Emprunt de 400 livres pour la construction du presbytère, Châtelais 1635

Le presbytère devait être une maison manable de qualité car la somme est relativement importante pour une construction.
Les paroissiens vont d’abord élire un procureur pour aller emprunter la somme à Angers, et les réunions de paroissiens se font le dimanche au son de la cloche à l’issue de la grand messe.
Jusques là, rien de bien surprenant, mais vous allez découvrir le lieu de la réunion, et là, c’est plus surprenant. Mais je vous laisse découvrir !
Enfin, on a les salles de réunion qu’on peut ! et on ne pouvait tout de même pas se réunir dans l’église !

Mais un procureur ne suffit manifestement pas, car, comme vous vous en doutez maintenant à force de fréquenter mon blog, il faut des cautions, donc il va y avoir une seconde procuration, celle de Jacques Trouillault qui cautionne celui qui va se déplacer seul, à savoir Pierre Bodin.
Or, si vous avez bien suivi mes BODIN et mes TROUILLAULT, je descends de Pierre Bodin qui est l’époux de Phéline Trouillault, que je soupçonne fort d’être la soeur ou autre proche parente de Jacques Trouillault. Donc, encore une fois, ils sont tous deux en affaires, cette fois pour le bien de la paroisse, et je n’ai toujours pas trouvé le lien exacte, bien que je brûle fort, et que Phéline soeur de Jacques est une hypothèse plus que vraisemblable. Mais enfin, il faut être rigoureux en généalogie, aussi faute d’avoir trouvé une mention le permettant, je ne mets que l’hypothèse probable.

    Voir ma famille BODIN
    Voir ma famille TROUILLAULT
    Voir ma page sur CHATELAIS

De vous à moi, s’ils sont chargé d’aller emprunter les 400 livres c’est qu’ils ont l’habitude de manier les sommes et qu’ils ont du répondant.

Vous allez donc voir 3 actes, que j’ai mis en ordre chronologique.

J’ai trouvé tous les actes qui sont sur ce blog, grâce à mes longues recherches. Cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E6 – Cette trouvaille ainsi que sa retranscription constituent un apport intellectuel au titre de la loi, s’agissant de textes anciens. Par ailleurs ce blog constitue une publication. Seule la copie personnelle est autorisée. La copie ou discussion ailleurs sur Internet constituent un vol de propriété intellectuelle. Voici la retranscription de l’acte :

Le dimanche 26 novembre 1634 avant midy (classement chez Nicolas Leconte notaire royal Angers – première procuration) Davant nous René Ceville nottere de la baronnie de Mortiercrolle demeurant à Craon

    et il se trouve aussi que je descends des CEVILLE et que je les ai particulièrement étudiés. Voir mes travaux sur les CEVILLE

furent présents et personnellement establyz les paroissiens manants et habitants de la paroisse de Chastellays deument congrégés et assemblés à l’yssue de grande messe parochiale de ladite paroisse, au cymetière dudit lieu, à son de cloche et en la manière accoustumée en présence de François Lefaulcheulx procureur marguiller de ladite paroisse, Pierre Morinier procureur de la fabrice des trépassés d’icelle paroisse, honnestes personnes Me François et François els Besnardz père et fils sieurs du Moulin Neuf, Jacques Trouillault, Pierre Gastineau, Blaize Peslier, Pierre Fauveau, Pierre Madiot, Jehan Camus, Jacques Eveillard, Marin Latay, René Crouslot, Guy Couanne, Jehan Aubry, Yves Syvé et plusieurs aultres en grand nombre faisant la plus grande saine et entière partie desdits paroissiens manants et habitants de ladite paroisse
soubzmectant les biens de ladite paroisse etc confessent avoir ce jourd’huy fait nommé créé et constitué font nomment créent etc (blanc) leur procureur général et spécial o puissance de substituer nommer et eslire domicile et par especial d’emprunter de (blanc) la somme de 400 livres tournois
pour icelle somme estre par leur dit procureur convertie et employée en l’acquit de tous les dits paroissiens au paiement de construction de la maison presbiléralle de ladite paroisse en etant qu’elle y pourra suffire
et d’icelle somme de 400 livres tz en passer et consentir tel ou tels contract ou obligation et jugement avecques rente ou intérests et pour le temps et terme qui en sera arresté stipulé et accepté par leurdit procureur (blanc) et généralement etc
promectant etc obligent lesdits constituants tous les biens de ladite paroisse présents et advenir à prendre vendre etc à défaut etc renonczant etc foy jugement concemnation etc
fait et passé audit cymetière de Chastellais en présense ce vénérables et discrettes personnes Me Jehan Lebreton et Jehan Chevalier prêtres demeurant en ladite paroisse tesmoings etc lesdits constituants fors les soubzsignés ont dit ne savoir signer

PJ (la seconde procuration à titre de caution cette fois) : Le lundy 15 janvier 1635, davant nous Tugal Gauvain notaire de la baronnie de Mortiercrolle honorable homme Jacques Trouillault sieur de la Haulte Faucille marchand demeurant au bourg de Chastelais lequel establi et soubzmis soubz ladite cour a constitué Pierre Bodin aussi marchand demeurant au bourg de Chastelais son procureur spécial pour avec ledit Bodin tant en privé nom que comme procureur des paroissiens manans et habitants dudit Chastelais prendre ce que besoing sera la somme de 400 livres en constitution de rente par un ou plusieurs contrats s’y obliger solidairement en privé nom avec ledit Bodin aussi en privé nom et si besoing bailler et consentir contre-lettre ou contre-lettres à celuy ou ceulx qui pouroient intervenir pour plus facilement trouver ladite somme sans préjudice de leurs recours contre lesdits paroissiens au profit desquels lesdits deniers seront employés par ledit Bodin suivant le pouvoir qu’ile n a et généralement etc promettant etc obligation et renonciation etc foy jugement condemnation etc
fait et passé au bourg dudit Chastelais maison dudit Trouillault en présence de honorable homme Symon Lemestaier sieur du Pin demeurant au bourg de Chérancé et François Trouillault marchand demeurant au lieu de la Drouettaye paroisse de l’Hostellerie de Flée

PJ (l’obligation elle-même, passée à Angers chez Leconte) : Le mercredi 17 janvier 1635 après midy, devant nous Nicolas Leconte notaire royal à Angers ont esté présents et personnellement establiz sire Pierre Bodin marchand paroissien de Chastelays tant en son privé nom que comme procureur spécial et faisant le fait vallable de la générale des paroissiens manans et habitants dudit Chastelais par procuration passée par devant Me René Cevillé notaire à Craon le 26 novembre dernier et encore de Jacques Trouillaud sieur de la Haulte Faucille demeurant en ladite paroisse de Chastelays comme appert par autre procuration passée par Me Tugal Gauvain notaire de Mortiercrolle le 15 de ce mois les minutes desquelles procurations sont demeurées cy attachées pour y avoir recours
auxquels paroissiens et Trouillaud ledit Bodin promet et s’oblige faire avoir ces présentes agréable et dabondant à l’accomplissement d’icelles solidairement chacun d’eux l’un pour l’autre seul etc sans division etc confessent etc avoir vendu vendent créent et constituent promis et promettent garantir fournir et faire valoir tant en principal que cours d’arréraiges
à Me Michel Berthelot clerc juré au greffe de la prévosté de ceste ville y demeuran tparoisse de St Maurille à ce présent stipulant lequel a achepté et achepte pour luy ses hoirs etc la somme de 22 livres 4 sols 5 deniers tz d’annuelle et perpétuelle rente hypothéquaire rendable et payable franchement et quitement chacuns ans par les années à la fin de chacune entre les mains dudit acquéreur, dont le paiement de la première année escheue d’huy en un an prochain venant et à continuer etc
faisant assiette de ladite rente laquelle lesdits vendeurs ont du jourd’huy et par ces présentes assise assient et assignent généralement et spécialement sur tous et chacuns leurs biens de leur dite procuration tant meubles que immeubles rentes et revenus présents et futurs quelconques et sur une piecze d’héritage seule et pour le tout sans que les général et spécial hypothèque se puissent faire aucun préjudice ains confirme et approuve l’un l’autre o pouvoir spécial audit acquéreur d’en faire déclarer particulière et spéciale assiette en assiette de rente sur une piecze ou plusieurs des biens et choses desdits vendeurs et à deux de l’admortir toutes fois et quantes
ceste présente vendition création et constitution de rente faite pour et moyennant la somme de 400 livres tz payée et fournie présentement contant au vue de nous notaire et des tesmoings par ledit sieur acquéreur auxdits vendeurs qui ont receue ladite somme en pieczes de 16 sols et autre bonne monnaie ayant cours suivant l’ordonnance du roy, s’en contentent et en quitent ledit acquéreur
tellement que audit contrat de vendition création et constitution de rente et ce que dit est tenir etc aux dommages etc obligent lesdits vendeurs esdits noms et en chacun d’iceux l’un pour l’autre seul etc sans division etc renonçant etc spécialement au bénéfice de division discussion et ordre de priorité et postériorité foy jugement condemnation etc
fait et passé audit Angers maison de nous notaire en présence de Me Jan Lailler et Jacques Janvier praticiens demeurants audit Angers tesmoings

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Vente de bréviaires et missels du diocèse de Tours, Angers 1522

L’imprinerie est alors une nouveauté, et sans doute en plein essor, car je trouve plusieurs libraires à Angers dans les années 1520. Leurs noms sont venus d’ailleurs, et leur commerce étendu, puisqu’ici il est question de ventes pour le diocèse de Tours.
Je précise ici que les ouvrages religieux étaient alors édités par chaque évêque à l’usage de son propre diocèse, et qu’il n’existait donc pas un bréviaire, mais autant que de diocèses.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici la retranscription de l’acte : Le 16 juin 1522 en la cour du roy notre sire à Angers (Nicolas notaire Angers) personnellement establiz honneste personne sire Charles de Bougne marchand libraire et garde de la librairie de l’université d’Angers d’une part
et Martin Siflant marchand libraire demourant en la rue de la Sellerie en la paroisse de Sainct Estienne de Tours ainsi qu’il dit d’autre part
soubzmectans etc confessent avoir aujourd’huy fait les marchés pactions et conventions telz et en la manière qui s’ensuit c’est à savoir que ledit sire Charles de Bougne a vendu et octroyé et encores vend et octroie et à promis rendre bailler et livrer dedans la Notre Dame Mi-Août prochainement venant audit Sifflant qui a achacté dudit de Bougne le nombre de 100 brevieres entiers en deux temps à l’usage de Tours de l’impression de Paris et le nombre de 106 grands missels à l’usage de Tours de l’impression de Tours tous parfaits entiers et complets que ledit Sifflant a accepté et eu pour agréables et dont il s’en est tenu à contant

    Vous trouverez sur Internet l’ouvrage numérisé suivrant Histoire du bréviaire: par dom Suibert Bäumer, 1905
    le bréviaire est un livre de prières, en usage dans l’Église catholique, dont les diverses parties doivent être récitées à certaines heures du jour, par ceux qui sont engagés dans les ordres sacrés ou qui possèdent quelque bénéfice ecclésiastique

    et est faicte ceste présente vendition pour le prix

et somme de sept vingt dix huit livres tz (158 livres) qui est pour chacun d’iceulx brévières 16 sols tz et pour chacun desdits missels 15 sols,

    le prix, relativement peu élevé, montre déjà l’expansion de l’imprimerie. Cependant, je dois dire que dans les inventaires après décès, certes peu nombreux qu’on trouve dans les archives notariales, l’existe de livres chez les particuliers est très rare au 16ème siècle et même au 17ème.

payables aux termes qui s’ensuivent, c’est à savoir la somme de 18 livres à la livraison d’iceulx la somme de 20 escuz d’or au cours du soleil par chacun an jusques à fin de paiement desdites 158 livres payables iceulx 20 escuz par chacun an à deux termes aux feste de Noël et Saint Jehan Baptiste par moitié le premier paiement commençant à la feste de Noël prouchain venant et à continuer d’an en an jusques au parfait paiement desdites 158 livres

    le moins qu’on puisse dire de ce paiement, est qu’il est très confiant en l’acheteur, car généralement on paie le solde à la livraison, alors qu’ici on paie un peu à la livraison et le reste échelonné à crédit en quelque sorte. Et surtout rien à la commande, mais elle est tout de même passée devant notaire, donc un acte authentique et qui fera foi en cas de litiges devant les juges.
    Il est également probable que les 2 hommes se connaissent par ailleurs, sans doute pour d’autres liens d’affaires, car Tours n’est pas si loin d’Angers.

auxquels marchés pactions conventions et tout ce que dessus est dit tenir et accomplir etc et ladite somme de 158 livres tz rendre et payer etc et aux dommages dudit de Bougne de ses hoirs etc amendes etc obligent lesdites parties l’une vers l’autre etc et les biens dudit Cifflant à prendre vendre rendre etc et à promis et doibt et sera tenu ledit Cifflant faire lier et obliger Guillemine sa femme au contenu de ces présentes et en rendre et bailler à ses despens lettre vallable de ratiffication audit de Bougne dedans ladite feste de notre Dame mi-août prochainement venant à la paine (peine) de 10 escuz d’or de peine commise et appliquée audit de Bougne en cas de défaut ces présentes néanmoins demourans en leur force et vertu etc foy jugement et condemnation etc
présents ad ce Charles Huot clerc et Guillaume Marin de Brissac tesmoings
fait et donné à Angers

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saint Aimard

On rencontre peu souvent ce prénom dans nos recherches, il honore un abbé de Cluny vivant au 10ème siècle.

Aimard, abbé de Cluny, succéda à saint Odon en 942. Il sut se faire aimer et obéir de sa nombreuse communauté, à laquelle il procura plusieurs avantages spirituels et temporels, par les privilèges qu’il obtint du pape Agapet II et du roi Louis d’Outremer.
Etant devenu aveugle, il fit nommé abbé à sa place, en 948, saint Maïeul, et ne s’occupa plus que du soin de sa propre sanctification. Un jour qu’il était à l’infirmerie, ayant demandé du fromage au cellerier, celui-ci le refusa avec dureté, disant qu’il ne pouvait obéir à tant d’abbés à la fois. Le saint vieillard en fut vivement affligé, et pensant que cette conduite du cellerier était autorisée par l’abbé Maïeul, il se fit conduire au chapître ; et là, en présence de tous les religieux, il dit à l’abbé :
« Frère Maïeul, je ne vous ai pas établi au-dessus de moi pour me persécuter, mais pour comptir, comme un fils, aux infirmités de votre père. Répondez-moi : Etes-vous mon religieux ? »
Maïeul répondit avec une grande émotion :
« Je le suis autant que je l’ai jamais été. »
« Eh bien, répliqua Aimard, si vous l’êtes en effet, quittez la place que je vous ai cédée, et reprenez la vôtre. »
Maïeul obéit sans proférer une seule parole. Aimard reprit sa placé d’abbé, fit appeler devant lui le cellerier, lui adressa une sévère réprimande sur sa conduite envers les malades, et après lui avoir imposé une pénitence, il descendit de la stalle et y fit remonter Maïeul.
Il donna constamment l’exemple de la plus entière résignation jusqu’à sa mort, arrivée en 965.
Il est nommé dans le Martyrologue bénédictin le 5 octobre. (encyclopédie Migne sur Gallica)

saint Brithwald, évêque de Cantorbery 7ème siècle

dont je retrouve à Angers en 1523 la trace à travers le prénom Brizegault. Voir le billet ci-dessous.

saint Brivaud ou Britwald, Brithwaldus, honoré le 9 janvier
Archevêque de Cantorbery, né dans le milieu du VIIe siècle, fut d’abord abbé de Glastennury ; mais il se démit de sa dignité pour se retirer dans le petit monastère de Riculf, près de l’île de Thouet, afin de se livrer tout entier, dans cette solitude, aux exercices de la pénitence et à l’étude de l’Ecriture sainte. Il voulait aussi se rapprocher de saint Théodore, archevêque de Cantorbery, pour lequel il avait une profonde vénération, mais il ne pensait guère que la Providence le destinait à devenir son successeur. Et c’est cependant ce qui arriva en 692. Il édifia son troupeau par la pratique de toutes les vertus, et mourut, après un épiscopat de 39 ans, l’an 731. Son corps fut inhumé, non dans le porche de l’église de Saint-Pierre et Saint-Paul, où étaient inhumés ses prédesseurs, à partir de saint Augustin, mais dans l’église même, ainsi que saint Talwin, son successeur. (encyclopédie Migne sur Gallica)

Wald est d’origine germanique, mais les Allemands n’ont rien de tel dans leurs bases de saints et leurs bases de prénoms.

Par contre, les bases des Anglais traitent bien de ce saint, mais curieusement sa biographie est un peu différente.

Et aujourd’huy, c’est la sainte Odile

saint Brice, évêque de Tours, honoré le 13 novembre

selon l’encyclopédie Migne, Dict. hagiographique des saints, abbé Pétin. disponible sur Gallica

saint Brice, Briccius, évêque de Tours, fut élevé par saint Martin dans le monastère de Marmoutier, près de cette ville. Il se relâcha de sa première ferveur et exerça longtemps la patience de son saint maître, qui, intruit par une révélation divine, prédit que Brice se convertirait et deviendrait son successeur.
Il devint, en effet, évêque de Tours, après la mort de saint Martin, arrivée en 400. Dieu voulut lui faire expier par des tribulations ses fautes passées, et quoique depuis son élévation à l’épiscopat, rien ne fût plus édifiant que sa conduite, sa réputation fut attaquée par la calomnie la trente-troisième année de son épiscopat. Il fut accusé d’avoir séduit une fille du peuple, qui blanchissait son linge, ou selon d’autres, une vierge consacrée à Dieu. Le saint évêque, fort de son innocence, se fit apporter l’enfant dont on l’accusait d’être le père, et lui dit :
« Je te conjure, au nom de Jésus-Christ, de dire, en présence de tout le monde, si tu es mon fils «
et l’enfant, quoiqu’il n’eut que trente jours répondit ;
« Non, vous n’êtes par mon père. »
Malgré de miracle, qui le justifiait complètement, des hommes puissants qui le haïssaient, ameutèrent la populace et le firent chasser de la ville. Brice céda à l’orage et se rendit à Rome où il passa plusieurs années.
Remonté sur son siège vers l’an 440, il reprit ses fonctions et continua de gouverner son diocèse avec une grande sainteté. Il fit construire un tombeau à saint Martin et bâtit, sur le lieu où il avait été inhumé, une église, qu’il dédia à saint Etienne.
Il mourut en 444, et son culte devint bientôt célèbre, non seulement en France, mais encore en Angleterre ; aussi les Anglicans ont conservé son nom dans leur calendrier.
Il y a en France au moins 12 paroisses qui portent le nom de saint Brice.
Honoré le 13 novembre

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Titre sacerdotal de Gaspard Grimaudet : la seigneurie d’Origné, Angers 1584

Gaspard Grimaudet est l’un des 4 enfants de François Grimaudet, conseiller au présidial et auteur de nombreux ouvrages, et Guyonne Bonvoisin.
Je pense que la donation faite pour l’entrée dans une abbaye ne porte sans doute pas le même nom de titre sacerdotal que pour l’ordination des prêtres séculiers. J’ai pensé cependant plus clair pour le plan de ce blog de les regrouper.

Vous aviez tout à l’heure la dote de sa soeur Renée, que j’estimais à 10 000 livres, mais ici j’ignore le prix de la seigneurie d’Origné et l’importance de cette terre. Sans doute la somme est-elle comparable ?

La terre d’Origné est sans doute celle de Fontaine-Guérin, car en fait le nom est aussi à Cantenay-Epinard, mais je ne vois aucun Grimaudet ni Bonvoisin à ces noms dans le Dictionnaire du Maine-et-Loire, de Célestin Port.

    Cet acte est curieux, car la donation a déjà été passée devant un notaire royal à Angers, et manifestement le prieur a voulu confirmation de la donation. Pourtant, un acte notarié est authentique et il n’y avait pas de doute sur le premier.
    Sans doute qu’il n’assistait pas à la première donation, et il aura jugé son absence inconvenente !

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici la retranscription de l’acte par Pierre Grelier : Le lundi 29 octobre 1584 après midy, comme ainsy soit que dès le 15 juillet dernier dame Guyonne Bonvoisin dame de la Croiserie ayt donné et assigné à religieuse personne frère Gaspard Grimaudet son fils, religieux en l’abbaye Saint Aulbin de ceste ville, la terre et seigneurie de la Roche d’Origné, avecque ses appartenances et dépendances par usufruit ainsi et comme il est porté par le contrat sur ce faict par devant Me Denis Fauveau notaire sous ceste vour aux charges et conditions y contenues,
et depuis ledit Grimaudet son fils ayt fait profession en ladite abbaye sa mère qu’on voulust débatre ledit don et aulmosne sous prétexte de la profession faicte par ledit Grimaudet, ladite Bonvoisin a bien voulu faire ce qui s’ensuit
pour ce est-il que en la cour royale d’Angers en droit par devant nous personnellement establie ladite dame Guyonne Bonvoisin dame de la Croiserie demeurant en ceste ville d’Angers paroisse de Saint Michel du Tertre, soumettante etc confesse etc après luy avoir fait lecture du contrat de donation et aulmone dudit 15 juillet dernier, a iceluy contrat trouvé conforme et approuvé et par ces présentes le trouve conforme et approuve de point en point en point et d’article en article avec les charges et conditions y contenues et non aultrement et aussi avecque les charges de révocation pour les causes qui pourraient survenir ainsi que porté par ledit contrat
et auquel Grimaudet son fils religieux profès en ladite abbaye avec le vouloir et consentement et autorité de noble et religieuse personne frère Urbain de Clerembault prieur claustral de ladite abbaue et grand vicaire de révérend père en Dieu messire Pierre de Gondy évêque de Paris et abbé de ladite abbaye présent et pour ceste effet duement soumis et estably sous ladite cour, ladite dame de Bonvoisin a donné et aulmosné donne et aulmosne par ces présentes les choses par ledit contrat pour en servir par ledit Grimaudet par usufruit et sa vie durant seulement aux mesmes charges et conditions portées par ledit contrat dudit 15 juillet et de la clause de révocation y contenue et oultre à la charge dudit Grimaudet de dire et célébrer ou faire dire et célébrer aussitôt et incontinent que se pourra une messe par sepmaine à chacun jour de vendredi de chacune année au nom des cinq plaies de Nostre Saigneur, avecque autres suffrages et oraisons des trépassés
et après le décès de ladite Bonvoisin deux messes par sepmaine comprise la précédente susdite l’une au jour que dessus et mesme office, et l’autre à pareil jour que ladite Bonvoisin décedera de l’office de Nostre Dame avecque autres suffrages et oraisons des trépassés au lieu où demeurera ledit Grimaudet
le tout pour le remède des âmes de son défunt père et de ladite Bonvoisin sa mère lorsqu’elle sera décédée et icelles messes continuer sans y faire faulte pendant la vie dudit Grimaudet et aux charges portées par ledit contrat dudit 15 juillet dernier,
ce que ledit Grimaudet avec l’autorité susdite a stipulé et pour luy seulement auxquelles choses susdites tenir et garantir etc encore que donneurs ou donneresses ne soient tenues au garantage de chose par eulx donnée etc dommages et intérests etc obligent etc renonçant etc foy jugement condemnation etc
fait et passé audit Angers maison et demeure de ladite Bonvoisin en présence de nobles hommes Jehan Jacques Lasnier sieur de l’Effretière demeurant de présent en la paroisse de Sainte Jame sur Loire, François Grimaudet sieur de la Croiserie, René Lefebvre advocat du roy au siège présidial d’Angers, Jehan Morinière sieur de la Garde, Pierre de la Marqueraye demeurant audit Angers tesmoins
laquelle Bonvoisin déclare ne savoir signer

    cette dernière remarque est assez étonnante, car cette femme est issue d’une famille importante et de plus elle était la femme d’un auteur célèbre. Il faudrait vérifier que le notaire n’a pas écrit cette phrase un peu hativement, et j’ai d’autres actes la concernant, aussi je vous tiendrai au courant


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