Bail à ferme de la dixme de Mazé (49) appartenant à l’abbaye de Melleray, 1591

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La légende veut que des moines venus de l’abbaye de Pontron (au Louroux-Béconnais) s’en vinrent au pays de Bretagne fonder un monastère. Arrivés au bourg de Moisdon, se dirigeant vers le midi, ils errèrent dans la forêt, passèrent la nuit sous un vieux chêne dans lequel ils découvrirent du miel sauvage… et résolurent de s’arrêter à cet endroit. (d’après les Annales de Melleray). Ceci se passait dans les années 1134 à 1142.

abbaye de Melleray, photo Odile Halbert, 2006, reproduction interdite
abbaye de la Melleraye, photo Odile Halbert, 2006, reproduction interdite

Ce portail à arc brisé, en grès roussard, de l’ancienne entrée de Melleray, daté de la seconde moitié du 12e siècle, est le seul vestige de cette époque de fondation. Cette photo est depuis très longtemps mon fonds d’écran, en mémoire de l’un de mes 3 disparus dont j’ai retrouvé l’un finissant autrefois ses jours à l’abbaye de la Melleray, anonymement, sans avoir raconté qu’il avait une famille, et que j’ai retrouvé et dont j’ai écrit pour ma famille la bouleversante histoire, pour laquelle j’ai occupé plus de 6 mois d’aller-retour hebdomadaire à Angers pour dépouiller exhaustivement des séries juridiques etc… et que j’ai fini par retrouver. Pur et immense bonheur que cette recherche, longue, mais passionnante, et cette histoire bouleversante.

J’ai déjà sur mon blog un autre bail d’un bien en Anjou de l’abbaye de Melleray, Bail à louage d’une maison et jardin à Angers, 1591, appartenant à l’abbaye du Melleray

Ici, l’économe de l’abbaye est le même que dans ce précédent bail, mais le bien différent et toujours en Anjou, ce qui est intéressant. Il s’agit de la dixme de Mazé, et j’ignore qui a donné ce revenu à l’abbaye de Melleray.

Et pour la petite histoire contemporaine, l’abbaye est depuis peu propriété du CHEMIN NEUF donc elle est toujours lieu de vie religieux.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 5 février 1591 en la cour royale d’Angers (Lepelletier notaire) fut personnellement estably honorable homme Jehan de Garec sieur de Gymar ? esttant de présent en ceste ville d’Angers économe estably par le Roy du temporel fruits et revenuz de l’abbaye de Melleraye d’une part, et Jehan Telle marchant demeurant au bourg de Mazé et vénérable et discret Me Robert Pecou prêtre curé de saint Germain des Prés chapelain en l’église de la Trinité d’Angers y demeurant d’aultre part, soubzmectant et mesme lesdits Telle et  Pecou eulx et chacun d’aux seul et pour le tout sans division confesent avoir fait entre eux le bail à ferme qui ensuit c’est à savoir que ledit Garec audit nom a baillé et baille auxdits Telle et Pecou qui ont prins et accepté audit tiltre de ferme et non autrement pour le temps et espace de 3 ans entiers et parfaits commenczant ce jour et finissant pareil jour lesdits 3 ans … savoir est la dixme et dixmerie fruits profits et revenus et esmoluments d’icelle dixme vulgairement appellée la dixme de Mazé dépendant de ladite abbaye de Melleraye située en ladite paroisse de Mazé et autres paroisses circonvoisines, tout ainsi que ladite (f°2) dixme se poursuit et comporte et comme les preneurs leurs fermiers ont accoustumé d’en jouir sans aucune réservation en faire pour en jouir par lesdits preneurs durant ledit temps un bon père de famille et se faire payer de ladite dixme droits profits revenus et esmoluments d’icelle tout ainsi que les précédents abbés et leurs fermiers et comme eust peu faire ledit bailleur audit nom ; et est ce fait pour et à la charge desdits preneurs lesquels chacun d’eux seul et pour le tout ce présents et stipulants d’en bailler et paier audit bailleur chacun an en la maison de nous notaire en ceste ville par chacune desdits années la somme de 25 escuz sol …

Destinée d’Alphonse de la Grange, chartreux expulsé de Nantes en 1791 avec ses frères

Vous trouvez la liste de ses frères Chartreux de Nantes expulsés en septembre 1791 sur le site http://www.infobretagne.com/auray-chartreux-religieux.htm sous la plume de Jh.-M. Le Mené, et la source (Archives L. 780) qui est probablement aux Archives de Loire-Atlantique. C’est la série de la période révolutionnaire à Nantes ?

Et vous constatez qu’on ne sait pas grand chose de leur destinée. Bien sûr ils étaient devenus des clandestins.

Il se trouve que j’ai trouvé le décès en Anjou d’Alphonse de la Grange, car il est décédé dans notre Anjou, dans une toute petite bourgade où manifestement il était caché, et comme cette bourgade nous tient à coeur, je viens vous en parler.
Car il s’agit de Gené, chère au coeur de ma grand mère maternelle, donc à mon coeur, et au coeur d’Elisabeth, pour ne citer qu’elle.
Donc voici Gené pendant la Révolution, preuve de catholicité de certains habitants !

Mais, comment Alphonse de la Grange a-t-il échoué à Gené ? Y avait-il un lien quelconque ?

Et d’abord, voyez son clocher typique, qui semble toujours dominer de beaucoup imposant, ce petit bourg, qui m’excusera de dire petit, car c’est pour y avoir été à maintes reprises, que je le sais petit car oublié des voies départementales, il n’est desservi que de voies municipales que j’avais bien du mal à trouver malgré la proximité du Lion d’Angers. C’était bien avant le GPS, que d’ailleurs je n’ai toujours pas, car pour aller faire mes courses je n’en ai pas besoin.

J’ai donc trouvé son décès à Gené en relisant mes notes prises autrefois aux Archives Diocésaines à Angers :

Il est donc décédé à Gené le 18 ventose V de la république au village de la Dauttrie à Gené.
Je n’ai pas vérifié où est ce village, et si ce décès se retrouve dans le registre officiel de la commune. A vous de le faire. Merci

Marguerite de Clermont Montiron fondatrice du couvent de la Visitation à Angers : 1635

Cette fondation fait suite à l’acte que je vous mettais le 13 mai dernier ici, qui était manifestement à oublier pour tenir compte de celui qui suit.

En effet, le sujet est bien le même, à savoir la fondation du couvent de la Visitation à Angers, et le jour et le lieu de l’acte sont identiques.
Donc, l’acte que je vous mettais le 13 mai a été suivi dans cet après midi du 20 juin 1635, d’une apre négociation entre Marguerite de Clermont et les religieuses du couvent de la Visitation de Nantes.
En effet, on découvre que dans le premier acte, Marguerite de Clermont ne prétend pas être fondatrice, alors que par l’acte qui suit nous apprenons que tel était son souhait.
Donc, les Religieuses de Nantes lui avaient d’abord refusé ce titre, pour négocier et lui arracher une somme bien plus élevée, qui lui donnerait finalement le titre de fondatrice, et elle cède ici, pour une somme effectivement bien supérieure à celle du premier acte.
Pour obtenir le droit d’être fondatrice, avec tous les privilèges qui s’y rattachent, Marguerite de Clermont aura donc dû débourser beaucoup plus que prévu. Elle avait d’abord prévu de donner 1 000 livres de rente par en et ici elle en donne le double !!!
A en croire Célestin Port dans son Dictionnaire du Maine-et-Loire, l’installation des Visistandines à Angers ne fut pas immédiate, et elles ont attendu 1641 pour avoir le feu vert de la ville d’Angers et 1643 pour acquérir 2 closeries pour bâtir. J’ignore si Marguerite de Clermont pu se retirer à Angers dans son couvent !

En tappant cet acte, je songeais à ce qui m’attend pour mes très vieux jours, car en fait Marguerite de Clermont est en train de prévoir son EHPAD.
Moi, ce sera donc l’EHPAD tout court, sans la somme si élevée que certaines grandes dames déboursaient pour leurs vieux jours. Et je me rappelle ici aussi d’Aliénor d’Aquitaine à Fontevrault !

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales de Loire-Atlantique, série AD44-4E2/462 – Voici la retranscription de l’acte (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 20 juin 1635, par devant nous notaires royaulx de la cour de Nantes soubzsignés après submission et prorogation de juridiction y jurée fut présente en sa personne dame Marguerite de Clermont de Montoison demeurante ordinairement en la ville de Grenoble, estant à présent logée en la paroisse de Saint Clément lez ceste ville de Nantes, laquelle a déclaré que long temps y a qu’elle désire establir et fonder un monastère pour pouvoir s’y retirer quand bon luy semblera en qualité de fondatrice, et ayant receu de Dieu des grâces particulières par l’intercession du bienheureux François de Salles, joinct que ses filles sont dédiées à la très Sainte Vierge, elle a une particulière intention pour les dévotes Religieuses de la Visitation, à quoy elle n’auroit peu parvenir jusques à présent, veuz que le concile et les ordonnances désirent que les monastères des filles ne s’establissent que dans les villes closes, de sorte que Monseigneur l’Evesque d’Angers et Messieurs de la ville dudict Angers ayant agréé l’steablissement desdictes devotes Religieuses en ladicte ville d’Angers, elle a supplié la Révérende mère sœur Marie Constance Brossard supérieure du monastère de la Visitation Saincte Marie de Nantes, sœurs Marie Marthe Dubois assistante, Marie Charlotte Defeu, Marie Marguerite Despineu, et Marie Mathurine de Longuespée, conseillères, assemblées capitulairement au grand parloir dudit monastère, de l’agréer pour fondatrice de ladicte maison, ce qui a esté accordé par lesdictes Religieuses aux charges et conditions qui ensuivent : Premièrement lesdictes Religieuses ont promis d’agréer et recognoistre ladicte dame de Clermont pour fondatrice pour jouir de tous les droicts privilèges et prérogatives accordées aux fondateurs et fondatrices par les Sainct Canons, que ladicte dame pourra entrer accompagnée d’une fille ou femme dedans (f°2) ledict monastère, et ou il plaira à ladicte dame y passer ses jours, sera ledict monastère obligé de l’entretenir saine et malade avecq sa damoiselle de toutte sorte de choses, et de faire son enterrement selon son rang et qualité, et à pareil jour qu’arrivera son décès faire tous les ans ung service solempnel, et moyennant ce, ladicte dame a donné et donne par don perpétuel et irrivocable la somme de 2 000 livres tournois de rente à prendre sur tous et chacuns ses biens qu’elle a hipottéqué et hippotèque spécialement pour cela, et affin de pouvoir achepter une maison elle a promis de donner auxdites Religieuses la somme de 12 000 livres, à scavoir 6 000 livres au jour de leur establissement, et 6 000 livres ung an après, et où ladicte dame vouldroit se faire descharger desdites 2 000 livres de rente, elle en pourra faire le rachapt à raison du denier vingt, à la charge que les deniers dudit rachapt ne pourront estre divertiz, ains seront employés pour la nourriture desdictes religieuses, et pour servir à l’effect de la présente fondation. Et en oultre a esté accordé que ladicte dame fondatrice pourra présenter 4 pauvres damoiselles diverses fois pour estre receues à l’habit et à la profession, sans estre obligées lesdictes filles à rien apporter à la Religion. Et pour l’accomplissement et exécution de ce que dessus, et en passer tous aultres actes nécessaires, ladicte dame de Clermont a instituer et institue ses procureurs généraux et spéciaux (blanc) et aussy lesdictes religieuses pour consentir lesdicts actes et faire touttes autres choses nécessaires soit en la ville de Paris ou ailleurs, et accepter, sy (f°3) faire se doibt, plus amplement ledict don, soit avecques ladicte dame ou son procureur, lesdictes religieuses ont institué et instituent leur procureur général et spécial (banc) avecques tout pouvoir quant à ce, sans révocation, et pour ce que lesdictes partyes l’ont ainsy voulu et consenty, promis et juré tenir elles y ont esté à leurs requestes et de leur consentement jugées et condampnées par nous susdicts notaires de l’autorité jugement et condampnation de notre dicte cour de Nantes, fait et consenty audict parloir dudict monastère de la Visitation saincte Marie de Nantes soubz les seings desdictes parties le 20 juin 1635 avant midy

Fondation, discrète, du couvent de la Visitation à Angers : 1635

Fondation discrète, car la donatrice, Marguerite de Clermont Montoison, ne souhaite pas paraître en tant que fondatrice, mais elle fait pourtant un legs très élevé. Elle est de Grenoble, et j’ignore ce qui l’a amenée à tant aimer Angers.

Marguerite de Clermont Montoison est probablement fille d’Antoine de Clermont, baron de Montoison x Marguerite de Simiane. En 1635, elle est mariée depuis peu à Pierre de Gratet, seigneur de Brangues.
J’ignore pourquoi elle est si loin de Grenoble en 1635, mais il est vrai qu’autrefois on se déplaçait parfois beaucoup !

Le couvent de la Visitation existe encore à Nantes, voyez son site.

Histoire de la Visitation d‘Angers

La caserne de la Visitation à Angers : réoccupation d’un ancien couvent de 1792 à 1904 Rose-Marie Le Rouzic In Situ Revues des patrimoines

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales de Loire-Atlantique, série AD44-4E2/462 – Voici la retranscription de l’acte (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 20 juin 1635 après midy, par devant nous notaires royaulx de la cour de Nantes soubzsignés aulx submission et prorogation de juridiction furent présentes en leur personne révérende mère sœur Marie Constance Brossaud supérieure du monastère de la Visitation Ste Marie de Nantes, sœur Marie Marthe Duboys assistante, Marie Charlotte Defeu, Marie Marguerite Despivent et Marie Mathurine de Longuespée conseillères assemblées capitulairement au grand parloir dudit couvent pour la délibération de leurs affaires, d’une part, et dame Marguerite de Clermont de Montoison demeurante ordinairement en la ville de Grenoble et depuis en la paroisse de St Clément les Nantes d’autre part, lesquelles religieuses ont recogneu et confessé qu’à leur instante prière et pour favoriser l’establissement d’ung monastère de leur ordre en la ville d’Angers, ladicte dame Marguerite de Clermont a ce jour par devant nous notaires soubzsignés déclaré faire don de la somme de 12 000 livres une fois payée et 1 000 livres de rente pour fonder et dotter ledit monastère d’Angers moyennant la qualité de fondatrice en iceluy, pour passer lequel contrat elle a consenty procure qu’elle a mis es mains desdites religieuses, comien que l’intention desdites religieuses et de ladite dame n’ait esté que ledit acte soit tiré à conséquence ni le contrat qui poura estre passé en vertu dudit acte de procuration de l’effet desquels dons à présent lesditres religieuses tiendront ladite dame quitte et promettent l’acquitter tant vers les religieuses qui seront establies audit Angers que tous autres tant en principal que tous accessoires, parce que aussy ladite dame a déclaré ne prétendre aucun droit ny la qualité de fondatrice de ladite maison d’Angers ; à laquelle indeminté lesdites religieuses se sont obligées et obligent sur tous et chacuns les biens meubles et immeubles présents et futurs dudit monastère de Nantes, promis juré obligation jugement et condemnation, consenty audit monastère de la Visitation Ste Marie au devant du grand parloir soubz le seing desdites parties les jour et an que devant

Souscription à l’ouvrage de Jean-Claude Meuret : Actes et histoire de l’abbaye Angevine de Nyoiseau (1109-XVIIIème siècle)

Jean-Claude Meuret, médiéviste que j’estime, publie un ouvrage sur l’abbaye de Nyoiseau, qui est en souscription jusqu’au 30 avril.

Voici copie de son email, afin de vous informer tous de cette parution importante pour l’Anjou.
et voici les liens vers les 3 fichiers .PDF joints au email, pour souscrire et/ou avoir un aperçu de l’ouvrage.

Chères amies, chers amis,

J’ai le plaisir de vous annoncer qu’après des années de travail de « bénédictin » mon ouvrage consacré à la modeste mais étonnante abbaye angevine de Nyoiseau –près de Segré, 49– arrive à son terme. Le volume comptera au moins 1 750 000 caractères et 640 pages.

Il consiste d’abord en la publication de 285 actes pour lesquels j’ai bénéficié de la collaboration de F. Tessier, Chantal Reydellet et D. Meuret. Tous ceux qui sont en latin ont été traduits. Je les accompagne de trois importants index et surtout je débute l’ouvrage par d’une étude historique approfondie de l’abbaye et de ses prieurés, comprenant 170 pages et 40 figures. J’y ai en particulier mis en évidence la forte originalité de cette abbaye. Installée par l’ermite Salomon, un proche de Robert d’Arbrissel, le fondateur de La Roë et de Fontevraud, Nyoiseau était en effet une communauté de femmes, menée par une abbesse, mais aussi d’hommes à son service, désignés comme ermites, frères, clercs, hommes religieux… Place prééminente de la femme et mixité au moins de 1109 à 1209, cette expérience religieuse n’est pas sans surprendre par rapport à l’image qu’on peut se faire du Moyen Âge central….

La publication avec l’Association des Amis des Archives d’Anjou est programmée pour le second semestre de 2017. Et dès maintenant, nous lançons une souscription au prix très modeste de 25 euros.

Vous trouverez ci-joints trois fichiers, le dépliant d’édition, un échantillon de plusieurs pages de l’ouvrage et enfin le bulletin de souscription.

Si vous souscrivez à cette publication, en même temps que vous enverrez le bulletin complété et votre chèque à l’adresse indiquée des 4 A à Angers, pour des raisons de gestion et de statistiques je souhaiterais que vous m’en informiez, soit par mail : jean-claude.meuret@wanadoo.fr , soit par téléphone : 02.99.47.91.97. Je vous en remercie à l’avance

Avec mes meilleurs sentiments et mon meilleur souvenir,

Jean-Claude Meuret

Voici les 3 liens vers les fichiers joints qui vous permettront de souscrire et/ou avoir un aperçu

Nyoiseau
Nyoiseau
Nyoiseau

Odile

Jean Du Mar baille à ferme la prévôté de saint Martin de Vertou : 1540

je pensais que c’était un prieuré, et je lis « prévôté ». Le prévôt vit à Angers, car c’est sans doute un angevin qui a eu ce bénéfice ecclésiastique à cette date.

Il existe depuis très peu de temps sur Internet, un site qui tente de retracer l’histoire des prieurés et abbayes mauristes dont relevait saint Martin de Vertou
L’Anjou compte de nombreux lieux qui en relevaient.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E1 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 1er octobre 1540, en la cour du roy notre sire à Angers endroit par davant nous personnellement establis noble et vénérable maistre Jehan Du Mar prothonotaire du saint Siège apostolique doien … et prévost de la prévosté de saint Martin de Vertou diocèse de Nantes d’une part, et chacuns de syres Michel Buysson dudit lieu de saint Martin de Vertou, Pierre Rivière demourant à Pillemy paroisse saint Sébastien d’Aigne et Gilles Nicollon paroisse de saint Hylaire du Coign, le tout au diocèce de Nantes, tous marchands ainsi qu’ils disent et affirment d’autre part, soubzmectant d’une part et d’autre eulx leurs hoirs et aians cause avecques tous et chacuns leurs biens et choses meubles et immeubles présents et avenir quelsqu’ils soient mesmesment lesdits Buysson Rivière et Nicollon chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personnes de biens ne de choses ou pouvoir etc et de toutes autres si mestier est quant à cest fait, confessent avoir aujourd’hui fait et font entre eulx les marchés et accords tels et en la manièer que s’ensuit, c’est à savoir que ledit doien prévost susdit a baillé et baille auxdits Buisson Rivière et Nicollon et à chacun d’eulx lesquels ont prins et accepté prennent et acceptent à tiltre de ferme et non autrement pour le temps de 5 années et 5 cueillettes entières et parfaites ensuivant l’une l’autre sans intervalle commenczans de l’huitiesme juin dernier passé et finissant à semblable jour lesdites 5 années et cueillette révolues et escheues tous et chacuns les fruits prouffits temporel et autres revenus et émolumens de ladite prévosté de saint Martin de Vertou qui depuis le 8 juin dernier passé sont provenus et escheuz et qui durant iceluy temps de 5 ans finissans comme dessus proviendront et eschoiront en et à cause d’icelle prévosté de saint Martin de Vertou et annexes d’icelle sans aucune chose en excepter retenir ne réserver pour iceulx fruits prouffits revenus et émolumens prendre recueillir et amasser par lesdits Buisson Rivière et Nicollon preneurs et fermiers susdits ou autres de par eulx à leurs cousts mises périls et fortunes et en faire et disposer à leur plaisir ledit temps durant comme de chose baillée audit tiltre de ferme en gardant à leur pouvoir les droits libertés et franchises d’icelle prévosté et annexes d’icelle sans aucuns en laisser perdre et sans y faire ne souffrir estre fait aucunes sourprinses ne entreprinses et si aucunes y estoient faires lesdits fermiers et preneurs sont et demeurent tenus en advertir ledit prévost d’heure et de etmps pour y pourvoir comme bon luy semblera à la peine de tous dommages et intéresets qu’il pourroit avoir par deffault de ce, à la charge desdits preneurs de payer et acquiter toutes et chacunes les charges cens rentes et debvoirs deuz d’ancienneté à cause de ladite prévosté quelsqu’ils soient et du tout acquiter descharger et rendre indempne ledit prévost combien que lesdites charges en soient à plein déclarées et spécifiées par ces présentes, aussi de faire tenir à leurs despens les assises des seigneries de ladite prévosté, payer le sgaiges des officiers ainsi qu’on a de coustume faire par cy davant au mieulx que faire se peult sans ce que iceulx preneurs puissent destituer les officiers sans le consentement dudit sieur prévost, lequel y en pourra commettre à son plaisir et disposer desdits offices et pareillement des bénéfices dont la collation préventive et autre disposition appartiennent audit prévost quand le cas y arrivera sans ce que lesdits fermier ne puissent disposer sans le consentement d’iceluy prévost, à la charge en oultre desdits Buisson, Rivière et Nicollon et de chacun d’eulx seul et pour le tout d’en payer rendre et bailler audit doien prévost susdit ou à aultre à son pouvoir et mandement spécial de luy par chacune desdites années aux termes des festes saint André et de la Purification Notre Dame dite la Chandeleur par moitié la somme de 3 000 livres tournois, rendue en ceste ville d’Angers en la maison dudit doien prévost susdit franche et quite à leurs périls cousts despens périls et fortunes par chacun desdits termes le premier terme de payement commeczant au jour et feste saint André prochainement venant en continuant par iceulx termes d’icelle, et a esté expressement convenu et accordé entre ledit doyen prévost bailleur d’une part et preneurs fermiers d’autre que si lesdits preneur et fermiers font deffault de payer et continuer ladite ferme par chacun terme ou quoique ce soit 3 jours après chacun d’iceulx termes respectivement que ledit doien prévost de son auctorité sans figure ne ordre de procès y garder si bon luy semble pourra dès à présent comme dès lors et dès lors comme dès à présent reprendre lesdites choses affermées en ses mains et les affermer à autres et en faire comme bon luy semblera sans y appeller lesdits fermiers et sans ce qu’ils le puissent contredire débouter ne empescher et audit cas ont iceulx preneurs s’il plaist audit prévost renoncé et renoncent à ladite ferme, et néantmoins ledit doien et prévost bailleur pourra contraindre iceulx preneurs au payement d’icelle ferme pour le payement de l’année en laquelle ils seroient ledit deffault de payement entièrement et à faire et parfaite ce qu’ils seroient tenus faire et accomplir, et ont promis promettent sont et demeurent tenus lesdits preneurs et fermiers faire appliquer duement ceste présente prinse à ferme et pour le payement d’icelle fournir et bailler audit doien et prévost ou à maistres Raoul Menart curé de Lyré et Guillaume Priou prêtre ou à l’un d’eulx que iceluy doien a commis et député commet et députe en leur donnant pouvoir quant à ce pleges et cautions solennelles en la ville de Nantes dedans le jour et feste saint André prochainement venant, lesquels se constitueront comme principaux preneurs fermiers et débiteurs de ladite ferme et deniers d’icelle et en feront leur propre fait et debte renonczant au bénéfice de division d’ordre discussion de priorité et postériorité et en bailler lettres obligataires vallables et authentiques audit doien ou auxdits Menart et Priou ou à l’un d’eulx dedans ledit temps à la peine de 300 escuz de peine commise applicable et laquelle lesdits preneurs ont promis et promettent payer et bailler audit doien comme chose jugée et déclarée commise à son prouffit en cas de deffault, ces présentes nonobstant demeurant en leur force et vertu, et a esté accordé entre lesdits esablis que lesdits fermiers ne pourront demander aucun rabais diminution ou intérest audit prévost par deffault d’avoir fait les réparations de ladite prévosté durant ladite ferme mais s’il est requis en faire aucunes lesdits fermiers ne les pourront faire sans que leur soit ordonné et commander de la part dudit doien prevost, et ont lesdits Buisson Rivière et Nicollon et chacun d’eulx quant à l’effet de ces présenets et de ce qui en dépend prorogé et accepté prorogent et acceptent juridiction par devant monsieur le sénéchal d’Anjou et son lieutenant général et particulier audit lieu d’Angers et chacun d’eulx, voulu et consenti, veulent et consentent et acceptent y estre traités et condemnés comme par davant leur juge ordinaire sans ce qu’ils en puissent décliner par privilège ou autrement, eslu et eslisent domicile en la maison de sire René Furet sieur de la Bataillère sise en ceste ville d’Angers, voulu pareillement et consenty, veulent et consentent que tous et chacuns les exploits faits et exécutés audit domicile à aulcun d’eulx et chacun d’eulx émanés desdits sénéchal et lieutenant et de chacun d’eulx soient de tel effet et vertu que s’ils estoient émanés de leur juge et exécutés à leurs personnes, dont et desquelles choses lesdits establis sont demeurés à ung et d’accord tellement que à icelles tenir et garantir etc dommages amendes etc obligent iceulx establis d’une part et dautre eulx leurs hoirs etc avecques tous et chacuns leurs biens etc mesmes lesdits preneurs chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personne de biens ne de choses leursdits biens à prendre vendre etc renonçant etc et par especial lesdits preneurs au bénéfice de division d’ordre discussion de priorité et postériorité à l’autentique … et généralement etc foy jugement et condemnation etc fait et donné en la cité dudit lieu d’Angers en la maison dudit doien les jour et an que dessus

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