En 1949 j’ai connu les moqueries mais pas le harcèlement car aucun téléphone portable et autres outils modernes, Dieu merci

Ma maman avait déjà 5 enfants en 1944 et avait coutume de nous habiller tous pareils. En outre, elle avait 2 tricoteuses à plein temps, l’une grand tante l’autre tante, toutes deux sans enfants et ravie de tricoter.
Ma grand tante avait cependant gardé la mode qu’elle avait connue et ma maman n’avait pas très bien suivi l’évolution de la mode, aussi nous étions toujours affublés de culottes bouffantes, en tissu, et même en tricot, tandis que la mode avait subi une immense révolution avec l’appartion du short.
Nous avons beaucoup de photos de nous tous, alignés en culottes bouffantes, car au fil des années, nous recevions toujours de nouvelles collections de culottes bouffantes.
Elles n’avaient pas de simples bretelles mais un magnifique coeur sur la poitrine animait les bretelles.
Entrée au Lycée en 1949, on exigeait une tenue de sport pour les heures de gymnastique.
Maman, qui ne connaissait que les culottes bouffantes faites maison, et encore moins les heures de gymnastique, me laissa en culotte bouffante.
Le short lui venait d’envahir la mode !
Heureusement que les téléphones portables n’existaient pas encore, !
Je n’ai vécu que des moqueries en forme de sourires, parfois prononcés et nombreux, et même des remarques vocales appuyées… mais rien de plus et le sport terminé personne ne m’importunait.
Quand je pense à nous jours, et à l’envahissement des téléphones portables sur le harcèlement, je comprends que j’ai eu la chance de vivre à une autre époque.

Transfert de Jeanne des prisons de Château-Gontier à la commanderie de l’Hôpital Béconnais, 1466, pour avoir tué son enfant sur le fief de la commanderie

Cet acte m’a été envoyé par un lecteur pour retranscription, voici mon premier jet. Pour mémoire, le fait d’avoir tué son enfant est alors toujours la condamnation à mort. La pauvre a sans doute été engrossée par son employeur…

Cet acte est aux archives de la Vienne, 3 H 1/142.

Acte par lequel Messieurs de Chateaugontier délivrent une nommé Jeanne fille bastarde qu’ils détenaient dans leurs prisons pour avoir tué son enfant au sieur commandeur de l’hopital Besconnais pour en faire faire justice ayant commis le crime sur son fief
1. En la requeste que nous faisoit autreffoy Rolland Cornille procureur pour le commandeur
2. voulsissant rendre Jehanne fille bastarde de Guillaume Truillot détenus prinsonnière es prinsons
3. qui ont dit contre elle qu’elle occis et meurtry ung sien enffant, laquelle ledit commandeur … disoit qu’au temps du
4. délit par elle commis et perpétré elle demeuroit en la maison de Macé Paigner qui est le fié et seigneurie en nuesse dudit
5. hospital qui en rien ne recognoissoit la seigneurie dudit lieu de Chasteaugontier mais estoit tenu du Roy nuecement et de
6. la première ? fondation dudit hospital … icelle maison alle avoit esté prinse et aussi avoit ledit commandeur telle justice qu’il
7. vouloit cognoistre dudit cas pourquoy disoit iceluy procureur dudit hospital que nous luy devons rendre ladite Jehanne pour
8. la pugnir par sa justice dudit cas selon raison et la coustume du pays comme commis et perpetré ledit mallefice en leur fié
9. et seigneurie … de la court estait rendu que ladite Jehanne estoit détenue prisonnière pour raison
10. et à la cause dessusdite mais disoit que par la coustume du pays d’Anjou notoire …
11. de son salut et luy estre rendue advis de voisin à voisin il est requis qu’il … deffendre le cas dont il est accusé et qu’il ayt telle
12. justice qu’il en puisse avoir et entrependre … et cognoissance or disoit ledit prieur de la commanderie que ladite Jehanne avoit
13. confessé le cas et par conséquent ne luy devoit estre rendue ladite sentence aussi que le commandeur dudit hospital n’avoit pas
14. telle justice à quoi de la part du procureur dudit hospital estoit rétorqué au contraire c’est à savoir qu’en …
15. n’avoit intérest par … ne autrement fait ledit commandement sur sa justice et que au regard de sa justice n’avoit
16. pas aulcun … et non estoit tenu de nous en informer mais disoit que attendu le délict avoir esté commis et
17. perpétré en ladite maison et que la prise de ladite femme avoit esté faicte en icelle elle luy devoit estre rendue, sur quoy avons
18. différé ladite matière et icelle délivraison estre faicte jusques aujourduy en la ville d’Angers en laquelle apprenons
19. comme monsieur le baili et que n’avons pris mais avons ordonné que de ladite matière aux gens du conseil du …
20. … lesquels ont esté depp… que devons rendre ladite femme audit commandeur veu que le cas a esté admis en leur fié
21. et que ladite femme y a demouré par l’espace de deux ans et plus et la présente faicte en …
22. en confirmant notre oppinion avecques l’oppinion desdits conseils avons icelle femme rendue avecques les cas audit commandeur
23. pour la pisticier ainsi que de raison en poyant par iceluy commandeur les despens de ladite prisonnière et autres despens raisonnables
24. donné à Angers par davant nous Jehan Hullin licencié en loix licitation ? de honnorable homme et saige monsieur maistre
25. Hardouyn Fournière licencié es loix bailli de Chasteaugontier le 2 mars 1466

Voici ce qu’André Joubert a écrit sur la Commanderie Hôpital Béconnais, Bulletin Historique de la Mayenne, janvier 1890, p543-545

LE BAILLIAGE DES TEMPLIERS

Il existait à Château-Gontier une rue qui portait le nom de rue du Temple. Cette rue, appelée aujourd’hui rue Saint-Just, perpétuait le souvenir des Templiers établis dans la cité au moyen-âge. Les Templiers de Château-Gontier ne formaient pas une Commanderie, mais simplement un bailliage, dépendant de la Commanderie de l’Hôpital Béconnais, près Villemoisant, qui remontait au XIIe siècle, et était une annexe du Temple de Saint-Laud d’Angers. Il se pourrait que, dans les temps primitifs de l’ordre, ce bailliage ait été pourvu de chefs particuliers et ait eu une existence particulière, personnelle, indépendante, à une époque antérieure aux titres qui nous ont été conservés, comme cela s’est présenté quelquefois en Poitou, mais rien ne nous permet d’affirmer qu’il en ait été ainsi.
Villemoisant, canton du Louroux-Béconnais (Maine-et-Loire).
Les anciens aveux rendus par les seigneurs de Chàteau-Gontier mentionnent la maison des Templiers dans cette ville et la liste des domaines qu’ils possédaient dans la contrée.

NOTES SUR LE BAILLAGE DE CHATEAU-GONTIER (XV°-XVIII°) SIÈCLES.

Les Archives de la Vienne renferment les anciens titres du Prieuré d’Aquitaine, parmi lesquels on remarque un certain nombre de pièces relatives au bailliage de Château-Gontier. Nous en reproduisons la liste
Bailliage de Château-Gontier. 1.5 5 mars 1466. Acte par lequel le bailli de Chàteau-Gontier remet entre les mains des officiers du Commandeur de l’Hôpital Béconnais une fille qui avait été emprisonnée pour infanticide, ce crime ayant été commis dans la mouvance de la Commanderie.
II. 1567, 1577, 1589, 1593, 1631. Baux à ferme des domaines de Château-Gontier appartenant aux Templiers.
III. 16 décembre- 1634. Copie d’un aveu et dénombrement au roi par Charles Goddes, seigneur de la Maroutière et de Loigné, où il est question des domaines du bailliage.
IV. – Déclarations et autres titres de Château-Gontier et des paroisses voisines, des XVI », XVIIe et XVIIIe siècles, formant plusieurs dossiers attachés ensemble dans une couverture de parchemin (liasse 142). Plusieurs pièces sont relatives aux biens des Templiers. V. 1448-1730. Titres de rente sur les héritages situés dans les paroisses d’Andouillé, Chenillé, Daon, Saint-Michel-de-Feins, la Jaille-Yvon, Juvardeil, Laigné, le Lion-d’Angers, Livré, Loigné, Marigné près Daon, Mée, Mesnil, Miré, Montreuil-sur-Maine, Querré, Simplé. Un dossier pour chacune de ces paroisses (Liasse 143). Les Templiers y avaient des terres ou des droits féodaux.
VI. 1616-1697. Procès au Parlement entre le Commandeur et Jacques Sourdille, écuyer, sieur de Chambrezais, au sujet d’une rente noble de trois mines de seigle dans la paroisse d’Azé (Liasse 144, dossier volumineux).
VII. 1535, 1537, 1574, 1609, 1629, 1715, 1721. Papiers de cens, rentes et déclarations, registres d’assises (Liasse 145). (Archives de la Vienne. Titres du Prieuré d’Aquitaine).
Le Dictionnaire topographique de la, Mayenne mentionne, aux page 308 et 309, divers lieux, des environs de Château-Gontier, qui portaient les noms de « Temple » ou de « Templerie, » et étaient d’anciens domaines des Templiers.
En 1792, la ville était divisée en sept quartiers. Celui qui commençait aux marches de Saint-Jean et allait jusqu’au Pont, englobant la Prison, située Basse-Grande Rue, portait alors le nom de Quartier du Temple, selon une note que notre excellent confrère, M. René Gadbin a eu l’amabilité de nous communiquer.
ANDRÉ JOUBERT.

Aveu de Gilles de l’Esperonnière à la commanderie Besconnais pour une maison à Château-Gontier, 1428

Vous avez sur mon site à la fois l’histoire de Château-Gontier, et même le détail sur la porte d’Olivet, et en 1428, vous allez voir que le seigneur de Château-Gontier n’est pas très sympathique, mais s’en tirait toujours bien, car condamné 2 fois à mort, il ne fut jamais exécuté et vit de longs jours…
Vous avez également sur mon site tout le travail de Mr de l’Esperonnière dans ses archives personnelles, immense travail remarquable qu’il avait publié et que j’avais numérisé.
Ci-dessous, un extrait des assises de février 1428 à la commanderie l’Hôpital Béconnais. Cet extrait atteste que la commanderie possédait des terres en Château-Gontier, et Gilles de l’Esperonnière y possède une maison, et comme cet aveu situe exactement la maison, je pense que ceux qui connaissent bien Châtea-Gontier sauront dire où elle était située.

Cet acte est aux archives de la Vienne, 3 H 1/137 – Ma retranscription fidèle
Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Amendes et remenbrances des plez de l’oppital de Besconnaye le 2 février 1428

• Gilles de l’Esperonnière s‘est aujourd’huy advoué notre subjet en nuepce pour raison
• d’une maison sise en la ville de Chasteaugontier … joignant d’un
• cousté au courtil à la dame d’Olivet et à un courtil qui est à maistre Philippe Massa ?
• et d’autre cousté à la rue comme l’on va de la porte d’Olivet aux halles et à une appenti
• ajassente à ladite meson, laquelle app… est à ladite dame d’Olivet abutant d’un bout
• à la rue comme l’on va de ladite porte d’Olivet à la coline de Soursemaine et d’autre
• bout à la maison à la dame d’Olivet la rivière entre eux et pour raison de ladite
• maison nous a congneu debvoir par chacun an au terme de la Saint Jehan quatre
• deniers de debvoir et en est jugé et que autre chose n’y tient

Aveu à la commanderie hôpital Béconnais en Villemoisan pour la Guiterie, 1599

Archives de la Vienne, retranscription demandée

Bescon Villemoisans
A nous
Extraits de déclarations 1599 Beconnois
est le pappier des cens
ventes dixmes et debvoirs deubz par
chacun an à la seigneurye commmanderye
et hospital besconnais sise en la paroisse
de Villemoisand, dont la recepte commence
à ce faire à Langevine mil cinq cens quatre
vingt dis neuf aux termes d’Angevine
et Noel et aultres termes merqez
par chacune année par les
lettres de l’alephabet ainsi ABCDE
Le présent pappier faict par Jacques
Rigault laisné signé Rigault

Premier terme d’Angevine
Villemoisand
La Guitterie
Jehan Mangeard
Guillemine Mangeard / et
Pierre Eveillard
et à présant
honnorable homme
Michel Poirier procureur
du Roy à Ingrande
René Eveillard
Les héritiers Simon Bellanger
et (blanc) Villeneufve maçon à cause dudit lieu
de la Guitterie composé
de maisons granges
et terres doibvent par
chacun an aux termes
de Notre Dame dicte
Angevine et Noel
par moitié de
cinquante sols avecq
les dixmes par et
pour ce terme
Ledict Poirier est décédé, modo ses héritiers XXV sols

Item en a déclaration du sieur de Piard au
feuillet trouvé merqué VI du vingt sept
may mils cinq cens soixante au pappier
couvert de cuir noir. Aultres declarations
audict pappier aux feillets V et XXXIII
dattés du XXVI may 1560 et dernier
juing 1573 rendus par Thomas Bellanger
le dix sept juing 1567
Ung acte de recognoissance au nouveau pappier
des remanbrances f° VIII du XXVII
novembre 1606

Pierre Crespin est venu aux Assises de Saint Julien l’Ardent en Châtelais, faire les obéissances au seigneur, 1682

Ces assises n’étaient pas tenues chaque année, de très loin s’en faut, et il semble bien que les précédentes, que nous n’avons pas, étaient 29 ans auparavant, et nous avons les suivantes qui sont en 1699 soit 17 ans après celles-ci. Le chartrier H64 de Saint-Julien-l’Ardent en Chatelais se révèle cependant utile pour des liens de famille qu’il donne parfois, et je vous donne demain toute la table de cette précieuse archive, donc vous aurez plusieurs liens de famille, d’autant plus utiles que Chatelais, dont j’avais publié la table de l’ancien registre paroissial, est assez lacunaire. L’aveu que je vous mets aujourd’hui concerne mon ancêtre Pierre Crespin époux de Barbe Bodin, et les biens qu’il détient ici sont des biens Bodin, ce qui est précisé, mais surtout, cet aveu donne une indication précieuse, il est le frère de Jeanne Crespin, que j’avais bien identifiée dans mes précédentes recherches, mais que je vais demain vous préciser grâce à ce chartrier qui vallait la peine d’être retranscrit. Cet aveu me conforte également dans mon étude des Trouillaut. Donc, demain, je vous reparle de Jeanne Crespin, avec les aveux de ce chartrier la concernant.
Vous allez remarquer dans la dernière partie de cet aveu, que mon ancêtre Pierre Crespin n’a pas suffisamment étudié avec son notaire l’acte d’acquêt qui omettait de préciser que les cens et devoirs des années précédentes devaient être payés par le vendeur non par l’acquéreur, et faute de cette mention on lui réclame 29 années d’arriérages… Le notaire qui avait omis de mentionner cette charge au vendeur a été un peu léger dans son travail, car c’est une clause importante dans les contrats de vente que de préciser que les impôts des années précédentes ne sont pas à la charge de l’acquéreur.

Cet acte est aux Archives Départementales de la Mayenne série H64 chartrier de Saint Julien l’Ardent en Chatelais : Ma retranscription est fidèle et l’orthographe aussi, mais c’est un premier jet, sans me soucier en première lecture des rares mots qui m’échappent…


CRESPIN Pierre (f°31v) detempteur en partie du clos des Gaulleries, a comparu ledit Crespin en sa personne lequel en … de nostre jugement du 29 avril dernier s’est advoué subject en nuepce de cette seigneurie pour et à cause des héritages à luy eschus de la succession de deffunte Barbe Bodin sa femme par partages faicts en deux lots entre luy et Jeanne Crespin sa sœur, mentionnés au premier desdits lots rapportés par Me René Cevillé notaire le 31 octobre 1674, lesquels héritages seroient eschus à ladite Bodin de la succession de deffunts Pierre Bodin et Helaine Trouillault ses père et mère par partages reçus devant François Pouriaz notaire le 23 juin 1654 compris au troisième lot, en ce qu’il y en a relevant nuement de cette seigneurie, et qui sont situés au clos des Gaulleries, St Jacques, et Cevillé, en ce qu’il y en a de céans, lesdites choses avoient esté acquises par ledit deffunt Bodin de Perrine Pointeau veuve de René Gastineau, et de Jacques Poilièvre, et nous a exhibé féodallement deux contracts par luy faicts le premier rapporté par David Maillet notaire le 7 janvier 1668 par lequel il auroit acquis d’Anne Marchais veuve de Pierre Bodin 10 hommées de vigne sises au clos des Gaulleries, et 5 au clos de Cevillé, pour et moyennant 70 livres de principal et 20 sols en vin de marché, vendues à détenir du fief de Cevillé, et de céans ou autres, où elles seroient mouvantes à franc debvoir fors obéissance de fief seullement, et le second soubz les seings privés en doble dudit Crespin et René Drouin en date du 28 juillet 1677 par lequel ledit Crespin auroit eschangé avec ledit Drouin une hommée de vigne située audit clos de Cevillé, et en conteschange auroit donné audit Drouin une hommée de vigne sise au clos St Jacques, laquelle ledit Drouin a depuis vendue au deffunt Adron prêtre vivant curé de cette paroisse, copie desquels contrats il a laissé à cause de ladite seigneurie, et offert bailler par déclaration moderne reprouvant les anciennes lesdites choses et pour raison desquelles il a confessé debvoir chacun an 18 deniers por ses choses du clos des Gaulleries qui furent aux Gastineau, soubz … de s’en pourvoir contre ses vendeurs tant pour ledit acquet, servir et continuation dudit debvoir pour ne l’avoir exprimé par leur contract mesme pour fournir fonds et assiette d’héritage à cette fin, que pour son remboursement des arrérages du passé mesme contre ceux qui en ont jouy et jouissent, lequel debvoir de 18 deniers il offre néantmoins servir et continuer à l’advenir, et s’est desadvoué d’autre (f°32) acquests dont nous l’avions jugé … signé Crespin

Bail à ferme de la commanderie hôpital Béconnais, Villemoisan 1560

Cet acte est aux archives de la Vienne, 3 H 1/137. Il s’agit d’une copie d’acte et non de l’original. Ma retranscription est fidèle, même avec les fautes d’orthographe etc… et surtout n’apprenez pas aux élèves du Collège Camille Claudel du Louroux-Béconnais que c’est la langue française actuelle.

Sachent tous présents et advenir que en notre court de Villemoysant endroict pardavant nous Françoys Mellet notaire juré d’icelle a esté personnellement estably et deuement soubmis noble homme frère Jacques Ysore commandeur de la commanderye de Ballain procureur général et spécial de révérendissime monsieur le grand maistre de l’Hospital de St Jehan de Jerusalem comme il nous est aparu par procuration et pouvoyr signé en chancellerye à Malthe le septiesme janvier l’an mil cinq cens cinquanteet neuf singné au bas Registrata y cancellaria et au dessoubz et en duplica d’icelluy pouvoyr et procuration J. M. Rogue de Portubario via cansellarie, lequel sieur a baillé et baille par ces présentes à tiltre de ferme et non autrement la commenderye de Besconnays en la paroisse de Villemoysand en Anjou et les membres qui en dépendent appartenances et dépendances d’icelle tout ainsi qu’ils se poursuyvent et comportent sans en rien retenir ne réserver par ledit bailleur ou ayant cause à (f°2) honneste homme Gilles Chereau marchand demeurant en ladite paroisse de Villemoysand lequel a prins et accepté ladite ferme et ce pour le temps et espasse de troys années et troys entières cuillettes consécutives l’une l’autre sans intervalle de temps, à la charge dudit preneur de payer audit sieur bailleur ou ayant cause chacun an le pris et somme de six cens livres tous payables à deux termes savoyr est à la Toussainctz et Sainct Jehan Baptiste ensuivent par moictié, lequel Chereau preneur a payé et avancé présentement au veue de nous audit sieur bailleur la somme de troys cens livres tz en or et en monnoye de présent ayant cours qui est pour le premier terme de ladite Toussainctz prochaine et le surplus de ladite ferme les payra aux termes susdits en la maison de Mongogues à Poictiers es mains dudit sieur bailleur ou autres ayant de luy pouvoyr et aux despens dudit preneur, à la charge audit preneur (f°3) d’entretenir les choses de ladite commenderye et membres dépendant comme dit est en bonne et suffisante réparation et comme elles luy ont esté montrées dont il s’est tenu à content ; fera faire le service divin et poyra les debvoyrs si aucuns sont deuz pour raison de ladite commenderye et membres d’icelle ; rendra les choses bien ensemancées comme elles luy sont baillées, ne desmolyra rien es boys de ladite comanderye fors ce qui a acoustmé d’estre explaicté ; fera bien et deuement faire les vignes dudit lieu et le tout usera comme ung bon père de famille et de tout ce que dessus lesdites parties sont demeurées à ung et d’accord et de tout ce que dessus est dict tenir et accomplir tant d’une part que d’autre et ne jamays venir encontre en aucune manière et les choses ainsi baillées comme dict est garentir par ledit bailleur et ayant cause audit preneur et ayant cause et le garder de tous dommages obligent lesdites parties les ungs vers les autres respectivement et les biens (f°4) dudit preneur à prendre vendre par default de payement comme dit est renonçant lesdites parties à toutes les choses à ce contraires et en tenues par les foy et serment de leurs corps sur ce de eulx donnez en notre main, dont les avons jugez à leurs requeste, faict et passé en la maison seigneuriale de la commenderye dudit Besconnoys es présence de Me Guillaume Regnault et Gervaise Mellay le vingt troisiesme jour de juillet l’an mil cinq cens soixante, ainsi signez en la minutte originalle – G. Regnaud pour présence et F.J. Ysore et F. Mellet pour notaire, aussi a esté présent noble homme Françoys d’Availlolles commendeur dudit lieu auquel on a … donné à entendre ledit bail, lequel entendant a pouvoyr dudit sieur de Ballan a consenty ledit bail avoyr lieu atendant la responce de monsieur le révérendissime auquel il fera entendre le tort que on luy faict