Entente à 3 pour prendre un bail judiciaire important, Ménil 1614

Cet acte n’en porte pas le nom, mais il constitue une véritable société civile. Ils ont scellée leur entente à trois devant notaire, et partagent les profits autant que les risques. Voici encore un bel exemple des solidarités locales autrefois !

Ménil - Collection particulière, reproduction interdite
Ménil - Collection particulière, reproduction interdite

Pour en savoir plus sur Ménil, voyez l’ouvrage d’André Joubert, Histoire de Ménil, 1080-1886, réédition Siloë Laval, 1999

    Voir mon étude de la famille Juffé

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici la retranscription de l’acte : Le jeudy avant midy 8 juin 1614 par devant nous Jullien Deille notaire royal à Angers furent présents etabliz et deuement soubzmis René Juffé fils et ayant charge de Olivier Juffé sieur de la Fiogerie son père assisté de Me Louys Papin sieur de la Tousche son advocat et conseil et de Daniel et Charles les Bretons marchands demeurant à Ménil lesquels volontairement confessent avoir esté d’accord de ce faire faire ce jourd’huy si faire se peult sinon à lahuitaine ou quinzaine l’adjudication par ferme judiciaire des terres de Meignanne Taigné et Bressault et combien que toutes cesdites terres ou l’une d’icelles sont adjugées à eulx ensemble ou l’un d’eulx néanlmoings y participeront et demeureront tiers par tiers tant en profitz que pertes si aulcunes estoient et s’entre cautionneront et feront certifier sy besoing est et pour éviter toute dispense et confusion diviseront ladite jouissance à ladite raison de chacun ung tiers par trois parties qu’ils se feront sans procès ung an après l’adjudication car ainsy ils l’ont voulu consenty stipulé et accepté et a ce tenir etc obligent etc renonçant etc cont etc fait et passé audit Angers à notre tablier en présence de Me Noël Berruyer et Samson Legauffre clercs audit Angers tesmoings ledit Charles Lebreton a dit ne scavoir signer

Cette vue est la propriété des Archives du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

    L’un des Lebreton ne sait pas signer, mais pourtant il prend avec les autres la responsbilité de cette gestion, Il était autrefois préférable de savoir compter, et il sait compter et veiller aux récoltes des closiers…

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