Sommations et refus d’encaissement du principal des deux tiers du principal de 1 600 livres d’obligation, Angers 1647

Et voici encore mes HIRET, cette fois ce sont les neveux d’Olivier Hiret sieur du Drul, enfants de Michel, mon ancêtre. Je descends en particulier de René, ici présent.
Avec Pétrineau des Noulis, son beau-frère, ils tentent de rembourser leur part, qui fait deux tiers, de la somme de 1 600 livres empruntée par leurs feux parents, mais se voient opposer un refus. J’ignore si le remboursement d’une obligation devait obligatoirement être fait en une fois et non autrement. Cela en a tout l’air, mais sans doute que certains prêteurs, plus compréhensifs que d’autres, acceptaient, et ils ont tenté leur chance.
Pour ce faire, ils ont utilisé les sommations, en présence d’un notaire qui décerne l’acte.

Aujourd’hui je pense qu’on peut toujours, ne serait-ce que commercialement parlant, discuter avec son banquier d’un remboursement partiel d’un prêt.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E2 – Voici la retranscription de l’acte : Le samedi 27 juillet 1647 après midy par devant nous Jacques Caternault notaire royal à Angers et,des tesmoins cy après nommés Me René Petrineau advocat au siège présidial de ceste ville et y demeurant paroisse de St Michel du Tertre, mari de damoiselle Catherine Hiret fille et héritière pour une tierce partie de défunts Me Michel Hiret et Catherine Fouin sa femme, et Me René Hiret sieur de la Grande Hée, advocat audit siège, aussi fils et héritier pour une tierce partie desdits défunts Hiret et Fouin, demeurant en la mesme paroisse de St Michel du Tertre
se sont adressés vers et à la personne de noble homme Jean Legras sieur de la Champaigne premier huissier au parlement de Bretagne de présent en ceste ville luy disant avoir les droits de Me Bertran de Perrouze sieur dudit lieu de la somme de 100 livres de rente hypothécaire créée et constituée par lesdits défunts Hiret et Fouin pour la somme de 1 600 livres de principal restant à payer du prix de la vendition du lieu de la Cherpanterye auquel parlant à notre présence luy ont présentement offert payer réellement et à descouvert en réaux d’Espagne et quarts d’escuz et autre monnaie pour la somme de 1 066 livres 13 sols 4 deniers tz faisant les deux tiers parties de ladite somme de 1 600 livres de principal et encores luy ont aussi offert comme dessus la somme de 84 livres tz pour les deux tiers des arréraiges de ladite rente de 100 livres du passé jusquà ce jour saut à augmenter ou diminuer protestant lesdits sieurs Petrineau et Hiret à faulte que fera ledit sieur de la Champaignerie de prendre et recepvoir lesdites sommes cy dessus offertes et de leur en bailler acquit pour l’extinction et admortissement de ladite rente à proportion de la déposer entre nos mains et de n’estre cy après tenus d’aulcuns frais despens dommages et intérests et que le cours de ladite rente cessera à leur égard et sera doresnavant porté par Me Jacques Hiret leur frère sieur du Druil qui est en demeure de payer son tiers de ladite somme à ce que ledit sieur de la Champaignerie n’en ignore, sauf à deux à se pourvoir sontre ledit sieur du Druil pour ce qui se trouvera qu’ils auroient trop payé desdits arréraiges
lequel sieur de la Champaignerie a déclaré ne vouloir recepvoir lesdites sommes attendu qu’il ne veult diviser son principal et arrérages ni desroger à la solidité portée par le contrat de constitution de ladite rente à ses hypothèques généraux et spéciaux que en cas d’offre du total de ladite somme principal et arrérages
et est offrant de le recepvoir et non autrement c’est pourquoi il proteste de nullité de la présente sommation qui ne lui pourra nuire ne préjudicier au moyen dudit refus
lesdits sieur Petrineau et Hiret nous ont mis et déposé entre mains lesdites sommes de 1 066 livres 13 sols 4 deniers par une part et 84 livres par autre en espèces desquelles nous sommes chargé pour icelles délivrer audit sieur de la Champaignerie toutefois et quantes nous en donnant acquit et décharge vallable
et avons décerné le présent acte pour leur servir et valoir en temps et lieu que de raison
fait et passé audit Angers à notre tablier présents Me Jean Gastineau Jean Gault et Pierre Boullay clercs audit lieu tesmoins requis et appelés

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3 réponses sur “Sommations et refus d’encaissement du principal des deux tiers du principal de 1 600 livres d’obligation, Angers 1647

  1. E.3581.(Carton.)-2 pièces papier.
    1693-1719.-PETRINEAU.
    -Lettre de Moreau d’Estavigny à Pétrineau des Noulis à l’occasion de son projet d’histoire d’Anjou et contenant envoi de renseignements demandés sur la famille Moreau,originaire du Poitou,établie partiellement en Anjou depuis le XVIe siècle: »Si par un trait de vostre honnêteté naturel,vous voulié au moins dire quelque chose de plus elloquans et de plus glorieux que le sieur de Blancourt,n’a fait sur la bonté de mon nom,quoyque commun à une infinité de famille qui se trouvent dans la lie du peuple,je vous serois très-sansiblement obligé;car je ne trouve pas qu’il est assé distingué ma famille de celles qui portent mon nom et qui ne la vaillent pas. Vous me dirés petaistre comme luy,qu’elle est assé distinguée par son antienneté et par ces grandes alliences;mais encore le faudrait-il dire en terme un peu plus fors dans le commancement de la généalogie… en aussi peu de mots qu’il vous plaira,pourvu qu’ils y soient »,etc-testament de Françoise Bridon,veuve de Nicolas Pétrineau sieur des Noulis,portant fondation de services en l’église Saint- Germain de Saint- Laud d’Angers.

  2. Bonjour,

    M’intéressant à cet Haudiquer de Blancourt dont il est question dans la lettre adressée par Moreau d’Estavigny à Petrineau, j’ai découvert avec intérêt la citation faite par « Marie » à partir de la pièce E 3581 (Archives départementales du Maine- et- Loire je suppose ?). Est – il question de ce sieur « Blancourt » ailleurs ? Moreau avait- il correspondu auparavant avec Blancourt ?
    Sans que cela remette tout en question…

    Cordialement,

    Dominique Delgrange

  3. Rien trouvé dans l’inventaire sommaire de la Série E.Titres de famille. AD du Maine et Loire C.Port.,concernant la famille « Blancourt ».

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