Inventaire après décès de la communauté de René Desnos et Louise Lechamps, Daon 1658

il convole en secondes noces mais a un fils du premier lit et doit préserver les droits de ce fils en faisant faire un inventaire.
Manifestement, René Desnos est fermier de plusieurs métairies, car nos allons voir ci-dessous des estimations de bestiaux sur plusieurs lieux. Vous remarquerez au passage que tous n’ont pas de moutons, et tous n’ont pas de boeufs, enfin, seul la closerie n’a pas de boeufs. Je suppose qu’un métayer lui louait à la journée ses attelages et venait labourer avec lui. De toute manière pour une petite exploitation, la paire de boeufs était un coût très élevé, et il vallait mieux loué un attelage chez un voisin à la journée. Je suppose que de nos jours, il en va parfois de même avec les tracteurs.

Maintenant le vocabulaire sera sans doute difficile pour certains, aussi je vous conseille de voir ma page HTML qui donne quelques mots indispensables. Lorsque ces mots ne sont pas dans ma page, j’ai mis entre parenthèses des explications, quand cela m’a été possible d’en trouver.

Les inventaires après décès, fort rares, sont toujours stupéfiants, car j’imagine, ou plutôt j’ose imaginer qu’on inventoriait une place en faisant méthodiquement le tour. Or, on trouve toujours un tel fouillis que j’ai du mal à comprendre le rangement. Et ici, vous allez découvrir que des cuillers en argent viennent entre les poullailles et des écuelles !!! Etaient-elles cachées dans le poulailler.
Quoiqu’il en soit, il y a bien des cuillers en argent, ce qui n’est pas le fait d’un métayer mais bien d’un marchand fermier.
Il possède même des armes, et lorsque j’en trouve, je complète ma page HTML sur les armes à travers les inventaires après décès. Ici, elles sont également totalement surprenantes, puisqu’il y a arquebuse et épée. Sans doute des reliques de leurs ancêtres ?
Enfin, dans la série des biens tout à fait surprenants, citons aussi un miroir, chose rarrissime.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 2E933 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 15 juillet 1658 (copie conservée en fonds de famille), inventaire des meubles tant morts que vifs tiltres enseignements demeurés de la communauté de honneste homme René Desnos et de défunte honneste femme Louize Lechamps vivante première femme dudit Desnos, ledit Desnos à présent convole en secondes mariage avecq honneste femme Anne Liger, iceluy fait à la request d’honorable homme René Lechamps sieur de la Maisonneufve curateur à la personne et biens de René Desnos fils mineur issu dudit Desnos et de ladite défunte Lechamps dans lesquels meubles ledit René Desnos mineur y est fondé pour une moitié comme héritier de ladite défunte Lechamps sa mère et l’autre moitié appartient audit René Desnos sieur de Maillé
pour faire laquelle appréciation ledit Lechamps et ledit Desnos père ont convenu pour experts scavoir ledit Lechamps de honorable homme Michel Vincent sieur de la Chesnais marchand demeurant au bourg de Daon et ledit Desnos de honorable homme Michel Desnos sieur de Cent marchand demeurant au lieu seigneurial de la Greslerais paroisse de St Michel de Faings, serment desdits Desnoes de Cent et dudit Vincent pris en tel cas reqis et accoustumé qui nous ont promis nous en faire fidèle rapport en leurs consciences par davant nous Guillaume Blanchet notaire royal demourant à St Laurent des Mortiers en présence de Me (blanc) à quoi a esté vacqué présentement comme ensuit
du lundy 15 juillet 1658
• 6 bœufs de harnois en poil rouge et brun estimés valoir ensemble 300 livres
• 2 bouvards prenant 3 ans, 2 toreaux de l’année dernière estimés valoir ensemble 90 livres
• 6 mères vaches en poil rouge et blanc et 3 veaux dont 2 masles et une femelle aussi en poil rouge le tout estimé valoir ensemble 164 livres
• une thore d’un an prenant 2 ans en poil rouge estimée 15 livres
• 2 quevalles l’une avecq un poullain d’un an allant deux, un poulain de l’année présente avecq un cheval hongre le tout en poil noir blanc et rouge estimés ensemble 120 livres
• un grand porc masle, une grande truye avecq 4 porcs de nourriture le tout en poil blanc estimés ensemble 35 livres
Tous lesquels bestiaux cy dessus inventoriés le prix d’iceux monte et revient à la somme de 734 livres dont en appartient à damoiselle Sue Desloges veufve de défunt Louis de Carbault escuyer vivant seigneur de la Touche et dudit lieu de la Gourdinière la somme de 370 livres 15 sols pour sa prisée dudit lie et de la mestairie des Nos partant reste la somme de 363 livres 5 sols
• (attention, je n’ai pas réussi ce § et je vous mets l’image ci-dessous afin que vous lisiez mieux que moi, si vous pouvez) 2 chartes ferrées avecq leurs esquipaiges garnis dessents de fer, une autre vielle charte brisée de peu de valeur, 2 charues avec leurs équipaiges joints courois, traictz et chevaux de parement trois proullieres de fer brelocs le tout quels autres esquipaiges de harnois estimés 110 livres »

proullière : corde, chaîne ou petit timon de 3 m de longueur qui remplace le timousset de bois qu’on accroche au timon pour l’allonger quand on veut atteler plus d’une paire de bœufs – selon M. Lachiver, Dict. du monde rural, 1997

• une vieille enclume de potin rompye 9 livres
• 2 tranches fourchées, 2 croz, 2 tranches, 2 pelles, 2 piets, un vouge, 2 vieux esseaux, 2 vieux hachereaux, une vieille hache, le tout avecq leurs manches de bois estimés valoir ensemble 8 livres
• 2 vieilles selles de cheval l’une d’homme et l’autre de femme, une bride et audtes esquipaiges 10 livres
• au pressoir de la Gourdinière, 2 vieux bossarts (je n’ai trouvé que « bosset, petit tonneau, selon M. Lachiver), 2 boquarres (rien trouvé, mais j’ai l’impression qu’on énumère des baquets et autres contenants), 2 vieux cuveaux, un fust de quard, 1 paires de portouères, une auge à piller des pommes, 2 poullains, 7 futs de tonneau, 2 poullains à charger du vin, les fourches de bois et perches à fil le tout estimé ensemble 30 livres
• 10 carreaux d’essil de noier de 12 pieds de long quenoilles, 4 carreaux de 9 pieds de long et de demi pied de large, le tout estimé 17 livres
• un bas (sans doute « bat ») à cheval lequel est dans le grenier dessus le cellier 3 livres
• 200 livres de lin enbraié tant bon que mauvais estimé 15 livres le cent soit 30 livres
• 124 livres de chanvre en torchon estimé 20 livres
• 6 pippes de vin, dont 4 blanches et 2 cleretes, le tout estimé 150 livres
• un grand chaudron d’airain tenant 4 seilles, un autre chaudron tenant 2 seilles, un autre petit chaudron tenant demie seille, le tout estimé 15 livres
• une petite poisle ronde tenant 2 seilles et une broche à rostir, estimé 5 livres 5 sols
• une grande marmitte avecq sa cuiller et ances, estimée 3 livres
• un fust de busse (pas d’estimation)
• 2 charniers dans lesquels y a à l’estimation d’un porc salé le tout estimé 25 livres
• lopin (morceau de quelque chose) de cuir soit une portion d’ampaigne et une grande chanvre, le tout estimé 61 livres
• un grand out coffre tenant 12 boisseaux de peu de valeur, 30 sols

sommes transportés en la cuisine dudit lieu de la Gourdinière dont avons trouvé les meubles qui ensuit (sic) :
• un charlit de bois de noier assemblé avecq des vis en foncé de bois, garni d’une couette, un traverslit ensouillé de coutis, un autre traverslit ensouillé de toile, 2 draps de grosse toile de réparon, 2 pantes de sarge de quant (sic, pour « Caen ») ballant ( ???), une bonne grasse ( ???, je n’ai pas compris mais ce n’est surement pas une couverture pour faire la grasse matinée, laquelle n’existait pas en cuisine), une couverte de sarge sur fil, une paillasse le tout estimé 36 livres
• une panne de terre avecq une autre vieille panne aussi de terre le tout estimé 5 livres
• une vieille table en hestaux et une vieille chese percée, le tout 30 sols
• 2 selles abimées e tun sac et une meue à mettre des poullailles le tout estimé 6 sols
• un trépié de peu de valeur 15 sols
• un charlit de bois de noier garni d’une paillasse, une couette, un traverslit, 2 orillers, le tout ensouillé de coutis, une mante de lit, un tour de lit avecq sa frange, garni de rideaux et autres garnitures, le tout de sarge couleur vert brun garnis de leurs franges, 2 draps de toile de brin en réparon, le tout estimé ensemble 100 livres
• un cabinet garni de cabinet (petite armoire) garni de 3 armoires fermantes de clef avecq aultres équipages le tout estimé 20 livres
• une paire de landier, une pelle de fer, 2 cramaillères (crémaillères), un soufflet, une quasse (casse) le tout estimé 8 livres
un fusil de 4 pieds de quanon (sic) et une vieille arquebuze le tout ensemble 15 livres
• un grand vieil coffre fassonné fermant de clef tenant 12 boisseaux de bois de noier estimé 10 livres
• un autre grand coffre de bois de noier fermant de clef tenant 10 boisseaux estimé 15 livres
• un grand vieil coffre fait en fasson de prisse non fermant de clé néanmoings garni de sa serrure estimé 4 livres
• un petit chaudron d’airain tenant une seillée, 2 petites marmites, un poislon, 2 couvercles de pot, 3 vieux poislons, une poisle à queue, le tout estimé 13 livres 10 sols
• 5 chaises de jonc, 2 petits escabeaux, une selle de cuir, ensemble 50 sols
• un rond à dresser de peu de valeur 5 sols
• 72 livres d’étain tant en vesseaux creux que plats et assiettes estimés valoir 20 sols la livre soit 72 livres
• un espée et un vieu baudrier estimés ensemble 3 livres
• une couette, un traverslit de plume ensouillé de toile de peu de valeur, une vieille couverte de sarge, 2 draps de toile de réparon, le tout de peu de valeur 8 livres
un mirouer de glasse d’Angletaire avecq sa quarie (je suppose que la quarie est l’encadrement, le tout fort rare, et à remarquer) estimé 4 livres
• 2 douzaines de serviettes de toile de lin à 100 sols la douzaine soit 10 livres
• 3 douzaines de serviettes de grosse toile my usée à 60 sols la douzaine, soit 9 livres
• 4 douzaines de serviettes de toile de brin de demi aulne de toile chacune, estimées valoire 4 livres 10 sols la douzaine, soit 18 livres
• une autre douzaine de serviettes de grosse toile my usée estimée 3 livres
• 5 aulnes de toile de lin estimée 30 sols l’aulne soit 7 livres 10 sols
• une nappe de toile de lin neufve d’une aulne de laize de 3 aulnes, marquée de fil dinde (le fil d’Inde est la soie au XVIème siècle, selon Lachiver), estimé 4 livres
• 16 nappes de toile de brin en réparon presque my usée estimé à 35 sols pièce soit 28 livres
• 17 draps de toile de brin en lin et de brin en réparon, de chacun 3 aulnes et demie, et de 4 aulnes, partie desquels sont my usés, estimés ensemble 42 livres 10 sols
• une livre de poupée de lin à 15 sols la livre, soit 8 livres 5 sols
• 6 draps de toile de lin de chacun 4 aulnes et demie estimés à 70 sols chacun, soit 21 livres
• 15 livres de fil de réparon blanc estimé 8 sols la livre, soit 6 livres
• 4 aulnes de toile de brin en réparon sur fil estimée à 15 sols la livre, soit 3 livres
• une douzaine d’essuie mains tant bons que mauvais 36 sols
• 25 poches tant bonnes que mauvaises 20 livres
• un crochet à pèzer 15 sols

de la salle dudit lieu nous sommes transportés en la haulte chambre dudit lieu et avons trouvé les meubles qui ensuivent :
• une table tirante avecq des marchettes garnie de 2 bancelles et un banc en foncé fermant de clef le tout estimé 12 livres
• 70 livres de réparon estouppes à brin laisivé à 7 sols la livre soit 24 livres 10 sols
• un grand vieil bahut fermant de clef avecq ses marchettes, 7 chères (chaises) de jonc le tout 11 livres
• une couette ensouillé de toile, un traverslit aussi ensouillé de toile, 2 draps de lits, une mante verte brune avecq une sorte de courtine (rideau de lit) garnie de son etorf ( ???), deux rideaux de toile avecq le drap servant de traverslit et cheminée, 2 draps de toile, le tout 18 livres
• une couette un traverslit ensouillé de toile non pezée, une couverte de sarge sur fil teinte en vert avecq les pantes, servant de tour au lit estoffe et son passement teint rouge de laigne et encore une autre couverte de sarge sur fil, le tout 30 lvires
• 40 livres de laine sallée ( ???) avecq le suint estimée 20 livres
• un petit coffre tenant 2 boisseaux fermant de clef de peu de valeur 30 sols
• à l’estimation de 100 livres de soupillonière ( ???) d’estoupes et 2 boisseaux de nois le tout 8 livres
• un vieil charlit de peu de valeur, une couette, un traverslit ensouillé de toile, une paillasse, une couverte de toile, 2 draps de lit, le tout de peu de valeur estant dans le logis de la mesetairie dudit lieu 11 livres
• 5 braies à brayer du lin de peu de valeur 5 livres
• une vieille huge mée avecq un van à vanner, 3 douzaines d’essuie-mains vieux 6 livres
• une seillée, avecq une baratte et son baraton, une radouère (règle ou rouleu pour rader le blé dans la mesure, pour unir la surface, selon Lachiver), ce qu’il y a de fuseaux de main, 2 rouets à filer fil garnis de dantries, un travaoueil, et leurs esquipaiges, le tout 3 livres
• 2 vieux encherouers, 3 vieux draps de toile de réparon le tout 6 livres
• ce qu’il a de poullailles 3 livres
6 cuillers d’argent 16 livres
• ce qu’il y a de petits pots escuelles de terre cuillers de bois 30 sols
• ce qu’il y a de panniers d’ouziers, de clissons fourches et retrait de bois le tout 30 sols

s’ensuit les bestiaux qui sont sur ledit lieu et mestairie des Noes dépendant de ladite terre de la Gourdinière
• 2 boeufs en poil rouge et brun ensemble 72 livres
• 4 bouvards aussi en poile rouge et brun 90 livres
• une quevalle avecq son poulain et un petit cheval entier le tout en poil rouge et gris 30 livres
• 16 brebis 20 livres
• 2 mères vaches avecq 2 veaux en poil rouge et brun 50 livres
• un thoreau, un thore de 2 ans en poil rouge et brun 30 livres
• un autre torreau et une thore de l’année dernière en poil rouge et noir 16 livres
• une grande truye et 8 cochons de lait 20 livres
tous lesquels bestiaux cy dessus revenant ensemble à la somme de 328 livres tournois dont Ambrois Poilasne métayer dudit lieu y est fondé pour une moitié montant la somme de 164 livres tournois et pareille somme audit Desnos mineur susdit 164 livres

s’ensuit les bestiaux quisont sur le lieu et closerye de la Berthelommais dont ledit Desnos est fermier
• 3 mères vaches et un veau d elait et une torre prenant 2 ans le tout en poil rouge et brun, ensemble 80 livres
• 2 thores d’un an en poil rouge 20 livres
• 2 grands porcs et 3 petits en poil blanc et noir, ensemble 26 livres
tous lesquels bestiaux cy dessus revenant ensemble à la somme de 126 livres sauf erreur de calcul, sur laquelle somme en appartient moitié à Pierre Hocquedin closier dudit lieu la somme de 63 livres et pareille somme de 63 livres auxdits Desnos père et fils sur laquelle somme ils doibvent la somme de 39 livres 5 sols de prisée partant il reste 6 livres 5 sols

au lieu et métairie du Matz que ledit Desnos est fermier sont les bestiaux qui ensuivent :
• 6 bœufs de harnois en poil rouge et brun que blanc estimés 220 livres
• un petit cheval et une quevalle borgne avecq un poulain de lait et un poulain d’un an le tout en poil rouge et frais blandin estimés 50 livres
• 4 mères vaches et 3 veaux de lait, une thore de 2 ans en poil rouge et noir et gris 112 livres
• 2 thoreaux de 2 ans en poil rouge 40 livres
• 2 thoreaux une thore d’un an aussi en poil rouge et brun 30 livres
• 17 bergers (pour « bergails », qui sont les brebis) 22 livres
• 4 grands porcs de l’année dernière et 4 porcs de l’année courante 42 livres
tous lesquels bestiaux cy dessus revenant ensemble à la somme de 516 livres tournois dont en appartient la moitié à René Godebille métayer dudit lieu montant la somme de 258 livres et pareille somme de 258 livres auxdits Desnos sur laquelle somme ils doibvent la somme de 200 livres de prisée au propriétaire dudit lieu partant reste 58 livres

s’ensuit les bestiaux qui sont sur le lieu et métairie de Maltouche appartenant en propre audit Denoes
• 8 bœufs de harnois en poil rouge et brun 250 livres
• 2 toreaux prenant 2 ans en poil rouge 40 livres
• 5 mères vaches avec 3 veaux en poil rouge et brun 110 livres
• 7 porcs de l’année dernière en poil blanc et noir 63 livres
• 4 porcs de lait de l’année courante 12 livres
• une quevalle grise avec 3 poulains et poulliches 60 livres
• une thore de 2 ans, 2 toreaux et une thore d’un an en poil rouge et brun 40 livres
le prix de tous lesquels bestiaux cy dessus audit lieu de Maltouche revenant ensemble à 575 livres tournois sauf erreur de calcul, dont en appartient la somme de 287 livres 10 sols à Charles Yvon métayer dudit lieu et pareille somme de 287 livres 10 sols auxdits Desnoes père et fils 287 livres 10 sols
La présente copie sur la minute étant au protocole de maistre Guillaume Blanchet vivant notaire royal faite par moy notaire royal soubz garde d’iceluy le 10 janvier 1673 – Signé Launay

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4 réponses sur “Inventaire après décès de la communauté de René Desnos et Louise Lechamps, Daon 1658

  1. Pas facile facile en effet ce paragraphe… Je dirais pour un petit passage « équipaiges joints pour conrois traits et cheraux »

      Note d’Odile :
      ou « convois traits et chevaux »
      Je suis comme vous, je tâte la solution.
      Maintenant, je change d’activité pour tenter de contourner mon mur de béton, faisant obstable à la connection et réception.
  2. Je dirais plutôt « courroies, traits et chevaux ». Les courroies correspondant aux lanières de cuir du harnais (rênes, licols…)

      Note d’Odile.
      Merci.
      Je mets donc ci-dessus sans le texte :
      « courois, traictz et chevaux de parement trois proulloueres de fer brelocs le tout quels autres esquipaiges de harnois estimés 110 livres »
  3. merci beaucoup pour cet acte, c’est un Desnos sur lequel j’avais peu d’informations
    baptisé le 22 avril 1622 à Soeurdres,
    épouse en premières noces Louise Le Champs
    épouse en secondes noces (contrat le 28 décembre 1656 devant Me Blanchet notaire en la Cour de Saint Laurent de Mortiers et Me Jean Gilles) et le 6 janvier 1657 à l’église de Saint Laurent des Mortiers Barbe Liger.
    je relève : « Je suppose qu’un métayer lui louait à la journée ses attelages et venait labourer avec lui. […]. Je suppose que de nos jours, il en va parfois de même avec les tracteurs. »
    de nos jours, des agriculteurs qui exploitent de grandes superficies et qui ont matériel et employés, font « l’entreprise ». Les petits exploitants leurs font appel pour les gros travaux saisonniers qui demandent du matériel couteux pour les foins, les moissons etc.
    A cette époque, gros laboureurs ou métayers « les coqs du village » devaient envoyer un valet avec charrue et boeufs pour travailler chez leurs voisins.

      Note d’Odile :
      je vous remercie à mon tour pour votre connaissance agricole actuelle.
      Pour ce qui est du passé, il me semble avoir déjà retranscrit, et sans doute publié ici, un inventaire d’un closier avec dans les dettes passives précisément des journées qu’il devait à un voisin pour un tel prêt de boeufs et comme vous le dîtes sans doute avec le valet qui avait l’habitude de mener l’attelage.
  4. Quel superbe inventaire ! On imagine surtout toute la vie, les activités de chacun autour de tous ces objets et matières .
    Dans les années 50, il y avait toujours les 3 pièces à vivre à La Gourdinière : face à la porte d’entrée, une grande pièce avec une cheminée bouchée et occupée par une bonne cuisinière à bois , longue table et ses bancelles, un couloir- avec une pompe à eau sur une pierre d’évier- qui menait à la salle et une grande chambre . Bien sûr, les 2 fenêtres sur la façade et les 3, côté- jardin , portaient des barreaux .
    Merci , Madame .

      Note d’Odile :
      Il y a beaucoup d’inventaires sur mon site et sur mon blog.
      Ceux de mon site sont joignables par la page HTML du site qui est en lien colonne de droite du blog.
      Ceux du blog sont joignables en cliquant en bas de l’acte ci-dessus sur le TAG (mont-clef) inventaire.
      Comme vous le dîtes si justement, ils donnent parfaitement une image des lieux et modes de vie, mais ils sont fort rares, et on doit se contenter de ceux que l’on trouve. Puis pour ma part, j’extrapole en m’imaginant comment vivaient les miens, car je reste persuadée qu’à condition sociale équivalente, les intérieurs était également équivalents autrefois.

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