Jean Gallisson vend à rente foncière un minuscule héritage, Sainte Gemmes d’Andigné 1528

Vous voyez ces jours ci 2 actes par jour. En effet, impossible d’allumer la télé et lire les médias qui n’ont plus qu’un sujet depuis le 18 mai et je suis certaine que comme moi, vous êtes assez près du ras-le-bol les médias !
Pourtant dans ce déferlement sur ce sujet, seul Ouest-France, à ma connaissance a bien voulu relayer la très juste remarque de Bertrand Delanoé sur notre civilisation en pertes de repères ! Merci de l’avoir dit monsieur, et sur ce point je vous rejoins pleinement !
Et j’ajouterais, pour avoir vu une seule émission télé pertinente concernant les cliniques d’addiction au sexe, ailleurs qu’en France, qui n’en possède pas, que ce qui relève de l’addiction relève des soins en de telles cliniques !

Et seul Ouest-France mercredi matin m’informait que l’Europe (et j’ajoute « enfin » !) a enfin pu déterminer la provenance de la souche d’Escherichia Coli mortelle. Et j’espère que le ministère de la Santé va désormais se pencher sur le manque totale d’éducation sanitaire ! car je suis ahurie par cette affaire, qui montre qu’une immense quantité de graines a pu être importée sans contrôles sanitaires de la filière alimentaire, c’est à dire échappant à toute la filière alimentaire qui elle a des règles strictes de contrôle.
Jamais il ne me serait venu à l’idée d’acheter de l’alimentation dans une grande surface de jardinerie, et je demande expréssement aux pouvoirs publics, qu’ils soient Français ou mieux Européens, de se pencher sur ces filières parallèles non contrôlées. Et j’ajoute qu’il me serait encore moins venu à l’esprit d’acheter des graines en vrac, car la télé a bien voulu nous montrer cette pratique ! C’est le meilleur moyen de n’avoir aucune traçabilité.
Je pensais pourtant que depuis la vache folle, les Européens savaient ce que le terme « traçabiité » signifiait dans la filière alimentaire.
Jamais il ne me serait venu à l’esprit de servir un steak haché, quelqu’en soit l’origine, sans le faire cuire à coeur comme on dit, c’est à dire sans l’ombre d’une viande rouge au coeur.
Jamais il ne me serait venu à l’esprit de servir des graines germées sans les laver comme on doit laver un légume qu’on mange cru ! D’autant que depuis l’affaire en Allemage du Nord, on nous a pourtant rabaché de laver les légumes avant de les consommer. Et j’ajouterais, et même avant de mettre les graines à germer.
Je suis écoeurée par cette affaire et par les conclusions lues ce jour, car ce sont des tonnes de graines qui étaient importées en Allemagne, et comme chacun sait, une fois en Europe tout circule librement !

Nos ancêtres commettaient certes beaucoup de fautes de ce type, notamment le fumier près du puits, etc… mais eux ne connaissaient pas encore la bactériologie et l’hygiène alimentaire !
Je me demande depuis quelques semaines si nous sommes plus avancés qu’eux ! Car ce qui vient de se passer est totalement ahurissant de pertes de repères alimentaires et hygiéniques.

Maintenant que je vous ai bien versée ma bile envers nos pertes de repères, revenons à nos ancêtres tels que je vous les livre chaque jour, ce sera plus paisible !
Ce jour, une minuscule rente, et surtout non seulement elle est minuscule, mais elle concerne Sainte Gemmes d’Andigné, et pourtant elle est passée à Angers, ce qui signifie que les 2 parties ont dû faire un déplacement à Angers ! et aux frais de route (enfin, de cheval !) ajoutez les frais de notaire. Le tout pour un aussi petit enjeu !
Je suppose donc que Jean Gallisson, dont il est ici question, demeure à Angers, mais hélas les notaires du 16ème siècle, que nous avons la chance d’avoir conservés dans le Maine et Loire, ne précisaient pas souvent le domicile des parties.
Je descends personnellement d’une grand mère GALLISSON à Armaillé, et c’est en vain que j’étudie depuis longtemps tous les GALLISSON qui vivaient dans le Pouancéen au milieu du 16ème siècle ! Je brûle sans doute, mais hélas je ne sais pas coment je brûle ! Une chose est certaine le milieu social de tous ces GALLISSON est identique à celui de ma grand mère, qui fut une épouse GAULT.

    Voir mon étude sur la famille GALLISSON

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 29 mai 1528 en notre cour royale d’Angers endroit (Cousturier notaire Angers) establys honorables personnes maister Jehan Galiczon bachelier es loix d’une part
et maistre Loys Lohéac aussi bachelier es loix d’autre
soubzmectant etc confessent c’est à savoir que ledit Me Jehan Galiczon avoir baillé et octroyé et encore baille etc audit Me Loys Loheac qui a accepté et prins pour luy ses hoirs
tout et tel droit nom raison action part et portion qui luy compète et appartient et est escheu succédé et avenu audit Galiczon par la représentation de feu Me Jehan Galiczon son père en la succession de feu maistre Jehan Deuc

    attention, on a bien le nom du père de Jean Gallisson, mais le fait que celui-ci ait hérité de maistre Jehan Deuc ne donne aucun lien précis de parenté, et dans les successions collatérales, les possibilités sont très nombreuses. Disons que c’est seulement une piste, et que compte-tenu des dates extrêmes où je vous emmène (près du demi millénaire !), il sera impossible de remonter !

au lieu dommaine terre du fief et seigneurie de Sermont sis en la paroisse de Saincte Jamme près Segrès et ès environs et comme ledit fief domaine et seigneurie appartenances et dépendances d’iceluy se poursuivent et comportent sans riens y retenir ne réserver
et est faite ceste présente baillée et prise pour en payer par ledit preneur ses hoirs etc audit bailleur etc la somme de 11 sols tz de rente annuelle et perpétuelle que ledit preneur ses hoirs seront tenus payer par chacune année audit bailleur ses hoirs au terme de St Jehan Baptiste le premier terme commençant à la St Jehan Baptiste prochainement venant
o puissance donnée par ledit bailleur audit preneur d’amortition jusques à 3 ans prochainement venant en payant audit bailleur la somme de 11 livres tz et les loyaux cousts et mises
auxquelles baillée et prinse tenir etc et lesdites choses baillées garantir etc dommages etc obligent lesdites parties etc renonçant etc foy jugement condemnation
présents à ce Me René Caillé licencié ès loix et Me Guillaume Martin tesmoins

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

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