Jean Ledoleux et Pierre Legouz cèdent une rente, Baracé 1503

et, selon mes observations personnelles, les 3 vendeurs sont manifestement proches parents et même probablement héritiers de la rente qu’ils vendent. La somme est peu importante, et si l’on n’apprend pas ici leur métier, on peut les supposer peu aisés.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 3 avril 1503 après Pasques, en la cour du roy notre syre Angers etc (Cousturier notaire Angers) establyz Jehan Ledoleux et Pierre Legouz paroissiens de Baracé tant en leurs noms que eulx faisant fort de Jehanne veufve de feu Jehan Behier et des enfants dudit feu et d’elle soubzmectant etc confessent avoir vendu quicté délaisse et transporté et encores vendent etc
à honneste personne Jehan Lefeuvre sergent royal qui a achacté pour luy et Jehanne sa femme leurs hoirs etc
la somme de 68 sols tournois de rente annuelle et perpétuelle en quoy leur est tenu messire Guillaume Berault prêtre demeurant à Villevesque avecques arrérages d’icelle rente deuz du temps passé sur certaines choses héritaulx baillées audit Berault à icelle rente par feuz Rolent Ledolleux et Jehanne sa femme paroissiens dudit Baracé, lesdites choses sises en ladite paroisse de Villevesque à plein confrontées et déclarées ès lettres de la baillée à rente desdites choses lesquelles lettres lesdits vendeurs ont bailléées entre les mains dudit achacteur
transporté etc et est faite ceste présente vendition pour le prix et somme de 20 livres tournois payables c’est à savoir la somme de 7 livres à maistre Vinvent Pineau pour et en l’acquit de ladite Jehanne et ses dits enfants et l’outreplus de ladite somme de 20 livres c’est à savoir 70 sols

    cela ne fait pas le compte selon moi, et j’ai bien attentivement relu le tout, et c’est pourtant bien ce qui est écrit

dedans 15 jours prochainement venant dedans lequel temps ils ont promis apporter lettres vallables de ratiffication audit achacteur de ladite Jehanne veufve susdite tant en son nom que tutrisse (sic) de sesdits enfants mineurs à la peine de 10 livres de ppeine commise à applicquet etc ces présentes néanmoins demourant en leur vertu
et la fin dudit paiement de 20 livres tz dedans la Notre Dame chandeleur prochainement venant

    ouf, voici le reste du compte, mais c’est étrange, car d’habitude un notaire explicite longuement le montant qui reste en toutes lettres et ici il a omis

et aussi pour la somme de 3 sols 9 deniers tz de rente que ledit achacteur avoit droit d’avoir des héritiers de la feue Double par chacun an su rla maison jardin et appartenances appellées le Banvon qui fut Jehan Guyot et depuis à Jehan Grude et son fils avecques les arréraiges d’icelle rente de 3 livres et autres arréraiges qui en sont escheus du temps passé, a ledit Lefeuvre transporté auxdits vendeurs en leur nom comme dessus la possession et saisine le fons et appartenances d’icelle rente de 3 sols 9 deniers tz
à laquelle vendition et tout ce que dessus est dit tenir et accomplir etc sur ce s’entre garantir dommages etc obligent etc renonçant etc foy jugement etc
présents à ce Jehan Travers Jacques Pouriaz Guillaume Ruau et autres

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir, et admirez la plus vieille signature POURIAZ que je connaisse ! Manifestement il vit à Angers.

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du droit d’auteur.

5 réponses sur “Jean Ledoleux et Pierre Legouz cèdent une rente, Baracé 1503

  1. Chère Madame, j’ai un autre problème de blason. Dans son ouvrage, ma tante donne page 18 le blason de Le Gouz du Cléray et page 128 celui des Le Gouz de Bordes. Vous qui avez beaucoup étudié cette famille, pouvez-vous me confirmer la validité de ces armoiries ?
    Merci d’Avance.

      Réponse provisoire d’Odile :

    OK, je comprends bien votre question et je vais tenter ces temps ci de voir le problème, sachant cependant que je ne connais bien que les LEGOUZ du Pouancéen, et j’avais effectivement tenté de comprendre si ces familles pouvaient être liées, par contre d’autre lecteurs ont aussi des connaissances et je leur laisse aussi la parole.
    Merci de votre question et bonne journée de printemps.
    Odile

  2. J’ai effectivement des Legouz sur Angers;
    Ils sont d’abord bouchers, et ensuite tiennent l’hostellerie Ste Barbe rue de la Poissonnerie à Angers.
    Ce sont les ancêtres des Legouz du Cléray qui pour ma part m’échappent (voir tome 12 B.Mayaud Généalogie Angevine)
    D’après Maillaud on trouve en Anjou les Legouz de la Gohardière, les Legouz du Cléray, et les Legaouz de Vaux qui sont tous les trois de commune origine (voir mon propos ci-dessus).
    Les Legouz de Vaux cités par Denais portent « de gueules à un aigle d’argent »;
    Maillaud ne parle pas du blason des Legouz du Cléray.

  3. Si je comprends bien les blasons mis par votre tante :

    en page 128, elle donne les La Gouz de Bordes et elle se rallie à ce que racontait François LE GOUZ de la Boullaye (le personnage ayant eu une certaine célébrité), qui écrit en 1653, que ses ancêtres seraient arrivés en Bretagne, venant d’Angleterre, au Ve siècle, puis son arrière-grand-père serait venu de Bretagne à Baugé en 1480.
    et D’Hozier dans son armorial de la Bretagne reprend la même chose, en mettant les Le Gouz de Bordes au rang des Le Gouz de Bretagne, et il leur donne bien les armes figurées par votre tante en page 128
    Fascé d’or et de sable : au franc canton d’azur, chargé de trois quintefeuilles d’argent.
    Elle ne donne pas les mêmes parents à Jeanne Le Gouz épouse de Jean d’Andigné que d’autres auteurs.

    Enfin je ne sais où elle a trouvé les armes des Le Gouz Du Cleray.
    Et je ne sais où les chercher, et si l’un de mes lecteurs a une piste, merci de la faire connaître
    Odile

  4. Merci chère Madame, les armes figurées par 17, de l’ouvrage de ma tante, sont dit être les armes des « Le Gouz de Saint-Seine », dans la base Héraldique de France GenWeb, page 33.

      Note d’Odile :

    Cette branche Le Gouz de Saint-Seine m’est inconnue.
    Mais, à y réfléchir, je suis étonnée que Bernard Mayaud, qui a publié les Le Gouz du Cléray, n’ait trouvé aucune arme pour eux, et j’en conclue qu’ils n’en avaient pas.

  5. Merci je vais donc suivre votre conclusion.
    Pour information, voilà ce que l’on peut lire sur internet :
    Bénigne Le Gouz de Saint-Seine (ou Bénigne Legouz de Saint-Seine, voire Bénigne Le Goux de Saint-Seine)1,2, né à Dijon en 1719 et mort à Bâle en 1800, chevalier, marquis de Bantanges, comte de Louhans, seigneur de Saint-Seine-sur-Vingeanne, de Rosières, de Jancigny, de la Tour d’Is-sur-Tille, de Magny-sur-Tille, de Gerland et autres lieux, était un magistrat français (au Parlement de Bourgogne).

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