Michel Guerande partage un pré avec Pierre Allard, Avrillé 1588

et on a l’origine pour chacun de la manière dont il est héritier.

Je fais toujours l’hypothése que GUERANDE et GARANDE sont un seul patronyme, et si quelqu’un sait si oui ou non, avec preuves, merci de me faire signe. En tous cas le milieu est identique.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 5 janvier 1588 après midy, en la cour du roy notre sire Angers endroit par davant nous François Revers notaire d’icelle personnellement establyz honneste homme sire Michel Guerande marchand Me ciergier à Angers paroisse Ste Croix d’une part,
et Pierre Allard demeurant au bourg d’Apvrillé d’aultre part
soubmettant lesdites parties respectivement etc confessent avoir fait et font entre eulx le partaige et division d’un pré appellé le pré Buisson sis près le dit bourg à eulx eschu succédé et advenu chacun pour une moitié savoir audit Guerande à cause de deffunt Pierre Guerande vivant père dudit Michel Guerande et audit Allard et ladite Dolbeau sa femme à cause dudit Allard à cause de la succession de deffunte Perrine Blesouyn vivante mère dudit Allard

    c’est beau d’avoir ainsi l’origine de la succession !
    Ici, je vous en trouve parfois, certes pas dans tous les actes, mais tout de même significativement assez pour dire que cela est loin d’être négliable.

par lequel partaige et demeuré et demeure audit Allard et sadite femme dès maintenant perpétuellement par héritaige pour eulx leurs hoirs et ayans cause une portion dudit pré à prendre ou cousté vers soleil couschant joignant d’un cousté le jardi, dudit Allard d’autre cousté l’autre portion dudit pré que davant audit Guerande, aboutant d’un bout le jardin de Katherin Bouju d’aultre bout les terres du lieu et mestairie de Lerrieu
et audit Guerande est demeuré et demeure pour ses hoirs et aians cause pertuellement par héritaige l’autre portion dudit pré à prendre ou cousté dudit pré vers soleil levant joignant d’un cousté l’autre portion dudit pré demeurée audit Allard et sa dite femme par ce présent partaige d’aultre cousté le pré dudit Guerande aboutant d’un bout la terre dudit lieu de Lerrieu d’aultre bout au jardin cy après déclaré qui demeure audit Guerande par ce présent partaige
et pour ce que la portion de pré dudit Allard et sadite femme se monte plus grande quantité et valeur et estimation que la portion dudit Guerande, ledit Allard et dadite femme ont baillé quité et délaissé perpétuellement par héritaige comme dessus audit Guerande en rescompense dudit partaige et pour mieulx s’accomoder et égaliser une portion de jardin aboutant d’un bout et joignant le pré dudit Guerande à luy demeuré par le présent partaige, la portion duquel jardin ledit Guerande sera tenu et a promis faire cloure de foussé qui aura 3 pieds …à droit fil du foussé ou douve, joignant ledit pré et jardin à une petit poirier qui est au bas de la haye dudit jardin vers soleil levant lequel poirier demeurera sur le cousté et hault du foussé,
et oultre à la charge dudit Guerande de faire faire et continuer le foussé qui et et despend du jardin appartenant à Jehan Michel depuis le bout de la dite douve et foussé au droit jusques à la haye dépendant dudit lieu de Lueurieu à 5 pieds long …
payeront et acquiteront les dits partaigeants les charges cens rentes et debvoirs deub cause dudit pré pour une moitié tant pour le passé que pour l’advenir si aulcuns arréraiges et debvoirs deubs pour raison dudit jardin …
tout ce que dessus voulu consenty et accepté par lesdites parties eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personne ne de biens etc renonçant mesmes ledit Allard et sadite femme au bénéfice de division etc et ladite Dolbeau au droit velleyen à l’espitre divi adriani à l’autentique si qua mulier et à tous autres droits faits et introduits en faveur des femmes lesquels nous luy avons donné à entendre estre tels que femme ne peut intervenir pour aultruy ne se obliger pour aultruy memes pour son mari sans qu’elle ait expressement renoncé auxdits droits etc foy jugement et condemnation etc
fait audit bourg d’Apvrillé en la maison de la veufve Cherbonneau présents honneste homme Me Guy Lecerf sergent royal audit Bourg d’Apvrillé et Pierre Grasenloeil demeurant en ladite paroisse d’Apvrillé tesmoins
ledit Allard et sadite femme et Grasenloeil ont dit ne savoir signer

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

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2 réponses sur “Michel Guerande partage un pré avec Pierre Allard, Avrillé 1588

  1. cher Monsieur,

    je ne vais presque jamais voir les sites à mon nom, le véritable comme le pseudo qui est … PIERRE GUERANDE.
    Je m’apprêtais à faire une photocopie de cette page, vu le rapprochement, mais je m’en abstiens donc, trop respectueux d’instinct mais aussi par profession, des droits d’auteur.
    Avoir pris pour pseudonyme P.G. tient en toute une histoire : mon métier me dissuadait d’avouer que j’écris de la poésie car on m’aurait dit « dans les nuages » alors qu’il s’agissait d’être la tête à son travail : clichés bien connus.
    Pourtant, m’occupant de personnes handicapées mentales, je prétends que l’évasion est une nécessité. Bref : à la naissance de nos garçons jumeaux, voici 44 ans, il n’était pas prévu qu’on avait fait coup double et nous n’avions pas de second prénom : mon épouse aurait voulu un petit Pierre, mais ce nom me rappelait un oncle plutôt abhorré. Elle fut d’accord pour un autre prénom, mais le jour où j’eus à choisir un pseudo je lui proposai, plein de remords, celui de Pierre. Et quant au nom « Guérande », il provenait de notre amour tenace pour ce coin qui n’est soi-disant plus en Bretagne (pauvre duchesse Anne, reine de France !) et par souvenir d’un concert d’orgue inoubliable par Louis Ihuel.
    Il me semble que je devais le dire, et m’excuser d’encombrer les pages consacrées à la ville qui, sans fausse modestie, méritait mieux, peut-être.

  2. Bonjour monsieur l’amoureux de Guérande

    Celle qui tient ce blog est née avant la guerre, et petite fille, aînée d’une tribu, elle fut réfugiée, d’abord dans les Mauges après les bombardements Américains du 13 septembre 1943, puis à Guérande, où une tante tenait l’épicerie quincaillerie en gros à l’angle des rues st Michel et de la Juiverie. Et mon oncle prisonnier.
    C’était donc à moins de 100 m de la Kommandantur !
    La maison était occupée au premier par des officiers Allemands, qui pratiquaient l’escalier normal, tandis que nous n’utilisions que l’escalier métalique en colimaçon, dit « escalier de service » qui donnait par derrière sur la cour.
    J’ai beaucoup de souvenirs de cette époque, et le plus marquant sans doute, est le souvenir du bruit de bottes de la troupe remontant en chantant la rue st Michel.
    Ce chant, comme tous les jeunes enfants qui entendant un chant le répètent, je le connais par coeur.
    Il fut mes premiers mots d’Allemand.
    Langue que je parle aujourd’hui couramment au point de lire en ligne le Frankfurteur Allgemeine lorsque je veux un point de vue plus ouvert sur l’Europe,.
    Europe que j’ai, plus que modestement, comme des centaines de milliers d’autres, contribué à construire.
    Car dès notre réinstallation, au Lycée, peu après, on nous a invité à avoir une correspondance Allemande.
    Et ce fut un véritable lien d’amitité durant 60 ans.
    Bref, je peux parler longtemps de Guérande moi aussi
    Odile

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