Quittance d’Olivier Hiret au nom de la veuve Legoux, pour 1 400 livres sur la fameuse rente obligataire de 1 275 livres annuelle créée par Nicolas Allaneau, Pouancé 1627

Renée hiret veuve Legoux est fille de Nicole Allaneau, et elle a donc à ce titre hérité de sa part de la rente obligataire créée par Nicolas Allaneau son grand père sur la baronnie de Château-Gontier.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 8 novembre 1627 avant midy devant nous Guillaume Guillot Louis Coueffe notaires royaux à Angers, fut présent en personne soubzmis et obligé honorable homme Me Ollivier Hiret sieur du Druil advocat Angers et y demeurant paroisse saint Michel du Tertre pour et au nom et comme procureur spécial quant à ce de damoiselle René Hiret veuve de deffunct Nicollas Legoulx vivant escuyer sieur de Boisgvicgard tant en son nom que comme mère et tutrice naturelle des enfants dudit deffunt et d’elle demeurant au lieu seigneurial des Mortiers paroisse de saint Aulbin de Pouancé par procuration qu’il a appointée passée par Mathurin Robert notaire de la baronnie de Pouancé le 4 mai dernier la grosse de laquelle en parchemin signée Robert, scellée est demeurée attachée à ces présentes pour le soustien d’icelles, lequel Hyret audit nom a eu et receu content présentement au veu de nous
de noble homme Jacques Garsenlan sieur de Chambrezaie et d’Houillet conseiller et segretaire du roy maison et couronne de France par les mains de noble homme Charles Guibert conseiller du roy et contrôleur au grenier à sel de la Flèche et Malicorne présent et acceptant et des deniers dudit Garsenlan
la somme de 1 400 livres tz en monnaie courante bonne et de poids jusques à concurrence faisant partie du prix du contrat d’acquest fait par ledit Garsenlan de Gilles Leliepvre escuyer sieur de la Duche demeurant à CHasteaubriant en Bretaigne gendre de ladite Hiret et en nom et qualité qu’il procède de portions de 1 275 livres de rente qui estoient deub à deffunt Nicollas Allasneau sieur de la Bissachère sur la baronnie de Château-Gontier ainsi qu’il est plus à plein au long porté par ledit contrat passé par Ogier et Debeaunne notaires au chastelet de Paris le 13 mai 1625 de laquelle somme de 1 400 livres cy dessus receue ledit Hire audit nom s’est tenu contant bien paié en a quicté et quitte ledit sieur Garsenlan et promis acquiter vers et contre tous sans préjudice du surpls du dit peix du contrat si aulcune chose en reste à paier et des intérests et frais que ledit Hiret dit avoir faits au recouvrement desdits deniers pour avoir paiement de 1 550 livres portée par sadite procuration et pour raison de laquelle somme il auroit fait procéder par saisie sur quelques héritages appartenant audit sieur Garsenlan et sanspréjudice des droits des parties
tout ce que dessus stipulé et accepté par les parties à quoy tenir etc obligent etc renonçant etc dont etc
fait à Angers en nostre tabler présents René Rambault Jehan Goubault clercs audit Angers tesmoings

  • Procuration à son gendre pour aller à Angers faire les comptes avec Olivier Hiret
  • Le 18 novembre 1627 avant midy, par devant nous Mathurin Robert notaire de la cour et juridiction de Pouancé a esté présente et personnellement establie damoiselle Renée Hiret veuve de deffunct Nicollas Legoulx vivant escuyer sieur du Boisougard tant en son nom que comme mère et tutrice naturelle des enfants dudit deffunct et d’elle, demeurant au lieu seigneurial des Mortiers paroisse de Saint Aubin de Pouancé, soubzmettant esdits noms et en chacun d’iceulx seule et pour le tout elle ses hoirs confesse avoir ce jourd’huy fait nommé créé constitué establi et ordonné et par ces présentes fait nomme crée constitue establit et ordonne Me Guy Jameu sieur de la Daviais son gendre son procureur spécial en toutes et chacunes ses affaires meues et à mouvoir tant en demandant que en deffendant o pouvoir de substituer et eslire domicile et par especial de se transporter en la ville d’Angers et illec ompter avecq Me Ollivier Hiret sieur du Druil advocat au siège présidial dudit Angers des paiements qu’a faits sur le somme de 1 400 livres qu’il a receue comme procureur de ladite constituante de noblehomme Jacques Garsenlan sieur de Champrezaye, icelle somme prendre et recepvoir dudit Hiret ou les acquits et quittances des paiements qu’il a faits d’icelle en l’acquit et descharge de ladite constituante esdits noms tant à Me Nicolas Allaneau sieur de Bribocé aux chanoines et chapitre de saint Mainboeuf dudit Angers que autres créanciers de ladite constituante, ensemble compter avec ledit Hiret de ce qu’elle luy peult debvoir et le paier sur ladite somme de 1 400 livres et luy bailler acquits et quittances d’icelle somme et l’en descharger sauf à ladite constituante à se pourvoir contre ledit Garsenlan tant pour autres sommes de deniers dommages et intérests qu’il luy pourroit debvoir ou autres qu’elle verra avoir à faire et généralement promettant soubz l’obligation hypothèque etc renonçant par especial au bénéfice de division discussion ordre etc foy jugement et condemnation
    fait et passé audit lieu des Mortiers demeure de ladite constituante en présence de Gilles Chevalier François Grimault et Guillaume Maheu tous demeurants en ladite paroisse tesmoings

    Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog.

    7 réponses sur “Quittance d’Olivier Hiret au nom de la veuve Legoux, pour 1 400 livres sur la fameuse rente obligataire de 1 275 livres annuelle créée par Nicolas Allaneau, Pouancé 1627

    1. E.2573.(Carton.)-11 pièces,papier.
      1664-XVIIIe siècle.-GARSENLAN.(de).
      -Nomination d’Emérance Richard,veuve d’Augustin-Claude de Garsenlan,à la tutelle de ses enfants;-procès-verbal des dires et réponses de la supérieure des Cordeliers de Saint-Quentin en Vermandois et de la dame Marthe-Renée Boisard de l’Epinière,femme de René-Charles de Garsenlan de Juillé,qui y est détenue par lettre de cachet;-requête de Pierre-Marc de Garsenlan,maître des comptes de Bretagne,afin d’être autorisé à planter en vignes un terrain inculte dans la paroisse de Sainte-Gemmes-sur-Loire;-lettres écrites au même par Du-Mesnil d’Aussigné,son beau-frère,et l’evêque de Rennes,Louis-Guy de Guérapin de Vauréal.Ce dernier lui demande de lui communiquer tout ce qu’il sait »au sujet de l’abbaye de Saint-Aubin,soit par rapport à la nature des biens dans lesquels elle consiste…soit par rapport à l’état des lieux,maisons abbatiale et ferme; »-note généalogique par le feudiste Audouys.
      (Série E.Titres de famille.AD de Maine et Loire.C.Port.)

    2. Petit commentaire sur les protagonistes :

      Il existe de nombreuses références citant Jacques de Garsaulan :

      par ex. « Bulletin de la Société de l’histoire de Paris et de l’Ile-de-France – 1928 »,
      http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k33028p.image.r=sandras.f27.hl

      ou registres des tutelles (projet « au-delà de l’état-civil ») mis en ligne par geneanet.org, ou liste sur
      http://www.famillesparisiennes.org/patro/ga.html

      En 1622 Jacques de Garsaulan sieur de Chambrejan acquiert à Paris une parcelle de l »hotel de la Reine Marguerite », en association avec son beau-frère Jacques de Vassan (leurs épouses sont des demoiselles Bailly), Louis Le Barbier, Joachim de Sandras et Jacques Potier (aussi beaux frères) dans un vaste projet immobilier (autour de l’actuel Musée d’Orsay).
      Il meurt avant 1639.
      Charles Guibert est aussi de ses parents. Sa fille Madeleine épouse Guillaume Brisacier en 1640.

    3. Bonjour Madame Girardeau
      Objet : votre remarque concernant des Garsaulan que le notaire de 1627 a écrit GARSENLAN

      Je suis une paléographe plus qu’avertie, et j’ai coutume de retranscrire avec exactitude et sans intrerprétation les actes notariés.
      Ceci dit, le U et le N sont écrit semblablement et il est parfois difficile voire impossible de trancher entre eux. J’ai d’ailleurs écrit autrefois, il y a plus de 22 ans de cela, un article dans le bulletin du CGO concernant ce point de lecture et je racontais mon aventure entre FRANDEMICHE et FRAUDEMICHE, et ici comme vous le lisez, le nom prend un sens tous a fait opposé, du boulanger qui est réglementaire à celui qui fraude sur le poids de ses pains.
      Bref, je ne suis pas obstinée dans mes lectures des U et des N, et j’entends volontiers vos remarques.
      Cependant, vous me permettrez de restez sur mes positions pour 2 raisons, l’une tient à ce qu’a écrit le notaire, l’autre à l’armorial de l’Anjou.
      Donc je vous mets en détail ces 2 points.


      Voici l’acte original que vous zoomez en cliquant dessus. On peut passez outre la mention en marge, car on sait qu’elles peuvent être fautives. Il faut donc aller au texte lui-même et vous trouvez le nom en bas à gauche 3 lignes avant la fin. Le notaire a écrit GARSENLAN et même si on peut lire GARSEULAN on ne peut en aucun cas confondre le E avec un A.

      Le second point tient à l’ouvrage de DENAIS qui est l’armorial de l’Anjou, dont voici l’extrait.

      Enfin, pour conclure, laissez-moi vous dire que j’ai pour habitude de tout vérifier dans les sources originales avant de croire des bases de données quelconques, car elles peuvent comporter des erreurs, tout comme les historiens du 19ème et après.
      Je m’en tiendrai donc à ce que le notaire a écrit en 1627 concernant GARSENLAN et je vous concède seulement que les notaires de l’époque écrivaient phonétiquemetn ce qu’on leur avait énoncé oralement, donc, je concède que le nom est sans doute GARSANLAN
      Bien cordialement
      Odile HALBERT

    4. Rebonjour Madame
      Je me suis levée de ma chaise pour aller chercher mon dictionnaire étymologique des noms de famille de Marie-Thérèse Morlet.
      Elle ne donne que GARSANLAN et l’origine est un nom de lieu dans l’Indre commune de Valençay, donc non loin de l’Anjou.
      Odile

    5. N’étant pas paléographe, et je le regrette souvent, je n’ai cité que des transcriptions déjà faites.

      J’étais plutôt contente d’en savoir plus sur ce personnage, car les textes « parisiens » sont très discrets sur les origines et les activités de tous ces provinciaux qui affluaient autour de la royauté (il est conseiller et secrétaire du Roi Maison et Couronne de France).

      Quelles que soient les écritures du nom et du domaine (qui dépendaient des accents et des connaissances qu’avaient les scripteurs) il s’agit bien du personnage impliqué dans une spéculation immobilière où l’un de ses associés est mon objet de curiosité.
      La présence de Charles Guibert, conseiller du roi au grenier à sel de La Fléche et Malicorne, qui fut l’époux de sa soeur Jullienne, en atteste : on les trouve par exemple tous deux cités dans un acte de tutelle du 1/3/1639
      http://www.geneanet.org/archives/registres/view/?idcollection=2008&page=45

      En tous cas merci de transcrire ces actes qui parfois nous aident à avancer dans nos recherches.

      Claire Girardeau-Montaut

        Note d’Odile :

      OK, j’ai bien compris que le personnage vous intéressait. Aussi, merci de désormais l’orthographier GARSANLAN ce serait plus que souhaitable.
      Cordialement
      Odile

    6. Bonsoir à tous,
      Pour ma part, j’ai aussi toujours lu Garsenlan (ou Garsanlan) pour cette famille que j’ai parfois vu passer dans des registres notariés angevins des XVIIe-XVIIIe s. (et peut-être XVIe).

        Note d’Odile :

      Oui, effectivement les registres angevins donnent souvent cette famille car j’ai eu la curiosité de regarder le nom sur BIGENET et il est très représenté en Anjou.
      Par contre, je pense que la base geneanet, côté index d’actes notariés, devrait autoriser la modification des orthographes, avec bien sûr des experts garantissant la nécessité de modifier, car la bonne volonté d’indexer n’est hélas pas suffisante. J’ai vérifié, sur cette bas, et le nom est la moitié du temps avec n U pour la même famille.
      Odile
      Odile

    Répondre à Jérôme Annuler la réponse

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *