Jean Pihu et Perrine Leroyer sa femme achètent la Bizolière, Le Bourg d’Iré 1572

qui vient d’un partage Chaillou ou Chaillot car je ne suis pas parvenus à déchiffrer correctement ce nom. Le prix est si élevé que je supposé que c’est une terre noble.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 16 avril 1572 (Michel Hardy notaire royal Angers) en la cour du roy notre sire et de monsieur le duc d’Anjou à Angers endroit par davant nous personnellement establis honneste homme Georges Robin marchand et Louyse Challot son espouse de luy suffisamment autorisée par devant nous quant à ce que s’ensuit, demeurans en ceste ville d’Angers paroisse de st Pierre soubzmectant chacun d’eulx seul et pour le tout sans division etc confessent avoir vendu quité cédé délaissé et transporté et encores vendent cèddent délaissent et transportent perpétuellement par héritage à honneste homme Jehan Pihu marchand demeurant à Launay paroisse du Bourg d’iré à ce présent et acceptant qui a achapté et achapte pour luy et pour Perrine Leroyer sa femme pour eulx leurs hoirs etc
la métairie appartenances et dépendances de la Bysollière sis et situé en la paroisse dudit Bourg d’Iré, composé de maisons jardins estraiges rues yssues airaulx tetz grange pressouer terres labourables non labourrables prés pastues vignes droit de pescherie et tous autrs droits dépendant dudit lieu, et tout ainsi que ledit lieu et droits qui en dépendent se poursuivent et comportent et qu’il est escheu à ladit Louyse Chaillou par la mort et trespas de deffunts Me Guillaume Chaillou … et Marye Davy père et mère de ladite Chaillou et par partage fait entre lesdits vendeurs et ses cohéritiers de ladite Chaillou et par la subdivision qui en a esté faite entre ledit Robin et Loyse Chaillot sa femme vendeurs et Me François Martineau et Jacquine Chaillot sa femme par devant monsieur le juge de la prévosté d’Angers le 6 novembre 1560 et depuis par autre subdivision faite entre eulx en vertu du jugement du 10 avril 1570 et accord fait entre eux le 11 mai 1570 soubz la cour royale d’Angers par devant Jollivet notaire d’icelle pour l’excution dudit jugement et choisie faite suivant ledit accord par devant Me Pascal Fromet ? notaire en ladite cour le 27 mai 1570, par laquelle choisie ledit lieu et mestairie de la Brisollière est demeuré auxdits vendeurs et selon et ainsi que lesdits ont esté faits et réformés le 11 mai 1570 entre lesdits vendeurs et ledit Martineau et sa femme par devant ledit notaire, et qu’ils ont esté optés et choisis par devant ledit Fromet le 27 mai 1570, et soit ainsi que lesdites choses vendues sont demeurées auxdits vendeurs par lesdites choisies et lesquelles choses ledit achapteur a dit bien cognoistre pour estre proche voisin d’icelles et pour avoir aussi bonne cognoissance desdits lots faits et réformés entre lesdits vendeurs et Martineau et sa femme et de ladite choisie qui s’en est ensuivie, pour auparavant ce jour avoir veu et entendu et encores à présent par devant nous la lecture desdits accords de la réformation et fournissement desdits lots et choisie d’iceulx du 27 mai 1570 par devant Jollivet et Fournier notaires et sans desdites choisies retenir ne réserver aulcune chose fors les chesnes de la petite chesnaye dépendant dudit lieu que lesdits vendeurs ont déclaré avoir vendus à Thomas Fromont à la charge de les coupper et débiter dedans la Toussaint prochaine et dont lesdits vendeurs ont déclaré avoir receu le prix de la vendition desdits choses fors aussi 5 chesnes situés 2 en la docelle ? et le reste sur la lizière de la pièce des Vieux Pieux que lesdits vendeurs ont pareillement dit avoir vendus et tout lequel nombre de chesnes n’est compris en la présente vendition ains en sont réservés, sans toutefois en ce comprendre la jouissance réservée auxdits vendeurs de partie des choses demeurées audit Martineau et sa femme par la choisie desdits lots pour en payer par lesdits vendeurs la somme de 20l ivres tz chacun an pour le temps de ladite jouissance desquelles choses lesdits vendeurs jouiront ainsi qu’ils verront estre à faire
tenu ledit lieu et mestairie et choses vendues à foy et hommage simple ou censive en tout ou partie des seigneurs de Roche d’Iré ou d’Angrie ou autres ou de celui qu’il appartiendra aux procès cens rentes et debvoirs anciens et accoustumés que les parties ont dit et asseuré par devant nous ne pouvoir plus à plein déclarer, franches et quites de tout le passé
transportant etc et est faite la dite vendition cession et transport pour le prix et somme de 4 500 livres tz payée content par ledit achapteur auxdits vendeurs qui l’ont eue prise et receue en présence et à veue de nous en or et monnaie de présent ayant cours dont etc
à laquelle vendition et tout ce que dessus est dit tenir etc garantir etc dommages etc obligent lesdits vendeurs et chacun d’eux seul et pour le tout sans division etc renonczant etc et par especial au bénéfice de division d’odre et de discussion et encores ladite Chaillot au droit velleien et autentique si qua mulier etc foy jugement et condemnation etc fait et passé audit Angers par davant nous Michel Hardy en présence de honorables hommes Me Pierre Delespine advocat et Jehan Chollet sieur du teil advocat audit Angers et y demeurant et Anthoine Leroyer demeurant au Bourg d’Iré tesmoings
en vin de marché proxenetes et médiateurs de ces présentes ont esté payé et distribué content par ledit achapteur la somme et nombre de 30 escuz soleil du consentement desdits vendeurs

    on voit un Leroyer du Bourg d’Iré, certainement proche parent de Perrine Leroyer l’acheteuse avec son épous Pihu, certainement une famille assez aisée car la vente est pour un montant très élevé.

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog

6 réponses sur “Jean Pihu et Perrine Leroyer sa femme achètent la Bizolière, Le Bourg d’Iré 1572

  1. Bonjour Odile,

    Je viens de consulter vos travaux sur les Pihu. La fiche les concernant a été mise à jour en 2007. Compte tenu de vos dernières trouvailles n’y a t il pas lieu de procéder à une mise à jour ?

    Je dois avouer que je ne m’y retrouve pas avec ce dernier acte…

    Merci de vos investigations !

    Bien à vous

    Dominique

      Note d’Odile :

    Bonjour Dominique
    Je ne descends pas des PIHU, mais je mets sur mon blog volontiers ce qui servira à ceux qui en descendent.
    En descendez-vouvs ?
    et qu’est-ce qui vous déroute dans cet acte ?
    Bonne journée, ensoleillée
    Odile

  2. Merci Odile,

    Merci ! Oui, pour en descendre, je ne situe pas ce Jean Pihu dans votre fiche PDF …Je ne le vois pas apparaître ainsi que Perrine Leroyer. Tout comme ceux qui sont identifiés dans vos dernières trouvailles…

    Mais ce n’est pas un reproche ! C’est une marque d’intérêt pour vos travaux vous l’avez compris !

    Merci pour le soleil : je suis sous les nuages et la pluie !

    Dominique

  3. Rebonjour
    Je viens de mettre à jour mon fichier PIHU en mettant en ordre chrono les actes que j’ai trouvés et retranscrits, et il s’avère qu’ils donnent le lien de Perrine Leroyer qui est grand mère en 1622 des copartageants selon la phrase :

    1622 : Succession Jamet Pihu Leroyer, Candé
    L’acte qui suit montre que Perrine Leroyer, cité en 1572 épouse de Jean Pihu (voir l’acte ci-dessus) et la grand mère des copartageants : « juillet 1622 (acte non passé devant notaire) Lots et partages que Me Pierre Jamet seneschal de Candé baille et fournist à Jehan Jamet, honnorable homme Jehan Pihu sieur de Beauvoys curateur en cause et quant à ce partage de Jérémye Jamet et Michel Nepveu père et tuteur naturel de Françoise Nepveu fille de luy et de défunte Beatrix Jamet des héritages à eulx escheuz et advenuz par le décès de défunts honnorable homme Jehan Jamet vivant seneschal dudit Candé et Béatrix Pihu sa femme père et mère desdits les Jametz et encores de défunte hon-norable femme Perrine Leroyer vivante dame de la Fra… (effacé) leur ayeule maternelle et de René Jamet vivant frère desdits les Jametz pour estre procéder à la choisie suivant et au désir de la coustume d’Anjou

    Odile

  4. Bonsoir,

    l’acte « Transaction sur la succession de Guillaume Moreau, Châtelais 1609 » du Dimanche 20 juin 2010 sur votre blog donne également cette filiation maternelle à cette fratrie d’héritiers de Jean Pihu de Beauvais par cette phrase concernant Guillaume Pihu (si j’ai bien compris) : « …la quittance de la somme de 300 livres que ledit Pihu est obligé fournir de Perrine Leroyer sa mère par contrat passé le 23 juin 1597… »

    Cet autre nouvel acte mis récemment sur votre blog semble aussi faire d’un Jean Pihu le père de cette fratrie, contrairement à l’hypothèse émise sur votre blog le 13 janvier 2012, époque à laquelle il était probable que ce fut un Clément. Un lien entre ce Jean et ce Clément ? Ou deux branches Pihu distinctes ?

    Cordialement,
    Luc

  5. Bonjour,

    à relire votre étude sur les Pihu (encore merci pour vos travaux!), la Bizolière se retrouve dans le partage du 30 avril 1635 entre Anne Gault et la fratrie de Jean Pihu sr de Beauvais, ainsi que dans le partage de 1643 des biens de la communautée Jean Pihu et Anne Gault.

    Jean Pihu de Beauvais avait donc hérité au moins en partie de ce bien, ce qui me semble confirmer (si besoin) que Jean Pihu « marchand demeurant à Lamary ? paroisse du Bourg d’iré » et Perine Leroyer sont les parents de la fratrie concernée par le partage du 30 avril 1635.

    Cordialement,
    Luc

  6. Bonjour Madame,

    Jean Pihu, marchand, demeurait à L’Aunay, paroisse du Bourg d’Iré.

    Le 23 octobre 1582, il vend à Claude d’Avaugou (dame de la Bigeottière), la chapelle et droit et banc en l’église du Bourg d’Iré dépendant de la Bizollière. (revue de l’Anjou; pas de référence de l’acte…)

    Cordialement

      Note d’Odile :

    Bonjour
    Merci pour ce banc et pour Claude d’Avaugour.
    Vous avez oublié de nous préciser la référence de la revue (Année, tome, page, et auteur de l’article, et où avez vous pris connaissance de cette revue soit sur Internet ou aux Archive ?)
    Cela serait sympa de compléter cette référence. Merci.
    Cordialement
    Odile

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