Beaucoup de distractions et blancs dans les actes de baptême : Ménéac 1587

Je poursuis ma retranscription des baptêmes de Ménéac, mais je suis effondrée par la qualité de ce registre, et surtout par le sérieux des prêtres. Je vous mets demain une très longue et fort triste analyse, qui me laisse très ahurie de ce que je découvre. J’ai dû lire plusieurs travaux sur les prêtres en Bretagne à cette époque etc… tant je tombais de haut, habituée à des registres mieux tenus. Donc demain je vous livre une analyse sanglante.

En attendant ma très longue analyse demain, voici un petit avant-gout. Ici, le prêtre prend tellement le prénom du parrain qu’il attrape du même coup son patronyme. Je précise que vous avez un tilt sur ce patronyme pour le N, ce qui est tout à fait autorisé et lisible. Enfin, vous voyez qu’il se reprend ensuite et que nous avons le patroyme du père, alors que dans l’immense majorité de ces baptêmes jamais le patronyme du père n’est repris dans la mention « fils » uniquement suivie du seul prénom du père;

1587.08.26  « Jean Durant fils Thomas Destaye et Jacquette Trillart parrain Jehan Durant Yvon … marraine Renée Trillart »

 

3 réponses sur “Beaucoup de distractions et blancs dans les actes de baptême : Ménéac 1587

  1. Bonjour Odile
    Je me permets une question. Le mot derrière le prénom du père ne pourrait-il pas être un nom de lieu plutôt que son patronyme ?
    J’ai trouvé des cas semblables dans la Creuse et en Mayenne où quand il y avait des homonymes dans une même paroisse, le prêtre précisait le lieu d’habitation pour les démarquer les uns des autres.
    Je précise qu’il existe un village appelé le Thay (écrit le Tay sur la carte de Cassini) dépendant de la commune de Ménéac. On pourrait alors lire Jean Durant fils de Thomas des Taye …

    Bonne journée.
    Marie-Laure

    1. Merci de me lire Marie-Laure. Je crois me souvenir que vous avez des racines dans ce coin de Bretagne.
      j’ai déjà retranscrit plus de 4000 baptêmes de Ménéac, et ils sont sans nom de lieu, et ont un rythme dans la tournure des phrases. En outre le patronyme DESTAYE existe à Ménéac, et je vous en mets ici quelques mentions certaines :
      1611.04.05 GASCOING Perrine « fille Geffroy et Jeanne Ponnic parrain Jean Destaye marraine Julienne Rouxel et Perrine Noblet »
      1617.02.13 TRILLART Jeanne « fille Claude et Jeanne Baudoin parrain Jean Destaise et marraine Anne Meance »
      1590.11.15 DESTOYS François « fils Thomas et Jacquette Trillart parrain Guillaume Genouil Guillaume Trillart marraine Françoise Trillart »

      Je suis rendue en 1586 en remontant, et je vous mettrai dans un mois tous le 16ème siècle disponible avec ses innombrables lacunes etc… et vous pourrez pointer.
      jamais registre fut plus muet pour les lieux, métiers, etc… et riche de désordre. J’ai reconstitué totalement plusieurs patronymes car j’en ai beaucoup à Ménéac, et ces resconstitutions totales sont par contre riches d’enseignements sur ce qui est impossible plus que possible de dire.
      et en outre vous savez que ce que je mets entre crochets c’est le contenu de l’acte, même si je le tappe de manière un peu présentable de nos jours, j’y mets tout ce que l’acte contient
      Odile
      Odile

  2. Merci madame pour vos travaux sur Meneac et ailleurs en Bretagne
    Je suis Nivernais et beaucoup des miens sont de ce duché et du très proche Berry voisin, mais ma grand-mère paternelle était de ces bretons de Paris. M’apportant des hobereaux, des maisons illustres, des roturiers plus ou moins normaux, etc. Et un arrière grand-père, fils d’une mendiante de Saint-Servant-sur-oust, plusieurs fois fille-mère (…). Le destin frappe ou il veut et comme il l’entend.
    Cette Bretagne attachante est bien loin toutefois, et me semble si « exotique ». Avec une topographie déroutante parfois. Et de vous remercier pour Vos très nombreux écrits et vos tout autant précieux relevés de BMS . ils me sont d’un incontournable secours, a mesure que je m’enfonce en pays bretonnant. D’autant que les registres paroissiaux du Morbihan ne sont pas si complets que ceux du centre .
    Les notaires manquent aussi à l’appel, à cause de ces terribles éliminations volontaires calées sur les coutumes de Bretagne, et qui me sidèrent. Je suis archiviste alors vous pensez bien que la destruction organisée d’archives me rend mélancolique, voire fou furieux.😵‍💫
    A ce que je pense comprendre , vous , les généalogistes bretons, êtes habitués à contourner sans cesse ces manques (filiations, actes, etc.) . J’admire cette constance, cette persévérance a chercher « la petite bête », le détail qui fait que. Un peu comme une mutation génétique face a l’adversité.
    Par contre, vos séries judiciaires anciennes sont bien souvent. admirables. Je découvre aussi qu’elles possibilités elles peuvent apporter pour contrer elle défauts des autres sources. Je suis affecté au classement des archives judiciaires de l’Ancien Régime et j’apprécie avec envie l’avantage de ces fonds plus complets et anciens en général du côté breton.
    Je vous remercie encore pour vos travaux.
    Respectueusement

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