Le code de déontologie médicale autrefois, face à la mort. Ordonnance de Louis XIV en date du 8 mai 1712

Les droits des malades ont toujours évolué. De nos jours, depuis les lois de 2002, l’accent est mis sur la prise en compte de la douleur, la dignité du patient. Les relations entre patients et médecins sont plus clairement définies, mais le sujet n’’est pas épuisé, le débat continue…
Ainsi en est-il de l’information du malade sur son état et le Code de déontologie médicale actuel précise :

« Le médecin doit à la personne qu’il examine, qu’il soigne ou qu’il conseille, une information loyale, claire et appropriée sur son état, les investigations et les soins qu’il lui propose. Tout au long de la maladie, il tient compte de la personnalité du patient dans ses explications et veille à leur compréhension » (art. 35)

En effet, en cas de départ prochain, bon nombre d’entre nous souhaite mettre de l’ordre dans ses affaires temporelles et spirituelles. Mais pour cela, encore faut-il être prévenu, et il semble que nous allions dans le bon sens… Mais qu’en était-il autrefois ?

Si vous avez eu le temps de parcourir des testaments d’antan, vous aurez vite compris le poids des affaires spirituelles. C’est qu’en effet, l’église catholique avait une arme absolue, l’enfer, pour tous ceux qui partiraient en état de péché mortel… et même le refus d’inhumer en terre bénie, c’est à dire le cimetière (ou l’église), et à cette époque, ne pas être inhumé en terre bénie était infamant, alors qu’aujourd »hui, en ville comme celle de Nantes, nous avons dépassé 60 % de taux de crémation, et le taux de cendres dispersées est élevé. Donc, il nous sera bientôt très difficile de comprendre cet attachement de nos ancêtres à une bonne mort et à un enterrement en terre bénie.

Sous l’ancien régime, les derniers sacrements représentent pour l’ensemble de la population le temps fort de la vie religieuse, et mourir sans le secours d’un prêtre est la pire chose qui puisse arriver. Avec le prêtre en effet, on peut se confesser et recevoir l’extrême-onction. En se confessant on peut se soulager de ses péchés, et se réconcilier avec Dieu.

Donc, pour une bonne mort, il faut absoluement voir le prêtre pendant qu’il est encore temps. Ce qui signifie qu’il faut des prêtres partout, et toujours disponibles, de jour comme de nuit, et surtout savoir quand l’heure est proche.

Et nous voici revenus au début de ce billet. Comment savoir si l’heure est proche ?
En 1712, Louis XIV a 74 ans. Il s’est rapproché de Dieu, à ce que l’on dit. Il songe sans doute que ses jours sont désormais comptés. Il y songe même tellement, que voici la plus singulière de ses ordonnances :

L’ordonnance de Louis XIV, datée du 8 mai 1712, prescrit aux médecins d’avertir dès leur seconde visite les malades en danger de mort de se confesser, et en cas de refus de la part de ceux-ci ou de la part des parents, d’avertir le curé de la paroisse ou d’en retirer un certificat portant qu’il a été averti. La même ordonnance défend aux médecins de visiter leurs malades le troisième jour, s’ils n’y sont autorisés par le confesseur satisfait. Les contrevenants seront condamnés pour la première fois à 300 livres d’amende ; interdits de toutes fonctions pendant trois mois, au moins, à la seconde fois, et pour la troisième, déclarés déchus de leurs degrés, et rayés du tableau des docteurs.

Vous avez bien lu : si on n’a pas fait venir le prêtre, le médecin a l’obligation légale d’avertir le curé.
Mais dans tout cela, où sont nos chirurgiens ? Nous savons maintenant que ce n’est qu’en 1730, donc après Louis XIV, que l’on va se soucier de remonter leur niveau et peu à peu exiger d’eux un brevet etc… (voir les précédents billets en écrivant chirurgien dans la fenêtre de recherche à droite de ce billet). Pourtant, nous savons maintenant qu’en campagne, il n’y a que des chirurgiens, fort rarement des médecins, et même lorsqu’il y a un chirurgien, ce qui est loin d’être le cas de toutes les paroisses !
Alors ne me demandez pas comment on pouvait appliquer l’ordonnance car moi-même je n’ai pas compris si elle s’appliquait aux chirurgiens, et si Louis XIV, depuis Versailles, savait comment on soignait dans les campagnes françaises ?

De vous à moi cependant, je pense sincèrement qu’il a oublié toutes les campagnes et tous les chirurgiens, car il ajoute à la fin de l’ordonnance qu’ils seront déchus de leurs degrés, mais pour cela faut-il encore avoir des degrés, et nous savons que les chirurgiens n’en avaient pas à l’époque, et que la date qui marquera le début d’un changement progressif est 1730.

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Perrine Justeau réclame sa part à son père, 1526

A tous les Juteau du Canada, Salut !
La Perrine Justeau dont est question en 1526, avait perdu sa mère fort jeune, et avait pour curateur René Gaultier châtelain de Villevêque.
Il y a une forte chance pour que vous rattachiez donc à ces Justeau, mais hélas il n’est pas possible de faire le lien tant l’intervalle entre 1526 et le début des registres paroissiaux de Villevêque est énorme… Alors lisez seulement pour le plaisir !

Ceci dit, l’acte qui suit m’interpelle, car cela fait plusieurs fois que je vois un père facturer à ses enfants la nourriture durant leur enfance, et même les autres soins, et que je m’en étonne, alors que manifestement il n’y avait rien d’étonnant à l’époque. Ici, Perrine Justeau, et son frère Claude, ont perdu leur mère très jeunes. Alors que mariée, elle réclame sa part des biens de sa mère, à son père et à ses curateurs, le père avance un arguement qui me dérange, et que j’ai déjà rencontré. Je suis totalement abasourdie chaque fois que j’observe ce mode de raisonnement.

  • Archives Départementales du Maine et Loire, série 5E
  • Voici la retranscription de l’acte : Le 26 juin 1526 comme procès fust meu et près de mouvoir entre Jacques Peletier et Perrine Justeau fille de Pierre Justeau femme dudit Pelletier d’une part, et ledit Pierre Justeau tant en son nom que au nom de chacun de René Gaultier chastelain de Villevesque et Loys Mesnard marchant notonnier (pour nautonnier, c’est à dire voiturier par eau) demeurant en ceste ville d’Angers curateurs ordonnez par justice à Claude Justeau et ladite Perrine enfants dudit Pierre Justeau et de défunte Jehanne Duboys sa première femme, d’autre part,

    pour raison de ce que ledit Peletier et sa dite femme disoient que peu de temps après la mort et tréppas de ladite déffunte Jehanne Duboys mère de la femme dudit Pelletier et dudit Claude Justeau, inventaire des biens meubles de la communauté dudit Justeau et de ladite défunte auroit esté fait, lesquels biens auraient esté estimez valloir la somme de 692 livres tournois, dont et de laquelle somme ilz disoient la quarte partie leur appartenir montant icelle quarte partie la somme de sept vingt six livres (146 L) et demandoient lesditz Peletier et sa dite femme que lesdits curateurs fussent condamnés leur en remettre leur part de la communauté desdits Justeau et de sa défunte femme, et pareillement des fruictz des estaiges appartenant à ladite Perrine et y concluaient leur adresser intérêts en cas de délay. (en clair, Perrine et Claude Justeau ont perdu leur mère Jeanne Dubois lorsqu’ils étaient jeunes, et le père a dû faire faire un inventaire des meubles de la communauté de biens pour se remarier, mais n’a rien donné à ses enfants devenus adultes, de de qui leur revenait de cette communauté, alors que c’est leur droit.)

    A quoy de la part dudit Pierre Justeau estoit et a esté dict que supposé que lesditz Gaultier et Mesnard eussent esté ordonnez curateurs aux biens et choses de ses enfants, que néanmoins ilz n’eurent et n’ont prins aucuns desdits biens ne pareillement des fruictz desdits héritaiges mais avout iceluy Justeau prins ce qu’il y avoyt desdits biens meubles à sesdits enfants appartenant et pareillement les fruictz d’iceulx héritaiges pour nourrir et entretenir lesditz enffans, lesquels biens meubles ne se pouvoient pas monter grant chose et ne pouvoient bonnement satisffaire ne suffire pour ladite nourriture et entretement attendu le laps de temps que iceluy Justeau a nourry et entretenu sesdits enffans comme est et a esté depuys la mort et treppas de ladite déffuncte qui fut seize ans ou plus jusques à présent et quoy que soit depuys peu de temps ledit Justeau avoyt et a faict plusieurs payements à plusieurs personnes avec plusieurs fraiz et mins depuys ledict temps des debtes dudit Justeau et de ladite défuncte tant au moyen des obsèques et funérailles que des dons et legs faictz et ordonnés estre baillez et poyez sur sesdits biens, sur lesdits enffans estoient tenuz pour une moictié et d’avantaige disoit iceluy Justeau avoir faict plusieurs réparations et améliorations es biens immeubles et choses héritaulx appartenant auxdits enffans et mesmes en le clouserie de la Noe Godet en la paroisse de Neufville et semblablement avoir faict plusieurs fraiz et mises pour lesdits enffans et mesmes pour ladite Perrine qui avoyt esté détenue de grosse malladie par plusieurs et diverses foiz, tant remèdes médecins et appothicaires et autrement et en la poursuite et conduite de plusieurs procès pour lesdits enffans et par le faict mesmes desdits Jacques Pelletier et sadite femme lesquelz fraiz et mises tant de ladite nourriture et entrenement de ladite Perrine que d’autres choses se montoient et revenoient à plus grant somme de deniers que pouvoient valloir lesdits biens meubles pour la part et portion qui luy en pouroit compéter et appartenir au moyen de quoy disoit ledit Justeau que lesditz Pelletier et sa dicte femme n’estoient point recepvables en leur demande ou demandes de luy ou desdits curateurs et qu’il devoir avoir despens et intérestz (notez que le père avance pour justifier son refus de donner que la nourriture etc… des ses enfants lui a coûté… Ceci nous paraît aujourd’hui inconcevable)

    où (au cas où) lesdits Lepeltier et sadite femme en feroient poursuyte, pour auquel norir paix et amour entre eulx lesdites parties ladite Perrine présentement auctorizée par devant nous quant à ce dudit Jacques Peletier son mary o le conseil advis et délibération de plusieurs notables gens de conseil et de plusieurs des parens et amys desdites parties, ont transigé paciffié en la manière qui s’ensuyt, (phrase qui introduit la transaction qui suit. Une transaction coûtait toujours moins cher qu’un procès)

    Pour ce est il que en notre royal à Angers endroict par davant nous personnellement establys lesdites parties c’est a savoir lesdits Jacques Le Peletier et ladite Perrine de luy auctorizée comme dessus d’une part, et ledit Justeau tant en son nom que pour et au nom desditz tuteurs ou curateurs de ladite Perrine d’autre part, soubmys, confessent avoir transigé paciffié et appoincté et encores par davant nous transigent et appointent pour raison de que dict est et autres différents qu’ilz pourroient avoir ensemble en la forme et manière qui s’ensuit

    c’est à savoir que ledit Justeau combien qu’il ayt plus mys que receu et ne fut en rien tant vers lesdits Peletier et sadite femme par les moyens différentz et autres néanmoins pour faire fin esdits différents questions et débatz et pour demourer iceluy Justeau et curateurs et chacun d’eulx quites et entièrement déchargez vers lesditz Peletier et sadite femme, pour raison desditz biens meubles fruitz demandes et choses dusdictes, en tant et pourtant qu’ilz et chacun d’eulx y pourroient estre tenus, et dont ledit Lepelletier et sadite femme leur eussent peu ou pourroient faire question et demande à chacun ou l’un d’eulx, est et demeure iceluy Justeau obligé et tenu et a promys et promet par ces présentes payer auxdits Pelletier et sadite femme la somme de 80 L tournois payables dedans le jour et feste de Nouel prouchain venant, aussi est et demeure tenu ledict Justeau acquiter lesdictz Pelletier et sadite femme vers lesditz Mesnard et Gaultier de leurs mises sallaires et vaccations qu’ilz ou l’un d’eulx auroient faictes à l’occasion de ladite tutelle ou curatelle, aussy moyennant ces présentes icelluy Justeau demeure tenu acquiter lesdits Pelletier et sadicte femme jusques à ce jour de toutes et chacunes les debtes personnelles et arréraiges des rentes cens ou devoirs si aulchuns y a en quoy ladicte Perrine eust peu ou pourroit estre tenue à cause de sadicte feue mère soyt à cause des héritaiges desadicte feue mère que autrement et pareillement les acquitez pour tout le passé jusques à ce jour ce certaine messe legs ou prétendue fondacion que l’on dit que ladite feue mère d’icelle Perrine avoyt ordonné et à icelluy Justeau consenty que iceulx Pelletier et sa femme jouyssent des héritaiges appartenans à icelle pour et à cause de sadicte feue mère soit patrymoine ou acquetz pour telle part et portion qu’elle peult competez et appartenir selon la coustume du pays sans que ledit Justeau puisse contredire debaptre ne empescher En aucune manière et a promis et demeure tenu icelluy Justeau exhibez auxdits Peletier et sadicte femme par davant honnorable homme et saige maistre Jehan de Pincé licencié es loix lieutenant général de monsieur le juge ordinaire d’Anjou toutes et chacunes les lettres concernants les héritaiges de ladite (blanc) et acquetz faitz par lesdits Justeau et sadite femme …
    et au moyen de ces présenes et non autrement lesdits Lepelletier et ladicte Perrine sa femme se seroient et sont desistez et départiz désistent et départent de leurs demandes et par ces présentes on quicté et quictent lesdits Justeau et curateurs susdits et chacun d’eulx … (en clair, les conseils de leurs amis respectifs ont fait comprendre au père qu’il avait un peu tort, et qu’il fallait qu’il donne raison à ses enfants. On peut même ajouter que si les enfants n’avaient pas menacé leur père d’un procès, ils n’auraient rien obtenu)

    Fait et passé audit Angers es présence de honorables personnes Me Jehan Le Jumeau Jehan Chevreul licencié es loix et vénérable et discret messire Jehan Regnaut prêtre (si cela se trouve, ce brave prêtre est l’un des conseillers…, on dirait de nos jours médiateur)

    Je viens de créer une nouvelle catégorie Décès, et je tente d’y remettre les testaments, le cimetière (qui s’est enrichi d’une clôture à Saint-Jean-des-Marais), les droits de succession, y compris l’exhérédation, les bâtards, les comptes de tutelle, etc… Cliquez à droite sur cette catégorie et merci de me dire si cela vous convient et si vous remarquez des erreurs de classement.

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    Journal d’Etienne Toysonnier, Angers 1683-1714

    1692 : janvier, février, mars, avril, mai, juin

    Journal de Maître Estienne TOYSONNIER, Angers, 1683-1714
    Numérisation par frappe du manuscrit : Odile Halbert, mars 2008. Reproduction interdite.
    Légende : en gras les remarques, en italique les compléments – Avec les notes de Marc Saché, Trente années de vie provinciale d’après le Journal de Toisonnier, Angers : Ed. de L’Ouest, 1930

  • Le 8 (janvier 1692) le fils de Mr Le Goust chirurgien en cette ville et de la dame Collin épousa mademoiselle des Fourcelles Cupif. Il est avocat au siège présidial de cette ville.
  • Le Sr Poulain de la Gaudinière a cy-devant épousé une des filles des défunts Sr du Brossé Coutard et de la dame Yvert.
  • Le 13 (janvier 1692) il y eut des feux de joie avec les cérémonies ordinaires pour la prise de la ville de Monmelian.
  • Le 14 (janvier 1692) le fils de Mr François Le Royer Sr des Palluaux avocat au présidial et de la Delle Rigault épousa la fille du feu Sr des Brosses Poitras bourgeois et de la défunte dame Aubert/Hubert, un des frères a épousa cy-devant la Delle Babault, et une autre sœur le Sr Dermier.
  • Le 15 (janvier 1692) Mr Chotard, fils de feu Mr Chotard de la Sablonnière et de la Delle Chevrollier épousa la fille de feu Mr de la Vau Landevy cy-devant avocat au conseil et de la Delle Nivard.
  • Le 14 (janvier 1692) mourut la femme de feu Mr Paytrineau avocat. Ils ont laissé quatre enfants, trois garçons et une fille ; l’aîné mort à l’armée, le second encore garçon et faisant profession de dévotion, le troisième cy-devant président à la prévôté, marié avec la Delle Bridou et la fille mariée avec Mr Maugars cy-devant avocat au présidial et à présent avocat au parlement de Rennes. Elle s’appelait Hiret. (Il s’agit d’une de mes tantes Hiret, dont je connaissais le mariage et la naissance des enfants, mais pas la destinée du second fils, et pour cause, Toysonnier m’apprend qu’il faisait profession de dévotion)
  • Le 21 (janvier 1692) Mr Lanier de Ste James, fils de feu Mr Lanier maître des Requestes et qui avait été ambassadeur en Portugal, mais disgracié sur la fin de sa vie et de la dame Licquet, épousa la fille de Mr Méguion et de la défunte dame Jousselin.
  • Le 11 février (1692) le sieur Lejeune marchand de blé en cette ville épousa la fille du feu Sr Benard.
  • Le même jour (11 février 1692) le Sr Dupont épousa la fille du feu sieur Janvier.
  • Le même jour (11 février 1692) Mr Chantelou avocat fils du feu Sr Chantelou notaire royal épousa la fille de défunts Mr Phelipeaux avocat et de la Delle Guyonne Blouin.
  • Le 12 (février 1692) mourut Mr Denyau chanoine de St Maurice.
  • Le 27 mars (1692) mourut la femme Mr Pelletier de la Lorie, grand prévôt d’Anjou. Elle s’appelait Lejeune.
  • Il a passé par cette ville huit mil Irlandais dont quatorze cent séjournèrent ici dix huit jours. (Note de Marc Saché : Voir la note précédente qui explique le passage et aussi la détresse de beaucoup d’Irlandais)
  • On a levé sur les habitants trente et sept mil cinq cent livres pour les ustanciles.
  • Le 14 avril (1692) le sieur Macé épousa la fille du sieur Boisard marchand confiseur.
  • Le 19 (avril 1692) mourut subitement le sieur Guérin, marchand cirier en cette ville. Il fut enterré le lendemain en l’église de la paroisse St Maurice.
  • Le 15 (avril 1692) mourut Mr de la Jousselinière Verdier escuier.
  • Dans ce même temps, Mr d’Héliand d’Ampoigné, escuier, fils de défunts Mr d’Héliand d’Ampoigné et de la dame Lefebvre de la Guyberdrie, épousa la fille de feu Mr de Hardouin de la Girouardière écuier
  • .

  • Le premier may (1692) mourut Mr Trioche de la Bétonnière âgé de 55 ans. Il fut enterré à la Trinité.
  • Le même jour (1er mai 1692) messieur Cesbron conseiller au siège présidial de cette ville et Guillot marchand mon beau-frère, furent élus échevins.
  • Dans ce même temps mourut mademoiselle des Sourcelles Cupif. Une de ses filles a épousé Mr Legoust, avocat. Elle s’appelait Le Vannier.
  • Dans ce même temps mourut les Sr et dame de la Haye tanneur ; elle s’appelait Perron. Ils ont laissé sept petits enfants.
  • Le 7 (mai 1692) Me Mesnier avocat fils de Mr Mesnier aussy avocat et de la demoiselle … épousa la fille du feu Sr …
  • Le 13 (mai 1692) mourut la femme du feu Sr Guilbault âgée de 78 ans. Son mari avait été veuf de la dame Dupille duquel mariage sont issus Mr Gilles Guilbault avocat et autres, et du dernier Mr Denys Guilbault avocat, Mr Guilbault prêtre et deux autres garçons mariés ; elle s’appelait Le Bec.
  • Le 16 (mai 1692) le fils de Mr Barthelot avocat et de la Delle Garnier épousa la fille du sieur de la Marinière Garnier et de la Delle Amat.
    Dans ce même temps mourut mademoiselle Levoye.
  • Le 25 (mai 1692) mourut monsieur de Miribel d’Autichamp lieutenant du Roy gouverneur de cette ville et château. Il fut enterré le 27 dans la chapelle dudit Château. Son fils aîné a sa survivance ; une fille a épousé monsieur Binet de Montifray. (Note de Marc Saché : Charles de Beaumont d’AUtichamp, comte de Miribel, né en 1621, avait été, après de brillants états de service, nommé en 1667, commandant pour le roi en la ville et château d’Angers sous l’autorité du comte d’Armagnac, gouverneur de l’Anjou. Il faisait partie des trente premiers académiciens et était directeur de cette société en 1687. C’est à ce titre surtout que Daburon fit de lui un éloge éclatant qui fut imprimé aux frais de la ville et que Pocquet de Livonnière lui réserva une place dans ses Illustres de l’Anjou, où la pompe des louanges officielles laisse parfois percer quelques réserves : « Il avoit un esprit ferme et vigoureux dans un corps grage et robuste. Il estoit hardy dans l’entreprise, sage dans l’exécution, également infatigable et intrépide. Il était véhément et sujet à la colère. C’estoit un homme agréable et de bonne société, aimant le mérite partout où il le trouvoit, bon amy, un peu trop cherchant. » De son côté, Grandet, en son Histoire du Séminaire, révèle sa vie comme « une continuelle préparation de la mort. Il fut longtemps cruellement tourmenté de la goutte. Dieu luy donna cet exercice de patience pour réprimer les mouvements de son esprit qu’il avoit naturellement colère et emporté » (Voir Pocquet de Livonnière, man. 1300-anc. 1069 à la BM d’Angers, p. 27 ; Grandet, t 1, pp. 99, 102 ; C. Port, Dictionnaire, t 1, p. 253). Marié avec Louise de Rostaing, d’Autichamp avait épousé en secondes noces Françoise de Jouy))
  • Le 2 juin (1692) le fils du feu Sr Chartier marchand de cette ville à La Flèche épousa la fille du feu Sr Janvier.
  • Le 3 (juin 1692) Me Berthelot avocat fils de Mr Berthelot aussy avocat, épousa la fille du feu Sr Allasneau.
  • Le 8 (juin 1692) monsieur Le Roy, chevalier seigneur de la Pottrie, de Chantdemanche et de Mancy, conseiller en Bretagne, fils de Messire Roberet Le Roy chevalier seigneur de Chantdemanche et de la dame de Moucé, épousa la fille de messire Louis Boylesve seigneur de la Gillière conseiller du Roy et son lieutenant général d’Anjou à Angers et de la dame Perrine Lechat.
  • Le 8 (juin 1692) mourut Missire Henri Arnauld Évêque d’Angers et abbé de St Nicolas, âgé de 95 ans. Il fut enterré le samedy 14 au pié du degré de la chapelle des évêques pour monter dans la salle de l’évêché. Son corps fut porté processionnellement par six chanoines et six chapelains alternativement depuis l’évêché par la place Neuve, la rue St Martin, la rue St Aubin, par la vieille Chartre et devant le château. Monsieur Lepelletier abbé de St Aubin fit la cérémonie ; tous les chaîtres, paroisses, communautés religieuses, Mrs du présidial, du corps de ville, de la prévôté, de l’élection, Mrs les avocats, les notaires, le corps des marchands y assistèrent, tous les officiers et avocats avec leurs bonnets quarrés sur la tête. Mrs de l’université n’y marchèrent point ; ils se trouvèrent seulement à l’église et affectèrent de sortir un peu avant la fin de la cérémonie. C’était un évêque d’un mérite extraordinaire. (Note de Marc Saché : Nous renvoyons, pour la bibliographie du célèbre Henri Arnauld, le second fils de l’avocat Antoine Arnauld et le frère d’Arnault d’Andilly, à la notice que lui a consacrée C. Port et aux références dont il l’accompagne. On y trouvera sur son épiscopat, qui dura quarante-deux ans, sur ses efforts pour redresser la discipline ecclésiastique, sur son rôle pendant les troubles de la Fronde et les époques de dure misère, enfin sur ses opinions jansénistes, les indications élémentaires. (Voir C. Port, Dictionnaire, t 1, p. 136 : également Cochin, Henri Arnauld))
  • Dans le même temps, le fils du feu Sr Goujon marchand droguiste et de la dame … épousa la fille du Sr Berthelot marchand et de la défunte dame …
  • Le 18 (juin 1692) mourut monsieur Payneau de Pégon conseiller honoraire au siège présidial de cette ville. Il avait épousé la défunte dame Gaudicher duquel mariage il n’y a qu’une fille qui a épousé Mr de Neuville Poisson.
  • Le 28 (juin 1692) mourut la femme du Sr Galisson chirurgien ; elle n’a point eu d’enfant ; elle s’appelait Fauveau.
  • Dans ce même temps le sieur Herreau du Perron, bourgeois, épousa Melle Panetier de la Ferandrie, veuve de feu Mr Galard de Mongazon conseiller au siège de la prévôté de cette ville, duquel mariage il y a huit enfants.
  • Le 27 (juin 1692) mourut monsieur Eveillard prêtre doyen de St Pierre, âgé de 57 ans.
  • Le 30 (juin 1692) Mr Georges Daburon avocat fut receu aggrégé en l’université de cette ville en la place de Mr Lebloy aussi avocat et à présent docteur régent, en conséquence d’arrest, en la place de feu Mr Voisin.
  • Le 9 de ce mois (juin 1692) cent cinquante gentilshommes de l’Isle de France convoqués pour l’arrière ban arrivèrent en cette fille en garnison et 70 pour la ville des Ponts de Cé. (Note de Marc Saché : Le ban et l’arrière-ban, jadis éléments essentils de l’armée féodale, avaient perdu à peu près toute leur importance et à partir de 1697 on n’en entendit plus parler. L’arrière-ban était composé des arrière-vassaux tenus envers le roi au service militaire. Leur convocation se bornait à un service de deux ou trois mois à l’intérieur du royaume. Déjà Toisonnier nous signale une de ces convocations le 28 mai 1689. Conseil de ville et commandants des gentilshommes s’entendaient pour le logement de ces derniers chez l’habitant, leur nourriture et le prix des fourrages, conformément aux ordres du roi ; vivres livrés contre paiement de gré à gré, coût du logement de 15 sous par jour pour maître et valet (voir Archives Municipales, BB 99, f°34))
  • Dans ce même temps mourut la demoiselle Primault veuve de feu Mr Gontard, avocat au siège présidial de cette ville.
  • Dans ce même temps, le fils de la veuve du Sr Vallée imprimeur épousa la fille de la veuve du Rocher revenderesse.
  • Journal de Maître Estienne TOYSONNIER, Angers, 1683-1714
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    Donation à son domestique, Corzé, 1641 : François de Chérité à Jean Mathieu

    Le contrat de travail d’un domestique était verbal, parfois en se serrant la main. Donc, les traces de tels contrats n’existent pas…

    Mais, parfois, on trouve quelques traces indirectes, comme ce fut mon cas pour mon ancêtre Faucillon, qui avait été couché sur le testament de sa patronne, pour une somme assez douillette… pour bons et loyaux services. J’ai trouvé à Corzé, cette fois sans trace de testament, une donation du vivant du seigneur, la voici :

    Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E
    Voici la retranscription de l’acte : Le 7 novembre 1641, devant Christophe Davy notaire royal résidant à Corzé, furent présents établis et duement soubzmins Messire Françoys de Cherité chevalier seigneur de Chemant en ladite paroisse de Corzé, demeurant à Angers paroisse de Saint Denis,
    lequel pour la bonne amitié qu’il porte à Jehan Mathieu son serviteur domestique et en recognoissance des bons et agréables services qu’il lui a rendus et de ceulx qu’il luy rendra à l’advenir, lui donne par ces présentes sa vie durant seulement, toutes et chacunes les rentes tant foncières que féodales et autres debvoirs qu’il lui doit à cause de sa seigneurie de Chemant pour raison des choses héritaux par ledit Mathieu cy-devant acquises de André Badin et Catherine Davy sa femme par contrat passé par Berruyer notaire royal Angers le 26 mars dernier, sans que néanmoins le décès dudit Mathieu ses hoirs et ayant cause se puissent référer du présent acte, et ils seront tenus payer les rentes de Chemant …

    Je vous avais posé une question restée sans réponse, car elle ne vous avait pas parue importante, sur le meilleur moyen qu’avait un closier pour sortir de son sort. Domestique chez un seigneur était un moyen. Certes, il y restait souvent 15, 20 ou 25 ans, mais pouvait au final, se retrouver avec un petit pécule, puisqu’il ne dépensait rien du temps de son service, par contre, il apprenait les bonnes manières, et parfois même, comme c’est le cas de mon Faucillon, il était appelé à des fonctions plus nobles. Mon Faucillon gérait manifestement la maison seigneuriale lorsque le maître était en mer, ce qui était fréquent… Il avait appris à écrire et compter, sans doute en se distinguant des autres… en gagnant la confiance… enfin, c’est ce que je suppose… et cette famille Faucillon est l’une des rares familles à avoir alors franchi la barrière sociale. Il se marie ensuite, certes moins jeune, mais fonde une famille socialement plus élevée que les précédentes… et ses descendants deviennent tous des marchands fermiers, c’est à dire des gestionnaires de biens, faisant des affaires…

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    Contrat d’apprentissage de tailleur d’habits, à Corzé (49), 1635 pour Julien Billy de Soucelles chez Symphorien Robert

    ATTENTION : DEPUIS LA PARUTION DE CET ARTICLE, j’AI DECOUVERT LE METIER DE BAUDREUR. Allez voir mon article sur le baudreur.

    Nous poursuivons les contrats d’apprentissage.

    Voici le contrat d’apprentissage de tailleur d’habits en 1635 à Corzé. Attention, nous passons en retranscription d’un acte c’est à dire en orthographe telle que dans l’acte.

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E
    Voici la retranscription de l’acte : Le 22 septembre 1635, devant Christofle Davy notaire royal à Baugé, résident à Corzé, furent présents établis et deuement soubmis chacuns de Simphorien Robert tailleur d’habits demeurant au bourg de Corzé d’une part, et René Billy brodeur et Julien Billy son fils demeurant en la paroisse de Soucelles, d’autre part, (le brodeur est un métier d’art, infiniement plus compliqué que celui de tailleur d’habits, et le papa brodeur est vivant. Le brodeur fait par exeple les magnifiques chasubles des prêtres, telles qu’on pouvait autrefois les voir… On pourrait dès lors supposer que ce fils est soit un cadet et le papa ne peut laisser la broderie à plusieurs fils, soit tout bonnement un incompétent en broderie, que le papa tente de caser dans une autre filière.)
    lesquels ont fait et font par ces présentes le marché d’apprentissage qui ensuit c’est à savoir que ledit René Billy a baillé et baille sondit fils audit Robert pour aprentif dudit estat de tailleur d’habits pour le temps de deux années entières qui ont commencé de ce jour et finir à pareil jour
    à la charge dudit Robert de montrer et d’enseigner sondit estat audit Jullien Billy à mieulx qu’il luy sera possible, iceluy loger, norir (nourrir), coucher et laver et luy faire blanchir son linge et le traiter et gouverner comme aprentifs (apprentis) ont de coustume d’estre
    comme aussy à la charge dudit Billy de demeurer pendant ledit temps en la maison dudit Robert, travailler audit estat et faire toutes autres choses lisittes (licites) et honnestes (honnêtes) qui luy seront par luy commandées estre faites,
    le présent marché pour et moyennant la somme de 40 livres tournois de laquelle somme ledit René Billy en a présentement et au veu (vue) de nous payé contant audit Robert la somme de 15 livres tournois qu’il à prinse (prise) et receue en monnoye (monnaie) ayant à présent court dont il se contente et le surplus montant 25 payable par ledit René Billy audit Robert savoir la moitié du jour d’huy en ung (un) an prochain et l’autre moitié à la fin desdites deux années,
    ce qui a été stipulé et consenti etc… tenu et obligé … même par corps dudit Jullien Billy à faulte de demeurer pendant ledit temps en la maison dudit Robert…
    fait et passé en notre maison en présence de Me Estienne Lallier écolier estudiant à la Flèche (saluons au passage, un élève du collège du Prytanée, belle institution que nous a laissé Henri IV), et Jacques Mesnard peintier demeurant audit Corzé, témoins. Signé : René Billy, Julien Billy, Lallier, Davy – Ledit Robert a dit ne savoir signer. (on voit que les Billy père et fils sont plus cultivés que le tailleur d’habits)

    Si vous avez des éléments sur la famille Billy en question, merci de nous éclairer dans les commentaires ci-dessous, afin que nous comprenions pourquoi le papa brodeur (métier très noble) met son fils en apprentissage de tailleur d’habits.
    La durée d’apprentissage du tailleur d’habits varie : j’ai déjà 20, 24 et 30 mois.

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet seule une citation ou un lien sont autorisés.

    Le petit et le grand cimetière, à travers nos registres paroissiaux de l’ancien régime

    « Les jeunes médecins font les cimetières bossus, se dit pour signifier que les jeunes médecins, avant d’avoir acquis de l’expérience, sont la cause de la mort de beaucoup de personnes. » Proverbe, in Littré, Dictionnaire de la langue française, 1877

    Voilà une belle liaison avec le billet d’hier.
    L’objet du présent billet est de comprendre la différence entre le petit et le grand cimetière.
    Le lieu normal de sépulture est le cimetière. Je précise « normal », car l’objet de ce billet n’est pas l’église elle-même qui fera l’objet d’un autre billet tant j’ai dépouillé de sépultures d’antan et d’inhumations dans l’église.
    A l’origine, le cimetière est toujours attenant à l’église, afin que ceux qui n’ont pas le privilège d’être inhumés dans l’église soient au plus près (au plus près du lieu saint). Certains paroissiens demandent même à ce que leur tombe soit adossée au mur de l’église, faute de pouvoir être dedans…
    Or, dans certaines paroisses, les actes de sépulture font une distinction entre le « grand » et le « petit » cimetière.

    Théoriquement, le grand est celui des grandes personnes, et le petit celui des enfants n’ayant pas encore fait leur communion.
    Il s’agit le plus souvent d’un unique cimetière, dans lequel un endroit est défini pour les grands, l’autre pour les petits, d’ailleurs, les habitués des cimetières actuels, ont remarqué des carrés réservés aux enfants, avec ces petites tombes blanches, et ces petits angelots dessus…
    Mais dans la pratique, cette distinction entre grandes personnes et enfants n’est pas toujours respectée, et si vous lisez beaucoup d’actes de sépultures, vous en aurez vite la certitude.
    François Lebrun constate la même chose dans son ouvrage « Les hommes et la mort en Anjou aux 17e et 18e siècles », et il ajoute que cette distinction ne présente pas un grand interêt.
    Plus important à ses yeux, était le manque de respect de ces lieux sacrés.

    Ils sont le plus souvent sans clôtures au 17e siècle, alors que nos cimetières actuels sont clos. Même les bestiaux y ont accès (d’ailleurs les bestiaux ont accès partout), et causent bien entendu parfois des dégâts. Les évêques ont bien du mal à sensibiliser les fidèles au respect de ces lieux, et prescrire des clôtures.
    Et François Lebrun ajoute que ceci se passe même dans les villes, ainsi à Saumur en 1654, où il existe trois cimetières. Et,bien entendu, il s’y passe tout autre chose, peu respectueuses des lieux : bals, danses, jeux de boules (ceci à Montreuil-Bellay en 1659).
    L’édit d’avril 1695 fait obligation aux fabriques de clôturer les cimetières, et ce n’est donc qu’au début du 18e siècle que les cimetières deviennent clos.

    Dans les faits, le curé subissait des pressions de la part de certains paroissiens plus fortunés que d’autres, et les règles n’étaient donc pas toujours rigoureusement respectées. Le passe-droit est sans doute vieux comme le monde. Ainsi, à Marans, en pleine épidémie, durant laquelle certains sont même inhumés dans leur jardin tant personne ne peut les mener au lieu saint (ce qui est la dernière des infamies, et en écrivant ces mots je songe à toutes les victimes actuelles des catastrophes bien actuelles, avec respect !), on doit dans l’urgence créer un nouveau cimetière, un peu plus loin, dont le terrain est offert par un paroissien. Donc, on commence à y inhumer, mais parallèlement, probablement sous la pression, on trouve encore quelques exceptions à cette nouvelle règle, et pour que cela ne paraisse pas trop, l’acte de sépulture omet de préciser le terme infamant « mort de contagion », et j’ai même constaté que le passe-droit avait même permis des inhumations dans l’église.

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