Erreur de classement aux Archives Départementales de Loire-Atlantique : les B 1540-1597 de Saint Sébastien sont ceux du prieuré Saint Jacques de Pirmil

Hier, j’ai fait la retranscription intégrale des B 1540-1597 classés actuellement à Saint Sébastien sur Loire, pensant qu’ils concernaient Saint Sébastien.

Au fil de ma frappe, j’ai constaté que les noms des individus différaient notablement de ceux de Saint Sébastien.

J’ai alors vérifié les noms des prêtres qui signaient, et là, stuppeur, ils sont tous du prieuré Saint Jacques de Pirmil, rattaché à Nantes sous les vocable Nantes Saint Jacques, depuis la Révolution.

Voulant signaler ceci aux Archives, j’ai tenté en vain le formulaire de contact en ligne, qui refuse mon envoi sous un prétexte que je n’ai même pas pu comprendre.

Merci donc à ceux qui fréquentent plus souvent que moi les Archives de leur signaler qu’Odile Halbert signale une erreur de classement, et viendra en personne courant Juillet aux Archives en salle de lecture, et se propose de vous montrer les noms des prêtres et leurs signatures. Manifestement il s’agissait de quelques feuillets volants qui se sont mystérieusement retrouvés envolés de leur classement, et encore plus malicieusement retrouvés ensemble, perdus de leur origine.

Cordialement
Odile HALBERT

Baptême des enfants de François Bedeau et Françoise Varlet. Ma retranscription diffère, la voici :


Le vingt cinquiesme jour de aoust lan mil cinq cent quatre
vingt et cinq fut baptize Jacqueline fille de Françoys
Bedeau et de Francoyze (je n’ajoute jamais les patronymes supposés) sa femme, fut parrain (pli et rien à voir)
homme Pierre Bedeau fermier de la monnoye
maraines Jacqueline Delepine femme de
Thimothee Brillet et Francoyze Baudriller
Signé P. Bedeau, Jacqueline Delepine, Françoyse Baudriller, E. Joubert (c’est le prêtre)


Le unziesme jour de septembre lan mil cinq
cent quatre vingtz & six fut baptizé
Jullien fils de Françoys Bedeau & de Francoyze
Varlet fut parrain (la première lettre est l’abréviation de « par ») honorables hommes (au pluriel) Jullien
Mechain ou Marchant (mais pas mersan, car on voit nettement le CH) et Jehan Pavard fut marraine Marie
Croulleau (et non coulleau) baptize
signé J. Marchant (il y a clairement une abréviation indiquée en tilt), J, Pavart, E. Joubert, Marie Croulleau


Le sixiesme jour de may mil cinq cent quatre vingt dix fut
baptizé Francoys fils de Francoys Bedeau Me de la monnoye (pas de pluriel)
d’Angers ses parrains Francoys Choppin marchand (ici, au mieux je lis « marchand ») Me appothicaire
et le sieur Pierre Fleuriot essayeur en la dite monnoye (sans pluriel) marraine
dame Katherine Cormeau (et non commeau) femme de (blanc) Gohin garde en
ladite monnoye
signé F. Choppin, J. Fleuriot

Jean Denis noyé en faisant boire son cheval : Saint-Georges-sur-Loire 1798

J’avais autrefois lu qu’il fallait descendre de cheval pour le faire boire, car nombre de cavaliers ont ainsi trouvé la mort par noyade.
Voici l’un de mes ascendants, Jean Denis, et même si le procès verbal ne précise par ce que je viens de supposer, tout le laisse à penser, puisque la jument est là, scellée, et même portant les sacs de voyage, et le cadavre n’a aucune blessure.

Voir ma famille Denis. Je viens en fait de trouver ce décès accidentel car il s’était marié une 3ème fois et parti de La Pouëze à Saint-Georges-sur-Loire.

Cet accident s’est produit à une époque où les morts violentes étaient légion, et puisque l’officier de santé n’a observé aucune violence, il s’agit bien accident.

J’ai alors tappé sur moteur de recherche :

noyé en faisant boire son cheval

et effectivement, il existe beaucoup de récits relatant ce type d’accident, pas si rare que cela.

Mais le plus curieux ici, et qui m’a beaucoup étonnée, c’est l’habillement, et le porte-monnaie garni, alors que Jean Denis est uniquement journalier laboureur. La somme qu’il a sur lui ne semble pas en ligne avec ce métier, et pour revenir à la période violente, si cela avait été une mort par violence, ce porte-monnaie aurait été vidé de son contenu.

Dans les vêtements, je suis intriguée par la culotte de tricot, car je pense qu’il ne s’agit pas du sous vêtement mais bien du pantalon, et je ne comprends pas de quelle matière il est fait, moi qui suit une tricoteuse.

Alors, je me suis informée de ce que l’on entendait à l’époque par TRICOT. Et je vous ai trouvé l’explication, et elle mérité un article tout entier, aussi demain nous parlons de la culotte de tricot. Et vous allez être surpris ! et je vous assure que ce n’est pas un poisson d’avril !

Cet acte est en ligne sur le site des Archives Départementales du Maine et Loire :
« Saint-Georges-sur-Loire, le 28 frimaire VII (17 décembre 1798) à 9 h du matin … sont comparu à la maison commune Jean Baptiste Maurice juge de paix du canton, 39 ans, et Jean Renou officier de santé, 37 ans, demeurants en ce bourg, lesquels ont déclaré que Jean Denis, laboureur, âgé d’environ 50 ans, domicilié de la commune de Beauchêne en ce canton, époux légitime de Françoise Delaunay, s’était noyé dans l’étang d’Arrouet près ce bourg, dont apert par le procès verbal, dont la teneur suit : « l’an 7 de la république française une et indivisible, le 27 frimaire, sur les 2 h après midy, nous Jean Baptiste Maurice juge de pais du canton de Beausite, Maine-et-Loire, accompagné du citoyer François Leteulle notre greffier, demeurant audit Beausite, ayant été adverti par la clameur publique, qu’il y avait un homme noyé dans l’étang d’Arrouet au midy de ce bourg, nous nous y sommes transporté accompagnés du citoyen René officier de santé de la commune dudit Beauchêne, où étant avons vu un cadavre qui paraissait à fleur d’eau dans ledit étang et du costé du midy, à côté de lui était une jument poil bai brun, scellée, bridée, avec une poche et un bissac de toile attachés en valise ; les citoyens Antoine Gosse scieur de long résidant actuellement chez le citoyen Joseph Guérin cabaretier au bourg et commune de Beausite présent, et Joseph Lemasson aussi scieur de long demeurant au bourg et commune du Petit Paris, canton dudit Beausite, présent, ont retiré ledit cadavre de l’eau jusqu’au bord et proche de nous, où étant avons reconnu que c’était celui d’un homme âgé d’environ 50 ans, taille de 5 pieds 3 pouces, marqué de petite vérole, vêtu d’un manteau de peau de chêvre, une veste bleue, un gilet de sarge grise, une chemise de toile grise, une culotte de tricot, guestre de cuir, une paire de souliers picqué, un chapeau de cuir bouilli ; avons trouvé dans ses poches un mouchoir bleu à barre rouge, un couteau à ressort avec un tire bouchon, une tabatière de buis en long ; dans un petit sac de cuir 20 livres 3 sols, dont un écu de 6 francs un de 3 francs et le surplus en petite monnaye, et avons reconnu que d’était le cadavre du citoyen Jean Denis journalier de la commune de Beauchêne, canton dudit Beausite, et ledit citoyen Renou officier de santé, a à l’intant procédé à l’examen dudit cadavre trouvé en ledit étang, lequel a déclaré ne reconnaître d’autre cause de mort que le submergement des eaux, n’ayant ni plaies, ni fractures, ni contusions »

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Généafolie : la plus belle méthode de filiation que j’ai vue

Hier, nous avons vue la plus grosse bourde que j’ai jamais rencontrée en généalogie. Mais ce jour, je vous livre exactement le contraire : la plus fiable des méthodes généalogiques et un magnifique exemple.

Une émission de télévision nous a relaté longuement la découverte récente du squelette de Richard III, dernier roi d’Angleterre de la lignée Plantagenêt, mort au combat le 22 août 1485.
Les Plantagenêts étaient issus d’Anjou et Maine, et à ce titre ils ont leur place sur ce blog.
Cette fabuleuse dévouverte est également bien narrée sur Wikipedia.

Aussitôt après cette mort violente, Richard III est inhumé sur place dans une église. Mais l’église disparaît peu après et l’endroit tombe dans l’oubli.

Une association, la Richard III Society, finance en 2012 des fouilles sur un parking, supposé couvrir l’emplacement de l’ancienne église.
Le parking est grand, temps et argent compté, aussi seules quelques tranchées peuvent être faites, pas la totalité du parking.
Par chance, à 1 m près, leur tranchée trouve un squelette.
Commence une longue identification passionnante, à l’aide de tous les outils actuellement imaginables. Et ils parlent un à un, mais c’est bien l’ADN qui assure finalement la fiabilité à quasiement 100 %

Mais à quel ADN peut-on se fier ?

Parallèlement aux fouilles la Richard III Society avait entrepris des années auparavant la recherche de porteurs de l’ADN de Richard III
Passionnante recherche, d’autant que sur les squelettes de l’époque l’ADN n’est pas toujours exploitable.
Bref, ils doivent entreprendre une lignée descendante du frère et de la sœur de Richard, ce qui implique d’importantes recherches car :

UNIQUEMENT PAR LES FEMMES : 19 générations

Encore avec un peu de chance, ils parviennent à une unique piste : une Anglaise émigrée au Canada après la seconde guerre mondiale, mais décédée en 2008 peu avant la découverte du squelette de Richard III
Après elle la lignée féminine est éteinte à jamais.
Par chance, elle laisse 3 enfants, et un des fils possède donc l’ADN recherché.
Il était temps, car après eux aucune lignée par les femmes ! Elle est éteinte.

Ceci rejoint ma philosophie de la généalogie et depuis 20 ans mon site a une page

SEULES LES FEMMES SAVENT
Vous y découvrez ma filiation sure et certaine car par les femmes ! et mes réflexions sur l’ineptie du patronyme, car seul le matronyme a un sens.

Odile

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Vertu : mot qui n’est plus utilisé de nos jours

La lette V contient plusieurs termes moraux et souvent utilisés autrefois, et je m’en souviens personnellement, mais totalement oubliés en 2017.

Les mentions relatives à la morale des personnes sont très, très rares dans les registres, et je me souviens à Pouancé de l’inhumation de Louis Gault, mais c’est à peu près tout.


« Le Marillais, dimanche 29 aoput 1677 a esté inhumée en l’église de céans le corps de defunte honeste et verteusse (vertueuse) fille Sébastienne Guerry non mariée »

Le Dictionnaire de l’Académie française 1694, t. 2 [ 1694 ]

VERTU. s. f. Efficacité, force, vigueur, proprieté. Vertu merveilleuse, propre, particuliere. vertu occulte, secrete. les vertus des plantes, des mineraux. cette plante a une grande vertu, a la vertu de guerir un tel mal. la vertu magnetique.

On dit prov. d’ Un homme qui n’ a aucun credit, aucun pouvoir, C’ est le soleil de Janvier, il n’ a ny force ny vertu. Et, que Face d’ homme porte vertu, pour dire, que La presence d’ un homme sert bien à ses affaires.

Vertu, sign. aussi, Une habitude de l’ ame, qui la porte à faire le bien, & a fuir le mal. Vertu chrestienne. vertu morale. vertu intellectuelle. vertus naturelles. vertus acquises. vertus surnaturelles, ou infuses. les vertus des Payens. les quatre vertus cardinales. les trois vertus Theologales. vertu sublime, rare, éminente, heroique, solide. esprouvée. vertu de chasteté, d’ humilité, de continence. les vertus Royales. vertus militaires. des semences de vertu. c’ est un homme, une femme de vertu, de grande, de haute vertu. instruire, former à la vertu. s’ avancer dans le chemin de la vertu. l’ amour de la vertu. embrasser la vertu. faire profession d’ honneur & de vertu. exemple de vertu, miroir de vertu. on a mis sa vertu à l’ espreuve. exercer sa vertu.

On dit prov. Faire de necessité vertu, pour dire, Se resoudre à faire par vertu, par courage, ce qu’ il faudroit faire par necessité.

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Beaupréau (49) : registres communaux disparus et copies départementales détenant le record d’erreurs d’état civil !

Je viens de passer 15 jours sans une minute de relâche sur ce qui reste de Beaupréau, après la Virée de Galerne, au cours de laquelle les registres ont été détruits.
Ce qui reste consiste en quelques copies, que l’on appelle aussi « grosses », conservées aux Archives Départementales.
Mais hélas, le copiste faisait pratiquement à chaque acte des erreurs énormes, soit sur le patronyme qui devient différent, soit le prénom etc… Soit il pensait à autre chose, soit le vin était trop bon !!!

Bref, j’avais fait cette ascendance CLEMOT qui est la grand mère de mes FORTIN, il y a environ 30 ans aux Archives à Angers, et je viens donc de revoir en détail tout pendant 15 jours, en vain, mais par contre, j’ai pu tout reconstituer sur le nom CLEMOT ou à peu près, tant il y a d’erreurs.

Lors de ma reconstitution, j’ai donc tenté de mettre clairement en exergue les innombrables erreurs, en expliquant comment on peut reconstituer, souvent à cause des autres actes qui se contredisent tous.

Il en résulte que je n’ai rien trouvé à changer à mon travail d’il y a 30 ans, si ce n’est que je l’ai donc appuyé par des demonstrations et analyses de tous les CLEMOT et environs immédiats de Beaupréau.

Je pense que ceux qui me connaissent savent que je fais mes ascendances avec d’innombrables précautions, et que je reconstitue assez souvent tout le patronyme des environs pour éliminer tout risque d’erreurs, et bien, j’affirme ici haut et fort, que je n’ai jamais vu des registres aussi bourrés d’erreurs.

Alors, à l’intention de tous ceux qui comme moi ont le malheur d’avoir des ascendants à Beaupréau, il n’existe qu’une solution /

PASSER EN LIGNE 15 JOURS, PAS MOINS, PAR PATRONYME,
et RECONSTITUER TOUT SUR CE PATRONYME
en ANALYSANT TOUT EN DETAIL

  • Voir mes FORTIN
    Voir mon analyse des CLEMOT de BEAUPREAU
  • ET BON COURAGE

    Odile