Livre d’Or de décembre 2009

Bienvenue sur mon LIVRE D’OR et sur mon blog. Vous pouvez accéder aux pages précédentes de ce LIVRE D’OR, à droite de ce blog dans la fenêtre CATEGORIES, vous avez le menu déroulant des catégories de ce blog, et vers la fin la catégorie Livre d’Or.

Depuis 11 mois, je ne réponds plus aux innombrables emails de questions personnelles, parce que le plus souvent elles étaient immédiatement suivies d’emails d’insultes car je n’en fais pas assez à leur goût. Afin de me protéger des innombrables indélicats qui m’utilisent, désormais tout échange sera public, sur mon blog, et bien visible par tous.
Par contre, je réponds à toute question d’intérêt général si elle relève de ma compétence et je réponds toujours à ceux que je considère comme mes amis.

Chaque premier du mois une telle feuille est à votre disposition : remerciements, commentaires autres que ceux des sujets du blog, questions intéressantes et non personnelles… Ces feuilles sont toutes accessibles dans la catégorie Livre d’Or colonne de droite de ce blog.

Cette page n’est pas destinée à mes habitués, mais uniquement destinée à remplacer mon email vis à vis de prétendus internautes de tous poils, armés de questions plus ou moins bienveillantes, afin que leurs interventions soient publiques, ce qui limitera leurs insultes en retour.

Erreurs d’état civil dans les minutes notariales anciennes

Ce billet fait suite à l’échange relatif au prénom du prieur curé de Cherré en 1632, paru dans les commentaires de mon livre d’or en date du 1er octobre 2009.

    Et fait suite au billet paru sur ce blog le 8 novembre 2009 concernant Louis Pancelot en 1632 devant Louis Couëffé notaire royal à Angers

    Et fait suite à mon étude des familles Pancelot parue sur mon site il y a quelques années

Après la seule vérification qui s’impose, c’est à dire le registre paroissial de Cherré pour voir ce prieur nommé intégralement en tant que parrain et signant sous son nom, voici son prénom tel qu’il le donnait :

Le prieur curé de Cherré est donc bien François Guyet, et Louis Pancelot et ses compères ont donné à Louis Couëffé, le notaire, un prenom erroné, à savoir René.

Un notaire d’alors (j’ignore comment ils procèdent actuellement) devait se contenter de noter les états civils de toutes les personnes nommées, en fonction de ce qu’elles disaient oralement. Si ces personnes sont présentes, il y a peu de chances pour qu’il y ait une erreur sur leur nom et prénom, mais je précise tout de même que leur lieu d’habitation relève aussi de la déclaration orale, donc non vérifiée, et qu’à la limite elle pourrait être parfois erronnée. D’ailleurs, dans certains actes, si vous suivez ce blog, vous aurez remarqué que le notaire après la mention du lieu d’habitation, ajoute la remarque « comme il dit ».

Si les personnes nommées ne sont pas présentes, ceux qui donnent leur identité ont pu faire une erreur. Dans le cas qui nous préoccupe, les marchands, dont Louis Pancelot, connaissent bien leur prieur curé, par son nom de famille, moins par son prénom. Autrefois on n’appelait pas comme maintenant les prêtres par leur prénom ! Ils ont commis une erreur de prénom en disant René Guyet au lieu de François Guyet.

Lorsque je retranscris, je ne peux pas vérifier toutes les identités pour ajouter en exergue une remarque. Si vous-même vous remarquez que le notaire a commis une erreur d’identité, merci de nous le signaler en dessous de la retranscription incriminée, avec preuves, et j’appelle preuves autre chose que Célestin Port, qui n’est pas une preuve car il a fait quelques erreurs, et il est une source secondaire non une source primaire. Une source primaire c’est le document d’origine, ici le registre paroissial détenu en la commune de Cherré.

Longue vie

Attention, autrefois peu de personnes savaient compter leur âge et le donnaient exactement, aussi toutes les mentions d’âge sont à prendre avec d’immenses précautions :

• 112 ans : « Le vingt et huictième jour de janvier de l’an mil six centz vingt et un dédéda Jehan Rousseau vivant Me parcheminier aagé de cent douze ans le corps duquel fut le mesme jour donné à la sépulture au petit cimetière de céans » (Angers St Maurille 1580-1640 vue 112)

• 107 ans : « Le 20 août 1707 a esté par nous curé d’Armaillé soussigné inhumé dans le cimetière de ce lieu André Jallot agé de 107 vivant veuf de Renée Girardière décécé en la métairie de la Forest, nonobstant son grand âge venu depuis peu de mois à la paroisse et marchant tous les jours dans les pièces de la métairie jusque sa dernière maladie qui n’a duré que 5 jours ayant même fâné l’année présente et donné des marques jusqu’à sa mort de piété, attendant la mort depuis lontems sans la désirer ni la craindre » (Armaillé 4700-1720 collection communale, vue 61)

    Voici son premier mariage et premier enfant x /1648 Renée GIRARDIERE sage-femme
    a-Pierre JALLOT °Challain-la-Potherie 7.12.1648
    et je ne pense pas qu’il se soit marié à 48 ans une première fois, et j’en conclue qu’il avait sans doute 20 à 25 ans de moins.

Repères historiques 1584-1609

Le vendredi 19 septembre 1609, il y a 400 ans, Claude Simonin sieur de la Fosse était rompu vif à la barre de fer et mis sur la roue à Angers. L’acte publié ici ce jour, précise que lui et son beau-père René Pelaud avaient pris les armes dans les rangs de la Ligue.
Le but de ce billet est de retrouver les repères dans cette fin d’un siècle de guerre civile, pour comprendre leur parcourt.

  • 1584, décès de François, duc d’Alençon, héritier de la couronne
  • Henri de Navarre devient l’héritier présomptif du trône : il est protestant. Les Ligueurs prétendent qu’il y aura obligation pour tous les Français d’abjurer le catholicisme. Ils reprennent les armes, c’est la Ligue, particulièrement active en Bretagne, derrière le duc de Mercoeur, ailleurs plus connue sous l’égide des Guise.
    A aucune période de son histoire la France ne fut plus menacée d’éclatement : se battent entre eux non seulement les royalistes, la Ligue et les réformés, mais aussi l’Espagne alliée de la Ligue.

  • Les gens de guerre, et le pillage
  • Tous les nobles ne se sont pas engagés dans la Ligue, loin de là, mais la Bretagne du duc de Mercoeur est la plus engagée : Jean-Marie Constant en dénombre 32 %. Leur plus grande bataille sera le siège de Craon.
    Le plus grave est sans doute le comportement des troupes. Car dans les rangs de la Ligue beaucoup de nobles sont pillards. Le cas Breton le plus célèbre sera La Fontenelle, rompu vif à Paris en 1602 7 ans avant Claude Simonin.

  • 1589 assassinat d’Henri III, Henri IV devient roi
  • C’est le roi de la paix, le réconciliateur. Certes, il doit dans un premier temps livré la guerre à ceux qui n’ont pas déposé les armes, mais ce sera une guerre propre, sans pillage.

  • Le ralliement des chefs Ligueurs
  • L’amnistie accordée aux Ligueurs est soumise à leur rédition individuelle. Les plus grands s’en tirent avec une coquette somme, achetés par un roi qui veut la paix, fut-ce à ce prix.
    L’amnistie ne couvre que les faits pendant la guerre, pas ceux qui suivent.
    Or, tous ne se rallient pas. Certains, comme La Fontenelle en Bretagne, continuent le pillage et deviennent de véritables bandits, des hors-la-loi.

  • Bibliographie
  • JOUANNA Arlette, Le temps des guerres de religion en France (1559-1598), Laffont

    JOUANNA Arlette, La France du XVIe siècle, 1483-1598, PUF, 1996

    BAYROU François, Henri IV, le roi libre, Flammarion, 1994

    LEROUX Nicolas, Un régicide au nom de Dieu, l’assassinat d’Henri III, Gallimard, 2006

    BERCÉ Yves-Marie, Histoire des croquants, Seuil, 1986

    BAUDRY J. La Fontenelle le ligueur et le Brigandage en Basse-Bretagne pendant la ligue (1574-1602) Nantes Librairie ancienne et moderne L.Durance 4, Quai d’Orléans, 1920

    LORÉDAN Jean, La Fontelle, seigneur de la Ligue (1572-1602), Collection Brigands d’Autrefois, Perrin, 1926

    Livre d’Or d’octobre 2009

    Bienvenue sur mon LIVRE D’OR et sur mon blog. Vous pouvez accéder aux pages précédentes de ce LIVRE D’OR, à droite de ce blog dans la fenêtre CATEGORIES, vous avez le menu déroulant des catégories de ce blog, et vers la fin la catégorie Livre d’Or.

    Depuis 9 mois, je ne réponds plus aux innombrables emails de questions personnelles, parce que le plus souvent elles étaient immédiatement suivies d’emails d’insultes car je n’en fais pas assez à leur goût. Afin de me protéger des innombrables indélicats qui m’utilisent, désormais tout échange sera public, sur mon blog, et bien visible par tous.
    Par contre, je réponds à toute question d’intérêt général si elle relève de ma compétence et je réponds toujours à ceux que je considère comme mes amis.

    Chaque premier du mois une telle feuille est à votre disposition : remerciements, commentaires autres que ceux des sujets du blog, questions intéressantes et non personnelles… Ces feuilles sont toutes accessibles dans la catégorie Livre d’Or colonne de droite de ce blog.

    Cette page n’est pas destinée à mes habitués, mais uniquement destinée à remplacer mon email vis à vis de prétendus internautes de tous poils, armés de questions plus ou moins bienveillantes, afin que leurs interventions soient publiques, ce qui limitera leurs insultes en retour.

    Voir les pages précédentes, cliquez dans la catégorie Livre d’Or, à droite

    ATTENTION, les commentaires de cette page sont fermés, voyez la page du premier jour du mois en cours.

    René Denis de Belligné, détenu en prison à Candé à la demande de sa future épouse qu’il a engrossée sous promesse de mariage, 1669

    Charles Gilberge, qu’on dira ensuite meunier à Moiron à La Cornuaille, est ici gardien de prison.

    L’acte est dans le registre paroissial de Candé, vue 77 : Le lundy 29 avril 1669 ont esté espousés par nous curé de Freigné Missire Charles Guérin, René Denis de la paroisse de Belligné et Perrine Georget de la paroisse de Freigné, attendu que ledit René Denis était détenu prisonnier aux prisons ordinaires de la baronnie de Candé, à la requeste de ladite Perrine Georget, disant qu’il l’avait engrossée sous la promesse de mariage, ce que ledit Denis a recognu estre véritable, et de son consentement l’a épousé en présence d’h. h. Antoine Guyot cordonnier et René Peletier meusnier demeurant au lieu de la Mortrais paroisse de la Cornuaille, de Charles Gilberge concierge et de nous Pierre Guyot notaire de la baronnie de Candé y demeurant et de Georges Bodard praticien, demeurant audit Candé. Signé : R. Denis, R. Peltier, L. Gilberge, G. Bodard, A. Guyot, P. Guyot, L. Guérin, P. Girault