Partages en 3 lots des immeubles de défunts Pierre Guillot et Marie Rose Faucillon : Gené 1804

Ce sont mes ascendants, et l’immense majorité des biens se situe à Gené, dont plusieurs maisons et métairies. Leur petit-fils Esprit-Victor Guillot n’est pas encore né, mais je sais par cet acte que son père, Jean Guillot époux d’Aimée Guillot, hérite du lot n°2 où sont Saint-Pierre, la Coix-verte, la Chouannière, la Davyaie et autres maisons.
Il n’en restera plus un seul franc après en 1846, après qu’Esprit-Victor ait joué aux courses … et disparu abandonnant femme ruinée et 3 enfants en bas âge, mes ancêtres.

La superficie est exprimée dans la nouvelle unité de mesure l’hectare, mais toujours suivie entre parenthèses de son ancienne unité de mesure. Je suppose qu’il a fallu plus d’une génération pour s’habituer à l’hectare.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E32 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 24 juin 1804 (8 messidor XII) (Pierre Louis Champroux notaire public résidant à Segré) partages en 3 lots et portions égales des biens immeubles sis dans les communes de Gené, du Lyon d’Angers, La Chapelle sur Oudon et Saint Martin du Bois, dépendants des successions directes de deffunts Pierre Guillot et dame Marie Rose Faussilon, échus à chacuns de Pierre Guillot enfant mineur de deffunt Pierre Guillot et Rose Esnault, dame Marie Guillot épouse de Guillaume Rabeau, et de dame Aimée Guillot épouse de Jean Guillot, présentés par ladite dame Rose Esnault veuve Guillot et encore mère et tutrice naturelle dudit Pierre Guillot demeurante à sa maison de la Ravardière commune de Marans et Claude Giron son oncle et subrogé tuteur demeurant à la Lorye commune susdite de la Chapelle sur Oudon, pour être lesdits lots tirés au sort conformément à la loi dans les délais fixés par icelle. Auxquels partages a été vacqué et procédé comme il suite par ladite dame veuve Guillot et ledit Giron esdits noms par devant nous Pierre-Louis Champroux notaire public à Segré, Maine-et-Loire, le 8 messidor en XII.

    1er lot (tiré par Guillaume Rabeau et Marie Guillot) :

Les maisons et bâtiments, aires, aireaux, rues et issues du lieu et métairie de la Ville avec un jardin au derrière et ladite maison contenant 1 ha 4 a (2 journaux) ou environ – Un cloteau nommé le Grand Jardin avec un petit rivage clos à côté contenant 26 a (2 boisselées) ou environ – 3 cloteaux se tenant nommés les Coteaux de Luntre ? contenant ensemble 1 ha 4 a (2 journaux) – Une pièce de terre nommée la Marouille contenant 78 a (6 boisselées) – Celle des Petits Bois contenant 2 ha 60 a (5 journaux) – Celle du Pré de St Pierre contenant un ha 4 a (2 journaux) – Celle des Grands Bois contenant 4 ha 7 a (8 journaux) – La moitié de la prairie de la Ville la plus proche de la maison, contenant en totalité 4 ha 68 a (12 journaux) environ – Une maison neuve nommée la Fuye sise dans ledit bourg de Gené, cour au devant, dans laquelle sont étable à bêtes, toit à porcs, latrines, une appartenance où est le pressoir, un poulailler, jardin clos de murs au derrière de ladite maison, une grande planche de jardin à côté vers orient, le tout tel qu’il se poursuit et comporte, avec tous les bâtiments en dépendant, contenant 52 a (un journau) environ – Une aire à battre le bled ayant son entrée dans le bourg au derrière de ladite étable contenant 13 a (une boisselée) ou environ – Une autre maison audit bourg de Gené occupée par la veuve Prezelin composée de 2 appartements par bas dont l’un a four et cheminée, d’une chambre haute carrelée et à cheminée, à côté de laquelle est un grenier carrelé, grenier sur le tout, un appenty au derrière à la dite maison et au couchant un morceau de jardin de figure irrégulière – Un pré nommé les Nouets Feliers contenant 78 a (2 hommées) ou environ – (f°3) 2 pièces se tenantes nommées les Nouets Filiers contenant 1 ha 4 a (2 journaux) environ – Une pièce de terre nommée le Petit Cocquereau contenant 26 a (2 boisselées) environ – Une pièce de terre nommée la Feuvrie contenant 52 a (un journal) environ – Celle de la Perrière contenant 78 a (1,5 journal) environ – Celle du Mourier contenant 78 a (1,5 journal) – Celle de la Petite Vigne contenant 13 a (une boisselée) environ – Un pré nommé La Corderie contenant 58,5 a (1,5 hommée) environ – Un cloteau nommé le Cimetière contenant 13 a – Le lieu et métairie de la Boisinière sis dans la commune de Gené, sans aucune exception ni réserve, tel qu’il se poursuit et comoprte et qu’il est exploité à colonie partiaire par André Saulou – Le lieu et closerie des Gantières sis commune de La Chapelle sans aucune exeption ni réserve, tel qu’il se poursuit et comporte et qu’il est tenu à ferme par la veuve Thibault et René Roynard – Une maison bien petite au Lion-d’Angers rue Saint Gatien avec un petit jardin derrière – Un cloteau nommé le Grand Clos contenant 7 a – Un autre cloteau nommé le Petit Clos de figure triangulaire contenant 2,6 a

    2ème lot (tiré par Jean Guillot de la Borderie et Aimée Guillot)

Les maisons jardins et dépendances de Saint Pierre à Gené tel qu’ils se poursuivent et comportent et qu’ils sont occupés par François Guilleux, Marie Latté et Jallot – Une planche de jardin derrière lesdites maisons, nommée la planche de Saint Pierre occupée par le métaier de la Ville, Urbain Bonnefant, contenant 13 a (une boisselée) – (f°4) La grande aire close de murs dans laquelle est une grange contenant 13 a (une boisselée) ou environ – La pièce de Luntre ? du lieu de la Ville, contenant 2 ha 8 a (4 journaux) environ – Celle de la Barrière également dudit lieu de la Ville contenant 1 ha 56 a (3 journaux) environ – Les 2 pièces des Ruaux se joignantes dépendantes de la ci-devant cure dudit Gené contenant 1 ha 9 a (3,5 journaux) environ – La moitié en grandeur de la Prairie de la Ville à prendre le long du chemin tendant du bourg de Gené à la métairie des Mariers contenant en totalité 4 ha 68 a (12 hommées) environ – La pièce de terre du Pasty de la Ville contenant 3 ha 12 a (6 journaux) environ – Celle du Petit Vigneau joignant la pièce de Laiche contenant 1 ha 4 a (2 journaux) environ – Celle du Bernier dudit lieu de la Ville contenant 1 ha 4 a (2 journaux) environ – Une maison au bourg de Gené nommée la Croix Verte tenue à titre de loyer par Jacques Guedon composée de 2 appartements bas à cheminée, une boulangerie à côté, 3 chambres hautes carrelées dont 2 à cheminée, grenier sur le tout non carrelé, et couvert d’ardoise, une petite cour derrière dans laquelle sont écurie et toît à porcs, grenier en terrasse sur ladite écurie – Un petit jardin à côté vers midi de ladite écurie contenant 1,3 a (2 cordes) environ – Un autre jardin dépendant de ladite maison contenant 26 a (2 boisselées) environ – Le lieu et métairie de la Chouannière tel qu’il se poursuit et comporte consistant dans les maisons, bâtiments, étables, grange, toit à porcs, aire, aireaux, rues et issues, un jardin, le tout contenant 52 a (un journal) environ – La grande pièce de l’aire contenant 1 ha 57 a (3 journaux) environ – La petite pièce de l‘aire contenant 52 a (un journal) environ – Lapièce du Bois contenant 1 ha 4 a (2 journaux) – Celle du Grand Bois contenant 1 ha 56 a (3 journaux) environ – (f°5) La pièce de la Petite Brisnoue contenant 1 ha 4 a (2 journaux) environ – Celle d’en bas contenant 1 ha 56 a (3 journaux) environ – Celle d’en haut contenant 1 ha 56 a (3 journaux) environ – Celles des deux Coquereaux se tenant contenant 1 ha 4 a (2 journaux) environ – Celle des Friches contenant 1 ha 56 a (3 journaux) environ – La pièce du Milieu contenant 1 ha 56 a (3 journaux) environ – Celle nommée la pièce à l’avoine contenant 68 a (6 boisselées) environ – Celle de la Grange contenant 1 ha 30 a (2 journaux 2 boisselées) environ – Une prairie contenant 1 ha 95 a (5 hommées) environ – Un petit pré contenant 53,5 a (1,5 hommée) environ – Le lieu et closerie de la Daviaye tel qu’elle se poursuit et comporte sans exeption ni réserve et tout ainsi qu’elle est tenue à ferme par Joseph Bordeau – 2 maisons jardins terres prés et dépendances au village des Louveries dite commune de Gené tenus à ferme par Michel Chilard et Jean Bonnenfant – Une pièce hommée l’Atelier maintenant en pré contenant 26 a (2 boisselées) environ – Celle nommé le Bigot même grandeur que l’Atelier

    3ème lot (tiré par Rose Enault) :

Une maison nommée Beaurain occupée par ledit Jean Guillot au bourg de Gené composée de 3 appartements par bas dont 2 à cheminée, 2 chambres hautes à cheminée, un petit cabinet à côté d’une desdites chambres, un grenier carrelé sur icelles, une cave derrière la maison, un petit aireau à côté, un autre corps de bâtiment au devant de ladite maison, composé de 3 appartements dont l’un à four et cheminée servant de boulangerie, les autres servant de cellier et de bucher, grenier au dessus le tout, un autre corps de bâtiment au bout de la cour servant d’écurie et étable (f°6) à bestiaux, d’un toit à porcs, gatteraube ? en appenty aux 2 premiers corps de bâtiments, une cour, un jardin au bout contenant 26 a (2 boisselées) environ – La pièce des Marguerites de la Ville contenant 2 ha 8 a (4 journaux) environ – Un pré nommé le Marvrillet des Marguerites dudit lieu de la Ville contenant 58,5 a (1,5 hommée) environ – Un pré nommé l’Etang dudit lieu de la Ville contenant 78 a (2 hommées) environ – Le pré en l’aire de la Ville près l’aire dudit lieu contenant 78 a (2 hommées) environ – Une pièce de terre nommée l’Etant énervée de la Ville contenant 78 a (6 boisselées) environ – Celle du Gats énervée dudit lieu de la Ville contenant 56 a (2,5 journaux) environ – Celle du Vigneau près le jardin de Beauvais énervée dudit lieu de la Ville, contenant 1 ha 4 a (2 hommées) environ – Celle de la Prairie neuve contenant 1 ha 56 a (3 journaux) environ – Celle du Guibert énervée comme celle ci-dessus dudit lieu de la Ville contenant 52 a (1 journal) environ – Celle du Cimetière énervée de la Ville contenant 1 ha 56 a (3 journaux) environ – Le cloteau de la Barrière contenant 39 a (3 boisselées) environ, énervé dudit lieu de la Ville – Les maisons du Petit Presbitère ayant chacune leur jardins et une planche de terre aboutant sur la marre des Nouels Filiers tenues à titre de ferme par Jean Bertron François Douisneau, sans réserve – Une maison nommée le Bas du Bourg près la fontaine et la chapelle dudit bourg de Gené, composée d’un seul appartement par bas à cheminée, un grenier terrasse au dessus, une planche de terre au derrière de ladite maison, un petit jardin clos à part nommé le jardin du Bas du Bourg, contenant 5,2 a (3 cordes) environ, le tout tenu à ferme par la veuve Dupont – Le cloteau de la Maladry contenant 26 a (2 boisselées) environ, énervé de la maison de la Fuye – La pièce du cimetière énervée de ladite maison de la Fuye contenant 52 a (1 journal) environ – (f°7) 5 planches dans les grands jardins dudit bourg de Gené énervées de ladite maison de la Fuye contenant 26 a (2 boisselées) environ – La pièce du Gatz énervée de ladite maison de la Fuye contennt 52 a (1 journal) environ – Les 2 pièces des Bronays se tenant contenant 156 a (3 journaux) environ, énervées de ladite maison de la Fuye – La pièce du Marvillet et un petit pré au bas, les deux se tenant, contenant 52 a (1 journal) environ, énervées da ladite maison de la Fuye – Le lieu et métairie de Barbe-Torte tel qu’il se poursuit et comporte circonstances, appartenances et dépendances, sans aucune exception, retenue ni réserve, tenu à titre de ferme par la veuve Guinefolle – Une chambre de maison sis au village de la Vivandaye, à cheminée, grenier et terrasse sur icelle, un jardin clos au devant, nommé le jardin du devant, contenant 13 a (1 boisselée) environ, une autre partie exploitée par la veuve Grégoire – Une chambre de maison au susdit village composée de 2 appartements par bas, dont un a four et cheminée, grenier et terrasse sur iceux, un petit jardin au devant clos à part … contenant 2,6 a (4 cordes) – Une autre petite maison audit village tenue à loyer par Nicole Bodiau, grenier carrelé sur icelle, une petite planche de jardin contenant 0,34 a (1,5 corde) environ – Le lieu et closerie de la Taraudais au village du même nom composé d’une chambre de maison par bas à four et cheminée, d’une autre petite chambre à côé au bout de laquelle ont les toits à porcs, l’étable aux vaches – Un corps de maison servant d’écurie au bout de laquelle est une grange et le pressoir – Un jardin clos à part contenant 9,5 a (1,5 boisselée) environ – Un autre petit jardin nommé le jardin de derrière dans lequel est l’aire contenant 13 a (1 boisselée) environ – (f°8) Un pré nommé la Gruaudais contenant 78 a (2 fortes hommées) environ – Les grands cloteaux se tenant contenant 40 a (2 journaux) environ – La pièce de Saint Nicolas en hache contenant 21 a (3 boisselées) environ – La pièce de la Giraudais contenant 26 a (2 boisselées) environ – Celle de la Fontaine contenant 65 a (5 boisselées) environ – Celle du Petit Candé contenant 39 a (5 boisselées) environ – Celle du Moulin contenant 78 a (1,5 journal) environ – Celle des Ruaux contenant 78 a (1,5 journal) environ – Le cloteau du Petit Laurier contenant 13 a (1 boisselée) environ – La pièce de Boisnet contenant 26 a (2 boisselées) environ – 2 pièces de terre se tenantes nommées les Saucereaux contenant 1 ha 56 a (3 journaux) environ – Une maison jardins terres et pré au bourg de Saint Martin du Bois
(f°10) A l’instant ont comparu Guillaume Rabeau marchand fermier et dame Marie Guillot son épouse, demeurant en la maison de saint Amadou commune de la Selle Craonnaise (Mayenne), Jean Guillot de la Borderie propriétaire et dame Aimée Guillot son épouse, demeurants à la maison de la Beauvais commune de Gené, lesquels après avoir pris lecture et communication des partages de l’autre part et avoir sérieusement réfléchi sur la manière dont ils sont faits, ont dit ne pouvoir les faire plus justement et être prets à les tirer au sort sans y vouloir rien changer, augmenter ni diminuer. Pourquoi chaque lot numéroté 1, 2 et 3, mis et inscrits sur un morceau de papier roulé chacun, lesdits 3 morceaux de papier ayant été mis dans un chapeau et tirés au sort, le résultat a donné, scavoir : 1er lot à Guillaume Rabeau et Marie Guillot, 2ème lot à Jean Guillot de la Borderie et Aimée Guillot son épouse … »

Contrat de mariage de Louis-René Guillot avec Marie Madeleine Denis, sa cousine germaine : Brain sur Longuenée 1803

Je descends des DENIS, des GUILLOT, des VERNAULT, et ils sont tous ici en famille, d’autant que le mariage est entre cousins germains. Elle n’a que 2 000 francs de dot alors qu’il en apporte 10 000, et je me demande si ce Louis Guillot, qui est l’oncle de mon ancêtre Esprit-Victor GUILLOT, n’était pas amoureux de sa cousine, et le mariage serait un mariage d’amour ? Je vois en effet rarement une telle différence, surtout dans ce sens là, car les garçons couraient après les dots.

Voir ma page sur Brain-sur-Longuenée

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, AD49-5E32 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 23 mai 1803 (3 prairial XI) devant Pierre Louis Champroux notaire public au département au Maine et Loire canton de Segré résidant audit Segré, furent présents dame Madeleine Vernault veuve de Mathurin Guillot, Louis-René Guillot son fils majeur, demeurant à la maison du Pont Chauveau d’une part. François Denis marchand fermier, dame Mathurine Françoise Vernault son épouse [sœur de Madeleine donc les futurs sont cousins germains], de lui autorisée et demoiselle Marie Magdelaine Denis leur fille mineure, demeurants à la maison de la Hinebaudière commune de Brain sur Longuenée d’autre part. Lesquels sur le mariage proposé entre ledit Louis-René Guillot et ladite demoiselle Marie-Magdeleine Denis, ont arrêté les conditions civiles qui suivent : lesdits Louis-René Guillot et Marie-Madeleine Denis se sont, de l’agrément de leurs pères et mères et leurs parents et amis soussignés, respectivement promis la foy de mariage et iceluy mariage réaliser devant l’officier public…
Ledit Louis-René Guillot entre audit mariage avec les sommes de 10 000 francs que ladite dame veuve Guillot sa mère promet et s’oblige lui compter et délivrer tant en argent que meubles, effets mobiliers, scavoir celle de 2 000 francs le jour de son mariage devant l’officier public, celle de 3 000 franfs le 1er nivose prochain (23 décembre 1803), pareille somme de 3 000 francs le 1er floréal suivant (21 avril 1804) et celle de 2 000 francs restante le plus tôt qu’elle pourra, le tout sans intérêts, la présente constitution de dot à valoir premièrement sur la part afférante de sondit fils dans la succession dudit deffunt Mathurin Guillot son père et en second sur les siens à échoir, pourquoi ledit Louis-René Guillot ne demandera à sadite mère, pendant qu’elle vivra, ni compte ni part dans la communauté de biens de sesdits père et mère.
Lesdits François Denis et dame Mathurine-Françoise Vernault son épouse, donnent et constituent en dot à ladite demoiselle Marie-Madeleine Denis leur fille la somme de 2 000 francs qu’ils promettent et s’obligent lui compter et délivrer le plutôt qu’ils pourront, et lui en faire l’intérêt au denier 20 sans (f°2) aucune rtenue jusqu’au parfait peyement d’icelle, à partir du jour du mariage devant l’officier public, laquelle constitution sera imputée premièrement sur la succession du premier décécé d’eux deux, et en second lieu sur celle à échoir du survivant, renonçant à ce moyen ladite demoiselle Marie Madeleine Denis a demander ni compte ni part dans la succession du prémourant de sesdits père et mère au survivant pendant qu’il existera.
Les futurs époux seront en communauté de tous leurs biens meubles, conquêts, immeubles et revenus de leurs propres dès le jour de leur mariage, sans attendre l’an et jour indiqué par notre coutume, et pour composer ladite communauté, ils font entrer et versent chacun la somme de 1 000 francs qu’ils mobilisent à cet effet, et le surplus de leurs droits et biens, ensemble ce qui pourra leur échoir et avenir de successions directes, collatérales, donations ou autrement, soit meubles ou immeubles, il tiendra à chacun desdits futurs époux, ses hoirs etc dans leur estoc et lignée, un tiers de propres immeubles patrimoine et matrimoine, à l’exception seulement des meubles meublants qui pourront leur échoir, lesquels entreront dans ladite communauté. Le futur époux, après avoir reçu les droits stipulés propres à ladite future épouse, sera tenu de les employer en achat d’héritages ou rentes constituées qui lui tiendront à elle ses hoirs etc même nature de propres immeubles en ses estoc et lignée ; et à défaut d’employ il luy en a dès à présent constitué rente au denier vingt sur tous ses biens présents et futurs, rente qu’il sera tenu racheter et amortir un an après la dissolution dudit mariage ou communauté, et servir ladite rente jusqu’au remboursement des capitaux. Les dettes passives que pourraient avoir contracté lesdits futurs époux avant leur mariage, et celles dont ils pourront se trouver chargés à raison de successions qui pourront leur échoir, ou des donations qui pourront leur être faites, ne seront aux charges de ladite communauté, au contraire, elles seront payées et acquitées par celui du chef duquel elles procéderont et sur les biens pour raison desquels elles seront deues ; mais si elles sont acquitées des deniers de ladite communauté, celui des futurs conjoints qui en aura été tenu, en sera redevable. Au cas de vente ou aliénation des biens ou remboursement de rente propre auxdits futurs époux, eux leurs hoirs et ayant cause en seront payés sur les biens de ladite communauté, la future épouse ses (f°3) hoirs et ayant cause par préférence, et s’ils ne suffisent sur les biens dudit futur époux qui les y oblige, quand même ladite future épouse auroit donné son consentement auxdites aliénations et remboursements. La future épouse ses hoirs et ayant cause pourront renoncer toutes fois et quantes à ladite communauté, ce faisant ils reprendront tout ce qu’ils justifiront y avoir été apporté de sa part, elle et ses enfants la somme de 1 000 francs receu de sa part dans ladite communauté et elle seulement ses habits, bijoux, toilette à son usage personnel, le tout franc et quitte de toutes dettes et charges de ladite communaté, quand bien même elle s’y seroit personnellement obligée, ou y eut été solidairement condamnée, au contraire en ce dit cas de renonciation elle ses hoirs etc en seront acquités par ledit futur époux et sur ses biens, le tout par hypotjèque de ce jour. En cas de partage de ladite communauté, le survivant des futurs conjoints prélèvera par préciput, ses habits, linge et choses à son usage particulier, ledit futur époux ses armes, chevaux et équipages, ladite future épouse sa toilette, bijoux, le tout sans estimation ne prisée et hors part de ladite communauté, sans confusion à leur moitié dans le surplus. Les emplois et remploy, reprises et récompenses, les sommes de biens, deniers et prix en emplois, remplois, reprises et récompenses de propres immeubles à chacun desdits futurs époux, leurs hoirs etc dans leur estoc et lignée. En cas de douaire arrivant, il sera acquis à ladite future épouse sur tous les biens présents et futurs dudit futur époux, même sur ses propres sans que ledit douaire puisse être diminué par les aliénations ou dettes que contracteroit ledit futur époux, par les reprises des deniers dotaux … Fait et passé à ladite maison de la Hinebaudière en présence de Toussaint Cordier propriétaire et de René Deslandes aussi propriétaire demeurant à Brain témoins. »

Vente des meubles de Rose Esnault veuve Guillot : Marans 1839 (suite et fin)

Ceci fait suite au billet d’hier qui donnait le début de cette vente.
Non seulement elle a moulin à café et cafetière, des glaces, mais elle a aussi une baignoire.
Après une première surprise de voir la vente de la baignoire comme meuble à emporter je reviens sur ma surprise, car je pense qu’il n’y avait pas l’eau courante et qu’il s’agit d’une baignoire sans robinets, comme une sorte de baquet en forme humaine, dans laquelle on versait l’eau chaude.


voici la maison que quitte Rose Esnault et qui est vidée à travers cette vente publique

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, AD49-5E12 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

(f°7) 2 draps à la femme Bottier à La Chapelle 7 F
Un drap à dame Rousseau de Segré 2,85 F
6 essuie mains à Vannier 3 F
2 sabliers à Haulbert 2,05 F
7 linges à pain à la femme Bottier 0,65 F
Un bissac et 6 linges à pain à Vannier 1,70 F
Une nappe et un bissac à Haulbert 3,30 F
Un lot de linge à dame Rousseau 1 F
Un drap à dame Rousseau 5 F
2 draps à la même 3,80 F
2 rideaux à Haulbert 10 F
Un baton doré et 2 rideaux de croisie à Allard 10 F
3 poches à Vannier 5,45 F
Une couverture à Haulbert 8,95 F
Une poche à la femme Rousseau 1,05 F
Une autre à la femme Bottier 1,05 F
Un lot de vaisselle à la veuve Hervé 0,40 F
(f°8) 4 cadres à dame Rousseau 2,60 F
Un saladier et 3 assiettes à Vannier 0,75 F
Un plat et 3 assiettes à Huet 0,65 F
3 cadres à Coheu 3,30 F
4 cadres à Popin 3 F
2 rideaux et un baton doré à Allard 8 F
4 cadres à dame Rousseau 1,85 F
Un cadre à Gastineau 0,545 F
33 bouteilles de verre à le femme Bouvet 6,40 F
Un pot à feu à dame Fleury 0,80 F
2 petits chandeliers à dame Deschere 1,25 F
Un pannier et des volumes à Gastinay 1,10 F
Un vieux livre au même 1 F
Une poche au même 0,55 F
Une table de nuit à Popin 5,10 F
Une potine et terrine à Grimault 1,65 F
Une à la veuve Hodé 0,30 F
Un égoutoir et une casserole à Chevalier 1,05 F
Un lot de ferraille à Vannier 3 F
Un soufflet et une boîte à chapeau 0,30 F
3 bouteilles de terre à Mellet 1 F
Une bouteille et un pot à la même 1,80 F
Une marmite à Gastineau 1,30 F
Un moulin à café à Naslin 1,25 F
Une cafetière un chandelier à Belois 2,95 F
(f°9) Une lanterne à Gastinay 1,45 F
Un selit ? à chevalier de Gené 0,25 F
Une boîte à Mr Rousseau 0,85 F
Une boïte, 2 figures de cire à la femme Faucheux 0,35 F
Une brosse à Vannier 0,55 F
2 cordes à lessive à Grimault 1,15 F
Un pot à lait à dame Halbourg 1,10 F
14 cuillers et 9 fourchettes à Gastinay 2,95 F
Un lot de poterie et 6 cuillers à Grimault 0,95 F
Un montauban à Popin 2,50 F
Une boîte de bois à Naslin 0,70 F
Un travouil et sas à Belois 1,05 F
Une scie de travers à Guilleux de la Ravardière 3,10 F
Une pelle, un vouge, une broche à Vannier 4 F
Un rouet à Mme Giron 1,50 F
Une pompe à Popin 4,25 F
Un bois delit démonté à Gastineau 2,75 F
Une pelle de bois et un boisseau à Guilleux 0,95 F
Une selle et bride à dame Deschère 13 F
Un caparaçon à Roussier 5 F
Un sac et des taquets à Allard 4,05 F
Un rideau au même 1,30 F
Une terrine, un pot à dame Giron 0,35 F
2 terrines à Vannier 0,50 F
Une grande table à Allard 4,50 F
(f°10) Un secrétaire à Allard 36 F
8 paillons et de la graine de navete à Prodhomme 3,50 F
Une couete à la femme Hardeux 14 F
Une pendule à Haulbert 15,25 F
Une table ronde à dame Deschères 2 F
Une table à Richard 4,25 F
Un buffet à Richard 37,25 F
Un bois de lit, carrée, vergettes et rideaux au même 40,25 F
Une glace à dame Girard 25 F
Une commode à M. Mercier 32 F
Un fourneau à Fouillet Bertais 4,05 F
Une baignoire à Vannier 28 F
6 chaises à Jeanne Popin 18 F
6 autres à M. Mercier 19 F
Une couete à Richard 49 F
Une couverture à Dame Rousseau 5,75 F
Une couete à Gastenay 23,95 F
2 traversins à Richard 6,25 F
Un traversin et un oreiller à Prodhomme 9 F
2 oreillers de bale à Dame Rousseau 0,80 F
2 oreillers à Houdayer 6,50 F
2 poches à Gastinay 1,55 F
2 poches à Pineau 2,25 F
Une glace à Gastineau 0,65 F
(f°11) Une rosse et du charbon à Bellois 2,15 F
3 bouteilles à Breton 0,65 F
Une taie d’oreiller à dame Fleurs 1,10 F
Une nappe à Richard 1,75 F
Une nappe à Chevalier 2,45 F
Un trépied à Tusseau de Chazé 2,50 F
Un chaudon à Haglaine 0,65 F
Une petite table à Chevalier 2,05 F
Un bois de lit et rideaux à Chevalier 26 F
Un bois de lit et rideaux à Tusseau 16 F
Un autre bois de lit et rideaux à dame Bouleau 40 F
Une tête de loup à dame Rousseau 4,50 F
Une vieille armoire à Crasnier 10 F
Un fut de charnier et la viande qu’il contient à dame Deschère 23 F
Un languier à Popin 3 F
Une poche à Tusseau 4,25 F
Un fauteuil à Bouleau 5,50 F
Un garde manger à Belloin 1,50 F
Une seine à M. Rousseau 9 F
Une passe de bois et son treteau à Guilleux de la Ravardière 4,15 F
Un lot de planches à Gastineau 5,60 F
Un lot de bois à Coheu 3,05 F
Une civière à Buran 4,60 F
Une panne de terre à dame Guerin 3,05 F
(f°12) 7 barriques à Guilleux de la Barre 9,60 F
6 chaises à Gastineau 1,30 F
Un lit de sangle et bois à Tusseau 3,15 F
Une table, 2 chaises à Bouleau 2,55 F
2 devant de cheminée et vannier à Bouleau 3,05 F
Des planches à Coheu 7,10 F
Un jeune cochon à Chevalier 27 F
TOTAL 1 266,20 F

Vente des meubles de Rose Esnault veuve Guillot : Marans 1839

Je descends des GUILLOT et faute d’avoir trouvé un inventaire des miens, voici un cousin proche et j’ajoute que ces familles sont absoluement proches socialement et géographiquement de ce que décrit Vipère au poing, dont je vous ai déjà parlé ici.

Cette vente est émouvante à 2 titres :

    Rose Esnault est vivante et vend tout le contenu de sa maison, ce qui semble signifier qu’elle se met quelque part « en retraite »
    Elle a un fils unique qui vit à Paris et vend tout, enfin tout ce dont il ne veut pas (et je pense que là vous m’avez comprise)

Voir ma page sur MARANS


voici la maison que quitte Rose Esnault et qui est vidée à travers cette vente publique

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, AD49-5E12 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 9 août 1839 devant Me Adam Roussier notaire au Lion d’Angers vente au lieu de la Ravardière commune ce Marans, des meubles appartenant à dame Rose Esnault veuve Guillot à la requête de Pierre René Guillot, propriétaire, demeurant à Paris, présentement au lieu de la Ravardière à Marans, agissant au nom de Madame Rose Esnault sa mère, veuve de M. Pierre Guillot, dont il se porte fort … vente (f°2) des meubles et effets mobiliers appartenant à Mme veuve Guillot et garnissan la maison de la Ravardière qu’elle habitait.
Une crémaillère et un lot de ferraille à Crasnier 1,30 F
Un moulin à café à Jean Augeul 0,30 F
Un lot de ferraille à Delestre de Champiré 1,15 F
Des boucles à rideaux à Crasnier 0,40 F
Un lot de ferraille à Cadeau de La Chapelle 1,50 F
Une araignée de fer et autres objets à Fouillet de la Bertais 0,75 F
Un hachereau, 2 serpes à Charles Baron 2,75 F
Un pannier et divers objets à Mesnard 0,25 F
2 chenets, un garde casse à Delestre de Champiré 4,30 F
Un pannier et menus objets à Cranier 0,35 F
Un lot de poterie à Fouillet Bertais 0,55 F
Une soupière et une casserole à Bonsergent de Louvaines 0,55 F
(f°3) Une lampe à Delestre 0,65 F
6 pots à confiture à la Ve Guilleux de Chazé 0,20 F
3 bouteilles de verre à Delestre 2,15 F
Une casse, un chandelier et autres objets à Cannier 1,30 F
Une cassette et un jeu de Domino à Vannier 0,30 F
Un pannier et des bouteilles de terre à Hallopeau 0,80 F
Des bouteilles de terre et une casserole à Justine Rousseau 0,40 F
Un lot de poterie à Cheray de la Joulière 0,45 F
Un lot de poterie à Jean Vannier 070 F
Des bouteilles de verre et des plumes à Delestre 0,95 F
3 cages et des fèves à Crasnier 1 F
De la graine d’olivette à la femme Deschere 0,55 F
4 pots à la femme Chevalier 0,65 F
2 chandeliers et une cafetière à Bonsergent 3,75 F
8 pots à la femme Guilleux de la Ravardière 1,55 F
Une casserole de fer et autres objets à Bellay 1,65 F
Un lot de poterie à Mme Lalande 1,05 F
Des paniers, de la tapisserie à la femme Guilleux 2,30 F
3 coins d efer à Delestre 7,10 F
3 tasses à café et autre fayence à Lalande 2,40 F
Une cafetière, un sucrier, 6 verres à la dame Duclos 2,55 F
3 tasses à café à la femme Deschere 0,75 F
2 chandeliers et une canelle à Péan de la Rabottière 2,70 F
Une fontaine et sa cuvette à la femme Deschere 6,75 F
(f°4) Un lot de fayence à dame Guilleux 2,05 F
Un parefeu et un cuvier à Gastineau 1,15 F
Des casseroles à la femme Huet 0,90 F
Un plat à barbe, des verres à liqueur et salière à la veuveGiron 1,50 F
Des pots à confiture en verre à demoielle Rousseau 0,70 F
Une soupière en porcelaine à dame Giron 1,55 F
Des pots à confiture à dame Giron mère 0,60 F
12 assiettes à dame Giron veuve 2,40 F
Un fusil simple à Genrigon de la Planche 6,15 F
Un huilier à dame Giron 1,30 F
6 assiettes à Pineau de Gené 1,05 F
Un lot d’assiettes à la femme Guilleux de la Ravardière 1 F
Un autre lot à Jufrairie 1,65 F
Un arrosoir et dévidoir à dame Halaine 2 F
Un hocol ? à Pasquier Maurice 0,80
2 chandeliers à Rochepeau 2,60 F
Un lot de soupières à la femme Guilleux 1,80 F
Une soupière et casserole à Dame Danlas ? 1,55 F
2 sabots neufs à R. Barat 1,75 F
Un lot de vaiselle à la femme Guilleux de la Ravardière 1,05 F
Un pot à l’eau et fayence à Laffay 1,65 F
Un lot de fayence à dame Girard veuve 1,10 F
Un soufflet, cuillers et fourchettes à Delestre 2,05 F
Des paniers à Pasquier 1,05 F
(f°5) Des assiettes à Desmas 3,20 F
Un lot de fayence à la femme Guilleux de la Ravardière 1,05 F
3 vases en verre à dame Davireau 1,10 F
2 chenets à dame Diron 5,60 F
8 volumes de Mollière à M. Roussier 1,60 F
Une poële chaudière à Foiuillet Bertais 33 F
Un chaudron à Péan de La Chapelle 2,15 F
Un autre à Pasquier 2,35 F
Une passette en cuivre à Gastineau 0,80 F
Une fourneau (sic) en fonte 2,75 F
2 poëlons à Roussier 2,70 F
2 poëles à frire à la femme Haie 2,70 F
Une petite poële à Mesnard de Ste Gemmes 1,05 F
Selle et pinier à dame Giron mère 3,45 F
Une poële percée à Bouvet de la Grignardière 1,60 F
Une seringue à M. Blanchet 6,75 F
2 chenets à dame Giron mère 4 F
Une veilleuse à dame veuve Giron 3,50 F
2 draps à Boisbouvier 5,05 F
2 tabliers à Péan de la Rabpttière 2,05 F
2 draps à Gaoutier Sevantais 8,50 F
2 nappes à Bellanger de Chazé 7,40 F
10 essuie mains à Jeanne Hamard de Lédais 4,15 F
2 draps à Tabourdeau de La Chapelle 5,75 F
2 nappes à Belay 4,10 F
(f°6) Une glace à M. Vourairie 24 F
Une commode àMelle Rousseau 26 F
Une roinette à Royer 0,50 F
Une armoire à Delestre 76 F
Une petite armoire à Boussier 28 F
Une huche à la femme Guilleux de La Chapelle 7,40 F
5 chaises à Guillaume Guilleux 6,75 F
5 autres au même 6,75 F
Une table à Delestre 2 F
Une grotte ? à dame Bouvet 16,50 F
Une glace à Vannier 6,95 F
Une petite glace à Gastineau 3,15 F
Un chaudron à Augustin Bellanger 2,85 F
Selle et pine ? à Jacquine Rivault 1,95 F
Une table de nuit à demoiselle Dumont 4,60 F
Une pelle et tranche à Bellay 5,20 F
Une marmite à Barré du Bourg 2,45 F
Une corde à lessive à Mauriceau de Gené 2,60 F
2 chaines à Aug. Bellanger 1,25 F
Un bois de lit dans la salle à Guilleux de la Barre 26 F
Des forces à Vannier 2 F
Une couverture à la femme Guilleux 8,45 F
2 draps à Péan de La Chapelle 8 F
Une marmite à Jouan 1,25 F
suite demain

Erreurs dans les registres paroissiaux et l’état civil : le curé d’Ingrandes a oublié d’enregistrer le baptême de Louis Guillot en 1708

Il faut dire qu’il est décédé illico après le baptême et n’a pas eu le temps de l’enregistrer.
Puis, les années ont passé, et pour se marier Louis Guillot a besoin de son extrait de baptême.
Mais il vit en fait à Montrelais où vivaient d’ailleurs ses parents en 1708, et Montrelais, le long de la Loire, est situé en Bretagne et de nos jours en Loire-Atlantique, tandis qu’Ingrandes est en Anjou, toujours le long de la Loire.
D’ailleurs j’ai assez souvent rencontré des baptêmes dans la paroisse voisine, lorsque l’église de la paroisse voisine est plus proche ou que le temps est très très mauvais. Ainsi citons à Gené des baptêmes de parents du Lion d’Angers etc…

Sur mon site vous avez mes pages GENEAFOLIE,
dont la page « Les erreurs dans l’état civil »

Et rassurez vous les erreurs existent toujours, même si elles sont sans doute beaucoup plus rares avec nos méthodes plus suivies.

Cet acte est en ligne sur le site des Archives Départementales du Maine-et-Loire, Registre paroissial d’Ingrandes-sur-Loire- Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

« Le 15 avril 1730, devant nous Jules Rigault prêtre curé de cette paroisse d’Ingrande diocèse d’Angers, a comparu Louis fils de deffuncts Jan Guillot marinier et de Janne Roulleau sa femme vivants demeurants à la Vue du Fraijeu ? paroisse de Montrelais diocèse de Nantes, disant que par nécessité il auroit été baptisé en notre église, et nous auroit requis l’extraict de l’acte de son baptême, que nous avons cherché avec toute l’attention et l’exactitude possible sur les registres de baptêmes mariages et sépultures de nostre dite église, sans les avoir trouvé ; à l’instant il nous a présenté les personnes de Jan et René les Guillots, mariniers, ses cousins germains du costé parternl, Mathurin Goguet mari de Perrine Davy aussi marinier de la dite paroisse de Montrelais, qui ont déclaré ne savoir signer, Claude Caillou menuisier mari de Marie Davy ses cousines germaines du costé maternel, de cette paroisse, soussignés, lesquels sont reconnu unanimement ledit Louis Guillot pour estre fils du légitime mariage dudit deffunt Jan Guillot et de ladite deffuncte Janne Roulleau leur oncle et tante, et celle d’honnête femme Janne Biotteau veuve en dernières noces de Jan Baptiste Deriaud, aussi de cette paroisse, qui nous a affirmé et asseuré qu’elle avoit tenu sur les fonds de baptême de notre dite église ledit Louis Guillot, avec feu Louis Marquin mari de defunte Perrine Couillau tante dudit baptisé du costé maternel le 20 décembre de l’année 1708, et que feu Messire Charles Bellanger prêtre curé notre père décéda immédiat l’avoir baptisé et avoit obmis d’en raporter l’acte sur le registre de ladite année, auquel nous avons attaché le présent, pour y avoir recours si besoin est, et en avons délivré un autant ? audit Louis Guillot pour luy valoir et servir par tout ou besoin sera ; fait en nostre presbitaire ledit jour et an que dessus en présence de René Aurillaud Me serrurier et Jan Giraud Me Cordonnier soussigné témoins à ce requis. »

Odile Halbert – Lorsque vous mettez mes travaux sur un autre site ou base de données, vous enrichissez leurs propriétaires en leur donnant toujours plus de valeur marchande dans mon dos

Succession de Michelle Guillot, sans hoirs : Juigné sur Loire 1639

et les biens passent aux Mestayer, car sa mère était une mestayer.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E90 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 7 février 1639, (Peton Nre royal à Juigné sur Loire) partages en 3 lots que fait rend et baille et fournist Pierre Baudriller mari de Perrine Mestayer héritière en partie de deffunte Michelle Guillot vivante fille de Marc Guillot et de deffunte Catherine Mestayer ladite Mestayer vivante fille et héritière en partie de deffunt Louis Mestayer et Claude Pinçon vivant ses ayeulx, à Louis Mestayer et Martin Baudriller mary de Michelle Mestayer tous héritiers présumptifs de ladite deffunte Michelle Guillot, des biens choses héritaulx à eux escheuz, succédés, et advenuz par le décès de ladite deffunte Michelle Guillot vivant leur niepce, vivante héritière en partie desdits deffunts Mestayer et Pinçon leurs ayeulx, pour estre procédé à l’option et choisye d’iceux par chacun desdits partageants en leur rang et ordre suivant la coustume de ce pays et duché d’Anjou

  • 1er lot
  • Une petite chambre basse de maison à cheminée plancher et superficie au dessus couverte d’ardoise avec l’aireau au continu de ladite chambre et jardin vers midy, sis et situé au village Challière paroisse de Juigné sur Loire que joint d’un costé la maison jardin et appartenances dudit Baudriller vers soleil levant d’autre costé vers soleil couchant le jardin desdits partageants cy après et la maison de Pierre Rideau aboutant vers midy au jardin de René Levesque et Jan Vetault, celui qui aura le présent lot souffrira passage par davant lesdits aireaux à aller et venir aux héritages proche et adjaçant lesdites aireaux comme ils ont accoustumé de passer, ensemble pour aller et venir à la fontaine qui est proche desdites choses
    Un petit lopin de terre sis audit lieu de Challière contenant un quart de boisselées ou environ qui joint d’un costé la terre dudit Baudriller audit nom d’autre costé la terre de Estienne Bonvalet d’un bout le jardin de la garde d’autre bout la terre dudit lieu
    Un lopin de terre sis au Gaudebert paroisse dudit Juigné contenant 3 quarts de boisselée ou environ qui joint d’un cousté la terre dudit Baudriller auditnom d’autre costé la terre dudit Martin Baudriller d’un bout le chemin tendant de Martigneau à Mottegilette d’autre bout la terre des enfants de deffunt Me Guillaume Aunault
    Un autre lopin de terre sis au lieu appellé le Pré Cloux paroisse dudit Juigné contenant trois quarts de boisselée ou environ qui joint d’un cousté la terre dudit Pierre Baudriller audit nom d’autre costé la terre de Janne Chauvigné d’un bout le pré Cloux d’autre bout la terre despendant de la mestairie de Lansaire

  • 2ème lot
  • 2 petites estables couvertes d’ardoise sises audit lieu de Challière avec sa part des ayreaux qui sont au devant comme ils sont merqués et divisés, avec un petit lopin de jardin derrière lesdites estables du costé vers midy, à prendre depuis une cothe qui a esté faite en la muraille de maison et une autre cothe qui a esté faite à un autre coing de muraille qui despend du premier lot, et le tout en un tenant qui joint d’un costé vers soleil levant l’appartenance du premier lot et de Me Pierre Rideau d’autre costé vers soleil couchant la terre des enfants de deffunt André Pincon aboutté d’un bout vers midy la terre de Estienne Bonvallet d’autre bout le jardun dudit Rideau, à la charge de souffrir passage par devant lesdits aireaux ceux qui ont droit comme ils ont accoustumé pour jouir et usser de leurs héritages
    Un lopin de terre et pré sis au lieu appellé le Marseau paroisse dudit Juigné contenant ensemble une boissellée et demie ou environ qui joint d’un costé la terre de Jean Rideau d’autre costé la terre de Jean Vestault et le pré de Jean Mestayer chacun par son endroit d’unbout le Grislon d’autre bout le grand chemin tendant de Mottegillette à Martigneau
    Un petit lopin de vigne sis au grand cloux de la Gascheptière au lieu appellé les Fossés contenant un quartier ou environ qui joint d’un soté la vigne Jean Jacques Garsenlan d’autre costé la vigne de Nicollas Couraudin et la veufve Henri Devigne d’un bout le chemin entre Hugeron d’autre bout une route qui traverse ledit cloux

  • 3ème lot
  • Une petite maison couverte d’ardoise sise audit lieu de Challière au lieu appellé la Pecherye avec sa par des aireaux qui sont au devant ainsi comme ils sont merqués et divisés, avec un petit masion derrière ledit logis et un lopin de jardin le tout en un tenant qui joint d’un costé vers galerne la terre de Jean Gouin d’autre costé une petite ruette tendant à aller à la Fontaine des Rideaux d’un bout le jardin de Mathurin Connin le jeune d’autre bout les aireaux du second lot
    Un autre petit lopin de jardin sis audit lieu de Challère contenant un quart de boisselée ou environ qui joint d’un costé le jardin dudit Louis Mestayer d’autre costé le jardin de Mathurin Connin et Jean Rideau chacun par son endroit, d’un bout le pré dudit Gouin et ledit lopin dessus d’autre bout une autre petite ruette tendant à aller aux Marain et bourg et le jardin
    Un petit lopin de pré sis aux Marain et bourg contenant 2 quartiers ou environ qui joint d’un costé le pré et pièce portée d’autre costé le pré de Thomas de la Grée d’un bout le pré de Jean Quenion le jeune d’autre bout le pré de Jean Proustière
    Un petit lopin de terre en 3 seillons contenant une boisselée et demie ou envison sise aux Champs de la Loue Aubert qui joint d’un costé la tere de Marin Forestier d’autre coste la terre dudit Jean Mestayer d’un bout une routte tendant de la Bourellière à aller au grand chemin du Plessis d’autre bout les communs de Challière
    Un lopin de vigne sis au grand Cloux de Bonnegaigne contenant demi tiers de quartier ou environ qui joint d’un costé la vigne de Nicolas Gravoy d’autre costé la vigne de Lebreton abouté d’un bout la vigne de Pierre Baudrillet partageant d’autre bout la vigne dudit Louis Mestayer
    le tout ainsi que lesdites choses se poursuivent et comportent et qu’elles sont escheues aux dits partageants de succession de ladite deffunte Michelle Guillot, à la charge desdits partageants de payer et acquiter les charges cens rentes et debvoirs de ce que chacun tiendra en son lot et partage à l’advenir sans préjudice des arrérages du passé si aucuns sont deubs pour raison desquels ils s’en pourvoiront contre Marc Guillot père de ladite deffunte au cas qu’il en soit deu
    de s’entregarantir par chacun desdits partageants chacun leur lot et partage et de souffrir passage chacun par sur les autres pour aller et venir jouir et user de leurs héritages pour iceux hotter gresser et en tirer les fruits …
    et oultre à la charge que celui qui aura ledit second lot fera de retour à celui qui aura le premier lot la somme de 4 livres tz comme aussi le dernier lot fera de retour audit premier lot la somme de 60 sols, lesquelles sommes cy-dessus payables dans le jour et feste de st Jean Baptiste prochainement venant,
    le 3 février 1639 avant midi, devant nous Abel Peton notaire royal Angers résidant à Juigné sur Loire a esté présent estably et deument soubzmis Pierre Baudriller vigneron mari de Perrine Mestayer demeurant au village de Challère lequel nous a desclaré qu’il fait arrest aux présents partages et consent qu’ils soit procédé à l’option et choisie d’iceux par lesdits Louis Mestayer et Martin Baudriller mary de Michelle Mestayer chacun en leur rang et ordre suivant la coustume ordinaire de ce pays et duché d’Anjou … Et le dit jour Martin Baudriller mari de ladite Michelle Mestayer et Louis Mestayer auddi demeurant audit village de Challère paroisse dudit Juigné, lesquels ont trouvé lesdits lots estre bien et deument faits et estre prests et offrant de procéder à l’option et choisie et y procédant ledit Louis Mestayer a obté et choisi pour luy ses hoirs le dernier lot, ledit Martin Baudriller à obté et choisi le second lot et le premier desdits lots et partages est demeuré audit Pierre Baudriller

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