Insinuation de la donation par Jean de Chourches à René Pelaud, Malicorne 1579

La succession en 1579 de Renée Auvé, première épouse de Jean de Chourches, sans enfants, est entièrement retranscrite dans mon étude de la famille HATON, car René Pelaud y est dit héritier en fait au titre de sa mère Perrine de Chazé, et l’ancêtre commun à tous les cohéritiers de la dame Auvé est Pierre HATON seigneur de Raguin en 1444.
Je descends de Pierre Haton à la 19e génération, avec certitude, grâce à ce partage de 1579 qui fait preuve de la filiation Haton :

19-Pierre Haton seigneur de Raguin en Chazé-sur-Argos en 1444
18-Mathurine Haton x Ambrois de Chazé en 1497
17-Mandé de Chazé x Louise de Champagné † après 1541
16-Perrine de Chazé x sans doute en 1539 René Pelault
15-René Pelault Sr du Bois Bernier x vers 1575 Renée Du Buat

Selon Ménage, dans son Histoire de Sablé, la maison de Chourches était une maison illustre du Maine, qui tirait son nom de la terre de Chourches. Il y a dans le Maine deux terres du nom de Chourches, on ne sait de laquelle de ces terres la maison de Chourches a tiré son nom. Cette maison existait du temps de Geoffroy, abbé de Vendôme, qui vivait encore en 1129, et n’a fini que par la mort de Jean de Chourches, seigneur de Malicorne, gouverneur du Poitou, et de Marguerite de Chourches sa soeur, première femme de Charles, marquis de Beaumanoir, et mère du maréchal de Lavardin. La maison de Chourches portant en ses armes : d’argent à cinq faces de gueules.

Compte-tenu de tout ce que j’ai déja pu recueillir sur les Pelaud, je suis en train d’en dresser un état chronologique afin d’y voir plus clair.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 1B155 – Voici la retranscription par P. Grelier et O. Halbert : Sachent tous présents et avenir que le 3 août 1579 en la cour du roi notre sire au Mans et de monseigneur fils de France et comte du Maine endaroit par devant nous Jacques Lory notaire notaire d’icelle demeurant à Malicorne furent présents et personnellement establis haut et puissant seigneur messire Jehan de Chourses seigneur de Malicorne chevalier des ordres du roy, capitaine de 50 hommes d’armes de ses ordonnances, conseiller de l’estat et privé conseil de sa majesté, et dame Françoise de Daillon son épouse autorisée par ledit de Chourses son mary pour l’effet des présentes demeurant en leur chastel dudit Malicorne soumettant eux leurs hoirs biens et choses présenes et à venir au pouvoir ressort et juridiction de notre dite cour et de toutes autres si mestier est confessent de leurs bons grés franches et libérales volontés avoir donné quitté cédé et transporté et encore par devant nous et par la teneur de ces présentes donnent quittent cèdent délaissent et transportent à noble homme René Pelaud Sr du Bois Bernier demeurant audit lieu paroisse de Noëllet pays d’Anjou à perpétuité pour ledit Pelaud ses hoirs et ayant cause irrévocablement soit pour n’avoir enfants qui pourroient survivre auxdits sieur et dame de Malicorne et pour quelques autres causes que ce soit c’est à scavoir 6 quartiers de vigne ou environ sis en la paroisse du Louroux-Béconnais en 7 lieux et endroits au cloux de vigne appelé les Perrines l’ung desdits lopins joignant d’un costé au chemin tendant du Louroux Besconnais à Vilmoisant d’autre costé à la vigne de missire René Delhomeau abouttant d’ung bout la vigne de la cure du Louroux et d’autre bout à une petit chemin appelé le chemin de la Fontaine, l’autre lopin qui contient … audit cloux joignant des 2 costés la vigne dudit Me René Delhommeau abouttant d’un bout à la vigne de Pierre Besnard et d’autre la vigne de Jacques Delhommeau l’autre lopin audit cloux joignant d’un costé aux vignes et gasts de terre du lieu de l’Aulnay et d’autre aux vignes des Cerfs l’autre lopin composé d’un petit cloux de vigne clos à part en ladite paroisse du Louroux Besconnais joignant d’un costé au chemin tendant du Louroux-Besconnais à Villemoisant d’autre costé aux jardins des Guérin aboutant d’un bout au jardin des enfants Jacques Rollard d’autre bout à ung petit jardin appartenant aux héritiers de feu Jehan Goret.
Item donnent et transportent audit Pelaud comme dit est tous et chacuns les rentes cens et devoirs due auxdits donneurs et qu’ils ont droit d’avoir et prendre en ladite paroisse du Louroux-Besconnais sur et à cause et pour raison de certains choses héritaux situées en ladite paroisse de quelque nature et qualité que lesdites rentes cens et devoirs soyent ou puissent estre encores qu’elles ne soyent spécifiées par ces présenes.
Item donnent transportent comme dessus audit Pelaud un pré appelé la Denardrye contenant 2 hommées de pré ou environ sis en la paroisse de Chazé-sur-Argos, joignant d’un costé aux terres de la Generye, abouttant d’un bout au pré de la Grand Houssaye et d’autre bout au pré de l’Hommelaye et tout ainsi que toutes les choses se poursuivent et comportent sans rien en excepter ne réserver et comme elles ont cy-devant appartenu à défunte dame Renée Auvé vivant épouse dudit sieur de Malicorne et comme elles ont esté données par ladite défunte Auvé audit sieur de Malicorne et délaissées audit sieur de Malicorne par les héritiers de ladite défunte Auvé pour en jouïr desdits choses données par ledit Pelaud ses hoirs et ayant cause comme lesdits donneurs et leurs autheurs eussent fait ou pu faire et à la charge dudit Pelaud ses hoirs et ayant cause de payer à l’avenir les cens rentes et devoirs que peuvent devoir lesdites choses aux seigneurs des fiefs dont elles sont tenues transportant quittant cédant et délaissant lesdits donneurs audit Pelaud ses hoirs et ayant cause fond et saisine propriété et seigneurie desdites choses données avec tous droits noms raisons actions pétitions et demandes pour en jouïr par iceluy Pelaud ses hoirs et ayant cause dès maintenant pour l’avenir et à perpértuité comme des autres choses à luy acquises à juste titre et est faite la présente donnaison pour les bons et agréables services que ledit Pelault a fait auxdits donneurs et pour ce que très bien a plu et plaist auxdits donneurs et ont promis lesdits donneurs garantir ledit Pelault ses hoirs et ayant cause lesdites choses ainsy données envers et nonobstant que lesdits donateurs ne soient tenus garantir les choses qu’ils donnent tout ce que dessus stipullé et acceptant ledit Pelault à ce présent etc obligent lesdits donneurs leurs hoirs et ayant cause avec tous et chacuns leurs biens meubles et immeubles présents et avenir renonçant par devant nous à toutes choses à ce contraire en sont tenues par la foy et serment de leur corps sur ce d’eux baillé et presté en notre main dont nous les avons jugés et condamnés à leur requeste et de leur consentement par le jugement et condamnation de notre cour.
Fait et passé à Malicorne en présence de Jehan de Belin écuyer Sr de Moisnet Me d’hötel dudit sieur et dame et de Me René Jaulnay aussi serviteur desdits sieur et dame témoins à ce requis.
Sont signés en la minute avec nous notaire S. de Choursse, Françoise de Daillon, René Pelauld, J. de Belin, R. Jaulnay. Signé J. Lory et scellé sur queue et placque de vire vert.
Le contenu cy davant a esté insinué et publié en jugement … le 5 septembre 1579

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Renée Du Buat donne une procuration qui détaille un peu les faits, Noëllet 1611

Une procuration peut parfois contenir beaucoup de choses, et bien, celle-ci est de loin la plus riche d’enseignements que j’ai jamais trouvée !

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici la retranscription de l’acte : Le 16 mars 1611 avant midy, en la court de Pouancé (classé à Deillé notaire à Angers, en mars 1611) par davant nous Simon Leroy notaire d’icelle a esté présente et personnellement establye damoyselle Renée Du Buat femme et espouze de noble homme René Pelault sieur du Boys Bernier séparée de biens d’avecques luy et authorisée à la poursuite de ses droictz, et d’abondant autorisée par ledit Pelault son mari à ce présent, demeurante en la paroisse de Noëllet, laquelle duement soubzmise soubz ladite court a créé nommmé et constitué et par ces présentes crée nomme et constitue maistre (blanc) procureur en la court de parlement à Paris son procureur o puissance de substituer et eslire domicile suivant l’ordonnance royale et par espécial de comparoir pour ladite constituante et pour elle intervenir en ladite court en l’assignation baillée en icelle audit Pelault son mary à la requeste de messire Vincent Du Bellay sieur de la Courbe tant en son nom que comme père et tuteur de noble Guy Du Bellay son fils et de deffunte dame Barbe de (illisible) et faire taxer et liquider des despens dommages et intérestz prétenduz par ledit sieur Du Bellay contre ledit Pelault et pour lesquels iceluy Du Bellay prétend avoir obtenu arrest en ladite court contre ledit Pelault pendant les guerres dernières

    nous allons voir plus loin, dans cette procuration, que René Pelault avait combatu pour la Ligue

et pour la constituante en cas que ledit Du Bellay l’eust fait comprendre audit arrest demander qu’elle en soit rayée et biffer attendu qu’elle n’est point partie obligée ny condempnée audit Du Bellay et que la luy a faite comprendre que c’est une pure surprise faite pendant les guerres sans qu’elle y ait esté assignée ni appelée et oultre qu’elle n’eust put se défendre ni comparoir lors quand bien elle eust esté appelée attendu que ledit Pelault tenoit le party de deffunt monsieur de Mercoeur et que son gendre avoit une compagnie de chevaux légers audit party

    je me réjouis d’avoir trouvé cette précision concernant René Pélault et Claude Simon, mais que s’est-il donc passé pendant la guerre de la Ligue pour que les Du Bellay poursuive René Pelault ?

et encores comme première créantière dudit Pelault son mary pour ses deniers dotaux et autres ses actions de joindre avecques ledit Pelault et deffendre à la taxe desdits despends dommages et intérestz prétendus par ledit Du Bellay et demander avecques ledit Pelault à la conservation de ses droictz et ce qu’elle soit receu à déffendre comme auparavant ledit arrest comme donné pendant les guerres et non considérable au moyen des traictés de paix d’entre le deffunt roy que Dieu absolve et ledit sieur de Mercoeur

    Henri IV a administié les faits, dans son grand projet de réconciliation. L’administie portait sur les faits durant la guerre, mais ne couvrait pas bien sûr les faits ultérieurs.

et demander avecques ledit Pelault et autres ses créantiers à compter pour ledit Pelault avecques ledit Du Bellay auxdits périls et fortunes de Claude Jacques Aunibault soustenir à ses périls et fortunes que lesdites 4 000 livres qui estoient deubz à monsieur Lallement sieur de Vouzé ont esté payées audit de Vouzé ou Du Bellay pour luy tant en principal que intérestz sauf à compter par ledit Pelault ou autres pour luy et en cas que ledit Du Bellay demandat l’évocation de l’instance de criées et bannies vente et adjudication par décret de la terre du Boys Bernier criée et bannie sur ledit Pelault à la requeste de deffunct maistre Pierre Ogereau vivant advocat Angers créantier dudit Pelault empescher ladite évocation et remonstrer que ladite terre du Boys Bernier estant située en ce pays d’Anjou sera mieux et plus promptement vendue au siège présidial d’Angers ou l’instance desdites criées est pendante et put estre vérifiée ensemble la quiche ? et surabondante cryée et a beaucoup mondres fraiz aussy que seroit une grande vexation tant par ladite constituante que les autres créantiers et les consommer en frais s’il failloit qu’ils allassent à Paris et qu’il fallust y fournir leurs productions qui sont déjà en partye fournies au greffe dudit siège présidial d’Angers et le procès distribué à monsieur Desmatras assesseur audit siège à faire faire ladite quinche ? cryée et a compary par plusieurs foys en ladite instance et poursuite de cryée et jugée avecques luy que les partyes escriront afin d’ordr et généralement faire et procurer pour ladite constituante tout ce que procureur deuement fondé peult et doibt faire encores qu’il y eust chose qui requist mandement plus spécial promettant ladite constituante avoir agréable tout ce qui sera par ledit procureur géré
obligeante etc renonssante etc foy jugement condempnation etc
fait et passé au bourg dudut Noellet maison de nous notaire susdit en présence de vénérable et discrete personne Me Michel Bellanger prêtre curé dudit Noellet honneste homme François Allaneau sieur de la Viannière et Nycolas Guerif chirurgien demeurant en ladite paroisse de Noellet tesmoins

Cheveau-léger : cavalier légèrement armé, qu’on appelle autrement Maistre, et qui est dans un corps de régiment. On l’appelle ainsi, par opposition aux Gens d’armes, qui étaient autrefois des gens pesamment armez et de toutes pièces. Il y a pourtant quate compagnies d’ordonnances qu’on appelle particulière chevaux-legers, qui n’entrent jamais en corps de régiment, qui sont les Chevaux-Levers de la Garde du roy, de la Reine, de Monseigneur le Dauphin et de Monsieur ; et on dit au singulier un Chevau-léger, et au plusieur vingt-et-un chevaux. (Dictionnaire de Furetière)

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René Pelaud tente de faire cesser les criées et bannies de ses biens, Noëllet 1608

Voici une 4e procuration pour le parlement de Paris, où René Pelaud tente de faire cesser la vente judiciaire de ses biens.
Cette procuration cite d’autres biens saisis que le Bois-Bernier, et par contre, René Pelaud prétend que c’est sans motif que Pierre Du Bellay aurait été payé du tout et il ne lui doit rien.
Si cela est véridique, pourquoi cet acharnement contre lui ? une affaire de religion ?

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici la retranscription de l’acte : Le 8 novembre 1608 après midy, devant nous Jullien Deille notaire royal Angers furent présent René Pelault escuyer sieur du Bois Bernier demeurant en ceste ville paroisse de la Trinité lequel deument soubzmis confesse avoir nommé et constitué et par ces présentes nomme et constitue Me (blanc) procureur en parlement à Paris son procureur général et spécial o pouvoir express de comparoit par devant nosseigneurs tenant la court de parlement à Paris en la poursuite de criées et bannies que fait messire Pierre Du Bellay chevalier sieur de la Courbe du fief de la Brosse mestairie de la Mauvoisinaye lieu de Lermitaige venduz par ledit constituant à deffunt messire Pierre Liboreau vivant aussi chevalier sieur de la Pasqueraye de la métairie de la Porcheraye vendue à damoiselle Louise et Perrine les Pierres le bois de Monsceaulx vendu à Jacques Coiscault les prix des biens venduz à Jehan G.. (mangé) à Lezin Loustraige la (mangé) paroisse de Chazé-sur-Argos, les (mangé) du Loroux avec certaines rentes (mangé) et d’aultres choses (mangé) pour par ledit procureur fournir opposition auxdites criées demander et requérir qu’elles soient déclarées nulles et révocquées attendu qu’il n’est rien deu audit sieur de la Courbe de ses prétendues demandes et se trouvera qu’il est plus que satisfait et payé lequel ledit constituant offre justifier par devant nosseigneurs de ladite court ou celuy d’eulx qu’il plaira à icelle commettre pour ouir les parties cependant requérir que le tout sois sursis jusques à ce que les parties ayent compter et le tout remonstrer soutenir et demander aulx périls et fortunes de Claude Anjubault fils et héritier de defunt Jacques Anjubault vivant (plusieus lignes mangées) audit sieur de la Courbe si besoing est audit Anjubault garand formel dudit constituant ou leurs procureurs en retenir actes et y faire au surplus ce qu’il appartiendra et généralement etc prometant etc obligent etc foy jugement condempnation etc fait et passé audit Angers à notre tablier en présence de Me Nouel Berruyer et Pierre Portrais clercs demeurant audit Angers tesmoins

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Procuration de Renée Du Buat assignée au Parlement de Paris, 1608

Je crois comprendre que René Pelaud est en mauvaise posture et que sa femme ne s’oppose pas à la vente du Bois-Bernier pour payer toutes les dettes, dont les deniers qu’il doit à sa femme.
Il est vrai que le Bois-Bernier sera vendu par décret en 1610, donc peu après cette affaire, déjà passablement compliquée.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici la retranscription de l’acte : Le 4 avril 1608 avant midy, devant nous Jullien Deille notaire royal Angers fut présente damoiselle Renée Du Buat femme séparée de biens d’avec René Pelault escuier Sr du Bois-Bernier son mary et authorisée par escript à la poursuite de ces présentes et encores par sondit mary en tant que besoing est pour l’effet des présentes estant de présent en ceste ville laquelle deument soubzmise a fait nommé et constitué Me (blanc) procureur au parlement de Paris, son procureur général et spécial et irrévocable o pouvoir de comparoir pour elle en ladit court de parlement au procès y pendant entre messire Pierre Du Bellay chevalier Sr de la Courbe et noble homme Jacques Ernault Sr de la Dannerye conseiller au siège présidial d’Angers demandeurs à l’enterinement de lettres royaulx par eulx obtenues afin de faire inthimer le prétendu partage par sondit mary baillé sur ladite terre du Bois-Bernier à dames Jehanne Ambroise et Françoise de Chazé ses tantes et casser le prétendu contrat de vente par lesdits de Chazé fait au Sr du Boisbodiau de partie dudit partage en vertu desquelles lettres ladite Du Buat est assignée en ladite court, et iceluy déclarer qu’elle n’entend intenter ledit partage au contraire se joindre pour elle avecq lesdits Sr de la Courbe et de la Dannerye et conclure à l’enthérinement et ce faisant prétand avoir esgard auxdits prétendus partages faits par ledit Pelault son mary aussi auxdites de Chazé ses tantes et contrat de vente par elle fait audit Sr du Boisbodiau il sera procédé à la vente entière de ladite terre et seigneurie du Bois-Bernier pour estre ladite constituante sur les deniers en provenant payée de ses deniers de tout remplacement et autres prétentions matrimoniales sur lesquelles elle n’empesche que ledit Sr de la Dannerye et Me Pierre Cyreau Sr de la Jumeraye vers lesquels elle est obligée ne soient payés et satisfaits en leur rang et ordre d’hypothèque demander pour son regard estre condemnée sans despend et généralement et promettant etc obligent etc foy jugement condemnation etc
fait et passé audit Angers présents à ce Me Nouel Berruyer Pierre Portrais et Izac Commeau clers audit Angers tesmoings

Propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

    René Pelault est présent, et il signe même le premier. Pourtant, j’ai compris que son épouse entendait préserver son bien à elle quitte à voir la vente du Bois-Bernier.

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René Pelaud assigné au parlement de Paris pour la vente de ses biens, 1608

Voici 4 semaines après son épouse Renée Du Buat qui avait envoyé un procureur le 4 avril, une procuration de René Pelaud, qui va dans le même sens.
Manifestement depuis au moins le 4 avril, date de la première procuration, René Pelaud et son épouse vivent à Angers.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici la retranscription de l’acte : Le 2 mai 1608 avant midy, devant nous Jullien Deille notaire royal Angers fut présent René Pelaud escuyer sieur du Bois Bernier estant de présent en ceste ville d’Angers lequel duement estably et soubzmis soubz ladite court ses hoirs etc confesse avoir nommé et constitué et par ces présentes nomme et constitue (blanc) procureur en parlement son procureur général et spécial pour occuper plaider opposer appeler substituer et élire domicile suivant l’ordonnance et par especial de comparoir par devant nosseigneurs tenant la court de parlement à Paris à l’assignation à luy baillée à la requeste de messire Pierre Du Bellay chevalier sieur de la Courbe et de noble homme Jacques Ernault conseiller du roy au siège présidial de ceste ville en verty de lettres royaulx par eulx obtenues tendant à faire inthimer le partaige qu’il auroit baillé sur ladite terre du Bois-Bernier à damoiselle Jehanne Ambroise et Françoise de Chazé ses tantes et casser le prétendu contrat de vente fait au sieur du Bois Bodian dudit froit de partaige par lesdites de Chazé ou procureur d’icelles, et déclarer qu’il ne veult et n’entend aulcunement deffendre auxdites lettres n’empesche ains consent que le total de ladite terre du Bois Bernier soit vendu et décreté pour estre ses créanciers payez de leur deu sur les deniers en provenant en leur rang et ordre d’hypothèques renonczant à toutes oppositions et y faire au surplus ce qu’il appartiendra et généralement et prometant etc obligent etc foy jugement condempnation etc fait et passé audit Angers en présence de Me Nouel Berruyer et Pierre Portrain praticiens demeurant audit Angers tesmoins

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Origine de la fortune de François Simon dit « la Fortune », Noëllet 1607

Le terme fortune est relatif. Pour ceux qui n’ont pas de biens immobiliers le fait de posséder l’équivalent d’un tiers de closerie est une richesse importante, qu a valu à François Simon son surnom. Voici comment.

Le registre paroissial de Noëllet livre une unique famille Simon, celle de François qui avait épousé avant 1600 Louise Nepveu. Il est témoin à Noëllet le 25 juin 1625 au mariage de Perrine Melier et Bottereau : « (blanc) Bottereau paroissien de Combrée et Perrine Meslière notre paroissienne, en présence de Pierre Huet, Françoys Simon « la Fortune », et Pasquer Dubreil »
Voici sa famille reconstituée :

  • François SIMON x avant 1600 Louise NEPVEU
    1. 1-Pierre SIMON ° Noëllet 13 mars 1600 « Pierre Symon filz de Francoys Symon et de Loysse Nepveu furent parains Pierre Cheussé et Michel Bellanger prêtre curé de Noellet, fut maraine Helye Hamon »

      2-Guillaume SIMON °Noëllet 12 février 1602 « Guillaume Symon fils de Francoys Symon et de Louyse Nepveu son espuze fut parain Guillaume Cheussé la maraine Jehanne Fallays » et en marge « de la Grandvière »

      3-Sébastien SIMON °Noëllet 11 décembre 1603 « Sébastien Symon filz de Françoys Symon Sr de la Fortune et Loyse Nepveu son espouze fut parain honorable homme Françoys Debediers Sr de l’Herberye et maraine Sébastienne Pynault femme de Sébastien Faoul » et en marge « la Fortune »

      4-Anne SIMON °Noëllet 11 novembre 1606 « Anne Symon fille de Francoys Symon et Louyse Nepveu son espouze fut parain noble homme André Eveillard Sr de Saillons conseiller du roy au siège présidial d’Angers et maraine honneste femme Perrine Cheussé femme de la Noé Leroy » et en marge « de la Grandvière

      5-Lezin SIMON °Noëllet 4 octobre 1609 « Lezin Symon filz de Symon et de Loysse Nepveu le parain Lezin Hedelin la maraine Michelle Boutreau » en note « le 10.1.1610 a décédé ledit Symon »

      6-Julien SIMON °Noëllet 26 avril 1611 « Jullien Symon fils de François Symon et de Loysse Nepveu sa femme le parain missire Jullien Alaneau et la marainne Laurence Bourbeau »

      7-André SIMON °Noëllet 13 mai 1612 « André Symon filz de Françoys Symon et de Louyze Nepveu sa femme a esté parain Me Mathurin Hamon prêtre et maraine damoyselle Helye Hyret dame du Tertre » en marge « mort »

      8-Philippe SIMON °Noëllet 31 mai 1613 « Phelippes Symon fils de François Symon dict la Fortune et de Louyze Nepveu sa femme a esté parain vénérable et discret Missire René Pelé prêtre vicaire du-dit Noellet et maraine damoyselle Phelippes Pelault »

      9-Renée SIMON †Noëllet 17 mai 1616 « Renée Symon fille de Françoys Symon de la Grandvière » et en marge on lit « fille de la Fortune »

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici la retranscription de l’acte : Le 24 novembre 1607 avant midy, devant nous Jullien Deille notaire royal Angers furent présents René Pelault escuyer sieur du Bois-Bernier et y demeurant paroisse de Noellet d’une part,
    et François Simon aussi demeurant en ladite paroisse de Noellet d’autre part, lesquelz deument establys et soubzmis soubz ladite court confessent avoir fait et accordé entre eulx ce qui s’ensuit
    c’est à scavoir que pour les services que ledit Simon a faitz et renduz audit sieur du Bois Bernier dès et depuis 20 ans ou environ dont iceluy Simon n’auroit eu aulcun salaire ne récompense dudit Pelault comme iceluy Pelault l’a recognu ilz ont amiablement convenu composé et accordé à la somme de 272 livres

      c’est une somme assez élevée et il est vrai que les domestiques qui n’avaient pas touché de gages durant des années, partaient ensuite avec un pécule qui les faisait plus riches socialement qu’au départ de leur service.
      Si vous voulez bien vous souvenir que les mentions en marge sont écrites dans les registres paroissiaux a posteriori, les mentions dit la Fortune et la Granvière sont toutes postérieures à la date de fin 1607, date de ce paiement de salaires de 272 livres.
      Donc, François Simon et Louise Nepveu ont vécu au Bois-Bernier jusqu’à fin 1607, date à laquelle ils touchent les salaires et s’installent à la Granvière, propriétaires.

    pour payement de laquelle ledit Pelault a vendu ceddé quité et transporté et par ces présentes vend quite cèdde et transporte dès maintenant et à présent à toujours mais perpétuellement par héritage et promet garantir de tous troubles de charges et hypothèques et empeschements quelconques audit Simon ce stipulant et acceptant pour luy ses hoirs la propriété de certaines choses héritaulx audit Pelault appartenant à cause de la succession de deffuncte damoiselle Marguerite Du Tertre situez au village de la Granvière dite paroisse de Nouellet sans aulcune choses desdits droictz rien en résever

      je me demande d’où lui vient cette Marguerite Dutertre ? Serait-ce un bien en désherance, car à cette époque, les successions sans héritiers connus revenaient au seigneur de fief.

    ou fief et seigneurie dont lesdites choses sont tenues aulx cens rentes et debvoirs anciens et acoustumez que ledit acquéreur paiera et aquitera pour l’advenir quites et franches du passé transportant
    et est faite ladite vendition cession et transport moyennant ladite somme de 272 livres tz de laquelle moyennant la présente vendition ledit Simon a quité et quite ledit Pelault comme vers luy ledit Simon demeure quite de la dite somme de 272 livres tz,
    ce qu’ils ont respectivement stipulé et accepté et à ce tenir etc commages etc renonczant etc foy jugement condemnation etc
    fait et passé audit Angers à notre tablier en présence de Me Jacques Berthe et Cezar Commeau demeurant audit Angers tesmoins requis et appellez
    ledit Simon dit ne scavoir signer

      la Grandvière est le lieu où décède Louise Pelaud en 1634

    Louise PELAUD †Noëllet 23 mars 1634 « Le jeudy 23 mars 1634 a esté ensépulture le corps de deffuncte damoyselle Louyse Pelault (suivent 5 lignes barrées et illisibles, mais après avoir barré on voit en interligne « et mins ledit corps dans l’enfeu desdits sieurs du Bois-Bernier ») dans la chapelle de la maison seigneuriale du Bois-Bernier (illisible) et mis dans l’église a (illisible) dudit sieur Coquereau escuyer sieur du Bois-Bernier (illisible) etc illisible barré – En marge : la Grandvière »

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