René Pelaud tente de faire cesser les criées et bannies de ses biens, Noëllet 1608

Voici une 4e procuration pour le parlement de Paris, où René Pelaud tente de faire cesser la vente judiciaire de ses biens.
Cette procuration cite d’autres biens saisis que le Bois-Bernier, et par contre, René Pelaud prétend que c’est sans motif que Pierre Du Bellay aurait été payé du tout et il ne lui doit rien.
Si cela est véridique, pourquoi cet acharnement contre lui ? une affaire de religion ?

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici la retranscription de l’acte : Le 8 novembre 1608 après midy, devant nous Jullien Deille notaire royal Angers furent présent René Pelault escuyer sieur du Bois Bernier demeurant en ceste ville paroisse de la Trinité lequel deument soubzmis confesse avoir nommé et constitué et par ces présentes nomme et constitue Me (blanc) procureur en parlement à Paris son procureur général et spécial o pouvoir express de comparoit par devant nosseigneurs tenant la court de parlement à Paris en la poursuite de criées et bannies que fait messire Pierre Du Bellay chevalier sieur de la Courbe du fief de la Brosse mestairie de la Mauvoisinaye lieu de Lermitaige venduz par ledit constituant à deffunt messire Pierre Liboreau vivant aussi chevalier sieur de la Pasqueraye de la métairie de la Porcheraye vendue à damoiselle Louise et Perrine les Pierres le bois de Monsceaulx vendu à Jacques Coiscault les prix des biens venduz à Jehan G.. (mangé) à Lezin Loustraige la (mangé) paroisse de Chazé-sur-Argos, les (mangé) du Loroux avec certaines rentes (mangé) et d’aultres choses (mangé) pour par ledit procureur fournir opposition auxdites criées demander et requérir qu’elles soient déclarées nulles et révocquées attendu qu’il n’est rien deu audit sieur de la Courbe de ses prétendues demandes et se trouvera qu’il est plus que satisfait et payé lequel ledit constituant offre justifier par devant nosseigneurs de ladite court ou celuy d’eulx qu’il plaira à icelle commettre pour ouir les parties cependant requérir que le tout sois sursis jusques à ce que les parties ayent compter et le tout remonstrer soutenir et demander aulx périls et fortunes de Claude Anjubault fils et héritier de defunt Jacques Anjubault vivant (plusieus lignes mangées) audit sieur de la Courbe si besoing est audit Anjubault garand formel dudit constituant ou leurs procureurs en retenir actes et y faire au surplus ce qu’il appartiendra et généralement etc prometant etc obligent etc foy jugement condempnation etc fait et passé audit Angers à notre tablier en présence de Me Nouel Berruyer et Pierre Portrais clercs demeurant audit Angers tesmoins

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Une réponse sur “René Pelaud tente de faire cesser les criées et bannies de ses biens, Noëllet 1608

  1. Cette saisie de Pierre Du Bellay contre René Pelaud semble être reliée au partage de la seigneurie de Raguin. À cette occasion, René Pelaud, père, et Perrine de Chazé avaient obtenu la métairie de la Porcheraye qu’iIls ne la gardèrent pas longtemps. Le 25 novembre 1579, devant Revers, notaire royal à Angers, ils vendirent aux demoiselles Perinne et Louise Pierres cette métairie qu’ils possédaient «du chef de dame Renée Auvé épouse du Sr de Malicorne » (Notes du feudiste Joseph Audouys (1727-1802), Archives Départementales de Maine et Loire à Angers, fonds Pelaud, E3557, folio 1.)

      Note d’Odile : Bonjour André, merci beaucoup de me rappeler cet acte de vente cité par Audouys. J’avais tenté de trouver l’acte aux Archives mais il se trouve que le notaire Revers a commencé en 1587, donc soit la date est erronnée, soit le nom du notaire est erroné ! Et, dans tous les cas, je n’ai pu retrouver où Audouys a pris une telle info. Par contre j’ai pris cette semaine plusieurs actes concernant Pierre Du Bellay, et outre le fait qu’il était l’époux de Barbe d’Aulnières, et à ce titre avait Raguin, « il fut nommé plus tard capitaine d’une compagnie des gardes du Roi, gentilhomme ordinaire de la Chambre, et Henri IV, qui l’affectionnait, le chargea de diverses négociations qu’il conduisit avec habileté » (Selon Mr de l’Esperonnière, Histoire de la Baronnie de Candé, histoire de Chazé-sur-Argos, disponible sur mon site).
      J’avais cru comprendre que Renée Du Buat faisait allusion à une quelconque amende pour dégâts de guerre ou autre… Il faudrait creuser cette piste aussi sans doute ? Comme je vous l’ai dit, je suis très préoccupée par le fait que les saisies aient été menées depuis Paris, ce qui indiquerait un litige national et non local.

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