Menhirs et calvaire de Belmont, aujourd’hui disparus : La Turballe

table des actes traitant des Fagault de Guérande et Belmont

   La saga des Fagault de Louplande à la Turballe, ou la petite histoire de la sardineLa saga des Fagault de Louplande (72) à Belmont (La Turballe, 44) ou la petite histoire de la conserve de sardines de la Turballe au Maroc  – Darracq et Cie, Chenard et Walcker, et autres innombrables fabricants de voitures du début du 20ème siècle –  La tour crénelée de la Villa Belmont : La Turballe 1936 –  Les boeufs pour cultiver 1925 Testament de Marie Mélanie Séraphine Dubois veuve Fagault à Guérande 1912Menhirs et calvaire de Belmont, aujourd’hui disparus : La Turballe   –  Pêche sur le mouille-Q, mini catamaran des années 1925 : Belmont, La Turballe – Livre de bord de Belmont, tenu par René Fagault : années 1923-1925années 1926-1927 ; années 1928-1929 finLe canot des évadés de la colonie pénitentiaire de Belle-Ile a échoué à Belmont, 10 août 1921 –  Obsèques du Dr Alcime Rousseau, Herbignac 21 janvier 1923  – Broyage des graines de lin dans les années 1920 dans la presqu’île GuérandaiseLe gardien jardinier et pêcheur, Belmont, contrat de travail 1935  –  Le mât de Belmont avant la seconde guerre mondiale – La saga des FERRAND de Chalinargues (Neussargues-en-Pinatelle, 15 Cantal) à VannesFiliations des familles Dubois et Fagault

introduction

René 1er Fagault s’installe à La Turballe vers 1868, puis vit à Lesrat en Piriac en 1871. Il dirige la conserverie de sardines à La Turballe mais vit à Lérat sur Piriac. Il fait chaque jour à cheval les 2,5 km qui longent la côte de Lérat à La Turballe, découpée et rocheuse, alors sauvage.
Et ce Manceau en tombe amoureux. Voyez les annexes pour toute l’histoire de la sardine à la Turballe et des Fagault et l’histoire des Fagault

Carte de Cassini, environ 1815 (première carte de France, que nous devons à Louis XVI)


cadastre de 1818 de La Turballe

Attaché à cette côte, il acquiert le 5 avril 1898 avec Marie Dubois son épouse 1,8 ha dénommé Belmont, pour la somme de 43 000 F payés un an plus tard.
En 1900, 1 F = 2,37 € en 2006, soit 101 910 € actuels pour le terrain de Belmont.
Puis René Fagault s’empresse de graver la date 1898 en attendant de construire.
En d’autres termes, c’est l’argent gagné dans les conserveries qu’il a dirigées, tant à la Turballe qu’au Maroc qui sont à l’origine de ce placement financier en l’achat d’un terrain et d’y construire.
1898-1906
Le terrain était sauvage, René Fagault l’aménage. Il entreprend tous les murs qui l’entourent, dont l’incroyable mur de soutènement sur la plage, mur qui fut si bien réalisé qu’un siècle plus tard il est en parfait état.
Peu à peu, on jardine et on pique-nique en attendant de construire.
J’ai connu ce calvaire, qui a disparu en 1960 avec la colonie, ainsi que le mat et la cabane que nous verrons plus tard et que j’ai également connus, qui donnaient à Belmont, outre son magnifique jardin, un charme fou.
Voici la plus ancienne photo du calvaire, très spectaculaire, car on y distingue des 2 côtés une pierre dressée, comme un menhir. Tout ceci était sur le terrain acquit par René Fagault en 1898, et atteste de cultes anciens même avant le culte catholique. Sur les nombreuses photos qui suivent on distingue parfois les traces d’ancienneté du calvaire car la végétation rabougrie de la côte s’était installée entre les pierres.

photos du calvaire à travers le temps

la croix de Belmont, et ses 2 menhirs, en 1906, peu avant le début de la construction de la villa. De gauche à droite René 1er, René II et son épouse Yvonne, et personnage à identifier.

1907

toujours 1907, année de la construction de la villa

encore 1907

1908 la villa est construite. Cette photo est très intéressante car elle situe bien la croix par rapport à la villa, mais aussi elle montre de l’autre côté, à droite de la photo, le mat, qui était impressionnant et pour lequel je vous ferai une page spéciale. L’homme à gauche est René II (son père est décédé en avril 1907) et celui de droite son frère Manu ou son beau-frère Alcime ?

1919

1930 Yves Fagault à droite avec sa fiancée Odette Guillouard, et le chaperon frère d’Odette à gauche

1936, ma maman est en visite chez sa soeur un an avant ses fiançailles

1948 La croix n’est plus ; elle a disparu pendant la seconde guerre mondiale, époque de l’occupation de toute la cote et bien sûr de Belmont.

Cette croix fut certainement un lieu de pélerinage autrefois, jusqu’au 19ème siècle ! Que de croix disparaissent encore de nos jours !!!

La saga des Fagault de Louplande à la Turballe, ou la petite histoire de la sardine

Voici la plus ancienne photo que j’ai des FAGAULT. Faute de légende et date, je ne peux faire que des hypothèses. Je suppose donc que René Fagault père est au milieu, et à vous de me dire qui sont à ses côtés.

Ils consultent un album photo de famille, et des livres de bord. Je ne possède rien de tout cela, même si j’ai des documents plus récents, en particulier le livre de bord de Belmont depuis 1907.

Après-demain, je vous mets le testament de Mélanie Dubois en 1912, et je vous demande de le relire attentivement pour me signaler d’éventuelles erreurs sur ma retranscription qui figure dans l’histoire de la famille FAGAULT que j’ai mise en ligne.

La saga des Fagault de Louplande (72) à Belmont (La Turballe, 44) ou la petite histoire de la conserve de sardines de la Turballe au Maroc

J’ai vécu souvent à Belmont à la Turballe chez mon oncle Yves Fagault. Je dédie ces lignes à Yolande Fagault Rivalland, qui descend des Fagault et vient de prendre contact sur mon blog. Voici ce que je sais des Fagault, et cela n’est pas rien, c’est la fabuleuse histoire de la sardine à la Turballe.

Car les Pellier avaient usine au Mans et à la Turballe, et ont attiré les Fagault du Mans à la Turballe !

J’ai déjà mis sur mon blog plusieurs informations concernant Belmont :

Voici en ligne, la saga de la famille FAGAULT ainsi que je la connais et que je la dédie à leur descendante. Moi, je suis une nièce « par alliance » comme on dit, mais j’ai tellement passé de vacances à Belmont que cette villa faisait partie de moi. Je suis l’aînée d’une famille nombreuse, et ma maman, débordée, envoyait les aînés chez sa soeur, qui elle, n’avait pas d’enfants, c’est ainsi que Belmont fait partie de ma vie. D’ailleurs me voici en 1938 dans la véranda de Belmont.

 

Puis, ce fut la guerre, et les Allemands, surveillant les côtes françaises, ne manquèrent pas d’occuper cette mini-tour crénelée et d’y installer un de leurs observatoires de la côte.

 

Yolande, après-demain, je vous mets la plus ancienne photo que j’ai des FAGAULT car je suis persuadée que votre grand père y est. Je l’ai supposée environ 1895, et vous allez pouvoir en juger.

 

La tour crénelée de la Villa Belmont : La Turballe 1936

table des actes traitant des Fagault de Guérande et Belmont

   La saga des Fagault de Louplande à la Turballe, ou la petite histoire de la sardineLa saga des Fagault de Louplande (72) à Belmont (La Turballe, 44) ou la petite histoire de la conserve de sardines de la Turballe au Maroc  – Darracq et Cie, Chenard et Walcker, et autres innombrables fabricants de voitures du début du 20ème siècle –  La tour crénelée de la Villa Belmont : La Turballe 1936 –  Les boeufs pour cultiver 1925 Testament de Marie Mélanie Séraphine Dubois veuve Fagault à Guérande 1912Menhirs et calvaire de Belmont, aujourd’hui disparus : La Turballe   –  Pêche sur le mouille-Q, mini catamaran des années 1925 : Belmont, La Turballe – Livre de bord de Belmont, tenu par René Fagault : années 1923-1925années 1926-1927 ; années 1928-1929 finLe canot des évadés de la colonie pénitentiaire de Belle-Ile a échoué à Belmont, 10 août 1921 –  Obsèques du Dr Alcime Rousseau, Herbignac 21 janvier 1923  – Broyage des graines de lin dans les années 1920 dans la presqu’île GuérandaiseLe gardien jardinier et pêcheur, Belmont, contrat de travail 1935  –  Le mât de Belmont avant la seconde guerre mondiale – La saga des FERRAND de Chalinargues (Neussargues-en-Pinatelle, 15 Cantal) à VannesFiliations des familles Dubois et Fagault

la tour crénelée

Mon oncle Fagault se détendait le dimanche, du moins à ce qu’il paraît, en labourant la Villa Belmont, à La Turballe, avec les boeufs.

Je vous en ai parlé le 12 octobre ici, car j’avais découvert que la ville d’Angers faisait tirer son canon par des boeufs, certes en 1609 pas en 1936.

Sur cette photo, on découvre la tour crénelée, qui contient l’escalier, d’ailleurs comme on faisait aussi en Anjou avant le 16ème siècle.


Du temps de mon oncle, la terre, ingrate et ventée, était particulièrement bien entretenue, notamment l’une des 2 grandes allées, celle qui prolongeait le portail d’entrée, qui était bordée des 2 côtés et tout du long de géraniums. Bien sûr il y avait une serre et un jardinier.

Les dames étaient motorisées !

réquisition pendant la guerre

Mais cette tour devenait bientôt réquisitionnée.
Un observatoire y fut même installé, car de Belmont du haut de la villa on voyait toute la côte, et le phare du Four.

Ainsi durant la guerre, aucun parent Nantais ne put s’y réfugier, c’était l’occupation, puis la poche de Guérande dont je vous entretiendrai le 23 octobre, date anniversaire du premier train d’évacuation de civils empochés, évacuation négociée par les Américains car nous n’avions plus à manger.

Les créneaux ont disparu après la vente en 1969.

Quand les boeufs tiraient le canon : Angers 1609

Mes habitués savent que ce blog contient plus de 300 baux de métairie et/ou closerie, surtout dans le Haut-Anjou. Les animaux y sont assez souvent énumérés. Et dans la race chevaline, lorqu’il y en a dans une métairie, c’est une jument, et encore elle n’est que chez les métayers, plus à l’aise que les closiers.

Donc il y avait bien quelques chevaux en Anjou, mais il y avait surtout des boeufs.

Par ailleurs les baux contiennent parfois, même si ce n’est pas toujours, une clause portant que le preneur devra faire 2 (voire 4) journées de charroi l’an, et pire, quand le bailleur le commandera. Donc ces charrois sont à boeufs.
Donc, les chemins, en particulier ceux qui menaient à Angers ou autre ville, étaient fréquentés par des charettes tirées par des boeufs, apportant en ville les marchandises de bois etc… qui ne venaient pas par eau ; l’eau étant le transport favori.

J’ai tenté de trouver quelle distance parcourait un attelage de boeufs par jour, sachant que le cheval fait 32 à 40 km par jour. Et voici de que je trouve grâce à Internet et cherchant longuement :

Il est établi que la charge ordinaire d’une charrette attelée d’une paire de bœufs est de 583 kg. Une paire de bœufs peut parcourir 24 km par jour. (Annales de l’agriculture françoise, rédigé par Tessier, 1822)

Donc les boeufs vont un peu moins vite que les chevaux mais toute de même 24 km par jour.

J’avais compris à travers tous mes travaux de dépouillement d’actes notariés, dont les baux, que le cheval était rare, et surtout réservé aux marchands, pour leurs déplacements, et non pour le trait. Or, cette semaine, lisant les délibérations du corps de ville d’Angers, je viens de lire STUPEFAITE, que pour envoyer le canon de la ville faire 72 km, on prenait des boeufs.

En effet, tout le monde pense, et même internet que j’ai visité de long en large, que les canons se déplaçaient avec des chevaux, et j’ai trouvé des tas de sites pour dire que l’attelage était à cheval.
Rien quant aux boeuf.

Eh bien, je viens vous certifier, et je vous mettrai cette semaine le texte entier et même la preuve originale, que le canon de la ville d’Angers était tiré par des boeufs quand il fallait le sortir de la ville pour l’utiliser au vert.

Mais au fait, quand le Haut-Anjou a-t-il remplacé le labour par boeufs par le labour par chevaux ? et même l’a t’il remplacé avant la mécanisation ?
Je sais, par mes recherches personnelles que le cheval eut une grande importance au 19ème siècle, par l’importation de races anglaises de courses, et ce pour les courses en Anjou. Les haras du Lion d’Angers étaient parmi les pionniers sinon les pionniers, et il en reste quelque chose de nos jours.

Mais quelle fut donc la place du boeuf ? et pendant combien de temps ?
Car j’ai été stupéfaire de ma lecture, et je vous dit à bientôt pour lire totalement cet affaire de boeufs tirant le canon.

Mais au fait, j’aime bien vous mettre de temps à autre quelques illustration personnelles, et il se trouve qu’un de mes oncles a posé devant ses boeufs en 1636. Eh oui, ces boeufs et cette charue sont de 1636 !!! [oups ! erreur de frape, pour « 1936 ». Merci Luc de voir mes erreurs de frape] et la photo est « de famille ».

Darracq et Cie, Chenard et Walcker, et autres innombrables fabricants de voitures du début du 20ème siècle

Ils sont aussi bien installées à Paris, Angers ou Nantes. La majorité de ces fabricants a disparu rapidement mais Internet de nos jours en conserve la mémoire, les Archives Départementales aussi, avec les Immatriculations du début du 20ème siècle.
Oh, peu nombreuses : surtout acquises par les industriels qu’il soit dans le métal ou dans l’alimentation, quelques chatelains, et des médecins, surtout de campagne.

  • la Darracq RR de René Fagault à la Turballe et Guérande

Le 31 mars 1909 René Fagault acquiert une voiture Darracq RR 14 ch n° de série 17263 pour remplacer la voiture à cheval avec laquelle il venait chaque dimanche de Guérande à La Turballe où il fait construire une maison, qui rappelle le Maroc, où il vient de contribuer à l’implantation des conserveries de sardines. D’ailleurs, il est revenu avec Ali, qui sera son chauffeur.

René Fagault devant Belmont en construction, La Turballe 1909
Cliquez l’image pour l’agrandir

La Darracq est logeable : jugez en !

  • La Chenard et Walcker de Louis Guillouard

Adrien et Louis Guillouard, plus connus sous le sigle « ALG », montent un atelier de ferblanterie au 51 de la rue des Ollivettes en 1911. Quelques années plus tard, Louis acquiert le 19 juin 1916 une Chenard et Walcker TT numéro de série 10571

Louis et Adrien Guillouard sur leur Chenard et Walcker

Elle m’étonne, car je ne vois qu’un phare dans le milieu, et je vois la batterie, et malgré tous mes efforts sur Internet je n’ai vu que des 2 phares et pas de batterie aussi visible, pourtant l’immatriculation ne donne pas une reprise de voiture et a priori elle est neuve.

Et quand je vous disais qu’il y avait peu d’immatriculations, cette voiture est la 3539 ème depuis 1897, début du registre !

Alors si vous avez vous aussi la chance d’avoir des photos, donc des voitures à identifier, c’est possible série 1902S305 puis 306 aux AD44

Et surtout voyez les magnifiques voitures sur Internet en mettant le nom d’un de ces fabricants dans le moteur de recherche !

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog. em