Pêche sur le mouille-Q, mini catamaran des années 1925 : Belmont, La Turballe

table des actes traitant des Fagault de Guérande et Belmont

   La saga des Fagault de Louplande à la Turballe, ou la petite histoire de la sardineLa saga des Fagault de Louplande (72) à Belmont (La Turballe, 44) ou la petite histoire de la conserve de sardines de la Turballe au Maroc  – Darracq et Cie, Chenard et Walcker, et autres innombrables fabricants de voitures du début du 20ème siècle –  La tour crénelée de la Villa Belmont : La Turballe 1936 –  Les boeufs pour cultiver 1925 Testament de Marie Mélanie Séraphine Dubois veuve Fagault à Guérande 1912Menhirs et calvaire de Belmont, aujourd’hui disparus : La Turballe   –  Pêche sur le mouille-Q, mini catamaran des années 1925 : Belmont, La Turballe – Livre de bord de Belmont, tenu par René Fagault : années 1923-1925années 1926-1927 ; années 1928-1929 finLe canot des évadés de la colonie pénitentiaire de Belle-Ile a échoué à Belmont, 10 août 1921 –  Obsèques du Dr Alcime Rousseau, Herbignac 21 janvier 1923  – Broyage des graines de lin dans les années 1920 dans la presqu’île GuérandaiseLe gardien jardinier et pêcheur, Belmont, contrat de travail 1935  –  Le mât de Belmont avant la seconde guerre mondiale – La saga des FERRAND de Chalinargues (Neussargues-en-Pinatelle, 15 Cantal) à VannesFiliations des familles Dubois et Fagault

introduction

Enfant, j’ai passé d’innombrables vacances à Belmont, et beaucoup pêché la crevette sur les rochers qui entourent le port, car cette pêche était dévolue aux femmes de tous temps par les Fagault, tandis que les hommes allaient au poisson. Me voici en mai 1939, déjà envoyée par le car jusqu’à Guérande comme je vous racontais avec ma petite valise et confiée au chauffeur, car maman avait déjà une autre fille et était donc débordée. J’ai 10 mois et vous voyez le mur de la plage de Belmont.

Je vous mets ces jours-ci sur ce blog le LIVRE DE BORD DE BELMONT 1923-1929. René Fagault y pratiquait la pêche de juin à septembre et évoque la plate, le mouille-Q, le canot et le bateau. Je viens vous illustrer ces 4 moyens de déplacement sur l’eau dans un endroit aussi peu commode que le mini-port de Belmont.

le mini-port de Belmont

Sur Geoportail, cette vue de 1955 se trouve être à marée basse et parlante car les rochers y sont découverts. En particulier celui du Vir, face à la plage, qui barrait le port et qu’il fallait contourner pour sortir du port.

Extrait du livre de bord de Belmont

10 juin 1928 dimanche
7 heures Vent violent S.O. 755° mer très grosse.
Le matelot Bénigué vient pour peindre le mouille Q car il ne veut plus se servir de la plate « La Petone » pour la bonne raison qu’il s’est foutu dans la flotte samedi en allant avec cette plate pour pusser (autrement dit vider le canot qui était plein d’eau) alors je lui donne satisfaction en lui permettant d’armer ledit « Mouille Q »

plate, mouille-Q, canot et bateau

Google, si bavard, n’ose pas pas aborder le mouille-Q, et j’en conclue que l’expression pour désigner ce mini-bateau était aussi vulgaire que locale, mais puisque j’ai des photos, je vous le montre, ainsi il restera dans les mémoires, car il en vaut le coup, songez, il ressemeble même à un catamaran, tout petit, petit.


Mon oncle Yves Fagault sur ce mini catamaran en 1932 soit 2 ans après le décès de son père auteur du livre de Bord. Et ci-dessous avec les filets de pêche qu’il part poser.


Les filets sur le mouille-Q


Le mouille-Q à son attache au mur en haut de la plage

Plate, mouille-Q, canot et bateau

Le bateau de René Fagautl n’était pas à voile mais à rames, et ici en 1932 son fils barre et les femmes rament, à gauche ma maman et à droite Odette la femme d’Yves et soeur de maman.

En 1948, le bateau devient un bateau à voile, l’ALCRI (Alain et Christine neveux d’Yves). Il était bien plus délicat à manier dans la passe et je lui dois mon horreur des bateaux. Mon oncle était sorti pêcher un peu loin avec son marin. Il avait emmené ses 2 nièces (moi et une de mes soeurs). La mer, déjà peu calme au départ, était devenue plus grosse. Pour le retour, le passage de la passe devenait dangereux, et celui qui tenait la barre ne parvenait pas à garder le cap, tandis que nous étions brinquebalés. Des vagues passaient même par dessus bord. Les échanges entres les 2 hommes témoignaient de leur inquiétude. L’une de nous s’est mise à hurler. Réaction immédiate des 2 hommes : enfermer les 2 gamines dans la soute en bois à l’avant. Bloties dans le noir, constamment remuées et heurtées, nous avons vécu une éternité.

Ma tante, inquiète, nous attendait à terre. A notre arrivée, inutile de vous dire qu’elle témoigna à ces messieurs son plus vif mécontentement. Elle ne savait pas qu’ils nous avaient à bord, ne l’aurait pas autorisé par un temps pareil. Elle savait par contre qu’ils connaissaient le temps et auraient dû être plus prudents. D’autant, que , pour mémoire, à l’époque, aucun gilet de sauvetage…

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