NANTES LA BRUME, de Ludovic GARNICA DE LA CRUZ, Paris, 1905, CHAPITRE II. LA VILLE.

Ludovic Garnica de la Cruz. Nantes la brume. 1905. Numérisation Odile Halbert, 2008 – Reproduction interdite.

Huit heures battit de l’aile.
Eveillé, René de Lorcin bâillait à pleine bouche, ses membres qui craquaient. Enfin, il sortit du lit, enfila ses chaussettes, et après avoir solidement bouclé ses jarretelles, il alla en chemise de nuit ouvrir la fenêtre.
Apparut alors — montre au côté gauche — la cathédrale cachant presque tout le ciel désembrumé. René resta quelques minutes immobile à la contempler comme s’il ne l’avait jamais vue. Admiration profonde venue de ne sait quelle impression lointaine et sensitive, de quelles accordailles d’âmes dans une arêne en dehors de nos vies banales ? La chaire salie des poussières de la ville, elle le fascinait de sa carrure où le maquis des sculptures allégoriques plaquait une panoplie vivante légendaire. A peine quelques dévotes trottinaient – mouches lugubres – sur le parvis. Et là, sur le flanc, bien petite, une énorme croix de bois où se mourait encore le christ embruni. Etrange anomalie ! Le Maître, frêle, en un coin, écrasé plutôt que soutenu par la magnificence du temple construit en son honneur ! Le Maître, dans un angle d’ombre nue, sous les soufflets du vent, comme une loque inapparente ! Le Maître, humble, sur le seuil de sa demeure somptueuse, troublé dans son éternelle méditation par des insectes ironiques : les hymnes aux ailes d’or parfumées filtrant au travers l’éclat des fêtes et des richesses cérémoniales, — comme un pauvre prenant les miettes lui tend.
René se promit de lui consacrer sa première visite officielle. Puis il s’habilla, traînaillant sur les moindres détails. Devant la glace passa et repassa cent fois. Bref, à neuf heures, il descendait sur la place Saint-Pierre et pénétrait par le portail gauche dans l’église.
Certes, il là connaissait par coeur. Combien de fois était-il venu ? Dès son enfance il aimait en faire le tour à la main de sa bonne, appuyant ses pieds très fort sur les dalles. Comme autrefois il se plaisait à l’écho de ses pas qui s’en allait mourir dans un geste large sous les voûtes. Il renversait encore une chaise pour jouir et frissonner de ce bruit ondulant.
René la parcourut donc alentour, les yeux figés vers cette hauteur colossale des nefs ; objet principal de son admiration.
ll en avait un vertige absorbant de toutes ses fibres. Il frôlait, sans voir, les merveilleurx tombeaux des Ducs de Bretagne et de Lamoricière. Seules des sculptures naïves dans les piliers – pieux récits d’aventures patriarcales – l’arrêtaient dans sa contemplation fascinatrice.
Le concierge passa. Réné lui demanda l’autorisation de monter dans une tour. Et bientôt il gravissait les nombreuses marches qui le conduisirent sur la plate-forme ultime encastrée d’une balustrace de pierre effritable.

Devant lui, sous le ciel bleu et clair, la ville épanouissait le chaos mouvementé de son existence, ses entassements de toits gris d’où giclaient les flèches des églises et des paratonnerres, ses rues étroites et tortueuses, ses places mal équarries, l’inextricable. de ses vésicules et de ses artères encombrées d’un sang lourd et pressé de travailleurs et de commerçants, ses pouls battant d’un affolement mou d’affaires combinées, de poussées sourdes données à la machine des apports et des exports, cependant, qu’alentour une écharpe verte de collines en culture se déroulait.
D’un coup d’œil René embrassait toutes les saillies de Nantes. L’hôtel de Ville, bourgeoise maison des édiles modernes, — comment en serait-il autrement, avec son portique balourd ? L’Eglise Saint-Nicolas, le rendez-vous mondain des élégantes paroissiennes, dont la flèche bravarde s’efforce de piquer le ciel et déchirer les nuages au passage. Saint-Similien, sur sa butte, occupé sans cesse à sa toilette qui n’en finit jamais. Le Palais-de-Justice où l’on n’a pas oublié de hisser une femme avec une lourde épée d’or : franche allégorie du geste de Brennus à Rome, — ne sait-on pas depuis longtemps que dans ces antres infernaux la justice est la glorification légale de l’injustice ? Le musée Dobrée comme un caméléon café au lait, né en France d’un crocodile exotique et d’un lézard ayant des goûts moyennâgeux. Le théâtre Graslin sur le cerveau duquel sont perchées huit muses au repos. — Est-ce pour cela que les oeuvres modernes y trouvent rarement place ?
Le sculpteur n’a pas oublié la neuvième. La muse sans logia fut exilée au fronton d’un temple éminem¬ment terre à terre, le palais de la Bourse — (sans doute Thalie, car le Tribunal de commerce siège en cet hôtel.) Le Beffroi de Sainte-Croix coiffé d’une tiare en plomb ciselée d’anges sonnant de tous côtés l’ordre régisseur municipal de la marche des jours et des nuits. Saint-Louis avec sa coupole comme un casque de prussien finement découpé. Dans le lointain Sainte-Anne, simplice, pointant le nez en l’air, dans le dos de sa patronne immense qui bénit d’un geste suprême la domination entière du port de Nantes. Saint-Clair perdu dans un hallier de boulevards mêlant la commune de Nantes à celle de Chantenay.
A droite la Préfecture, ancien palais de la cour des comptes où ne passent plus sur les tapis les vénérables magistrats aux fronts de marbre. Derrière, les collèges Saint Stanislas et Bel-Air avec leurs belvédères apparents comme des chapeaux de clowns sur d’énormes perrruques. Là-bas les casernes agiles au son des tambours et des clairons, et dont les aiguillons brillent leur éclat d’acier sous les baïonnettes du soleil. La basilique de Saint-Donatien, blanche comme une vierge en première communiante et la vieille église Saint-Clément moutonnant sa carcasse, hérissant une arête démesurée entre le Jardin des Plantes et les cours Saint-Pierre et Saint-André, promenades régulières, leurs arbres en deux rangs de boutons sur le veston brun du sable. Au centre la colonne du bon roi Louis XVI. S’ennuie-t-il là-haut ? nul ne le sait ! Il peut au moins conter sa peine et celle de ses féaux aux innombrables corbeaux qui vont se nicher irrespectueusement sur son crâne de saint. Un peu plus loin le musée des Beaux-Arts dont on n’aperçoit qu’un clos yoûté de vitres, et le lycée, riche et coquet monument, taudis enrubannné où l’on empoisonne avec du miel l’âme des moucherons dupes des phraseries de l’Université.
A gauche, le château abâtardi par des restaurations imbéciles raidit contre les crocs de la vieillesse son manteau gourd parsemé de lucarnes, d’une frise et d’un donjon — breloques oubliées par les cloportes propriétaires.
Là Loire !
Depuis les campagnes carillonnantes de fraîcheur jusqu’au delà des digues de Chantenay et de Trentemoult la Loire glisse ses reins d’acier comme des écharpes fulgurantes. A l’entrée, de tranquilles clochers inclinent leurs fronts calmes vers son miroir — nappe lamée de sable fin et de pensifs roseaux. Soudain ouvrant ses bras elle étale une table blan¬che où germent des touffes d’îles inégales reliées les unes aux autres par les banderolles fantaisistes des ponts. Les arches découpent des yeux stridents entre les remparts des quais. Barques et remorqueurs passent dans ces orbites, – à chacun l’on dirait une paupière qui se ferme. L’île Feydeau sem¬ble un torpilleur dont la Poissonnerie est l’avant-train piquant le nez dans les flots et le marché de la Petite-Hollande la capote vitrée de l’arrière. L’Ile Gloriette a la forme d’un écrin de chasse replié. Ici s’attriste l’hôpital, tombeau des souffrances misérables, accroupi entre deux petits squares — les feuil¬les ont du sang lourd, la brise qui les berce est faite de chants funèbres. Alentour les cales avec leurs sautoirs de meules d’or blond hullulent des mélopées de ferrailles. Les prairies se coudoient tumultueuses et paisibles, étoffées de verdures ou d’usines. Les locomotives à la gare de l’Etat sifflent entre leurs rateliers de charbons. De la poussière noire volute par airs dans le halètement des marteaux et des forges.
Grossie de la Sèvre au sourire incertain, vers Pirmil, et de l’Erdre de l’autre côté, descendant des rives de Barbin, la Loire reprend bientôt son cours uniforme avec la majesté d’une reine qui replie son manteau d’azur un instant entrouvert. Les navires géants sur son manteau sont des perles frivoles, tandis que les minuscules vapeurs – mouches et abeilles — volent au sommet d’une salive blanche, le long des chantiers où dorment les carcasses dont on forge l’âme. Puis elle disparaît vers Basse-lndre et Indret, à l’horizon, dans une accalmie à peine troublée par l’aile d’un voilier furtif, laissant derrière sa route à la mer les fouillis en rumeur des usines, centre organique, pourvoyeur du trouble de ses eaux.
Là sont les poumons de la ville grondant sous leurs plèvres arides, où se brassent les humbles créateurs d’un sang vivifiant qu’à chaque rugissent — formidables battements de cœur — les enclumes font gicler jusqu’aux extrêmes fins des artères. Et cent bouches, fusant contre le ciel, crachent des tiges de fumée souple qui se croisent en chaînes fugitives, sans cesse renouvelées, gravant sur l’éternel firmament la devise triomphale de la foi nantaise sa raison industrielle de vivre : Utilité et Productibilité.

Ludovic Garnica de la Cruz. Nantes la brume. 1905. Numérisation Odile Halbert, 2008 – Reproduction interdite.

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Le curateur s’oppose au mariage de sa pupille, Saint-Lézin (49), 1736

Perrine Bouin, 22 ans, donc mineure, séduite par Brouillet, tente de résister au refus de son curateur à leur mariage… : 40 pages de comparutions, avant une triste fin...

Voici les 10 premières (AD49-1B336) : au début on est optimiste, puis le curateur démonte tout et démontre que Perrine a été séduite et tient à Brouillet :

Voici la retranscription : Le 3 juin 1736, devant nous Louis René Cyprien Chotard seigneur des Tombes conseiller du roy lieutenant particulier en la sénéchaussée d’Anjou conservateur des privilèges royaux de l’université dudit lieu a comparu le procureur du roy demandeur aux fins de remontrance du 28 mai dernier, répondue de notre ordonnance du même jour scellée au bureau de cette ville le 1er juin présent mois par par Delaage et de l’exploit d’assignation donnée en conséquence par Bossoreille sergent royal le 6 dudit mois contrôlé à Beaupreau le 9 suivant par Froger, lequel a dit que Perrine Boüin fille âgée de 22 ans lui a représenté qu’ayant été recherchée en mariage par René Brouillet marchand son cousin au 4e degré, elle avait agréé les recherches, que Vincent Denechau marchand son curateur aux causes et tous les parents les auraient également agréés, que même ledit Denechau son curateur trouvant le parti sortable et convenable aurait fait plusieurs démarches vers les parents dudit Brouillet pour parvenir au mariage mais que peu de temps après il est arrivé que ledit Denechau et quelques parents de ladite Brouin, sollicités de la marier avc un certain particulier ont changé de sentiment et refusé de donner leur consentement à l’accomplissement des promesses de mariage faites entre elle et ledit Brouillet, duquel elle est parente et qu’elle connaît lui être un parti convenable et même avantageux, tant parce qu’ils sont parents que parce que ledit Brouillet l’égalisera en biens, qu’il est un bon marchand, faisant bien son commerce et en état d’augmenter sa fortune ce qu’elle a représenté audit Denechau son curateur, lequel n’en peut ignorer puisqu’il est également parent dudit Brouillet qu’il n’y a que ledit Denechau et quelques parents maternels de ladite Bouin qui refusent de donner leur consentement au mariage proposé entre elle et ledit Brouillet ayant formé le dessein par sollicitations de la marier avec un autre non convenable mais que tous ses parents paternels et une parents des parents maternels continuent d’agréer les recherches dudit Brouillet, et sont prêts de donner leur consentement audit mariage.
Qu’au moyen du refus dudit Denechau son curateur aux causes, elle se trouve hors d’état par elle-même de parvenir à un établissement qu’elle désire par l’accomplissement des promesses de mariage faites avec ledit Brouillet pourquoi elle a eu recours à lui procureur du roy et la requête de l’aide de son ministère pour parvenir à l’établissement par elle désiré, que sur cette représentation faite à lui procureur du roy et voyant qu’il s’agit de l’établissement d’une fille âgée de 22 ans, et que suivant le récit qu’elle lui a fait, ledit Brouillet est pour elle un parti sortable et lors avantageux, et que le plus saine partie de ses parents désire l’accomplissement de ce mariage, elle nous a donné sa remontrance qui a été répondue de notre ordonnance cy-dessus datée en conséquence de laquelle ordonnance, il a fait assigner 8 parents tant paternels que maternels de ladite Bouin pour donner leur avis sur la destitution par elle requise dudit Denechau de sa tutelle être levée et nommé et institué un curateur au lieu et place dudit Denechau, ensemble donner leur avais sur le consentement du mariage proposé entre ladite Brouin et ledit Brouillet, et voir dire qu’en cas que lesdits parents soient d’avis du mariage, il sera permis auxdits Brouillet et Bouin de le contracteur en obtenant la dispense nécessaire et obtenant les autres formalités précisées par les ordonnances, qu’il a pareillement fait assigner à ce jour ledit Denechau pour voir dire qu’il n’aura moyen d’empêcher les conclusions cy-dessus par lui prises aussi comparus maître François Gouin avocat procureur de Pierre Provost marchand cousin issu de germain de ladite Bouin, Nicolas Morineau marchand tissier cousin germain de ladite Bouin, Martin Provost maréchal cousin remué de germain de ladite Bouin, Jacques Daviau marchand tissier cousin au 4e degré tant du côté paternel que maternel de ladite Bouin, Adrien Chotard maréchal aussi cousin tant du côté paternel que maternel de ladite Brouin, René Blanchard marchand menuisier cousin au 3e degré de ladite Brouin, Sébastien Blanchard aussi marchand meunier cousin au 3e degré de ladite Bouin, Michel Durand, grand oncle maternel de ladite Bouin, et fondé de sa procuration passée devant Hazard notaire royal à Cholet, le 11 de ce mois, contrôlé à Cholet le même jour par Eslin, lesdits Pierre Provost, Jacques Daviau, Adrien Chetou, René Blanchard, Sébastien Blanchard et Michel Durand présents en leurs personnes, lequel a dit qu’ayant eu connaissance des recherches faites par ledit Brouillet de ladite Brouin, et que même ledit Denechau son curateur aux causes avait proposé le mariage, ils ont agréé les recherches dudit Brouillet comme étant pour elle un parti sortable et convenable le connaissant pour un bon marchand faisant bien ses affaires et son commerce qu’ainsi le parti est pour elle avantageux et convient d’autant plus que l’un et l’autre sont parents, et que ledit Brouillet égalisera ladite Bouin en bien pourquoi ils sont d’avis que le mariage proposé entre ladite Bouin et ledit Brouillet soit contracté et pour tel être au moyen du refus mal fondé de la part dudit Denechaude donner son consentement audit mariage sont pareillement d’avis que ledit Denechau soit destitué de sa tutelle, et qu’il soit institué un autre curateur en son lieu et place, et de fait Gouin pour ledit Pierre Provst, Morineau, Martin Provost, Adrien Chetou, René Blanchard, Sébastien Blanchard et Michel Durant a déclaré qu’ils sont d’avis que ledit Jacques Daviau soit institué curateur aux causes et a personne et biens de ladite Bouin, quant à la discussion de ses droits réels au lieu et place dudit Denechau, lequel Daviau, présent en personne comme dit est a dit que pour l’amitié qu’il porte à ladite Bouin sa cousine, il accepte la curatelle de la personne de ladite Bouin, ledit Daviau a déclaré ne savoir signer (signé de tous les autres).

A comparu me André Gontard avocat procureur de Vincent Denechau présent curateur aux causes de ladite Bouin mineure, demeurant à St Lézin, lequel a dit que les démarches pratiquées par le sieur Brouillet et ses parents pour faire contracter à ladite Bouin un mariage désavantageux sont contre toutes les règles

  • on a surpris la religion de Mr le procureur du roi dans le faux exposé qu’on lui a fait de la conduite dudit Denechau
  • l’huissier qui a donné l’assignation ne l’a donnée qu’à un des parents pour la distribuer aux autres après les avoir sollicités et n’a donné aucune assignation audit Denechau. Il n’a lu les mouvements qu’on se donnait que le vendredi au soir par l’écrit publié et la preuve qu’on n’a donné aucune assignation audit Denechau se manifeste par le rapport antidaté dont ont vient de prendre communication dans lequel on ne raporte point le domicile dudit Denechau ce qui emporte nullité de l’assignation à son égard
  • au fond ledit Denechau ayant été institué curateur aux causes par l’avis unanime des parents de la mineure par sentence de Chemillé du 8 avril 1734 contrôlé et insinué le 22 avril, il ne peut être destitué sans cause légitime et sans l’avis des plus proches parents tant paternels que maternels de ladite mineure or ici, non seulement il n’y a aucune cause légitime mais même on a fait appeler aucun des plus proches parents de ladite mineure tels que les oncles cousins germains et autres parents du 2 ou 3° degré, on s’est au contraire appliqué à convoquer les parents les plus éloignés parmi lesquels on a choisi les proches parents dudit sieur Brouillet qui recherche ladite mineure en mariage et qui tous ont été pratiqués par cabale, cependant suivant toutes les lois et l’usage lorsqu’il s’agit du mariage d’une mineure ce sont les plus proches parents des deux côtés que l’on consulte préabablement aux plus éloignés ; il est même déffendu par l’article 43 de l’ordonnance de Blois aux tuteurs de consentir au mariage de leurs mineurs sans le consentement des plus proches parents d’iceux sous peine de punition exemplaire, disposition tellement suivie dans l’usage que dans les sentences de curatelle on a coutume d’insérer les mêmes défenses, cela posé il ne s’agit que de faire voir que les parents assignés à la requête de Mr le procureur du roy sont très éloignés et qu’ainsi on ne doit avoir aucun égard à leur suffrage et qu’il y en a un grand nombre de plus proches qu’on a négligé de conséquence qui doivent être constamment appelés préalablement et à l’inclusion de tous les parents cy-dessus. Ainsi Pierre Provost le premier des parents cy-dessus ne l’est qu’au 3e degré de la mineure, pendant qu’il y a son père et qu’il y a d’autres parents qui seront cy-après nommés qui sont d’un demi degré plus proches. Nicolas Morineau qu’on a établi présent par erreur ou autrement n’est point présent ici et n’a donné aucune procuration, et d’ailleurs doit être exclus n’étant parent qu’au 3e degré et y en ayant de plus proches. Martin Provost n’est point ici présent et il ne paraît aucune procuration spéciale de lui ce qui est nécessaire dans une affaire de cette importance, et de plus il doit être aussi exclus n’étant parent qu’au 3e degré. Jacques Daviau ne peut être admis pour donner son suffrage n’étant parent qu’au 4e degré. Ces 4 parents paternels doivent donc être exclus puisqu’il y en a deplus proches qui seront nommés cy-après, quant aux parents maternels cy-dessus appelés, ils doivent être également exclus puisqu’ils ne sont tous parents qu’au 4e et 5e degré pendant que l’on n’a affecté de ne pas appeler les oncles maternels de la mineur plus en état de juger qu’ils sont les véritables intérêts, en effet pour entrer dans les détails Adrien Chetou n’est parent que du 4 au 5e, René et Sébastien Blanchard ne sont parents qu’au 4e degré et d’ailleurs très parents étant cousins germains de la mère dudit Brouillet qui recherche la mineure en mariage. Laurent Chetou n’est parent que du 4 au 5e d’ailleurs ne comparaît pas et n’a poit donné de procuration. Michel Durand partie postiche qu’on a établi dans le présent procès verbal et qui est un des moteurs de ce mariage qu’on dit être grand oncle de la mineure est l’ayeul de celui qui la recherche en mariage, ainsi l’on voit qu’il n’y a pas un des parents cy-dessus appelés dont le suffrage doit être admis, qu’au contraire on a dû seulement appelée les plus proches parents tant paternels que maternels qui sont au nombre de 12 sans compter le beau-frère de ladite mineure, dont le suffrage de devrait pas être négligé. Tels sont Joseph Chitou marchand tisserand à St Lézin, … Bouin marchand à St Maquaire, qui porte le même nom que le père de la mineure, et un autre du nom de Bouin marchand audit lieu, Jean Denechau marchand tisserand à St Lezin, Jacques Rousseau meunier à St Lambert, tous lesquels parents paternels sont parents du 2 au 3e degré de ladite mineure et sont par conséquent préférables aux parents au 3e et 4e degré, quant aux parents maternels qu’on a du assigner à l’exclusion de tous autres, il y a François Gelusseau notaire royal à Jaslais, Michel Gelusseau marchand tanneur audit lieu, Jean Gelusseau marchand cirier à Chalonnes tous trois oncles maternels de ladite mineure, et Michel Cebron marchand tanneur à Jallais grand oncle de ladite minaure ; il y a encore Vincent Gaudré maréchal à Jallais, et Jacques Menuau marchand taillandier à St Quentin tous deux oncles de ladite mineure à cause de leurs femmes.

    Par ces raisons, il est évident que l’on ne peut ny ne doit statuer sur la destitution dudit Denechau qu’on peut considérer comme injuriente, on ne doit non plus avoir aucun égard au suffrage des parents cy-dessus appelés pour donner leur agrément audit mariage car il n’y en eut jamais un plus dispos et moins convenable
    la parenté qu’il y a entre ladite Bouin et celui qui la recherche
    ledit Brouillet étant veuf avec un enfant de son premier mariage
    étant d’une fortune très inférieure à celle de ladite Bouin et sans aucune profession, toutes ces considérations sont plus que suffisantes pour s’opposer audit mariage et ledit Denechau ne peut y consentir sans trahir la confiance que les parents ont eu en le nommant. Si l’on adjoint à ces raisons déjà fors puissantes qu’il y a eu un rapt de séduction de ladite mineure de la part dudit Brouillet qui l’a engagé à se retirer de sa maison et du sein de sa famille pour la mener au château du Cazeau maison forte ou ledit Brouillet et Durand son grand-père fermier dudit Cazeau ont seuls l’entrée libre pour raison duquel rapt l’on proteste de se pourvoir. Il y a plus car ladite mineure a emporté avec elle en ladite maison du Cazeau la somme de 4 000 livres ou environ d’argent monnoyé à elle appartenant, lequel argent est en grand danger par les personnes qui aprochent ladite mineure, à quoy il est de l’intérêt de Mr le procureur du roy et du public de s’opposer aussi bien que de la fonction dudit Denechau.

    Par ces raisons, il conclu à ce que l’assignation qu’on dit lui avoir donné soit déclaré nulle, en tout cas à être renvoyé des fins de la remontrance de Mr le procureur du roi et ses parents cy-dessus qui l’ont sollicitée condamnés aux dépends et ou Mr le procureur du roy persisterait dans les fins de sa remontrance qu’il plaise dire que 4 des plus proches parents tant paternels que maternels cy-dessus dénommés de chacun côté soient assignés pour donner leur avis et ce sans avoir égard aux suffrages de ceux qui ont été assignés à la requête du Mr le procureur du roy, et que cependant par provision il soit condamné que ladite Bouin se retirera ou sera mise dans une communauté de cette ville dans laquelle il sera permis audit Denechau et à ses plus proches parents de la voir pour l’aider de leurs conseils.

    Suivent des pages et des pages de comparutions…, dont je vous fais grâce, et voici la fin de l’acte :

    Sur quoi nous avons donné acte desdites comparutions, dires, réquisitions, et oppositions cy-dessus, en conséquence ordonnons conformément aux conclusions du procureur du roi que ladite Bouin mineure sera tenue de se retirer dans une communauté religieuse de cette ville qui lui sera indiquée par le procureur du roi, jusqu’à ce que ait été ordonné définitivement…

    J’ignore ce qu’il advint par la suite de Perrine Bouin et de Brouillet… Une chose est certaine, même à 22 ans, on ne pouvait pas faire ce qu’on voulait… C’était seulement après 25 ans qu’on pouvait passer outre… alors que la vie était si courte…

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog et non aller en discuter dans mon dos sur un forum ou autre blog.

    l’Hôtellerie de la Tête Noire, faubourg Bressigny à Angers passe marché pour faire faire les terrasses de l’appentis, en 1634

    Eh oui, gens de Laval, Angers avait aussi son hostellerie de la Tête Noire ! Enfin, je viens de le découvrir, en interligne ci-après. Il me plaît ce faubourg Bressigny : il y avait l’hostellerie de la Cote de baleine, celle de la Tete Noire… Quel exotisme !

    Hier nous avions un bail, et le preneur était tenu d’entrenir en bon état de réparation de terrasse, vitre, carreau et couverture. La maison avait vitre et carreau, ce n’était pas le cas de toutes les maisons.
    Ne rêvez pas de terrasses modernes, bien dallées devant la maison, ou de culture du riz en Asie. Le terme terrasse qui nous occupe concerne une sorte de torchis, lié aux maisons à pans de bois, comme la plupart des maisons en 1634. Rares étaient les manoirs de pierre, et souvent rare la pierre tout court.
    Sur ce sujet, Internet, parfois si décevant, est trés étoffé, car la France fourmille de gens passionnés de ces maisons. Il suffit de tapper maison à pans de bois dans le moteur de recherches. Eh oui, avec ces moteurs, peu intelligents, il faut être soi-même intelligent c’est à dire utiliser le terme exact.

    Celui qui fait les terrasses est un terrasseur, ici c’est même un blanchisseur et terrasseur. En effet, vous allez voir qu’il fait aussi un enduit à la chaux. Le chaux étant blanche, il est donc blanchisseur. C’est limpide !

    Le 26 avril 1634, devant nous Laurent Chuppé notaire royal Angers furent présents personnellement establis et duement soumis Jean Guibert blanchisseur et terrasseur demeurant en cette ville d’Angers paroisse St Maurille, lequel a volontairement promis et promet à honorable femme Guillemine Bertin veuve feu Pierre Couillaud, demeurant en son hostellerye de la Tete Noire, fauxbourg de Bressigné, à ce présente de bien et dument faire tous et chacune les terrasses de l’appentis construit et basty au derrière de ladite apartenance de la Teste Noire, et levée par Fleury Boyer Me charpentier audit Angers, et chaussumera (en Anjou et dans le Maine, chauler) par dehors lesdites terrasses et rendra ladite besongne faicte et parfaicte dedans le jour et feste de St Jean Baptiste prochain et pour faire toutte ladite besongne fournira ledit Guibert de terre seulement et le surplus desquelles matières sera fourny par ladite Bertin et est ce faict pour en payer et bailler par ladite Bertin aussy dument soubzmise et obligée soubz ladite cour la somme de 50 livres savoir la moitié en travaillant payant et l’autre moictié ung mous après ladite besongne faicte et a ce tenir et obliger lesdites parties respectivement …(AD49).

    Vous voyez sur l’image les termes blanchisseur et terrasseur (4° ligne à gauche) et la Teste Noire (en interligne entre 7° et 8e lignes), puis, une seconde fois (dernière ligne à droite).

  • Voici un second marché de terrasse.
  • Le 26 mai 1634, devant nous Laurent Chuppé notaire royal Angers furent présents personnellement establis et duement soumis François Fraudet terrasseur et blanchisseur demeurant en la paroisse de St Germain en St Lo les Angers, lequel a volontairement promis et promet à Louys Guillon marchand demeurant audit Angers parroisse St Martin à ce présent de bareller (de bardeau) et terrasser la harche de l’escallier depuis le hault jusque au bas du logis cy-après déclaré et tout ce qui dépend dudit eschallier, le plancher de dessus la chambre haulte ensemble les deux pants de bois de ladite chambre et lesquille du pignon dudit logis et hérissonnera les murailles faictes à neuf par dedans ladite chambre, ensemble le pand de boys par-dessous et par dedans et ledit eschallier aussy par-dessous et par dedans, et oultre barellera et terrassera un petite chambre qui est audit logis et fera la couette dudit grenier de terre et depotellera tout à l’entour dudit grenier les chevrons de deux pieds de hault seulement et ledit establi fournira de toutes matières pour ce faire fors qu’il se servira du bareau qui est au jardin dudit logis… ledit logis situé au faubourg de Bressigné… (AD49)

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    Prison pour femmes en 1634 la cave du cloître Saint-Martin d’Angers,

    Nous étions hier dans le tabac. Or, au 19e siècle, l’entrepôt de tabac d’Angers occupait les ruines de l’église Saint-Martin, dont la nef s’était effondrée en 1829. En 1634, on y mettait bien autre chose, dans une cave.

    Le terme cave ne signifie plus grand chose pour nombre d’entre nous, habitants les ensembles et autres tours de béton, dont celle qui m’abrite. Mais, autrefois (et encore dans les maisons anciennes), c’était franchement sous terre, sous la maison. Lorsque j’étais petite, notre maison en possédait une, et lors des bombardements, nous nous blotissions ensemble dans la cave, se pensant à l’abri, tandis que nos parents nous racontaient que c’était l’orage. Comment peut-on dire à des enfants que des bombes leur tombent dessus ?.

    Voici la cave que je viens de découvrir, en 1634. L’acte est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire : Voici la retranscription : Le 22 avril 1634, devant nous Laurent Chuppé notaire royal Angers furent présents personnellement establis et duement soumis Me Jacques Margautin bedeau et serguer de l’église royale Monsieur St Martin de cette ville d’Angers, y demeurant paroisse St Michel de la Palludz d’une part,
    et honneste fille Jeanne Moreau lingère demeurante audit Angers paroisse dudit St Martin d’autre part,
    lesquels sont volontairement fait et font entre eux le bail à louage qui s’ensuit, c’est à savoir que ledit Margautin a baillé et baille par ces présentes à ladite Moreau ce requérante pour le temps et espace de 8 années entières et consécutives qui commenceront au jour et feste de Noël prochain
    savoir est le corps de logis dépendant de la bedellerye dudit St Martin à présent exploicté par la veuve Feuryau comme il se poursuit et comport sans réservation en faire par ledit bailleur
    pour en jouir par la preneure ledit temps durant bien et duement comme un bon père de famille sans rien y malverser ains entretiendra ladite preneure ledit logis en bonne et due réparation de terrasse viltre carreau et couverture, et rendra le tout bien et duement réparé desdites réparations à la fin dudit présent bail comme lui seront baillées au commencement d’iceluy,
    demeure ladite preneure tenue fermer et ouvrir soir et matin la grande porte du cloistre estant soubz la petite chambre dudit logis lors qu’il plaira audit sieur doyen chanoines et chapitre de l’église dudit St Martin l’ordonner par conclusion capitulaire
    et oultre demeure ladite preneure tenue délivrer la clef de la cave dudit logis qui est la prison dudit St Martin audit bailleur et la tenir nette pour y mettre des prisonnières lors et toutefois et quante qu’il en sera requis et fera ladite preneure tailler le volier (volier : du Poitou à la Sarthe, espalier, tonnelle, treillage destiné à supporter la vigne, à la faire grimper le long des maisons) de ladite appartenance de temps et saison convenable et en baillera par chacun an 6 beaux raisins de ceux qui proviendront audit bailleur, et est fait ledit présent bail à louage oultre les charges ci-dessus pour en payer et bailler par ladite preneur audit bailleur la somme de 30 L tournois par chacun an par moitié .. (AD49)

    Le Dictionnaire du Maine et Loire, de Célestin Port, dans sa première édition, tome 1, page 58, à l’article Angers, Saint-Martin, précise

    « Autour de l’enclos régnaient des cloîtres, loués presque entièrement à des laïcs ; à l’entrée, vers la rue Saint Martin, une cave attenant à la maison des Greniers, servait de prison capitulaire. »

    Voici donc la cave du cloître Saint-Martin, qui servit autrefois pour enfermer des femmes… Mais la locataire a aussi le charme d’une treille. Elle doit l’entretenir et en donner chaque année 6 grappes de raisin au bailleur.
    Je m’imaginais qu’à Angers il n’y avait qu’une prison, et je n’avais même pas réfléchi qu’on ne mettait pas les femmes avec les hommes… Je viens de découvrir qu’il existait avant le 16e siècle, bien d’autres prisons. Célestin Port (Dictionnaire du Maine et Loire) dit qu’il y en avait une dans chaque fief ayant justice.

    Quant au bedeau, il était décrit dans le billet du 23 février « Nantes la Brume », sous le nom de Suisse, et je me souviens avoir vu dans mon enfance ce personnage au costume curieux, marcher devant Mr le curé lors des processions dans l’église Saint-Jacques. C’était du plus bel effet lors des mariages.

    Comme tout bail, ce bail indique que le locataire doit entretenir en bon état de réparation terrasse vitre carreau et couverture. Nous partons demain dans la terrasse, ce faux-ami des baux Angevins.

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog et non aller en discuter dans mon dos sur un forum ou autre blog.

    Plantation illégale de tabac à Noyant-la-Gravoyère (49) en 1728

    Jacques Pouriast, domestique de François Hunault à Villechien l’a échappé belle !

    Je dépouille actuellement un Nième inventaire après décès, et curieuse, je tente à chaque fois de voir les progressions de divers pratiques. Ainsi le tabac, visible à travers le pot à tabac.
    J’ai déjà détecté 2 fumeurs début du 18e siècle : un prêtre à Laval et un médecin à Soudan, comme quoi on peut être médecin et fumeur !

    Et je trouve une plantation illégale que j’ai voulu comprendre. L’encyclopédie Diderot est beaucoup trop bavarde, et difficile dès lors à comprendre. Par contre, le site Internet de France-Tabac, donne une histoire fort bien présentée, et j’y découvre qu’en 1719, la culture est prohibée dans toute la France avec des condamnations qui peuvent aller jusqu’à la peine de mort. Exceptions : la Franche-Comté, la Flandre et l’Alsace.

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Voici la retranscription de l’acte : Dvt Pierre Poillièvre Nre royal au Bourg-d’Iré, Le 9.6.1728, accord entre Pierre Gasneau brigadier de la régie du tabac en la généralité de Tours, Dt à Angers St Maurice, au nom de Pierre Le Sieur chargé par sa majesté de la régie et privilège de la rente exclusive du tabac,
    et, François Hunault laboureur à la métairie de Villechien à Noyant la Gravoyère. Jacques Pouriast, serviteur et domestique dudit François Hunault, avait planté illégalement du tabac dans le jardin de son maître à Villechien, et ce dernier a été condamné à Angers, mais doit aussi payer les dépends.
    En présence de Pierre Bidault, Mathurin Poupard et de Louis Habert, commis à la régie du tabac de la Brigade d’Angers, y demeurant, ils composent à la somme de 150 L tant pour payer l’amende en laquelle ledit Hunault a été condamné par sentence du 10 janvier dernier, que pour les dépends et autres frais. Mais, il n’a pas la somme et l’a empruntée à Marguerite Madeleine Chotard veuve de Guy Michel de Scépeaux, seigneur de la Roche de Noyant, qu’il promet rembourser. (AD49)

    Cet acte m’interpelle.
    Les faits sont répréhensibles puisque nous avons vu qu’en 1719 la culture a été interdite en France sous peine de mort. Ouf ils l’ont échappé belle !
    A y regarder de plus près, on voit que le maître est condamné à l’amende alors qu’il est précisé que le serviteur a planté dans le jardin de son maître. Lequel couvre l’autre ? Les juges ont considéré que le maître, propriétaire du jardin, était responsable, ce qui paraît une saine notion du droit…
    L’amende est payée par la veuve de Guy de Scépeaux (du moins, il est dit qu’elle l’avance). Même si certains lecteurs pensent que je porte des jugements, je me contente en fait d’analyser les documents servant à la petite histoire, exactement comme les Historiens le font pour nous établir l’Histoire avec un grand H. Mon analyse dit que ce n’est pas le domestique d’un laboureur qui avait les moyens de s’offrir le plaisir de fumer, car ses revenus étaient juste suffisant pour se nourrir et vêtir pour ne pas mourir de faim. Le tabac planté par lui ne lui était pas destiné… pas plus qu’à son maître, c’est manifeste. Cette plantation exécutait probablement une commande plus ou moins locale. Et si elle ne venait pas du château de la Roche de Noyant, du moins profitait-elle sans doute à quelqu’un du même milieu.

    Réponses au quiz d’hier :

      1.Zéro – 2.Zéro – 3.Indifféremment – 4.Une olive noire par mûre – 5.Un million – 6.Neuf mois – 7. 75 kg – 8.Indifféremment – 9.Pour la viande, le lait et la laine – 10.Le mouton, la vache, la chèvre – Questions subsidiaires : 1. seulement 9 % – 2. seulement 15 % – 3. seulement 24 % –

    J’espère que vous êtes meilleur !

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog et non aller en discuter dans mon dos sur un forum ou autre blog.

    C’est le salon de l’Agriculture ! C’est le moment de tester vos connaissances.

    d’autant que nos ancêtres étaient des ruraux, presque tous paysans ! (80 % des actifs en 1800)

    Le questionnaire suivant comprend 10 questions, posées en 1992 par les enquêteurs de la SOFRES pour une étude « écolo ».
    Prenez un papier et un crayon et notez vos réponses (attention, pas plus de 3 minutes par question, et pas de dictionnaire ou de recherches sur le Web, rien que vos neurones…, réponse demain, avec les résultats obtenus alors par la SOFRES histoire de jauger votre niveau) !

      Combien de coqs faut-il pour que les 2 000 poules d’un poulailler pondent ?

      Combien faut-il de boeufs pour que 200 vaches vêlent ?

      Le rôti de boeuf est-il mâle, femelle ou indifféremment ?

      Comment obtient-on des olives vertes ?

      Combien y a-t-il de paysans en France ?

      Combien de temps une vache porte-t-elle son veau ?

      Combien de kilos d’herbe une vache broute-t-elle par jour ?

      Avec quel type de raisin fait-on le vin blanc ?

      Dans quel but élève-t-on surtout des moutons en France ?

      Parmi ces animaux quels sont les ruminants : mouton, lapin, vache, porc, chèvre ?

    Questions subsidiaires. Dans le sondage effectué en 1992 :

      Combien (en %) avaient plus de 5 bonnes réponses ?
      Combien (en %) avaient 5 bonnes réponses ?
      Combien (en %) ne donnent que 3 bonnes réponses ?

    A demain, bon dimanche.