Partages des biens de Jeanne Hayer veuve Godivier, sans hoirs, 1585, Bouère

Voici un partage collatéral, assez simple par la modicité des biens fonciers, et par la forme, très conviviale, entre les deux parties collatérales en présence.
La modicité des biens se retrouve dans le fait qu’aucun ne sait signer, pas même les témoins, ce qui m’a surprise, car en général le notaire faisait appel à des témoins cultivés, histoire d’être de vrais témoins de ce qu’il écrivait.

Mais cet acte est sans doute pour ceux qui en descendent une mine, car il donne des filiations en 1585

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales de la Mayenne, serié 3E19 – Voici la retranscription de l’acte : Le 22 septembre 1585, en la court royale de St Laurent des Mortiers, par devant nous François Morin notaire d’icelle demeurant en la paroisse de Contigné, personnellement establiz chacuns de Michel Theberge mari de Charlotte Durant demeurant au lieu de la Baudière en la paroisse de St Denis d’Anjou, prometant ledit Theberge faire ratiffier et faire avoir pour agréable ces présents partages à ladite Durant sa femme toutefois quand mestier en sera à peine, et chacuns de René Boutyer demeurant en la paroisse d’Argentel sur le Val et Jacques Frippier mari de Marie Boutier demeurant en la Bazouge de Chemeré le Roy pays du Maine, tant en leurs privés noms que comme eulx faisant fort quant à ce fait de Marguerite Boutier veuve de Jacques Jupin demeurant au bourg de Chemeré le Roy, promettant lesdits Boutyer et Frippier faire ratiffier et faire avoir pour agréable ces présents partages à ladite Marguerite Boutyer leur sœur, toutefois et quantes que mestier en sera à peine, héritiers scavoir ledit Theberge à cause de sa femme pour une moitié de défunte Jehanne Hayer femme de Mathurin Godivier vivante demeurante au bourg de Boyère et lesdits René Boutyer, Frippier à cause de sa femme, et Margarite Boutier, héritiers pour l’autre moitié de la défunte Jehanne Hayer c’est à scavoir que pour le lot et partaige à cause de sesdites femmes et pour la moitié desdites choses de ladite succession est demeuré pour luy ses hoirs perpétuellement par héritage les choses cy-après déclarées
scavoir est les deux parts par indivis d’une maison couverte de tuile et chaume ainsi qu’elle se comporte hault que bas sise au bourg de Boyère joignant au chemin d’un cousté au chemin tendant de Boyère à St Denis d’Anjou de laquelle maison en comporte et appartient une tierce partie auxdits les Boutiers avecques la moitié de la ruet d’entre l’autre chambre appartenant auxdits Boutiers avecques une portion de jardin qui abute audit logis tout au long de laquelle portion de jartin contenant 8 cordes ou environ joignant au jardin des Boutiers des deux coustés abutant d’un bout au verger des Roynes
Item 2 planches de vigne en ung tenant sises au cloux des Gastz audit audit Boière joignant à la vigne des Herbes
Et pour le lot et partage part et portion desdits René Boutier Jacques Frippier et ladite Margarite Boutier est et leur demeure tiers à tiers à départir par entre eux quand bon leur semblera pour eux leurs hoirs perpétuellement par héritage scatoir est ung petit logis neuf couvert de tuile plate tant haut que bas comme il se comporte sis près l’autre logis cy-dessus au bourg de Bouère, avec l’autre moitié de la petite court estant entre la chambre cy-dessus et l’autre maison avecques 6 cordes de jardin en ung tenant auprès de l’autre maison y compris les hayes qui en dépendent prenant depuis la moitié de la petite court à tirer droit à ung picquest qui est au bas près une autre, abutant d’un bout au verger du lieu de la Houssaye et joignant la vigne du lieu de la Houssaye
Item une planche de vigne sise au cloux des Gastz audit Bouère la deuxiesme planche du cousté de la vigne de Chantelou avecques la moitié par indivis d’un bregeon de vigne joignant à la vigne dudit Chantelou
Item ung carreau de vigne sis au cloux des Gatz audit Bouère au dessous des deux planches dudit Theberge
s’entre porteront chemin où nécessité en sera au plus près et moins endommageable que faire se pourra
payeront et acquiteront à l’advenir lesdites parties les cens renes charges et debvoirs que peuvent debvoir lesdites choses aux fiefs dont elles sont tenues et du passé il les acquiteront à commun si aucuns sont deuz
auxquels partages tenir et garantir obligent renonçant etc foy et jugement etc
fait et passé au bourg de St Denis d’Anjou ès présence de André Denouault et François Nepveu demeurant audit St Denis tesmoins et nous ont déclaré lesdites parties et tesmoins ne scavoir signer

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Hôtellerie de la Licorne, Laval, 1692

Nous poursuivons les hôtelleries, cette fois, je mets le nom de l’hôtellier à la date de 1692, en face de la Licorne à Laval.

Au passage, nous découvrons que la maison fait crédit, et même un crédit assez important, qui plus est remboursable dans les 6 mois. Comme il s’agit d’un garde des Gabelles, j’en conclue, malicieusement et sans aucune certitude, que ces fonctionnaires n’étaient payés que tous les 6 mois voire tous les ans, d’ailleurs pour la grande majorité des salariés de l’époque le salaire n’était pas mensuel mais bien annuel !

Il n’empêche que l’hôtellier devait garder le moral ! C’est sans doute la raison pour laquelle il se rend chez le notaire faire entériner officiellement cette créance. On ne sait jamais …

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales de la Mayenne, série 3E2 – Voici la retranscription de l’acte : Le 23 mai 1692 avant midy, par devant nous Charles Heaulmé notaire royal héréditaire au maine résidant à Laval furent présents Clément Montrol sieur de la Hamelingnière cy-devant garde des Gabelles demeurant en cette ville paroisse de la Saint Trinité lequel duement soumis a recogneu et confessé devoir à Gilles Caillel marchant hôte ou pend pour enseigne la Licorne dite paroisse de la Saint Trinité à ce présent la somme de 42 livres pour pentions et noritures (pensions et nourriture) dudit Montrol en l’hostellerie dudit Caillel lors que ledit Montrol était étably à la porte Derenaise de cette ville suivant l’arrêté entre eux, laquelle somme de 42 livres ledit Montrol a promis et s’est obligé sur tous ses biens présents et futurs bailler et payer audit Caillel d’huy en 6 mois prochains à peine de toutes pertes dommages et intérests dont l’avons juge etc passé audit Laval en nostre étude en présence de Jean Grippon praticien et Gabriel Leroyer chirurgien demeurant audit Laval
Signé Montrot, Caillel, Grippon, Leroyer, Heaulmé

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