Noces d’argent de René Fagault et Yvonne Ferrand, Belmont 6 juin 1926

table des actes traitant des Fagault de Guérande et Belmont

   La saga des Fagault de Louplande à la Turballe, ou la petite histoire de la sardineLa saga des Fagault de Louplande (72) à Belmont (La Turballe, 44) ou la petite histoire de la conserve de sardines de la Turballe au Maroc  – Darracq et Cie, Chenard et Walcker, et autres innombrables fabricants de voitures du début du 20ème siècle –  La tour crénelée de la Villa Belmont : La Turballe 1936 –  Les boeufs pour cultiver 1925 Testament de Marie Mélanie Séraphine Dubois veuve Fagault à Guérande 1912Menhirs et calvaire de Belmont, aujourd’hui disparus : La Turballe   –  Pêche sur le mouille-Q, mini catamaran des années 1925 : Belmont, La Turballe – Livre de bord de Belmont, tenu par René Fagault : années 1923-1925années 1926-1927 ; années 1928-1929 finLe canot des évadés de la colonie pénitentiaire de Belle-Ile a échoué à Belmont, 10 août 1921 –  Obsèques du Dr Alcime Rousseau, Herbignac 21 janvier 1923  – Broyage des graines de lin dans les années 1920 dans la presqu’île GuérandaiseLe gardien jardinier et pêcheur, Belmont, contrat de travail 1935  –  Le mât de Belmont avant la seconde guerre mondiale – La saga des FERRAND de Chalinargues (Neussargues-en-Pinatelle, 15 Cantal) à VannesFiliations des familles Dubois et Fagault

introduction

Je retrouve dans les petits papiers dans le livre d’or de Belmont, un menu, un plan de table, et je suppose qu’ils concernent le dimanche 6 juin 1926 :
Aujourd’hui journée mémorable. Monsieur et Madame René célèbrent leurs noces d’argent. 25 ans de ménage et toujours heureux.
Arrivés ici le samedi soir 5 juin. Yves et François après le dîner tirent un superbe feux d’artifice du haut de la tour et terminent par un immense brasero allumé sur le rocher du Grand Père, illuminant toute la baie de Belmont.
Le dimanche à 11 h 30 réception des invités, apéritif, à suivre
et il n’y avait rien dans le livre, donc les petites papiers seraient cette suite. Le menu est tout en humour et en famille, car tous les lieux du menu sont de la famille, d’ailleurs, je suppose qu’il n’y a pas eu de traiteur, mais que les familles ne sont pas venues les mains vides, ainsi les Poupart, qui tiennent à Nantes l’épicerie des Frères Provençaux ont manifestement apporté l’entrée et un dessert etc…

Menu du 6 juin 1926

Ce menu est imprimé sur un carton, et un chef-d’oeuvre d’humour familial, car les noces d’argent sont en famille.
Hors d’oeuvre Provençaux (Yvonne Ferrand, l’épouse de René Fagault, qui fêtent leurs noces d’argent, est cousine des Poupart qui tiennent à Nantes une épicerie très en vogue nommée Les Frères Provençaux.)
Langoustes du Vir (le Vir est le nom du rocher qui barre l’anse de Belmont et que l’on doit éviter en bateau et qu’on ne peut contourner qu’à marée haute pour sortir de l’anse. Il est visible à marée basse)
Filet de boeuf Beauregard (Guérande, certainement demeure d’un des invités)
Dindonneaux truffés de Kervaudoué (aujourd’hui Kervodué, en Piriac, qu’on atteint de Lérat en remontant sa petite route, et c’est manifestement là que René Fagault père de René qui fête ses 25 ans de mariage, était venu de la Sarthe s’installer sur la côte)
Asperges du Loc sauce mousseline (un Loc à la Turballe ?)
Fraises de la Gaillardais à la crème (propriété des Bigaré à Guérande)
Iceberg du Four (phare sur le rocher du Four à la pointe du Croisic, que l’on voit droit devant Belmont et que je voyais chaque nuit quand je passais mes vacances à Belmont – voir ci-dessous la photo)
Corbeilles Belmontaises
Petits Fours du Bon-Pasteur (l’épicerie des Frères Provencaux, que tiennent les Poupart, famille d’Yvonne, est située au Bon-Pasteur à Nantes centre ville)
Porto – Madère
Muscadet en Carafe (le C est en majuscule, et je comprends qu’il s’agit d’un jeu de mots et qu’il est en panne, car ils ont planté du muscadet et ne l’ont pas encore)
Graves – Haut-Sauterne
Château-Margaux 1913 – Pomerol
Pommard – Nuits 1906
Champagne
Café
Rhuys-Quennec 1886 – Liqueurs


le plan de table

2 tables, dans toute la longueur de Belmont, face à la cheminée – sous ce papier est aussi écrit le résultat de la pêche.

Andrée (Ferrand, fille d’Etienne ci-dessous, donc nièce d’Yvonne qui fête ses 25 ans de ménage)
Mimie Baudry (Marie-Eugénie-Léonie Ferrand °Vannes (56) 2.10.1891 épouse de Pierre-Ferdinand Baudry et soeur d’Yvonne)
Pierre Guilloteau – Pierre Baudry (époux de Mimie Ferrand ci-dessus)
Mme Poupart – Mme Ferrand
Mme Rousseau (née Fagault, soeur de René qui fête ses 25 ans de ménage)
René (Fagault, qui fête ses 25 ans de ménage)
Dr Méloche (petit-fils de Marie-Françoise Dubois la sœur de Marie Mélanie Séraphine Dubois qui épouse en 1868 René Fagault père de René Fagault qui fête ses 25 ans de ménage) – Yvonne (Ferrand, épouse de René Fagault)
Mme Quennec
– Etienne (Ferrand, frère d’Yvonne, il a pour épouse x Claude Poupart. Il possédait une épicerie fine « Les Frères Provenceaux » rue du Calvaire)
Anne (Ferrand, soeur d’Yvonne, et veuve d’Emmanuel Fagault)
Georgette (Baudry, 12 ans, nièce d’Yvonne Ferrand)
Paule

Paul Rousseau (27 ans, fils de Marie Mélanie Fagault et Alcime Rousseau, neveu de René et Yvonne qui fêtent leurs 25 ans de ménage)
Mimie Fagault (Fagault 17 ans, fille de René et Yvonne et sœur d’Yves et future épouse Gonichon)
Marguerite Guillou
François (Fagault 14 ans, fils d’Anne Ferrand et Emmanuel Fagault, le médecin décédé en juin 1925)
Louis Rousseau (29 ans, fils de Marie Mélanie Fagault et Alcime Rousseau, neveu de René et Yvonne qui fêtent leurs 25 ans de ménage)
Yves (Fagault 21 ans, fils de René et Yvonne qui fêtent leurs 25 ans de ménage)
Nett (fille d’Emmanuel Fagault et Anne Ferrand, nièce des 2 côtés du couple qui fête ses 25 ans de ménage)
Jean Meloche (fils du docteur présent à l’autre table)

le docteur Méloche

L’Echo de la Loire, 3 juin 1923 (ce feuillet est dans le livre de Bord de Belmont)
Le Docteur Meloche
L’homme le plus connu, et j’ajouterai le plus aimé de Saint-Nazaire, parce que, comme chez ce grand personnage dont parle Bossuet, Dieu mit en lui avant tout la bonté.
Le Dr Meloche est bon, d’une bonté agissante qui se traduit par un entier dévouement à toutes les œuvres dont il s’occupe, à toutes les Sociétés dont il fait partie. Il collectionne les présidences – non les présidences purement honorifiques qui rapportent un jour ou l’autre… un bout de ruban, mais celles où il faut payer de sa personne, s’épuiser en sollicitations et en démarches.
Tout le temps que le Dr Meloche ne consacre pas à sa clientèle, – il la visite généralement à bicyclette, – il l’emploie à faire le bien : on ne dira jamais assez avec quelle délicatesse il sait soulager les misères cachées. Il est une œuvre que le Dr Meloche, à Saint-Nazaire, a fait sienne et pour laquelle il se dépense sans compter : c’est la Ligue antituberculeuse qui, grâce à lui, est tout à fait prospère. Pour elle, le Dr Meloche se fait frère quêteur : que d’enfants lui doivent d’avoir recouvré la santé !
Le Dr Meloche est un grand lettré. Il sait l’ « Enéide » par cœur et lit facilement dans le texte l’ « Iliade » et l’ « Odyssée ». Aussi les citations latines jaillissent-elles de ses lèvres commes les roses des lèvres de je ne sais quelle princesse des contes de Perrault.
Bref, un homme de cœur, un homme de bien, qui mieux que tout autre, était digne d’ouvrir la série de nos silhouettes nazairiennes.