Les frères Rouillard, de Juigné-des-Moutiers, vendent leur part de la succession de Pierre Letort, Foudon et Bouchemaine 1529

à François Fouquet, chaussetier.
Vous avez même le nombre d’héritiers, puisqu’on connaît la valeur de leur part, et dans toutes ces successions, manifestement collatérales, ce chiffre est important pour remonter tous les liens et descendants.
Ces Rouillard sont manifestement apparentés à Olivier Levoyer, de Brain-sur-Longuenée, car il s’engage avec eux, et il ne semble que ce soit une pure caution, mais bien des intérêts en commun.

J’ai trouvé tous les actes qui sont sur ce blog, grâce à mes longues recherches. Cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121– Cette trouvaille ainsi que sa retranscription constituent un apport intellectuel au titre de la loi, s’agissant de textes anciens. Par ailleurs ce blog constitue une publication. Seule la copie personnelle est autorisée. La copie ou discussion ailleurs sur Internet constituent un vol de propriété intellectuelle. Voici la retranscription de l’acte :

Le 29 septembre 1526 en notre cour du palais d’Angers (Nicolas Huot notaire Angers) personnellement estably Macé Rouillard paroissien de Juigné des Moustiers près St Julien de Vouvantes ou duché de Bretaigne, ainsi qu’il dict, tant en son nom que comme soy faisant fort de Sacre Rouillard son frère héritiers pour une partie de feu honneste personne Pierre Letort en son vivant demourant en la paroisse de St Pierre d’Angers,
soubzmectant etc confesse avoir auhourd’huy vendu et octroyé et encores vend et octroie tant en son propre et privé nom que au nom que dessus dès maintenant et à toujours mais, perpétuellement par héritage,
à honnestes personnes Françoys Foucquet marchand drappier chaussetier demourant en ladite paroisse de Saint Pierre d’Angers et à Perrine sa femme, ad ce présente, qui ont achapté pour eulx leurs hoirs etc tout le droit et action part et portion qui audit vendeur et à son dit frère à cause de la succession dudit feu Pierre Letort peut compéter et appartenir des choses héritaulx sises en et au-dedans de ladite paroisse de Foudon quelques biens immeubles et choses héritaulx que ce soient et en quelque lieu qu’ls soient situés et assis
lesquelles choses se montent les deux parts d’ung tiers en une moitié
et vend pareillement ledit Macé Rouillard tant en son dit propre et privé nom que au nom que dessus auxdits achapteurs et leurs hoirs etc les deux parts par indivis d’ung tiers en une moitié de tout et tel autre droit et action part et portion des biens immeubles qui audit vendeur et à son dit frère compètent et appartiennent et qui leur est escheu et advenu à c ause de ladite succession dudit feu Pierre Letort en la paroisse de Bouchemaine, en quelque lieu que ce soit
à la charge desdits achacteurs leurs hoirs de payer les cens rentes et revenus et autres redevances deuz pour raison desdites choses aux seigneurs des fiefs auxquels lesdites choses sont tenues
transportant etc et est faite ceste présente vendition pour le prix et somme de 14 livres tournois paiée et baillée et nombrée content en notre présence et à veue de nous par lesdits achapteurs audit vendeur qui les a euz et receuz en or et autre monnaie, dont il s’en est tenu et tient content et bien payé et en a quicté et par ces présentes quicte lesdits achapteurs leurs hoirs erc
et a esté ad ce présent Olivier Levoyer paroissien de Brain sur Longuenée en Anjou ainsi qu’il dict lequel Levoyer et ledit vendeur eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de partie ne de biens leurs hoirs et aians cause ont promis et se sont obligés faire lier et obliger ledit Sapre Rouillard au contenu de ces présentes et icelles faire avoir agréables et en rendre et bailler à leurs despens lettres vallables de rattification auxdits achapteurs ou ayans leur cause, dedans le jour et feste de Nouel prochainement venant à la peine de 10 livres tz de peine commise appliquée en cas de défaut auxdits achacteurs ces présentes néanmoins demeurent en leur force et vertu
et a esté paié en vin de marché par ledit achacteur à faire et passer ces présentes du consentement dudit vendeur la somme de 12 sols 6 deniers tz
à laquelle vendition et tout ce que dessus est dit tenir etc et lesdites choses ainsi vendues comme dit est garantir etc aux dommages desdits achacteurs et leurs hoirs aux amendes etc obligent lesdits vendeur et ledit Olivier Levoyer eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personne ne de biens leurs hoirs etc à prendre vendre etc renonçant au bénéfice de division discussion etc foy jugement condemnation etc
présents ad ce honneste personnes maistre Pierre Dugrat marchand drappier Jacques Autin l’un des maistres bouchers de ceste ville d’Angers et Martin Letaillandier marchand tous demeurant à Angers tesmoinfs
fait et donné à Angers en la maison desdits achacteurs

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Une réponse sur “Les frères Rouillard, de Juigné-des-Moutiers, vendent leur part de la succession de Pierre Letort, Foudon et Bouchemaine 1529

  1. De ce François drappier et chaussetier à Angers descendait Nicolas Fouquet, dont nous avions hier soir la première partie d’un téléfilm. Ce soir la fin.

    Jehan Fouquet
    François Ier Fouquet X Perrine Dugrat
    François II Fouquet X Lézine Cupif
    François III Fouquet († 1590) X Marie Bénigne
    François IV Fouquet (1587 – 1640) X Marie de Maupeou (1590-1681)
    Nicolas Fouquet (1615 – 1680) X Louise Fourché (1620 – 1641)

    Faire un téléfilm, ou un film, à caractère historique, n’est pas chose aisée ! C’est fou le nombre de détails à ne pas laisser passer.
    Et pourtant, j’ai vu, de mes yeux vu, atterir sur le bureau de Louis XIX, une splendide liasse de papier, sensée représenter le dossier contre l’écureuil (Fouquet) préparé par la couleuvre (Colbert).
    Hélas, autrefois le papier blanc n’existait pas, et il est l’une de nos inventions modernes et de notre dada du blanc tous azimuts, à tel point d’ailleurs que le papier contient un agent azurant pour le rendre blanc. D’ailleurs, je m’étonne par ailleurs que nos écolos de service ne critiquent pas plus le dada du blanc, car il recouvre tant d’agents chimiques blanchissants !
    Enfin, Louis XIV a eu hier soir un dossier un peu (voire beaucoup) projeté sur l’avenir, car notre célèbre roi n’a jamais connu le papier blanc. Ceci dit le papier qu’il a connu était fait pour résister aux siècles, et merci à tous nos prédécesseurs, car il était fait de chiffon et sans acides, alors que le nôtre est fait de cellulose du bois et cartons, d’acides, et d’azurants optiques, le tout pour faire pas cher, mais pas longue vie.
    Notre papier moderne n’est fait que pour tenir quelques décennies et encore, c’est tout juste.
    De sorte que l’une de mes nièces, recevant à la naissance de son fils, un cadeau de la mairie, en forme d’album photo, fut toute étonnée d’y lire « garanti 50 ans », et je lui expliquais alors que cela signifiait manifestement que le papier utilisé avait été fait d’une manière un peu moins choquante, mais tout de même, sans rire, vous ne trouvez pas amusant qu’on offre à la naissance des albums photos qui ne dureront que 50 ans ! et ce, en se vantant qu’ils tiennent plus longtemps que les autres.

    Odile

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