René Pelault seigneur de l’Epinay en Combrée fait un don à René Pelault son neveu, étudiant à Angers 1523

Cet acte est minuscule et riche d’informations, aussi je vous laisse d’abord le lire, puis je mets mes commentaires au dessous cette fois, afin que vous puissiez suivre mes déductions, après avoir tenté vous même d’entrevoir tout ce qui découle de cet acte.

Certes, je vous en ai mis un peu dans la titre, car j’ai pris le parti dès le début de ce blog d’opter pour des titres parlants, enfin tout au moins un minimum. Je n’ai pas voulu de titres du type « rien de nouveau sous le soleil » etc… donc, évidemment j’effleure un peu le sujet dès mon titre !

Une chose est certaine, vous n’avez pas idée de mon bonheur de l’avoir trouvé ! Cela me récompense de toutes mes peines que ce soit pour aller chercher et dépouiller et retranscrire, qui réprésentent tant de temps … et parfois de fatigue !

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 24 septembre 1523 en la cour du roy notre sire à Angers (Huot notaire Angers) estably noble homme René Pellault sieur de Lespinay en Combrée soubzmectant etc confesse avoir aujourd’huy donné quicté ceddé délaissé et transporté et encores etc
à René Pellault escolier estudiant en l’université d’Angers son nepveu à ce présent et acceptant,
4 pippes de vin blanc enfusté en futz neuf que Pierre Danouel marchand demourant à Saumur doibt audit estably à cause de la ferme de la Hunauldière de l’an 1521 avecques la somme de 60 livres tz de peine commise que doibt ledit Danouel audit estably et aussi les intérests que ledit estably a eulx et soustenuz par deffault que ledit Danouel n’a fait les choses qu’il estoit tenu faire audit estably en ladite baillée à ferme
transportant etc et est faict ce présent don et transport par ledit estably audit estudiant son nepveu pour l’entretenement de son estude et pour ce que très bien luy a pleu et plaist
auxquelles choses dessus dites tenir et accomplir etc et lesdits choses ainsi données comme dit est garantir etc nonobstant etc et aux dommages etc oblige ledit estably soy ses hoirs etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
présents ad ce vénérable et discret maistre Jehan Guilloteau prêtre chanoine de l’église collégiale de St Jehan Baptiste d’Angers et Lucas Arondeau demourans à Angers tesmoings
fait et donné à Angers en la maison dudit maistre Jehan Guilloteau les jour et an susdit

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Cela y est, vous avez bien lu attentivement : et vous avez bien vu qu’on apprend parfois beaucoup de choses dans un acte minuscule et anodin.
Alors attention, voici tout ce que je peux en conclure (je vous mets même des titres pour bien souligner cette richesse d’informations) :

  • l’oncle et son neveu
  • Nous apprenons que René Pellault est le neveu de René de l’Espinay
    Puisque ce dernier lui fait un don pour ses études, nous pouvons en conclure que les parents de l’étudiant sont décédés. Sinon bien entendu ce sont les parents eux-mêmes que nous aurions vu payer les études de René Pelault.

  • l’Epinay en Combrée
  • L’Espinay est clairement écrite « en Combrée », ce qui me laisse très songeuse vis-à-vis d’une autre Epinay ailleurs pour les Pellault, et ce point est à creuser, car Combrée ne fait ici aucun doute et je crois me souvenir que je vous avais déjà mis au moins un acte faisant référence à Combrée.

  • l’oncle n’a pas d’enfants
  • Si René Pelault sieur de l’Espinay en Combrée fait un don à son nepveu c’est que lui-même n’a pas d’enfants. On ne sait s’il est prêtre, ce qui est une hypothèse envisageable.

  • l’oncle possède la Hunaudière
  • La Hunaudière, commune de Saint-Cyr-en-Bourg – Ancien fief et seigneurie relevant de Saumoussay, et appartenant à la famille Pelaud au XVème siècle, à Guy Caillereau 1570 par sa mère Françoise Lasnier (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876)
    Saint-Cyr-en-Bourg est située au sud de l’Anjou, à l’est du Coudray-Maquouart.
    Ceci atteste l’implantation des Pelault au sud de la Loire auparavant, et je me repose la question de comprendre ce qui les a fait franchir ainsi la Loire, laissant leurs possessions au loin, et comme vous pouvez le constater dans les mains d’un fermier, ici peu scrupuleux.
    Mon hypothèse la plus vraisemblable à ce changement de région consiste à aligner les Pelault sur les Baraton qui ont fait la même chose, et les familles se connaissaient probablement.

  • l’âge du neveu
  • René Pelaut a fait des études en 1523 à Angers, et je suppose qu’on est alors âgé de 18 ans environ, mais ceci reste une question que je pose ici.

  • le coût des études à Angers
  • Vous en voyez, allez voir, plusieurs cas ces temps ci sur mon blog. Elles sont un fort coûteuses, et constituent donc un investissement sur l’avenir, mais vous allez voir ce que j’en pense ensuite.

    Le don de 4 pipes de vin de Saumur est déjà important. Nous avons vu ici ces jours ci que pour 20 pipes de bon vin, et ce lui de la région de Saumur est de ce bon vin, on pouvait céder une métairie, c’est dire le prix de la pipe de vin ! Donc, le don des 4 pipes de vin peut être estimé au 1/5ème d’une métairie, ce qui est beaucoup, et ajoutez les 60 livres dues par le fermier fautif, René Pelault a bien de quoi payer ses études à Angers.

  • des études investies en pure perte
  • Je ne vais pas ici remuer le couteau dans la plaie des nombreux étudiants actuels, qui ne trouvent pas de travail, ou de ceux, nombreux, qui ont dû accepter un travail sans rapport avec leur niveau et leurs études.
    Autrefois le problème était différent, car l’étudiant avait ensuite le choix que je viens vous expliquer ici.
    Et, comme je suis réputée pour raisonner beaucoup, je vais tout de go vous donner mon point de vue sur ces études.
    Non que je prétende en conclure que René Pelault, le neuve, n’y a pas brillé, mais plutôt que les études d’un noble à cette époque étaient destinées à entrer dans la judicature, pour apporter à un revenu noble en voie d’appauvrissement un complément de revenus.
    Je vous prie de bien vouloir relire les admirables travaux sur ce point de Michel Nassier « Noblesse et pauvreté », travaux que j’ai déjà abordés ici, tant ils sont importants pour comprendre le phénomène d’appauvrissement des revenus nobles et des revenus complémentaires qui leur étaient permis sans déroger, dont la judicature.

  • il fallait aimer vivre en ville
  • Même à notre époque, beaucoup comprennent le sujet que j’aborde ici, pour l’avoir eux-mêmes choisis, et accepté une baisse de revenus plutôt que le stress de la ville.
    Donc, la judcature impliquait la vie à Angers. On gardait alors comme « résidence secondaire » (je mets entre crochets car c’est un terme anvant l’heure) la maison seigneuriale.
    D’ailleurs, j’ai observé qu’à beaucoup de ces métiers, même parmi les plus aisés comme les conseillers au Parlement de Bretagne, on ne travaillait pas 11 mois par an mais le plus souvent 6 à 10 mois, et le reste du temps se passait dans la résidence à la campagne dont on était issu.
    Et j’en conclu que le séjour à Angers de l’étudiant ne l’a pas incité à y rester. La vie en ville était à l’époque, selon moi, assez insontenable pour un être fait pour vivre paisiblement à la campagne.

  • René Pelault a fait le choix de vivre en gentilhomme campagnard
  • Et, René Pelault choisit alors de continuer à s’appauvrir en vivant comme un gentilhomme campagnard, heureux de vivre à la campagne, mais fauché. Je sais le terme « fauché » est un peu cavalier de ma part, mais il est tellement parlant. Et il résume bien tout ce que nous savons désormais de la fortune vascillante des Pelault, qui n’ont cessé d’emprunter ou engager et aliéner, sans pouvoir en sortir.

    Mais une choses est certaine, il avait tranché lui-même puisque son oncle lui avait donné la possibilité d’entrer en judicature et d’avoir un complément de revenus.

  • comparaison avec ce que j’avais déjà obtenu :
  • Mathurin PELAUD † avant le 12 juillet 1538 (cette date est explicitée dans la transaction passée en 1569, voir Preuves) x Marie Du ROSSIGNOL † avril 1569 (cette date est explicitée dans la transaction passée en 1569, voir Preuves)

      1-Adrien PELAUD x Guyonne de LA BARRE Dont postérité suivra
      2-René PELAUD Sr du Bois-Bernier x vers 1539 Perrine de CHAZÉ Dont postérité suivra
      3-cité ci-dessus dans l’aveu du 16 avril 1540, mais non connu autrement à ce jour
      4-cité ci-dessus dans l’aveu du 16 avril 1540, mais non connu autrement à ce jour
      5-cité ci-dessus dans l’aveu du 16 avril 1540, mais non connu autrement à ce jour
      6-cité ci-dessus dans l’aveu du 16 avril 1540, mais non connu autrement à ce jour
      7-cité ci-dessus dans l’aveu du 16 avril 1540, mais non connu autrement à ce jour

    En conclusion, Mathurin Pelault, père de René Pelault étudiant à Angers en 1523, est décédé avant 1523, et pour son épouse, il serait possible qu’elle soit encore vivante en 1523 et qu’elle ait laissé la gestion de son fils à son beau-frère.
    Et surtout :

    Mathurin Pelault est le frère de René Pelault seigneur de l’Epinay à Combrée.
    Et les Pelault du Bois-Bernier descendent bien des Pelault de la Hunaudière etc…

    3 réponses sur “René Pelault seigneur de l’Epinay en Combrée fait un don à René Pelault son neveu, étudiant à Angers 1523

    1. Fantastique découverte !
      Vos commentaires éclairent tout à fait ce qu’un petit acte peut apporter à une histoire familiale.

      René Pelaud était donc un puiné et autre hypothèse peut être destiné au clergé ???
      Il était contemporain de F.Rabelais ! né à La Devinière, près de Chinon à une date indéterminée entre 1483 et 1494, et mort à Paris le 9 avril 1553.
      Dans Wikipedia :

      Rabelais, au sortir de Seuilly, entre comme novice dans le couvent de la Baumette, fondé par le roi René d’Anjou. Il y rencontre le jeune rejeton d’une vieille souche tourangelle, Geoffroy d’Estissac, qui devint évêque de Maillezais à vingt-trois ans, et deux des frères du Bellay, dont l’un est évêque et l’autre capitaine. Il se fait juger favorablement par tous trois et les prévient grandement en sa faveur.
      Selon Bruneau de Tartifume (1574-1636), Rabelais est novice, vers la fin de 1510 jusqu’en 1520, au monastère des Cordeliers (ordre des frères mineurs, ou franciscain) de la Baumette, construit devant la Maine, près du roc de Chanzé à Angers. Il y reçoit une formation de théologie.

      « il explique également l’une des raisons les plus fréquentes poussant les parents à mettre leurs enfants en religion, à savoir l’incapacité des moines à hériter :
      « Aussi, quand, dans quelque noble maison, il y a trop d’enfants soit mâles, soit femelles, de sorte que, si chacun recevait sa part de l’héritage paternel, comme la raison le veut, la nature l’ordonne et Dieu le commande, les biens de la maison seraient épuisés, les parents se déchargent de leurs enfants en les faisant clergaux. »

      En ce qui concerne l’âge de l ‘étudiant,j’ai lu dans « L’enfant et la vie familiale sous l’Ancien Regime » de Ph. Aries que les études à cette époque n’étaient pas réservées à une classe d’âge précise comme actuellement. C’était plus des classes de niveau.
      Donc ,étonnamment ,l’étudiant qui « prolonge » n’est pas un phénomène nouveau…

      Note d’Odile :
      Il m’est venu à l’esprit depuis l’écriture de mon billet ci-dessus, qu’ensuite, en rencontrant Perrine de Chazé et son Bois-Bernier, ce puîné a cru mener une vie de gentilhomme campagnard en épousant un fille héritière noble de cette branche de Chazé.
      On sait maintenant, que le Bois Bernier était au dessus de leurs moyens, et qu’ils ne sont pas parvenus à vivre sans s’endetter.

    2. Lorsque, le 24 septembre 1523, ce René Pelault, seigneur de l’Epinay près de Combrée et de la Hunaudière, fit un don à son neveu René Pelault, futur seigneur de Bois-Bernier, les parents de ce dernier vivaient encore. En effet, Mathurin Pelault, père d’Adrien et de René Pelault et époux de Marie Rossignol, est décédé peu avant le 11 juillet 1538 puisque ses biens furent partagés à cette date comme mentionné dans l’acte du 22 avril 1584 passé entre Antoine Lailler et René Pelault, fils seigneur de Bois-Bernier. (Cet acte transcrit par Audouys, AD-49-E3557). Marie Rossignol, épouse de Mathurin Pelaud, est décédée en avril 1569. Ce fait nous est révélé dans l’acte passé le 18 août 1569 entre René Pelault, père, seigneur de Bois-Bernier, et Guy Lailler que vous avez aussi mis sur ce site. (voir 5 ci-dessous).

      Il me semble que ce René Pelault, seigneur de l’Epinay près de Combrée et de la Hunaudière, qui, le 24 septembre 1523, fit un don à son neveu René Pelault est le même individu que ceux mentionnés ci-dessous.

      1. Thorode nota l’existence de René Pelaud, frère puisné d’Antoine, seigneur d’Érigné. Thorode ajouta qu’il est mention de ce René Pelaud dans un jugement du 31 décembre 1496 réglant un différent avec les paroissiens d’Érigné. Ce jugement mentionne que René Pelaud avait passé un acte avec les paroissiens d’Érigné le 6 novembre 1488 et qu’Antoine était alors seigneur d’Érigné.

      2. René Pelaut, l’un des 48 hommes d’armes sous monsieur de Laval, était présent à montre faite à Lenvolon en Basse Bretagne le 15 juin 1491. (Rôle de la montre et revue faite à Lenvolon en Basse Bretagne le 15 juin 1491, Chambre des Comptes de Paris). Cité dans Mémoires pour servir de preuves à l’Histoire ecclésiastique et civile de Bretagne, par Pierre-Hyacinthe Morice. Tome III , 1746, bas de la page 698, 2ième colonne et haut de la page 699, 1ière colonne.

      3. C. Port, dans son Dictionnaire Historique sur Maine-et-Loire, à l’article sur Epinay près de Combrée, écrit que René Pelaud était seigneur de cette seigneurie en 1498 et 1513.

      4. René Pelault, sieur de l’Espinay en la paroisse de Combrée, contracta un emprunt le 24 mars 1529; acte que vous avez transcrit le 12 mars 2011.

      5. Dans l’acte passé le 18 août 1569 entre René Pelault, père, seigneur de Bois-Bernier, et Guy Lailler que vous avez aussi mis sur ce site, il est mentionné que René Pelault, père, réclamait sa part dans la succession de Mathurin Pelault, son père, dans celle de René Pelault, son oncle, dans celle de Marie Roussignol, sa mère, et dans celle de Geneviève de Feschal, sa sœur.

      Cet acte mentionne aussi que Marie Rossignol, sa mère, est décédée en avril 1569 et que par son testament elle avait donné à Marguerite Pelault la jouissance sa vie durant de la métairie de Maupertuys.
      Donc, la mère de René Pelault venait de mourir et ses héritiers se disputaient son héritage.

      Ce René Pelault, seigneur de l’Epinay près de Combrée et de la Hunaudière, n’est pas le fils de Jean Pelault, seigneur de l’Epinay près Combrée avant René Pelault (1461 C. Port). Ce Jean Pelault qui était aussi seigneur d’Érigné, Epinay-Greffier, Pruinas et autres terres qu’il avait eues de son père Désiré Pelaud ou qu’il avait acquises, mourut célibataire après le 13 septembre 1488. Il donna à son frère Antoine toutes ses terres sauf celle de l’Epinay près Combrée et de la Guyonnaye. Donc le René Pelault qui obtint ces deux dernières seigneuries était probablement aussi son frère.

      Ce René Pelault, au nom de son frère d’Antoine, passa un acte avec les paroissiens d’Érigné le 6 novembre 1488. Il était certainement majeur donc né avant 1463.

      Il est possible que ce René Pelault se maria et soit le père d’un autre René Pelault, seigneur de la Hunaudière, qui demeura célibataire, et de Mathurin Pelault.

      Mais n’est-il pas aussi possible que le René Pelault qui passa cet acte du 23 septembre 1523 soit le frère d’Antoine, le grand-oncle de René Pelault, futur seigneur de Bois-Bernier ?

      Dans l’acte passé le 18 août 1569 mentionné plus haut (item 5), René Pelault, père, seigneur de Bois-Bernier, réclame sa part dans la succession de Geneviève de Feschal, sa sœur. Or Marie Rossignol, sa mère, ne se remaria pas sinon ce fait aurait certainement été mentionné dans cet acte du 18 août 1569 par lequel on règle le partage de sa succession.

      Cette Geneviève de Feschal mentionné dans cet acte était sans doute la demoiselle de Feschal, fille de René de Feschal, baron de Poligné, qui épousa vers 1500 René Pelaud, seigneur d’Érigné et fils d’Antoine. Si René Pelault, seigneur de la Hunaudière, était fils d’Antoine, cette Geneviève de Feschal était sa belle-sœur.

      Le fait qu’Adrien Pelault signa comme témoin à l’acte que passa le 30 avril 1541 Antoine Cuissard, veuf de Jeanne Pelault, me laisse supposer qu’il existait un lien de parenté entre Adrien Pelault et Jeanne Pelault. Le 30 avril 1541, tous les Pelaud connus de la tige d’Érigné étaient décédés de même que Mathurin, le père d’Adrien, et probablement « l’oncle René » puisqu’Adrien était seigneur de l’Epinay. Adrien Pelault était alors l’aîné des Pelault mâles vivants. Est-ce à ce titre qu’il fut témoin à cet acte du 30 avril 1541 pour veiller à la protection des droits des enfants mineurs de Jeanne Pelault ?

      Adrien Pelault fit aveu pour Epinay près de Combré le 16 avril 1540 et déclara avoir six frères et sœurs puisnés vivants. Nous en connaissons deux ; René, seigneur de Bois-Bernier, et Marguerite (item 5 ci-dessus).

      Il est probable que le neveu René Pelaud ne put continuer ses études faute de moyens financiers. Ses parents n’avaient pas les moyens de lui payer des études puisque son « oncle René » les paya en 1523. Et en 1529, cet « oncle » éprouvait des difficultés financière et dut contracter un emprunt.

        Note d’Odile :

      Merci infiniement pour cette longue analyse détaillée.
      J’ai bien noté que si l’oncle payait les études de son neveu c’est que les parents de l’étudiant étaient moins aisés.
      Par contre, la somme donnée dans l’acte ci-dessus est suffisante pour payer plusieurs années d’études.

    3. Dans son article sur La Hunaudière, C. Port ajoute que ce fief et seigneurie de la Hunaudière relevant de Saumoussay, a appartenu aux Oratoriens de Saumur au XVIIIième siècle (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876, Vol. 3 page 345).

      Les archives de la ville de Saumur possède le fonds de l’Oratoire (XIVe-XVIIIe siècle) et un inventaire de ce fonds est disponible sur internet au site : Ville de Saumur, archives municipales, « Inventaire des archives hospitalières ».

      On y trouve :

       Aveux rendus à Jehan et Antoine PELAUD, Guillaume CAILLETEAU, René PICARD de BEAUCHENE sieur de la Hunaudière, par Jehan et Albert CAILLETEAU, Jehan d’AUBIGNE, Thomas HUGUET, les Révérends Pères de l’Oratoire de Saumur, les seigneuries du Herpin et de la Perrière (1447 – 1771). (II B 45)

       Aveux et déclarations rendus à messire Claude de MAILLE et Gilles de RETZ, sieurs de Saumoussay, Guillaume JUHEL et François SAVARY, sieurs de la Crilloire, par Guy CAILLETEAU et Jehan PELAUD, sieurs de la Hunaudière (1459 – 1752). (II B 46).

       Cens et rentes en grains, deniers, chapons, dus à vénérable et discrète personne maitre Charles CAILLETEAU, sieur de la terre et seigneur de la Hunaudière, en la paroisse de Saint-Cyr-en-Bourg, Chacé et environs, laquelle seigneurie a autrefois appartenu à noble homme Antoine PELLAULT, écuyer, sieur d’ARIGNE, et depuis à noble homme Louis de MOUTBRON, sieur d’AVOYR (1531).

      Aveux rendus (folio 10) à François SAVARY, sieur de la Perrière (folio 17) à demoiselle Bertrande PREVOSTE, dame de Saumoussay, par Jehan PELLAULT sieur de la Hunaudière, par Jehan d’AUBIGNE, sieur de la Perrière – 1 registre de 28 folios à reliure ancienne. Les folios 7, 8, 21 et 28 sont détachés (1459 – 1531). (II B 49).

       Anciens titres de la terre et seigneurie de Milly, alias la Hunaudière. Acquêt par Charles CAILLETEAU sur Louis de MOUTBRON (1531). (II B 42).

      Sources : Archives de la ville de Saumur, Fonds de l’Oratoire de Saumur, page 8, II B 42 et 45 et page 9, II B 46 et 49.

      Il serait très intéressant pour l’histoire des Pelaud d’Anjou de consulter ces documents. Toutefois cet inventaire nous donne déjà de précieuses informations.

      1) Jean Pelaud possédait la Hunaudière en 1447. Il est le même qui était alors seigneur d’Erigné et seigneur de l’Epinay près Combrée. Ce Jean Pelaud est soit le frère de Désiré ou son fils Jean car ces deux Jean Pelaud possédèrent toutes les terres des Pelaud.

      2) Le Jean Pelaud, seigneur de la Hunaudière en 1459, était sûrement le fils de Désiré Pelaud et le frère d’Antoine car, à cette époque, il possédait toutes les terres des Pelaud.

      3) Antoine Pelaud, seigneur d’Érigné, de même que son gendre Louis de Montbron possédèrent aussi la Hunaudière.

      Cet inventaire confirme que les Pelaud furent propriétaire de la Hunaudière dès le milieu du XVième siècle.

      Toutefois, il ne mentionne pas que René Pelaud, seigneur de l’Epinay près Combrée, posséda la Hunaudière. Par contre, il nous apprend qu’Antoine Pelaud, seigneur d’Érigné, la posséda et que Louis de Montbron, le mari de Madeleine Pelaud, fille d’Antoine, la vendit en 1531.

      L’acte du 23 septembre 1523, nous a appris que René Pelaud possédait la Hunaudière en 1521 et en 1523. Donc René Pelaud, seigneur de l’Epinay près Combrée, posséda la Hunaudière après Antoine Pelaud et avant Louis de Montbron. Ce fait indique un lien étroit entre eux. Comment René Pelaud a-t-il acquit la Hunaudière ? Il semble qu’il l’ait acquise d’Antoine Pelaud puis qu’il la vendit à Louis de Montbron avant le 24 mars 1529.

        Note d’Odile :

      Merci infiniement à vous André.
      Je vais y aller, car j’ai un train depuis Nantes, qui fait Nantes-Orléans, et s’arrête à Saumur.
      Je vous tiens au courant. Mais cela ne sera pas cette semaine, car je fais repeindre mes portes intérieures.

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