l’Hôtellerie de la Tête Noire, faubourg Bressigny à Angers passe marché pour faire faire les terrasses de l’appentis, en 1634

Eh oui, gens de Laval, Angers avait aussi son hostellerie de la Tête Noire ! Enfin, je viens de le découvrir, en interligne ci-après. Il me plaît ce faubourg Bressigny : il y avait l’hostellerie de la Cote de baleine, celle de la Tete Noire… Quel exotisme !

Hier nous avions un bail, et le preneur était tenu d’entrenir en bon état de réparation de terrasse, vitre, carreau et couverture. La maison avait vitre et carreau, ce n’était pas le cas de toutes les maisons.
Ne rêvez pas de terrasses modernes, bien dallées devant la maison, ou de culture du riz en Asie. Le terme terrasse qui nous occupe concerne une sorte de torchis, lié aux maisons à pans de bois, comme la plupart des maisons en 1634. Rares étaient les manoirs de pierre, et souvent rare la pierre tout court.
Sur ce sujet, Internet, parfois si décevant, est trés étoffé, car la France fourmille de gens passionnés de ces maisons. Il suffit de tapper maison à pans de bois dans le moteur de recherches. Eh oui, avec ces moteurs, peu intelligents, il faut être soi-même intelligent c’est à dire utiliser le terme exact.

Celui qui fait les terrasses est un terrasseur, ici c’est même un blanchisseur et terrasseur. En effet, vous allez voir qu’il fait aussi un enduit à la chaux. Le chaux étant blanche, il est donc blanchisseur. C’est limpide !

Le 26 avril 1634, devant nous Laurent Chuppé notaire royal Angers furent présents personnellement establis et duement soumis Jean Guibert blanchisseur et terrasseur demeurant en cette ville d’Angers paroisse St Maurille, lequel a volontairement promis et promet à honorable femme Guillemine Bertin veuve feu Pierre Couillaud, demeurant en son hostellerye de la Tete Noire, fauxbourg de Bressigné, à ce présente de bien et dument faire tous et chacune les terrasses de l’appentis construit et basty au derrière de ladite apartenance de la Teste Noire, et levée par Fleury Boyer Me charpentier audit Angers, et chaussumera (en Anjou et dans le Maine, chauler) par dehors lesdites terrasses et rendra ladite besongne faicte et parfaicte dedans le jour et feste de St Jean Baptiste prochain et pour faire toutte ladite besongne fournira ledit Guibert de terre seulement et le surplus desquelles matières sera fourny par ladite Bertin et est ce faict pour en payer et bailler par ladite Bertin aussy dument soubzmise et obligée soubz ladite cour la somme de 50 livres savoir la moitié en travaillant payant et l’autre moictié ung mous après ladite besongne faicte et a ce tenir et obliger lesdites parties respectivement …(AD49).

Vous voyez sur l’image les termes blanchisseur et terrasseur (4° ligne à gauche) et la Teste Noire (en interligne entre 7° et 8e lignes), puis, une seconde fois (dernière ligne à droite).

  • Voici un second marché de terrasse.
  • Le 26 mai 1634, devant nous Laurent Chuppé notaire royal Angers furent présents personnellement establis et duement soumis François Fraudet terrasseur et blanchisseur demeurant en la paroisse de St Germain en St Lo les Angers, lequel a volontairement promis et promet à Louys Guillon marchand demeurant audit Angers parroisse St Martin à ce présent de bareller (de bardeau) et terrasser la harche de l’escallier depuis le hault jusque au bas du logis cy-après déclaré et tout ce qui dépend dudit eschallier, le plancher de dessus la chambre haulte ensemble les deux pants de bois de ladite chambre et lesquille du pignon dudit logis et hérissonnera les murailles faictes à neuf par dedans ladite chambre, ensemble le pand de boys par-dessous et par dedans et ledit eschallier aussy par-dessous et par dedans, et oultre barellera et terrassera un petite chambre qui est audit logis et fera la couette dudit grenier de terre et depotellera tout à l’entour dudit grenier les chevrons de deux pieds de hault seulement et ledit establi fournira de toutes matières pour ce faire fors qu’il se servira du bareau qui est au jardin dudit logis… ledit logis situé au faubourg de Bressigné… (AD49)

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    2 réponses sur “l’Hôtellerie de la Tête Noire, faubourg Bressigny à Angers passe marché pour faire faire les terrasses de l’appentis, en 1634

    1. Report des commentaires parus dans mon ancien blog :
      Marie-Laure, le 27 février : je me demande si ces torchis résistaient …aux tremblements de terre…! Nous avons été réveillés ce matin :à 1 heure, par un de 5.2 Richter, épicentre à moins de 50 kms ,dans le comté voisin .Heureusement pas de répercussions pour nous et que des dégats matériels bénins pour les autres…

      Marie, le 27 février : Il existe a St Georges sur Loire l' » Hôtel de La Tête Noire  » au 27 rue Nationale, il y pend encore une enseigne représentant une tête noire, qui m’interpellait au passage quand nous allions vers la mer. J’ose espérer qu’elle est toujours là ! Elle doit avoir une histoire ?(Frayeur pour Marie- Laure ce matin,au moins aussi impressionnant que le suisse de la cathédrale….)

      Marie-Laure : En effet, Marie !Surtout en pleine nuit : réveil en fanfare…Cela fait le 3 ème en 5 ans!…Mais des broutilles par rapport au Japon ou la Californie …etc

      Quant au Suisse à la mine patibulaire: il m’avait en effet fait de l’effet est ce d’une chanson d’Edith Piaf…Marion Cotillard a bien mérité sa BAFTA (équivalent de l’Oscar en GB ) et son Oscar après tout je n’avais pas 5 ans…
      Note d’Odile : Le dernier séisme de la région de Nantes date du 8 juin 2001 (magnitude 4.9 ). J’étais dans mon appartement au 7e étage de la tour, et j’ai ressenti quelques secondes un grandement sourd de la tour, comme si un camion entier faisait vibrer la cage de l’ascenceur, contigü à ma salle de séjour. Mais, comme j’étais persuadée que je demeurais dans une région où aucun séisme ne se produisait, je n’ai jamais songé au tremblement de terre, et, ce n’est que le lendemain par le journal que je l’ai appris, et l’heure correspondait. Ma courte expérience me fait dire que les caméras et reportages dont nous sommes abreuvés, ne donnent que l’image pas le son des cataclysmes, et le grondement est bien plus impressionnant que la vibration, du moins c’est ainsi que je l’ai ressenti.

      Michel de St Georges, le 28 février : Jeudi 28 février, jour de marché à St Georges L’hôtel-restaurant de la Tête Noire à St Georges sur Loire, le long de la RN23, un des fleurons de la gastronomie locale. Autrefois partie intégrante de l’Abbaye, elle doit sont curieux nom à la proue accrochée à la façade depuis plus de 250 ans, qui fut ramenée d’Afrique au XVIII ième siècle et offerte par le comte WALSH propriétaire du célèbre château de Serrant situé sur la même commune.

      Marie, le 28 février : Merci Michel, de nous faire partager l,histoire de » La Tête Noire « de St Georges

      Marie, le 28 février : Nous avons un mur de terrasse ( en l’état ) qui sépare une petite chambre de la grand’chambre, (qui devait être celle du maître.) il est composé de colombages de plusieurs sortes de bois ,de récupération chêne et autre ? garnis de lattis de châtaigner, bourrés de terre argileuse,ocrée ou plus pâle ,et de foin qui ont servi à le consolider au cours du temps., il mériterait aussi restauration, mais y perdrait sûrement en mystère.Je l’appelle le mur au trésor car apparaissent des lettres faites au doigt par le réparateur , au moment où la terre était fraîche ! Je n’ai découvert ce message (si message il ya !)que tardivement,il ne ressort qu’à faible lumière ,à la chandelle …Sans doute simplement la signature du maçon ! Mais rêvons !

    2. « La Tête noire », possédée successivement par le docteur Belliard de L’isle, par Boisard de Lépinière et par François Grille, 1784.(Description de la Ville d’Angers,Péan de la Tuillerie , Réedition de l’ouvrage de 1845 )

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