Contrat de mariage de Julienne Guillouard et Léonard Lemercier, La Sauvagère (Orne, 61) 1675

Je poursuis l’étude ce la fratrie Guillouard, mes plus anciens ancêtres sur ce patronyme, à travers leurs contrats de mariage.

Le mariage de la soeur de Pierre Nicolas Noël et Gilles Guillouard, dont le père vit toujours, et même sans doute la mère, est surprenant.
Les registres paroissiaux commençant plus tard, on ne peut dire si le couple a eu des enfants, et quant ils sont décédés, mais manifestement ils vivent à La Sauvagère puisqu’on apprend que Léonard Lemercier y possède une maison qu’il laisse à sa future. Mais une chose est certaine, on ne trouve aucune postérité à ce couple, soit par les mariages de la génération suivante etc…
Le père, François Guillouard, présent, ne promet strictement rien à sa fille !!!
C’est curieux, et même très curieux.
Alors, le futur, malgré son argent, est-il contrefait ??? J’en suis à me poser une telle question !!! On peut aussi supposer qu’il avait été militaire et rentré au pays car tous ne mourraient pas au service, ce qui lui donnait un petit pécule, mais l’âge et probablement les handicaps physiques. En rentrant de l’armée ils ont généralement 35 à 40 ans.

En tous cas, une chose est certaine, le père et les 4 frères casent bien leur soeur et s’économisent de la doter !!!!
Malheureusement, les archives notariales de l’Orne contiennent fort peu de successions, car les successions y étaient le plus souvent traités par un sergent royal donc sans acte qui nous soit parvenu, car ceux-ci ne conservaient pas leurs fonds. On ne peut donc savoir si le petit bien de Léonard Lemercier est retourné aux Lemercier collatéraux et à combien il pouvait se monter.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales de l’Orne, E172/60 – vues 261-262/333 – La Ferté-Macé – notariat de Briouze – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 5 janvier 1672 devant les tabellions royaux soussignés, pour parvenir au mariage qui au plaisir de Dieu et en face de nostre mère ste église catholique apostolique et romaine sera fait parfait et accomply les constitutions et ordonnances d’icelle bien et duement observées par entre Léonard Lermertier fils de deffunt André et de Robine Lenglois ses père et mère d’une part, et de Julienne Guillouard fille de François et de Jeanne Bordel aussy ses père et mère d’autre part, tous de la paroisse de La Sauvagère, lesquels se sont promis la foy l’un à l’autre et s’espouser à la première réquisition d’une des parties à quoy a esté présent ledit François Guillouard père de ladite affidée lequel a eu se présent pour agréable et en faveur d’iceluy a promis donner et garder à sadite fille sa part de sa succession et de celle de sa mère et ledit Léonard Lemertier futur espoux a promis et a donné par le présent à sadite future espouse la maison manable et tous ses héritages pour par elle en jouir sa vie durant sans les pouvoir vendre ny aliéner et en oultre luy donner en cas qu’il allast de vie à trespas auparavant sa dite future espouse tous ses meubles tant morts que vifs sans aucune réservation sans quoy le mariage n’auroit esté fait et en oultre se sont promis douaire l’un l’autre sur tous et chacuns leurs biens et ainsy demeurés à un et d’accord présentes Gilles et Jean Fourray, Pierre Nicollas Noël et Gilles Guillouard et Gilles Duvel

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog.

Une réponse sur “Contrat de mariage de Julienne Guillouard et Léonard Lemercier, La Sauvagère (Orne, 61) 1675

  1. Qui est Léonard Lemercier? Il se marie avec Julienne Guillouard en 1672. Mais en 1658, c’est à priori lui qui est déjà témoin au contrat de mariage de Nicolas Guillouard avec Guillemine Bessirard. En Normandie, j’ai souvent remarqué cette pratique où des futurs beaux-frères sont cités dans leur belle famille, bien avant d’y rentrer officiellement. Cette pratique est-elle coutumiere aussi en Anjou?
    Là, ce qui m’interpelle, c’est le délai : 14 ans! C’est long. Léonard Lemercier est-il devenu soldat comme vous le suggérez. Julienne était-elle trop jeune en 1658, seulement une dizaine d’années. En tout cas, je suppose qu’ils étaient promis l’un à l’autre, des 1658.

      Note d’Odile :

    La présence de Léonard Lermercier en 1658 m’avait échappé. Merci de me le signaler.
    Ce qui nous laisse un peu plus dans le brouillard.
    Je pense sincèrement que la condition des filles à marier en présence de frères était délicate, et qu’il fallait bien trouver un garçon qui prenne la fille non héritière, et que c’est sans doute la raison pour laquelle elle n’a pas ici de dot annoncée car le garçon a du bien suffisant.
    Dans mon ascendance assez récente, j’ai une tante célibataire sous Napoléon, mais toute jeune fille, qu’on a casée à son oncle qui était de retour des guerres napoléoniennes auréolé de galons et de retraite. La pauvre en est morte peu après, pour moi de chagrin ! enfin, c’est moi qui brode ! mais pour le mariage il est parfaitement véridique.

    J’ai remarqué sur plusieurs contrats de mariage normands qu’ils étaient parfois suivi de la cérémonie religieuse seulement 2 ans plus tard, ce qu’on ne rencontre pas en Anjou, ou le contrat précède de quelques jours le passage à l’église.

    J’ai retranscrit ces jours-ci un grand nombre d’actes Guillouard, et j’ai progressé notamment sur la lignée du juriste, que je rattache pas comme le faisait Durant de Saint Front aux Guillouard de la Vallée.

    Bon WE
    Odile

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