Les noms propres de cet acte m’ont échappé en partie, le reste par contre était clair.
Le 13 novembre 1617 après midy par devant nous Jullien Deille notaire royal à Angers furent présents establiz et deuement soubzmis Pierre Billonnet escuier sieur du Clos fils de deffunts nobles personnes Philippe Billonnet et damoiselle Vicelle ? de Planchet vivants sieur et dame du Clos et demeurant en la paroisse de Boissonle ?? pays de Dauphiné d’une part
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Pourrait-on dire qu’elle se prénommait Vincente ?? ou autre prénom ?
et damoiselle Madeleine Romier veuve feu noble homme René Laurent vivant sieur du Bois Jolly conseiller du roy Me des eaux et forests d’Anjou et damoiselle Marthe Laurent leur fille tous demeurant en ceste ville paroisse de st Michel de la Pallu d’autre part
lesquels traitant du mariage futur d’entre ledit Billonnet et ladite Laurent ont esté d’accord de ce que s’ensuit c’est à savoir que lesdits Billonnet et Laurens de l’advis et consentement de ladite Romyer et autres leurs proches parents et amys soubzsignés se sont promis et promettent mariage et iceluy sollemniser en face de sainte église catholique apostolique et romaine toutefois et quantes que l’in en sera requis par l’autre,
en faveur duquel mariage et advancement de droit successif de ladite Laurant tant de la succession dudit feu sieur du Bois Jolly son père escheue ladite Romyer luy advance la somme de 11 100 livres tz et promis luy bailler trousseau et habits nuptiaux convenables à sa qualité, laquelle somme de 11 100 livres ladite Romier fournira auxdits futurs espoux à sa commodité et jusques au fournissement leur a relaissé et relaisse la jouissance des trois quartes parties par indivis de la terre fief et seigneurie domaine et appartenances de la Roche Froissard paroisse de St Veterin de Gennes et autres paroisses circonvoisines à ladite Romyer appartenant à tiltre d’acquest et adjudication à elle faite au siège royal de Saumur par décret du 5 juillet 1602 pour la somme de 14 100 livres sort principal, avec les semances qui sont sur ledit lieu en ce qui en appartient à ladite damoiselle Romyer, et des bestiaulx jusques à la somme de 300 livres seulemen et en cas de recousse et remboursement de ladiet somme de 11 100 livres par une part et 300 livres par autre en entrera en la communauté desdits futurs espoux la somme de 1 000 livres tz et le surplus demeurera et demeure propre et de nature immeuble paternel et maternel à ladite Laurans future espouze ses hoirs etc, que ledit Billonnet futur espoux promet et s’oblige icelle par luy receue mettre et convertir en acquests d’haritages au nom et propre de ladite future espouze en ses estocs et lignes et à faulte de ce faire dès à présent en a vendu et constitué sur tous ses biens à ladite future espouze rente au denier vingt rachaptable et que luy et les siens seront tenu rachapter et amortir ung an après la dissolution dudit mariage et paier la rente du jour de ladite dissolution jusques au rachapt sans que ladite somme immobilisée acquests en provenant ne l’action pour l’avoir et demander puissent tomber en ladite communaulté, et pour la difficulté qu’il y auroit de jouir à part et à divis des trois quarts de ladite terre ladite damoiselle Romyer a relaissé et relaisse audit Billonnet la jouissance de l’autre quarte partie de ladite terre cy dessus réservée, moyennant la jouissance rente ou intérests de la somme de 3 000 livres, laquelle somme de 3 000 livres il promet et s’oblige luy fournir dans le jour des espousailles en deniers ou contrats de rente garanties laquelle somme de 3 000 livres ou contrats qui en seront baillés pour icelle pouront estre rendus par ladite Romyer audit Billonnet toutefois et quantes et en ce cas ledit Billonnet sera tenu se départir de la jouissance dudit quart, et pairont les futurs espoux à l’advenir les cens rentes et debvoirs deuz pour raison de ladite terre de laquelle ils jouiront comme bons pères de famille sans rien démolir et entretiendront les conventions faites avec Gilles Lemercier fermier de ladite terre par devant Guillot notaire ce ceste cour le 2 avril dernier, dont a esté présentement fait lecture audit Billonnet, et prendra ladite Romyer la ferme du terme eschéant à Pasques prochain
et pour ce que ladite Romyer a annexé à ladite terre quelques terres prises au sixte des fruits du soubzprieur de Cunault, lesdits futurs espoux en jouyront aux charges du contrat de ladite prise lequel contrat ladite Romyer leur baillera
et au moyen dudit advancement ladite Romyer jouira sa vie durant de la part afférante à sadite fille en la succession dudit feu sieur du Bois Jolly son père, et demeure quicte de toutes jouissances du passé et rédition de compte comme aussi sa dite fille demeure quicte vers elle de toutes pentions et entretien comme le tout compensé,
et pour le regard dudit Billonnet après qu’il a déclaré avoir en contrats de rente et debtes actives juques à concurrence de la somme de 12 000 livres est accordé que d’icelle entreta en communaulté la somme de 1 000 livres tz et le surplus montant 11 000 livres demeurera et demeure propre audit Billonnet ensemble les acquesets en provenans sans qu’ils puissent tomber en ladite communaulté
et cas de douaire advenant la future espouze l’aura conventionné à 300 livres par an sur tous les biens dudit futur espoulx et si ledit futur espoulx prédécède ladite damoiselle sa future espouse sans enfants provenus dudit mariage dès à présent luy a fait don en propriété à elle et aux siens de la somme de 4 800 livres au virement de laquelle il s’est dès à présent ledit cas advenant dévestu et désaisi et en a vestu et saisy ladite future espouse, ledit don déchargé de toutes debtes et consent ces présentes estre insinuées par tout où il appartiendra et audit effet constitué le porteur d’icelles son procureur irrévocable avec pouvoir et puissance d’en retirer les actes au cas requis,
et pourra ladite damoiselle future espouse renoncer à ladite communaulté et audit cas elle reprendra franchement et quitement ses habits bagues et joyaulx déchargés de toutes debtes encores qu’elle y soit personnellement obligée …
à quoy ont respectivement stipulé et accepté et à ce tenir etc dommages etc obligent etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
fait et passé audit Angers maison de ladite damoiselle du Bois Jolly présents à ce nobles hommes Simon Laurent sire du Bois Jolly, René Laurant sieur de la Fosse, Pierre Chotard sieur de la Voysinière frère et beau frère de ladite damoiselle future espouze, Ancelme Dumesnil sieur du Buisson docteur en droits Pierre Richard sieur de la Conteche advocats
Merci chère Madame pour la transcription de cette acte.
Pour Vicelle (?) de Planchet, pourrait-il s’agir de la famille de Planchette, à Piégon Vauréas en Dauphiné?
Note d’Odile :
Bonjour Monsieur
Vous êtes sans doute meilleur connaisseur du Dauphiné que moi, qui suis dans l’incapacité de vous apporter des lumières sur cette région, par contre, l’accent faisait-il sans doute un t final prononcé ette, je n’en suis pas surprise. Et comme je disais ces temps-ci sur ce blog, les notaires de l’époque se contentaient de l’énoncé oral des états civils des parties présentes, faute de papiers d’identité.
Bonne journée à tous
Odile
C’est tout à fait le genre de réponse que vous pouviez m’apporter; et elle m’éclaire. Merci beaucoup
Note d’Odile :
Je pense que la radio et la télé ont afadie l’accent en France et qu’on a de nos jours aucune idée de ce qu’il était autrefois.
De la tour que j’habite à Saint-Sébastien sur Loire je vois 25 clorhers dont celui du Loroux-Bottereau, qui est à 25 km. J’ai autrefois dépouillé cette paroisse et publié un aperçu de l’accent d’alors, et de son influence sur l’orthographe des noms de famille. Vous n’avez pas idée de l’ampleur de ces altérations.
Vous me faîtes penser qu’il faudrait qu’un de ces jours je mette sur mon blog cet article sur l’influence de l’accent.
Bien à vous
Odile
Il me semble lire « originaires de la paroisse de (la) Buissière en Pays du Dauphiné », ce qui serait cohérent avec l’acte Billonnet précédent.
Cordialement
La paroisse est peut-être celle de Buissard (actuellement dans le 05) ? Pensez-vous pouvoir lire cela ?
Note d’Odile :
Je lis un E à la fin du nom, donc je pencherais plus vers Buissière, sans avis définitif. Je ne connais pas cette région, et je suis mal placée pour en parler.
Odile
Oui, effectivement c’est bien la Buissière, dans l’Isère, je n’avais pas vu le message de Jean12.
Note d’Odile :
Bonjour Jérôme
Les commentaires apparaissent seulement après que j’ai donné mon feu vert sur ma machine sur laquelle je suis informée de leur écriture. Malheureusement pour mes lecteurs je ne suis pas toujours sur ma machine, car j’ai aussi d’autres activités, comme celles qu’on peut avoir par exemple en période de vacances scolaires etc… Donc, j’ai autorisé la parution de plusieurs commentaires à la fois hier APM.
Après cette petite explication, relative à l’une des mesures de sécurité du blog, je reviens à la Buissière, car entre-temps, j’ai sorti mon Dictionnaire (papier) des communes de France, et j’y trouve :
Il semble que ce pourrait être ce que nous cherchons.
Bon WE
et encore merci de vos interventions sur ce blog
Odile
Bonjour,
Les Billonnet (Billionet) sont bien originaires de La Buissiere en Dauphiné, cela nous est confirmé dans l’acte retranscrit sur ce blog le 7 août dernier, dans lequel sont cités Christophe, Joachime (frère et soeur) et Pierre Billonnet sr du Clos, tous héritiers de leur oncle Hector Billonnet. Ce dernier fut prieur général de Saint Aubin d’Angers, après avoir exercé auparavant l’office de commis aux recettes des fortifications dans cette même ville. Le registre BMD de la paroisse Saint Michel La PaLud nous apprend (vue 352) que Pierre Billonnet résidait encore en 1611 au logis abbatial de Saint Aubin. Hector Billonnet était probablement son parrain et le frère de son père Philippe.
Pour l’anecdote, le « célèbre » Gaspard Billionet, l’un des avocats qui plaiderent à Paris pour le tiers État du Dauphine au XVIe siècle, était logiquement originaire du Dauphiné,.
Bien cordialement
JR
Bonsoir Odile, Jean12 et Jérôme,
Très beau travail de transcription réalisé par notre paléographe préférée…Odile Halbert ! Il suffit de regarder les quelques lignes visibles en haut de cette page pour se rendre compte de son savoir-faire…
Ce dernier texte est assez instructif puisque les filiations sont mentionnées. Rapproché de l’acte » Cession de parts de rente » publiée le 7 août dernier, peut on en déduire que trois frères, à savoir le premier Hector, le second Guillaume (?) dont » Jouachine » et le troisième Philippe dont Pierre et François, composent cette famille ? Par contre je ne vois pas dans ces transcriptions le Christophe cité par Jean12…?
Pour finir, il y a un bien curieux contrat de mariage vers 1578 aux Archives Nationales entre » Gaspard de Vermont, dit Billionet « , secrétaire de Jean de Léaumont seigneur de Puy-Gaillard, et Marie Poictier. Or Jean de Léaumont est Gouverneur d’Angers jusqu’en 1584, et Hector Billionet est commis aux recettes des fortifications du château d’Angers au moins en 1592…
Dominique
Note d’Odile :
Bonjour DOminique
Les Angevins n’ont conservé que le nom de « Puy-Gaillard », tout court.
Odile
Bonjour Dominique, bonjour Odile, bonjour Jérôme,
Tout d’abord il ne s’agissait pas de Christophe mais de François. Désolé pour cette confusion dans la précipitation de ma saisie.
Les registres paroissiaux de La Bussière m’apprennent qu’il existe aussi, dans la période qui nous intéresse, une Catherine Billonnet épouse de Pierre de Cassard à La Buissière, ainsi qu’un qu’un Daniel Billonnet, probablement frère et soeur. Enfin j’y retouve aussi notre Joachime comme marraine. Et on nage en plein protestantisme…
Votre trouvaille aux AN m’interpelle; Pour ma part, j’étais déjà enclin à penser que Billonnet était un surnom substitué au patronyme originel.
Bonjour Dominique et Jean12
Hector Billonnet, pour sa part, s’il a suivi monsieur de Puy-Gaillard, est catholique et lutte contre les huguenots. Je vous cite un passage du JOURNAL de LOUVET : Récit véritable de tout ce qui est advenu digue de mémoire tant en la ville d’Angers, pays d’Anjou et autres lieux (depuis l’an 1560 jusqu’à l’an 1634)
Beaucoup de familles ont vécu cette division de religion.
Pour le surnom, je suis d’accord. Beaucoup de patronymes sont dérivés de surnoms, d’autres de la terre de l’individu etc…
Odile
E.3029.(Carton.)-9 pièces,parchemin;1 pièce,papier;6 sceaux.
1563-1597.-LEAUMONT (de).
-Renonciation par Jean de Léaumont,sieur de Puygaillard, »gouverneur et lieutenant pour Sa Majesté au pays d’Anjou en l’absence de Monseigneur le duc de Montpensier et de Monsieur de Chavigny »,à tout droit sur le lieu de Varenne,près Moulines;-présentations par ledit sieur de Léaumont et Marie de Maillé,sa femme,aux chapelles de Montplacé,du Plessis-Bourré,de La Conception et de Saint-Jacques en l’église de Bourg,de Sainte-Anne en l’église de Jarzé,de la cure des Tuffeaux(avec 7 signatures autographes de Puygaillard et 1 de Mme de Maillé);-contrat de mariage de Jean de Léaumont,maréchal général des camps et armées de France,baron de Blou,seigneur de Puygaillard,avec Françoise de Puy-du-Fou ;-acquêt par Françoise de Puy- du- Fou,veuve du sieur de Puygaillard,d’une maison en la rue Lyonnaise d’Angers;-présentation par ladite veuve de la chapelle de Saint-Jean en l’église de Vern(avec signature autographe)
(Série E.Titres de famille.AD de Maine et Loire.C.Port.).
Bonsoir,
je voudrais tout d’abord m’excuser, car ma question n’est pas vraiment liée au document commenté ici, mais je n’arrive pas à trouver d’informations claires sur le site des archives départementales de la Mayenne, et je voudrais savoir si certains d’entre vous ont déjà trouvé le nom du notaire Juste Jolly, à Château-Gontier, dans les années 1770. Dans le cadre de ma thèse, je fais des recherches sur les marquis de Magnane et la transmission du marquisat des Racapé aux La Tullaye, durant la seconde moitié du XVIII° s. N’habitant pas sur place, j’aimerais être sûre de trouver des informations avant de me déplacer à Laval. Merci d’avance à tous ceux qui liront ce message et pourront peut-être m’aider.
Note d’Odile
Bonjour Héloïse
Seuls les inventaires des archives sont en ligne et les minutes des notaires ne sont pas numérisées et en ligne.
Sur le site vous devez donc chercher les inventaires qui vous donneront la cote des minutes de ce notaire si ces archives nous sont parvenues.
Donc, sur le site des Archives de la Mayenne, vous prenez
inventaires d’archives
toutes périodes
série 3E – archives notariales
et là, vous choississez la ville qui vous convient et vous téléchargez l’inventaire.
Si les minutes de ce notaire ont été conservées, vous aurez une cote
mais ensuite, il vous faudra impérativment aller à Laval et consulter cette cote pour trouver l’acte que vous aurez droit de photographier.
Bon courage
Odile
merci beaucoup de votre réponse! et bravo pour ce blog que je trouve très intéressant!
Bonjour,
Le prénom de » Vicelle » pourrait être une féminisation de » Vic « . Saint Vic, ou Vif, est un martyr italien du IVème siècle.
Curieusement, le dictionnaire des toponymes mentionne également quatre sites en France au nom de » Vicelle « , dont deux en Mayenne, et l’autre en Anjou. Le quatrième se trouve dans la Manche.
Enfin, il existe un musée Saint Vic à Saint-Amand-Montrond (Cher).
L’enquête se poursuit…
Dominique