François Douasneau vend une maison à Jean Bonvoisin, Château-Gontier 1531

le notaire avait écrit tout au long de l’acte DENEAU et soudain, lorsque je suis arrivée à la fin de l’acte, miracle !
la signature DOENAU incontestable.
Et là, je me suis souvenue que j’en descendais par Renée Douasneau sa fille qui épousa René Poisson.
Ainsi ce tout petit acte vient de m’apporter une signature absoluement inespérés compte-tenu de la date si lontaine, soit près de 5 siècles.

Mais ce grand père a une très grande particularité.
En effet il est l’époux de mon ultime grand mère uniquement par les femmes, et pour tout vous dire la seule ascendance dont je sois sure, car seules les femems sont sures, comme je l’ai illustré autrefois sur un page de mon site, qui vous donne d’ailleurs toute mon ascendance par les femmes.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 22 mai 1531 en notre cour royale à Angers endroit par devant nous (Guyon notaire) personnellement estably Franczois Deneau marchand demeurant à Château-Gontier soubzmettant etc confesse avoir vendu quité cédé et transporté et par ces présentes etc à maistre Jehan Bonvoisin licencié en loix qui achapte pour luy ses hoirs et ayant cause
la moitié par indivis de certaine maison jardrin et appartenances d’iceulx avecques la moitié des 7 quartiers de vigne ou environ sis et situés en la paroisse de Chastelain tout ainsi que ledit vendeur avoir acquie lesdites choses de Noel Deneau son frère, et qu’elles ont esté tenues possédées et exploitées par ledit Noel et feuz Jehan Deneau et Katherine Ollives ? ses père et mère, tenues des seigneurs des fiefs et aux debvoirs anciens et accoustumés,
transporté etc et est faite ceste présente vendition pour le prix et somme de 40 livres dont ledit vendeur en a paié contant en notre présense et à veu de nous la somme de 35 livres en demi escuz sol et ung noble à la rouze

    pour « rose » sans doute. En tous cas, c’est un joli nom de pièce de monnaie

demy noble de Hanry 2 escuz à l’aigle ung escu couronne et le reste faisant ladite somme de 35 livres en monnaye et au regard du parfait paiement de ladite somme de 40 livres montant 100 sols tz ledit vendeur en a quité et quite ledit achapteur au moyen de ce qu’il est demeuré quite vers ledit achapteur d’icelle somme de 100 sols que ledit vendeur comme fermier de la seigneurie de ? luy debvoit à cause de ses gaiges de sénéchal de ladite seigneurie escheuz au terme de Toussaint dernière passée, et demeure tenu ledit achapteur garantir audit Noel Deneau la grâce et faculté qu’il a de rescourcer lesdites choses comme ledit vendeur a assuré ne durer que du 14 juin prochainement venant en ung an, et aussi moyennant ces présentes a ledit vendeur cédé audit achapteur tous les droits et actions qu’il a pour raison desdites choses dont etc et ad ce tenir etc garantir etc obligent etc renonçant etc foy jugement condemnation etc donné à Angers en présence de sire Jehan Vallin de Château-Gontier et Me Jehan … tesmoins

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog

2 réponses sur “François Douasneau vend une maison à Jean Bonvoisin, Château-Gontier 1531

  1. Encore toute une série de monnaies pour un seul paiement, dont le fameux « noble d’or à la rose » (en effet) qui eut tant de faveurs en Europe continentale au point que le roi d’Angleterre arrêta de le frapper dans la seconde moitié du XVe s. tant l’or fuyait le pays.
    En voici un bel exemplaire :
    http://en.wikipedia.org/wiki/Noble_%28English_coin%29#mediaviewer/File:Ryal_1467_701259.jpg

    Pour le nom de famille de l’épouse de Jean Deniau, je lirais peut-être Ollivier, mais difficile de trancher avec Ollives, malheureusement.

      Note d’Odile :

    Merci beaucoup pour vos lectures qui m’ont éclairée.
    Je penche en effet que OLLIVIER est préférable, car c’est un patronyme présent en Haut-Anjou, tandis que OLLIVE y serait rare à mon avis, alors qu’il est omniprésent à Rezé, suite au port des Romains, récemment redécouvert, qui amenaient en amphores l’huile.
    Pour le patronyme du vendeur par contre, même si cela semble étrange, je penche pour DENEAU qui est en fait dans la signature DOENEAU
    Odile

  2. Oui c’est bien Deneau, je pensais que c’était une variante de Deniau, mais peut-être que cette variation est bien plus ancienne que l’époque de l’acte.

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