Je suis l’aînée d’une famille nombreuse, et l’histoire des familles nombreuses m’intéresse à ce titre.
La rue Dos d’Âne comptait 568 habitants dans 169 foyers en 1901, dont la majorité sont peu aisés à pauvres, voire sans travail. Je vais vous les mettre ici, mais ce jour je tiens à souligner qu’il n’existait alors qu’une unique famille nombreuse, avec 7 enfants, dans les autres foyers peu d’enfants, mais par contre ils vivent longtemps au foyer, et logent aussi des proches.
Voici donc la méritante famille TARDIVEL (dans la colonne de droite on a l’employeur, ici « divers »). La famille Tardivel demeure au n°73, maison surpeuplée, et je suppose que chaque foyer de cette maison n’avait donc qu’une pièce. Le père est manoeuvre aux Chantiers, et la mère, comme une grande partie des femmes est dite « néant », comme si elle ne faisait rien, on dira plus tard « sans profession » pour les maîtresses de maison :
Tardivel | Joachim | 48 | chef | manoeuvre | Ch. Loire |
Lemoux | Azéline | 45 | femme | néant | |
Tardivel | Francis | 22 | fils | manoeuvre | divers |
Tardivel | Célestine | 21 | fille | néant | |
Tardivel | Henri | 20 | fils | manoeuvre | divers |
Tardivel | Louise | 18 | fille | ouvrière | divers |
Tardivel | Martial | 16 | fils | néant | |
Tardivel | Alphonse | 7 | fils | néant | |
Tardivel | Léon | 6 | fils | néant | |
Tardivel | Valentine | 12 | fille | néant | |
Tardivel | Louis | 5 | fils | néant |