Les hommes du 84° RIT posent sur le cheval de l’ordonnance, jouent sur les ânes, puis suivent le cours d’équitation.

ILS POSENT SUR LE CHEVAL DE L’ORDONNANCE, avril 1915

J’avais de mon grand-père, Edouard Guillouard, une photo à cheval pendant la guerre 14-18.

Mon grand-père connaissait bien les chevaux, puisqu’il en avait 18, logés à Rezé, pour livrer la quincaillerie jusque dans le Finistère.

Cette photo (ci-contre) était tellement belle que je croyais qu’il avait eu un cheval pendant la guerre 14-18.

C’est en 2021, alors que j’ai déjà 83 ans, que je découvre la vérité sur cette photo, grâce aux albums de son ami Fernand Leglaive, le photographe de la compagnie, et fidèle compagnon durant ces 4 années difficiles.

En effet, je découvre dans la collection de photos conservées par Leglaive, qu’il y avait 6 autres cavaliers, et en regardant les 7 photos de cavaliers de plus près, je vois toujours la même maison et le même cheval.

Puis, lisant le carnet de guerre de mon grand-père, je comprends qu’en fait, ils ont eu ce jour-là la visite de l’ordonnance.

Je comprends que l’ordonnance était alors la liaison entre le commandement en chef et la compagnie, soit pour recevoir des ordres, soit pour remonter les problèmes de la compagnie.

Et bien sûr, l’ordonnance n’a pas de voiture, car elles sont encore rarissimes, mais un cheval.

Ce jour de la visite de l’ordonnance, le front était manifestement calme, et les officiers accueillent avec détente l’ordonnance, et ils sont même tellement détendus qu’ils posent tous les 7 sur le cheval de l’ordonnance, l’un après l’autre.

Je me souviens que lorsque j’étais petite, cette mode des photos posées dans un décor ou sur les genoux du père Noël était à la mode.

Mais gageons que là, Leglaive fait figure de pionnier en matière d’utilisation de l’appareil photo. Non seulement son appareil va retenir la vie au front, mais il va aussi voir des moments de détente.

[photo ci-contre, c’est Leglaive lui-même]

D’ailleurs, je vous mets ci-dessous une toute autre détente, qui est même si détendue, que c’est de l’amusement, presque comme des enfants.

Ainsi, je découvre que mon grand-père n’avait jamais eu de cheval pendant la guerre, mais que cette photo était un moment de détente des officiers de la 84°RI, lors de la visite d’un cavalier à Bailleulval en 1915.

Voici donc toutes ces photos pour que vous examiniez de près le cheval.

 

[photo ci-contre, le lieutenant Crehalet, souvent cité dans le carnet de guerre d’Edouard Guillouard]

 

 

 

 

 

 

 

 

toutes ces photos de Leglaive, en avril 1915, Bailleulval, 84° R.I.

[photo ci-contre l’adjudant Bichon]

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ILS S’AMUSENT SUR LES ÂNES, février 1917

En février 1917, ils sont au Bois Rappont.

Là ils rencontrent quelques ânes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ILS SUIVENTS DES COURS D’ÉQUITATION, septembre 1917

[photo ci-contre « septembre 1917, l’Ache près de la côte de Montjoie »]

Ainsi mon grand-père est enfin sur un cheval, mais c’est en cours d’équitation.

 

 

 

 

Pourtant il connaissait bien les chevaux, puisque pour le magasin de quincaillerie en gros de ses parents il y avait 18 chevaux, et voici mon grand père, jeune homme, bien avant la guerre, qui est manifestement à l’écurie pour préparer des chevaux. Ici en 1904 à l’écurie Guillouard à droite, puis devant la quincaillerie avec une voiture à cheval, puis les employés.


 

 

 

 

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