Chapelle de la maison seigneuriale de la Picoulaie, 1614

Je vous emmêne aujourd’hui à travers un bénéfice ecclésiastique. Ici, il s’agit d’une chapelle desservie en la chapelle seigneuriale de la Picoulaie, et le tout a disparu de nos jours, mais était situé N.O. du bourg du Louroux-Béconnais à aller vers La Cornuaille.
Donc un chapelain est pourvu de ce bénéfice ecclésiastique, et à ce titre il a la jouissance des revenus d’un bien foncier, ici une métairie. Et il la baille à ferme.

La Picoulaie, commune du Louroux-Béconnais : ancienne maison noble dont est sieur Jean Seneschal 1501, Damien d’Andigné 1551, n. h. Pierre de la Renardière 1609, n. h. Charles de la Marche 1645, 1676, qui avait épousé le 3 août 1649 Françoise Leliepvre, n. h. Michel de la Marche leur fils aîné, à qui échoit dans le partage de leur succession le 23 juin 1681 « l’ancien domaine composé de l’ancien corps de logis, un pavillon détaché, un autre corps de logis, grande cour, parc enclos de murailles et vers sud de douves » – Le tout échut de nouveau dans l’héritage de Claude Cesbron à Louis Justeau, marchand de draps, consul des marchands d’Angers, qui vendit le 2 octobre 1747, à Jean Boré, marchand du Louroux, dont les descendants le possèdent encore (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876)

Tout à disparu pour faire place à notre époque.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici la retranscription de l’acte (notez que malgré tous mes efforts, la métairie est plus écrite Griandais que Giraudais, et je ne suis pas parvenue à l’identifier) : Le 14 février 1614 avant midy, par devant nous Jehan Chevrollier notaire royal à Angers furent présents vénérable et discret missire Ollivier Mothin prêtre curé de la paroisse sainte Croix de ceste ville et y demeurant, et chapelain de la chapelle de la Guyaudaye dédiée à Notre Dame et desservie en la chapelle de la maison seigneuriale de la Picoulaie d’une part, et honneste homme Lézin Grosbois marchand demeurant en la paroisse de Combrée d’autre part, lesquels demeurent establys et soubzmis soubz ladite court ont fait et par ces présentes font entre eulx la prolongation et continuation de marché à ferme … que ledit Mottin a prolongé et continué audit Grosbois stipulant et acceptant le marché à ferme cy-davant fait entre eux pour raison du lieu et mestayrie de la Gryaudaye dépendant de ladite chapelle passé par nous notaire et ce pour le temps et espace de 7 années qui commenceront au jour et feste de Toussaintz prochaine et finiront à pareil jour lesdites 7 années révolues pour en jouir par ledit Grosbois pendant ledit temps comme un bon père de famille aux mesmes charges clauses conditions portées par ledit précédent bail fors qu’au lieu de la somme de 44 livres portée par ledit précédent marché payée audit bailleur par chacune année au jour et feste de Toussaintz en ceste ville changée la somme de 48 livres tz pour le temps de la présente continuation et marché le premier terme et payement commençant au jour et feste de Toussaintz que l’on dira 1615 et à continuer
et a ledit bailleur esté d’accord que les bestiaux et sepmances qui sont sur ledit lieu de la Gyraudaye appartiennent audit Grosbois et n’y prétendre aucune chose
à laquelle prolongation de ferme et tout ce que dessus est dit tenir etc…
fait et passé audit Angers maison dudit bailleur ès présence de Jehan Marays lesné et Jehan Marays le jeune maitres carreleurs savetiers demeurant en ladite paroisse de Sainte Croix

Lézin Grosbois avait une signature de marchand assez aisé car elle très maniérée, en particulier les volutes sont nombreuses et recherchées.

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog et non aller en discuter dans mon dos sur un forum ou autre blog.

2 réponses sur “Chapelle de la maison seigneuriale de la Picoulaie, 1614

  1. Chère Madame, vous dites :

    La Picoulaie, commune du Louroux-Béconnais : ancienne maison noble dont est sieur Jean Sénéchal 1501, Damien d’Andigné 1551 … ». Etes-vous sûre de cette date de 1551, car M.A. d’Andigné parle du décès de Jean Sénéchal  » vers 1575″ ?
    Note d’Odile : j’ai sous les yeux l’ouvrage de Célestin Port, et je confirme. Les dates qu’il donne ne sont pas des dates de décès mais des dates auxquelles il a rencontré mention de la propriété de la terre : ainsi Jean Sénéchal possédait la Picoulaie en 1501 etc… Mais hélas, C. Port ne s’appuie pas toujours sur un aveu ou un acte notarié pour donner le titre de propriétaire d’un lieu, et j’ai déja souvent remarqué qu’il lui suffisait d’avoir rencontré seulement une mention du titre de sieur de ou seigneur de …
    Damien d’Andigné a épousé Madeleine Sénéchal en 1551, à en juger par la date de naissance de leur premier né en décembre de la même année. Il a sans doute vécu sous le toit de son beau-père, et son contrat de mariage aurait prévu cet hébergement comme faisant partie de la dot, ce qui était fréquent dans le cas d’une maison seigneuriale compte tenu de l’espace disponible. C. Port aurait rencontré qu’il y vivait et alors confondu le fait d’y vivre avec le fait de posséder.
    Pour être certain de cette interprétation, il faudrait trouver en 1575 la succession de Jean Sénéchal, ce qui est du domaine du possible, avec efforts certes… mais pas impossible.
    J’ai déjà mis en ligne un tel contrat de mariage dans ce milieu, et j’ai préparé une page HTML qui donne tous les contrats que je mets en ligne, afin qu’on puisse se référer aux clauses, dont pour vous l’hébergement du jeune couple dans le logement seigneurial des beaux parents. Voici ma page http://www.odile-halbert.com/Vivre/Mariage-Contrat.htm

  2. Trouvé ancêtre demeurant à la Picoulaie ( se référer à votre famille Peltier) : le Louroux ( AD maine et Loire)baptème le 30/01/1663 Anne fille de hh françois pelletier marchand demeurant à la picoulaie et de Renée fouquet son épouse ,parrain noble personne michel fils de défundds claude de la manche seigneur de la picoulaie et de Françoise Lelievre demeurant au lieu picoulaie la marraine demoiselle louise le Goult veuve de magdelon L’Enfant escuyer sieur des Effaitre marraine ne signe
    Note d’Odile : Claude la Marche sieur de la Picoulaie.
    Je travaille durant toute l’année 2009 le Louroux-Béconnais, dont la retranscription intégrale de tous les actes avant 1655. Mes retranscriptions sont volume par volume, conformément aux volumes en ligne. J’en ai déjà livré deux, et le troisième est sous presse. Ils parassent tous les 13 du mois. Ce n’est qu’après cet immense travail que je pourrai mettre en ligne les familles reconstituées, et qui sont pour l’instant en panne.
    Prochaine livraison, le 13 mars, qui sera les B jusqu’en 1655, puis à suivre les B de 1579 à 1596 etc… Donc si vous avez des ancêtres sur cette paroisse, merci de patienter…

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