Cession de parts d’héritages de défunt Claude Cyreul, Angers 1570

J’ai trouvé l’acte qui suit aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici ma retranscription : Le 21 octobre 1570 en la court du roi notre sire et de monseigneur à Angers (Fauveau notaire) personnellement establys honneste homme Jacques Foussier marchand demeurant au bourg de Champigné tant en son nom privé que pour et au nom et comme soy faisant fort de Jehanne Cyreul sa femme et chacuns d’eux esdits noms seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens à laquelle il a promis et demeure tenu de faire ratiffier le contenu en ces présentes et en fournir et bailler lettres de ratiffication et obligation au garantaige vallable au preneur cy après nommé dedans quinzaine prochainement venant à peine de tous despens dommages et intérests ces présentes neanlmoings etc d’une part,
et honneste homme Jehan Cyreul marchand demeurant à Briccac frère de ladite Jehanne d’aultre part
soubzmettant lesdites parties respectivement elles leurs hoirs biens etc et ledit Foussier esdits noms et en chacun d’iceulx, confessent avoir fait et font entre eulx par ces présentes le bail et prinse à rente perpétuel tel et en la forme et manière qui s’ensuit
c’est à scavoir que ledit Foussier esdits noms a baillé céddé quicté et délaissé et encores etc audit Cyreul présent stipulant et acceptant pour luy ses hoirs etc à perpétuité une maison appartenances et dépendances sise sur le Port Ligner de ceste ville d’Angers et deux closeries appellées les Hallourdes sises en la paroisse de Saint Samson les Angers avecques leurs appartenances et dépendances plus amplement spécifiées par les rapports de partaiges d’entre lesdists Jehan et Jehanne les Cyreul et à leurs aultres cohéritiers, héritiers de feu Claude Cyreul et particulièrement les choses héritaulx du lot et partaige escheu et demeuré en propriété à ladite Jehanne de la succession de sondit défunt père non comprins les meubles et contrats hypothécaires qui demeurent à ladite Jehanne
pour desdtes choses ainsi baillées et prinses à rente jouyr faire et disposer par ledit Cyreul ses hoirs etc à perpétuité sa pleins volonté comme de ses propres héritages
lesdites choses sises et situées ès fiefs seigneuryes et aux debvoirs anciens et acoustumés que lesdites parties ont dic et déclarer de scavoir et dont toutefois ledit preneur demeure chargé pour l’advenir
transportant etc et est faite la présente baillée et prinse à rente pour en payer servir et continuer doresnavant chacuns ans à l’advenir audit Foussier et sa femme leurs hoirs etc jusques en leur maison et demeure sise audit bourg de Champigné aux termes de saint Jehan Baptiste et Noël par moitié par ledit Cyreul ses hoirs etc la somme de 200 livres tournois de rente annuelle et perpétuelle o grâce et faculté de pouvoir par ledit preneur estaindre et admortir ladite rente toutefois et quantes que bon luy semblera sur lesdits Foussier et sa femme leurs hoirs pour la somme de 5 110 livres tz et moyennant ces présentes demeure le procès qui estoit entre lesdites parties en conséquence desdits partaiges nul et terminé et finy pour le regard des contractants,
à laquelle baillée à rente et tout ce que dessus est dit tenir etc garantir etc dommages etc obligent lesdites parties respectivement mesmes ledit Foussier esdits noms et en chacun d’iceulx seul et pour le tout etc foy jugement condemnation
fait et passé audit Angers aulx Halles dudit lieu en présence de honnestes hommes Me Guillaume Lepeletier Germain Cormery advocats demeurant audit Angers et honneste personne Jehan Cyreul marchand demeurant audit Angers
Pièce jointe : monsieur Crosnier notaire royal de cette ville d’Angers est prié de faire chercher en le protocole des minutes de défunt maistre Fauveau vivant notaire royal audit Angers la minute d’un contrat d’une baillée à rente du lieu de la Hallourde faite par Maistre Jacques Foussier mari, à maistre Jean Cireul le 21 octore 1570

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Anselme Buscher consent main-levée d’une somme saisie, Angers 1668

La somme n’est pas spécifiée, mais on peut supposer que cette saisie était une conséquence de dette entre marchands fermiers.
Anselme Buscher est né en 1635 et il a donc 33 ans. Il est fils d’Anselme décédé en 1664, et de René Janvier toujours vivante et qui est partie prenante avec son fils.

    Voir mon étude de la famille BUSCHER

J’ai touvé l’acte qui suit aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici ma retranscription : Le 6 janvir 1668 avant midy, par devant nous François Crosnier notaire royal à Angers, fut présent estably et duement soubzmis honorable homme Ancelme Buscher marchand demeurant à Champigné faisant en ce cas le fait vallable pour Renée Janvier sa mère veuve de défunt Me Ancelme Buscher notaire promettant qu’elle ne contreviendra pas à ces présentes ains les ratiffiera si besoing est à peine etc ces présentes néanmoins lequel esdits noms à la réquisition de noble homme François Delaporte sieur des Tousches conseiller du roy en l’élection et grenier à sel de Tours en ceste ville y demeurant à ce présent, a consenty et consent délivrance et main levée de tous et chacuns les deniers qui en ladite et faisant jugement a fait saisir et arrester sur frère Pierre Froet prêtre religieux ancien hostelier de l’abbaye de St Aubin d’Angers et Pierre de Gouiz tant ès mains de Me Jean Mezange fermier du temporel dudit prieuré et en celle du sieur de la Poueze qu’il avoit consigné ou déposé ès mains de Me Louis Charon notaire de cette cour, à condition toutefois que lesdits deniers saisis seront touchés et demeureront ès mains dudit sieur Delaporte que ledit estably en tant que besoin est constitue son fait et à cest effet en tant que luy tousche, jusqu’à ce que l’hypothèque tant de luy que des autres saisissants empeschent la distribution desdits deniers sans savoir que ceux qui toucheront lesdits deniers ce qui ne se pourra faire qu’avec ledit estably en ladite qualité ou autre ayant pouvoir valable de luy sans faire la déclaration de ladite main levée par devant juges et commissaires …

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Obligation créée par Jeanne Rigault pour marier sa fille Barbe Manceau, Champteussé-sur-Baconne 1616

Jeanne Rigault est mon ancêtre, et je l’ai autrefois longuement étudiée, car elle a marié beaucoup d’enfants !
Stupéfaction, je découvre encore d’autres enfants mariés ! C’est fou ce qu’une veuve pouvait faire, et ici elle doit emprunter pour marier sa fille Barbe, née en 1588 donc âgée de 28 ans, pourtant j’avais 2 autres époux pour Barbe, aussi je vais finir par me demander si elle n’a pas eu 2 filles prénommées Barbe ?

    Voir mon étude de la famille Manceau de Champteussé-sur-Baconne
    Voir ma page de Champteussé-sur-Baconne


l’église de Champteussé, Photo O. Halbert 2003. Cliquez pour agrandir

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici la retranscription de l’acte : Le mercredi après midy 4 mai 1616 par devant nous Jullien Deille notaire royal à Angers furent présents estably et deuement soubmis Jehanne Rigault veuve feu Pierre Manceau demeurant en la paroisse de Chamteussé et vénérable et discret Me Guy Manceau son fils curé de Champigné et y demeurant lesquels chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens leurs hoirs etc
confessent avoir vendu créé et constitué et par ces présentes vendent créent et constituent par hypothèque général et universel promis et promettent garantir servir et faire valoir tant en principal que cours d’arréraiges à honorable homme sire Jacques Doysseau marchand demeurant Angers paroisse St Maurille ce stipulant et acceptant et lequel a achapté et achapte pour luy ses hoirs etc la somme de 18 livres 8 sols de rente hypothéquaire annuelle et perpétuelle payable et rendable par lesdits vendeurs leurs hoirs en sa maison audit Angers à pareil jour et date des présenes premier paiement d’huy en ung an prochainement venant et à continuer et laquelle somme de 18 livres 8 sols de rente lesdits vendeurs et chacun d’iceulx l’un pour l’autre ont du jourd’huy et par ces présentes assise et assignée assient et assignent généralement sur tous et chacuns leurs biens meubles immeubles rentes et revenus quelconques présents et advenir o pouvoir audit acquéreur ses hoirs d’en déclarer plus particulière assiette et auxdits vendeurs et leurs hoirs de l’avertit toutefois et quantes sans que le général et spécial hypothèque puissent se préjudicier ains conformans et approuvant l’un l’autre

    soit 6,25 % qui était le taux ayant cours à cette époque en Anjou

ceste vente création et constitution de rente faite pour et moyennant la somme de 300 livres tz payée contant par ledit acquéreur auxdits vendeurs qui l’ont eue prinse et receue en pièces de 16 sols et autre monnaie ayant court selon l’édit et dont ils l’en quittent sans préjudice des autres contrats et promesses précédentes
à laquelle vendition création constitution de rente obligation et ce que dit est tenir obligent lesdits vendeurs eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens leurs hoirs et biens et choses à prendre vendre etc renonçant par especial au bénéfice de division discuttion et d’ordre etc foy jugement condemnation etc
fait et passé audit Angers maison dudit acquéreur présents Jacques Marie marchand Me sellier demeurant en ceste ville paroisse de ste Croix gendre de ladite Rigault et Simon Mesnil marchand et Pierre Desmazières praticien demeurant à Angers ladite Rigault dit ne scavoir signer

    je n’avais pas encore ce gendre
  • Jeanne Rigault empruntait pour marier sa fille Barbe
  • Cet acte est attaché au précédent : Le 4 mai 1616 après midy par devant nous Jullien Deille notaire royal furent présents estably et deument soubzmis Jehanne Rigault veuve feu Pierre Manceau demeurant en la paroisse de Chanteussé d’une part et Me Guy Manceau son fils prêtre curé de Champigné et y demeurant d’autre part, lesquels ont esté d’accord que de la somme de 300 livres qu’ils ont ce jourd’huy ensemblement receue de sire Jacques Doysseau demeurant à Angers et auquel ils en ont par devant nous solidairement constitué 18 livres 8 solz de rente
    en est demeuré à ladite Rigault deux cents livres pour exécuter le mariage de Barbe Manceau sa fille avec Jehan Duboys Me tailleur d’habits Angers

      je n’avais pas encore ce mariage, mais j’avais 2 autres mariages pour Barbe, et cela se complique singulièrment

    et les autres 100 livres audit Manceau et dont ils se contentent et à ce moyen promis et se sont obligez payer la rente audit Doisseau scavoir ladite Rigault pour les deux tiers et ledit Manceau l’autre tiers et à ladite raison et en faire le rachapt et amortissement toutefois et quantes que l’un en sera requis par l’autre et s’en acquiter respectivement de toutes pertes despens dommaiges et intérestz chacun par eulx stipulant et acceptant en cas de défaut ces présentes néanmoins à tout ce que dessus tenir obligent etc biens et choses à prendre vendre etc foy jugement condemnation etc fait et passé audit Angers présents Jacques Marie Me sellier Angers gendre de ladite Rigault Simon Mesnil marchand et Pierre Desmazières praticien demeurant à Angers

    Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir

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    André Chevalier fait les comptes avec Thomas du Hardas, Angers 1672

    André Chevalier notaire royal à Champigné est mon ancêtre, mais l’acte très long qui suit est très peu intéressant. Cela arrive ! Il montre cependant qu’un notaire royal à Champigné avant d’autres activités, sans doute par ce son emploi du temps n’était pas aussi rempli que celui d’un notaire royal à Angers, qui lui, avait beaucoup de clients.
    Donc, il fait comme la plupart des autres, il prend des baux à ferme de biens, et ici, il fait un très long compte avec Thomas du Hardas, que j’ai entièrement lu, et jugé peu intéressant, enfin pas au point d’avoir le courage de tout tapper. Et je ne suis pas loin d’en conclure que s’il existait peu de notaires royaux dans les petites paroisses c’est que la clientèle y était plus réduite.

      Voir mon étude des familles Chevalier
      Voir mon étude des familles Triffoueil
    Champigné - Collection particulière, reproduction interdite
    Champigné - Collection particulière, reproduction interdite

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici la retranscription de l’acte : Le 12 novembre 1672, après midy par devant nous François Crosnier notaire royal à Angers furent présents establiz et deument soubzmis Me Thomas du Hardaz chevalier seigneur de Fresnay, Saintloup et Houssemaine, demeurant en sa maison seigneuriale de Fresnay paroisse d’Auvers le Hamon d’une part, et Me André Chevalier notaire royal demeurant à Champigné tant en son privé nom que comme mary de Suzanne Triffouel, comme faisant le fait valable de Adrienne Triffouel sa belle sœur promettant qu’elle ne contreviendront à ces présentes ains les ratiffieront si besoing est à peine etc lesquels procédant au compte apurement de ce qui est deub par ledit de Fresnay audit Chevalier esdits noms ont trouvé premièrement la somme de 564 livres tz de principal contenue en 2 obligations qu’il avoit consenties profit desdites Triffoueil la première passée par Lecourt notaire royal audit Angers le 26 septembre 1653 et la seconde par Marchays notaire royal demeurant à Champigné le 26 avril 1660 plus la somme de 361 livres 9 sols (suivent 7 pages de diverses sommes toutes attestant que Chevalier ou Triffoueil gère des biens pour le sieur de la Fresnay) fait audit Angers en présence de Me Gabriel Rogeron et Estienne Lailler praticiens demeurant audit Angers

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    Transaction à la suite de violences : paiement des soins à la victime, 1675, Champigné

    Voici encore le notaire dans son rôle de médiateur.

    Ici, la femme de François Cupif a reçu des coups de baton, ce qui a entraîné des frais médicaux. Il fait intervenir un tiers, Belnoe, probablement parce que celui-ci a un moyen de pression sur l’auteur des coups, Maugendre. A moins que ce ne soit Belnoe qui soit venu en intermédiaire proposer cette transaction à Cupif, pour éteindre toute plainte éventuelle. D’ailleurs, si on fouillait bien, on verrait sans doute Belnoe avoir un lien avec Maugendre, l’auteur des coups, donc réellement venu se poser en intermédiaire.

    Une chose transparaît cependant, à savoir les coups ne sont pas impunis, et l’auteur devra payer, sinon il y aurait poursuites judiciaires. Naturellement, autrefois, on payait souvent en nature, d’où un compte compliqué, mi en argent liquide, mi en nature…

    La victime, Renée Garnier ne survivra que 3 mois aux coups de baton, sans que l’on puisse dire si ils ont pu entraîner son décès. L’énigme restera sans doute inexpliquable…

    L’acte qui suit est extrait des Archives départementales du Maine et Loire, série 5E – Voici la retranscription de l’acte : Le 2 septembre 1675 après midy, par devant nous André Chevalier notaire royal et juré demeurant à Champigné furent présents establys et soubzmis François Cupif laboureur tant en son nom qu’au nom et se faisant fort de Renée Garnier sa femme, demeurant au lieu du Petit Princé paroisse de Champigné d’une part
    et honneste homme Jullien Belnoe marchand demeurant dite paroisse d’autre part
    lesquels sont demeurés d’accord de la cession de droits qui s’ensuit, c’est à savoir que ledit Cupif auditnom a ceddé quitté et transporté par ces présentes cèdde quitte et transporte audit Belnoe ce acceptant tous et chacuns les droits et actions qu’il avait ou estoit prest de poursuivre criminellement contre Jean Mosgendre aussi marchand demeurant audit lieu pour raison des actes de violence (le notaire avait écrit puis barré « coups de baston ») qu’il aurait commis le jour d’hier à ladite Garnier
    pour raison de quoy elle en est demeurée au lit malade et se seroit iceluy Cupif adressé à la personne de Robert Foussier Me chirurgien qui l’aurait cedit jour soignée au bras droit,

    ladite cession faite pour et moyennant la somme de 60 sols tz laquelle somme ledit Belnoe a promis payer audit Cupif dans quinzaine prochaine et luy bailler toutefois et quantes le nombre de 5 boisseaux de bled seigle net et grelé mesure des Ponts de Cé, pour se faire rembourser de ladite somme de 70 sols et 8 boisseaux de bled par ledit Belnoe audit Mosgendre tout ainsi qu’il eust fait et put faire avant ces présentes pour cet effet l’a mis et subrogé en ses droits sans néanmoings aucun garantage, et outre a la charge dudit Belnoe de faire traitter perser et médicamenter ladite Garnier jusqu’à parfaite guérisson par iceluy Foussier qui a esté aussi à ce présent, et a promis en sorte que ledit Belnoe n’en soit inquiété ne rechercher à peine etc pour la somme de 4 livres laquelle somme iceluy Belnoe a promis luy payer lors de la guerison de ladite Garnier
    à laquelle cession et tout ce que dessus est dit tenir etc obligent etc renonçant etc dont etc
    fait et passé à nostre estude présent Jean Durand masson et Jean Delanoe tissier en toile demeurant audit lieu tesmoings, ledit Cupif a dit ne savoir signer

    André Chevalier, le notaire royal à Champigné, est mon ancêtre ; il avait épousé en 1659 Suzanne Triffoueil. Grâce à cet acte, je sais qu’il demeurait au Petit Princé.

    En savoir plus sur les violences déjà parues sur ce site :

  • Cliquez le tag (mot-clef) ci-dessous pour voir tous les articles du blog, et pour le site :

      Violences conjugales
      assassinat de Jeanne Mezenge en Normandie
      Assassinats et violences
      les armes vues dans les inventaires après décès
      armes à feu, arquebuses, et assissinats

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  • Inventaire après décès de René Lemanceau, Champigné, 1665

    qui possédait une civière rouleresse (Depuis la parution de cet article, j’ai identifié les charettes à bras, et en voici les cartes postales qui sont sur mon site.)

    J’ai fait beaucoup d’inventaires après décès, et plusieurs de métayers ou closiers. J’ai donc vu passer un grand nombre d’outils agricoles anciens, au nom et surtout à l’orthographe fort variables et parfois déroutants.
    l’inventaire après décès de René Lemanceau en 1665 à Champigné (Maine-et-Loire), dont je ne descends pas, m’a rendue à la fois très triste et très amusée.

      très triste, parce que cet inventaire m’oblige à revoir le prix moyen du lit. En effet, ici, René Lemanceau est dit métayer, mais c’est dans la plus grande pauvreté qu’il vit.

      très amusée parce que j’y ai enfin compris ce qu’était autrefois la brouette en Anjou.

    l’acte notarié est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E80, dont le notaire est André Chevalier, dont je descends.

  • 1-Analyse socio-économique de cet inventaire :
  • Voyez le détail des meubles sur mon site à la page de l’inventaire de René Lemanceau

    Le montant des meubles englobe ses outils de travail. Donc pour interpréter cet inventaire il faut faire la part des objets usuels de la vie courante, et la part de l’outil de travail.

    donc, pour un total de 560 livres, il faut distinguer les objets personnels : lit, chemise, vaiselle, paniers, pots pour un total de 18 L 17 S 12 D et le reste pour l’outil de travail.

    l’outil de travail inclut les animaux, qui sont considérés comme des biens meubles vifs et toujours comptabilisés dans les meubles en tant que tel.
    il est propriétaire de la totalité des animaux, à la différence du bail à moitié dans lequel l’exploitant ne possède que la moitié des animaux. Il a donc un bail à ferme, c’est un dire à prix ferme et est propriétaire des animaux.

    il est propriétaire de la récolte, constituée essentiellement de fil et de blé, mais c’est la vente de cette récolte qui doit couvrir le bail à ferme et je suppose qu’elle est à peine suffisante pour payer

    en conclusion, il vit pauvrement, voire très pauvrement, et il est fort possible que lorsque la récolte est maigre les mauvaises années, il perd de l’argent, si tant est est qu’il en a…

  • 2-Il possède une civière rouleresse :

  • Cette image est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Je la mets ici à titre d’outil d’identification d’un terme.

    la retranscription est sur la page de mon site qui donne l’inventaire de René Lemanceau, et je vous laisse lire et découvrir ces lignes, car elles comportent un élément digne d’intérêt.

    Pour tout vous avouer, je désespérais de trouver la brouette, jamais rencontrée dans les inventaires après décès, alors que le moindre petit outil agricole y est rigoureusement estimé, parfois à un prix dérisoire tel que 2 deniers.

    j’avais certes vu passer une fois une sivière. J’avais compris civière, qui signifie :

    Espece de brancart sur lequel on porte à bras de la pierre, du fumier, & des fardeaux (Dictionnaire de L’Académie française, 1st Edition, 1694)

    avec l’inventaire de René Lemanceau, je tiens enfin la sivière roulereusse c’est à dire la civière rouleresse, c’est à dire la brouette.
    vérification faite dans le Dictionnaire du Monde rural de Lachiver, les Angevins appelaient la brouette une civière, voici pourquoi je ne trouvais pas de brouette. Mais avouez que la sivière roulereusse c’est à retenir !

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