Confirmation en 1701 à Lonlay-le-Tesson

En 1701, le registre paroissial de Lonlay-le-Tesson conserve la liste des confirmés,

La confirmation est l’un des 7 sacrements de l’église Catholique, le quatrième en ordre. L’évêque, et lui seul, forme le signe de la croix sur le front de l’homme baptisé pour l’affermir et le fortifier dans la grâce reçue au baptême. Pour être confirmé il faut être en âge de comprendre les fondements de la religion catholique, ce qui donne environ 12 à 13 ans.
En 1701, le registre paroissial de Lonlay-le-Tesson conserve la liste des confirmés, et dans sa grande bonté le prêtre donne pour chacun le nom des parents et l’âge.
Compte tenu de la pauvreté du registre auparavant, c’est donc une source d’informations non négligeables.
Les confirmants confirmés sont fort nombreux, bien trop pour une petite paroisse, et à la lecture on découvre que l’évêque avait négligé Lonlay-le-Tesson depuis longtemps !
En effet, des garçons de 33 ans, 42 ans et même un de 62 ans sont confirmés. Les filles adultes sont moins nombreuses que les garçons, mais on note l’une de 30 ans, 40 ans, et même une de 72 ans.
A la lecture des garçons, on pourrait penser qu’ils sont tous célibataires car nommés par leur parents, ce qui signifie par ailleurs généralement qu’ils ne sont pas mariés, sinon ils serait nommés par le nom de leur épouse.
Pourtant, chez les filles, je lis bien VEUVE pour l’une d’entre elles.
Je suis intriguée, alors si vous avez des éléments d’histoire de la confirmation qui puisse indiquer comment les confirmants étaient recrutés, merci de me faire signe dans les commentaires ci-dessous.
Etait-ce seulement sur le fait de ne jamais avoir encore reçu ce sacrement ? J’ajoute que j’ai consulté le rituel de Nantes de 1776, mais en vain. Il ne traîte pas de la confirmation qui n’est pas une attribution du prêtre, et n’indique pas quels confirmants présenter à l’évêque.
Bien entendu, je l’ai relevé et mis en ligne avec les BMS de ces années là.
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Lasseron, à la fois toponyme et patronyme.

Merci Liliane pour les encouragements laissé ce jour dans le commentaire précédent.
Lasseron est à la fois toponyme et patronyme. Outre le lieu-dit Lasseron à Belligné (44) vous avez le Bois L. à Savigny en Sancerre (18, Cher), le L., la Combe du L., le col du L. et les Clapes du L. à Cervières (05,hautes alpes)
Le patronyme figure dans le Dictionnaire étymologique des noms de famille, de Marie-Thérèse Morlet, Perrin, 1991

Lasser, Lassère, forme méridionale de lacet, filet. Diminutif : Lasseron.
J’ai une très grande confiance dans ce dictionnaire. Le Dictionnaire Larousse de l’ancien français (Moyen-âge) le donne au verbe lacier : attacher par un lacs ; saisir ; garotter ; enlacer – laz, las : lacet, lien – laceron n. m. (1335, Watriquet) Lacet, filet, lien.

Joli n’est-ce-pas ! le lien, symbole de fidélité, dans ce patronyme…, c’est magnifique !

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succession noble

En réponse à André, le partage noble dans le droit coutumier avant la Révolution, variait un peu d’une province à l’autre. La règle de base était cependant des 2/3 pour l’aîné, et 1/3 à se partager entre les puinés, quelque soit leur nombre.

En réponse à André, le partage noble dans le droit coutumier avant la Révolution, variait un peu d’une province à l’autre. La règle de base était cependant des 2/3 pour l’aîné, et 1/3 à se partager entre les puinés, quelque soit leur nombre. Ce 1/3 pouvait cependant être constitué de biens fonciers, parfois d’une rente… selon les coutumes.
Les puinés, appauvris de facto, tentaient d’épouser la fille d’un riche marchand (ce que parfois ne détestaient pas les aînés eux-mêmes pour redorer leur blason). Ils se mettaient souvent au travail, dans la judicature ou l’hostellerie, pour ne pas déroger, mais parfois se retrouvaient dans le travail roturier, y compris dans le labourage, souvent se mettant d’ailleurs à cultiver eux-même leur petit bien foncier.
Les filles aînées laissaient place à leur frère puiné qui leur passait devant et héritait à leur place des 2/3, mais en Anjou la fille unique héritait du tout noblement et n’avaient pas de peine à trouver un époux noble à qui elles apportaient le tout.

Les filles de riches seigneurs (c’est l’expression d’André) ne s’alliaient pas dans la roture, mais dans leur milieu, tout comme la fille unique ci-dessus. Elles y étaient fort prisée…

Les filles de nobles moins aisés, voire pauvres, s’alliaient facilement à un marchand aisé, et il n’en manquait pas, bien trop heureuses qu’il leur offre domestiques, toît coquet et plus confortable que les sombres châteaux glacials, et surtout d’éviter le couvent.

De leur côté, les aînés nobles s’alliaient parfois à la fille richement dotée d’un marchand… mais en aucun cas les filles de riches seigneurs ne s’alliaient dans la roture, car elles avaient le sens de la famille et de leur rang à transmettre, ce qui ne se transmet plus dans le cas que vous supposez André.
Quoiqu’il en soit, bien des roturiers descendent ainsi de nobles…. et je pense que c’était votre question. Mais les recherches sont fastidieuses…

J’ai étudié ainsi plusieurs familles nobles Hiret et je vous suggère l’ouvrage de Michel Nassiet « Noblesse et Pauvreté », 1997, Société d’Histoire et d’Archéologie de Bretagne, ISBN 2-9505895-3-7

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erreurs dans les actes

Débutante, je croyais qu’un acte était une source fiable. J’ai vite changé d’avis, et 40 ans plus tard, après tant de retranscriptions d’actes

Débutante, je croyais qu’un acte était une source fiable. J’ai vite changé d’avis, et 40 ans plus tard, après tant de retranscriptions d’actes, j’ai rencontré une multitude d’erreurs.
La dernière date d’hier soir, poursuivant ma retranscription de Lonlay-le-Tesson.

Eh oui ! il est bien écrit « a été baptisé Jacques Langlois fille de Jacques Langlois »
L’erreur d’inattention, très humaine, porte manifestement sur le prénom. Le prêtre a confondu le prénom du père et celui de l’enfant. Il y a de fortes chances pour que l’erreur ne porte pas sur le sexe de l’enfant, qui était verbalement indiqué par le parain et la maraine, en renfort du père.
Alors me direz vous, comment s’en sortir.
La reconstitution totale des familles et des familles homonymes est la seule solution. On peut y déceler par exemple l’absence de baptême pour une fille….
C’est pourquoi je suis une fervente de la reconstitution totale et je fuis les bases de données qui ne font que du point par point au risque de multiplier les erreurs.
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Lonlay-le-Tesson, Orne

Merci infiniement à Mr Foucher, directeur des Archives Départementales de l’Orne, pour ses efforts dans la mise en ligne de ses archives. Grâce à son site, j’ai pu du haut de la tour où je demeure dans l’ensemble de la banlieue sud de Nantes, si loin de l’Orne chère à mon coeur, retranscrire en ce mois de novembre, le début des ruines du registre de Lonlay-le-Tesson, où se perdent mes LECOURT.

Je fais des retranscriptions parce qu’elles sont bien plus que des tables : les retranscriptions sont à la fois TRI lissé des patronymes, et, entre crochets retranscription de l’acte, ce qui facilitera aux non paléogaphes leur lecture.

Cette retranscription faite, il s’avère que Lonlay-le-Tesson est vraiement ruinée (registre trop abimé), lacunaire, et peu bavarde… les femmes n’y apparaissent souvent que sous le nom de leur époux… hélas !

Voir ma page sur Lonlay-le-Tesson

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Le temps de l’avent

Nous sommes entrés dimanche dernier dans le temps de l’avent, ce temps de l’église catholique pendant lequel on attend l’arrivée, l’avénement de Jésus-Christ. Il tire son nom du latin « adventus », arrivée, de advenire, avenir : c’est-à-dire l’arrivée. Il commence le dimanche le plus proche de la Saint-André (30 novembre) donc entre le 27 novembre et le 3 décembre, et il se termine le 6 janvier.

Autrefois, on ne se mariait pas pendant l’avent, aussi fin novembre les mariages étaient relativement nombreux, ainsi qu’en janvier et février. Mais je suis certaine que vous l’aviez remarqué n’est-ce pas !

En 1990, j’ai publié un ouvrage MEMOIRE D’AVENT (voyez ma page OUVRAGES NUMERISéS) dont le nom suggère ce temps respecté même dans les pires moments de clandestinité pendant la Guerre Civile de la Vendée