L’Ouest-Eclair, édition Nantes, 10 novembre 1918

Depuis le 4 novembre 2018, je lis chaque matin le journal des jours qui précèdent l’Armistice. Voici ce que je note dans le journal du 10 novembre 1918

Je vous ai épargné haine et batailles, et afin que vous puissiez vous rendre compte du ton de la haine, voici quelques lignes …
En les lisant et tappant (car le web ne lit pas mes images), j’avais devant moi des témoignages directs d’Allemands, lorsque j’ai vécu en Allemagne il y a plus de 50 ans de cela. Ces Allemands me disaient comment dès l’école on leur enseignait à haïr la France !!! Preuve d’ailleurs que la boucherie de la première guerre mondiale et l’armistice qui ensuivit ne servirent pas à éteindre la haine.
Je suis heureuse, infiniement heureuse, moi qui ai vécu les bombardements de 1943 à Nantes, puis l’exode et la poche, de témoigner l’amitié franco-allemande, et le bonheur de 70 ans de paix et d’Europe.

LE KAISER A ABDIQUÉ
L’ÉCROULEMENT
La voilà donc par terre, cette puissante Allemagne, cette Allemagne « invincible » dont « la poudre sèche et « l’épée aiguisée » devaient, en anéantissant la France, asservir l’humanité Quel beau rêve était \e sien, et bien conforme aux vils appétits, la folle insolence, à l’horrible esprit de domination de cette race de proie !
Quelques semaines d’une « guerre fraîchie et joyeuse », longuement méditée et méthodiquement, savamment préparée, pendant lesquelles le « peuple élu » se répandrait sur notre sol et s’y griserait de toutes les débauches du corps et de l’âme : massacres, vols, pillages, incendies, martyre des femmes et des petits enfants, humiliation systématique et torture raffinée de la dignité et de l’honneur français ; puis, la force brutale ayant fait son œuvre, notre résistance étant brisée, la vieille France ayant reconnu la loi du vainqueur, l’Allemagne régnerait sur le monde. Son empereur, symbole triomphant de l’unité de la race, verrait se courber l’univers devant l’armure étincelante de la Germania. Toute l’activité économique des nations serait tributaire de l’industrie et du négoce allemands ; l’Allemagne inaugurerait une nouvelle période de l’histoire humaine : elle serait la grande organisatrice et la grande régulatrice du travail mondial et sa « culture », en même temps qu’elle disciplinerait « scientifiquement » les énergies physiques des peuples assujettis, recréerait les âmes à l’image du « vieux dieu » des origines, ce dieu féroce et sanglant du Walhalla, incarnation de la Force inflexible, étrangère à tout sentiment de justice et dont les arrêts ne s’écrivent qu’à la pointe du glaive ! Oui, c’était un rêve sans égal rêve d’orgueil et de cupidité, de violence et d’enrichissement où ne manquait rien de ce qui peut surexciter jusqu’a la démence les désirs les passions, !es envies et les impatiences d’une nation sauvage, sans conscience et sans moralité. Et c’est bien pourquoi, jusqu’à la dernière heure, jusqu’à l’heure fatidique de la défaite, l’Allemagne tout entière, empereur, hobereaux, grands et petits propriétaires, industriels, commerçants et jusqu’au dernier des ouvriers, a lutté comme un seul homme pour sa réalisation.

On ne dit pas « Alliés » mais « Entente »

L’Ouest-Eclair, édition Nantes, 9 novembre 1918

Depuis le 4 novembre 2018, je lis chaque matin le journal des jours qui précèdent l’Armistice. Voici ce que je note dans le journal du 9 novembre 1918

Le maréchal Foch accorde 72 heures A L’ALLEMAGNE pour accepter ou refuser son armistice
La première entrevue a eu lieu et, comme on le verra plus loin, Foch a refusé la suspension d’armes que l’Allemagne sollicitait pendant les pourparlers. Un délai de 72 heutes a été donné aux plénipotentiaires pour répondre par oui ou par non aux conditions qui leur sont imposées. La réponse sera donnée au plus tard dans la journée de lundi. Jusque-la et même après conservons tout ce calme qui pendant toute la durée de la guerre rehaussa, si possible, la dignité de la France. C’est du reste le meilleur moyen de prouver la confiance que nous avons en ceux de qui le Sénat disait hier « Ils ont bien mérité de la Patrie ! »
Pendant que s’écouleront ces heures, les Allemands ne seront certainement pas sans réfléchir aux conséquences possibles d’une réponse négative. Pas plus que nous ne doutons de notre victoire Ils ne doutent de leur défaite. Plus celle-ci s’amplifiera et elle s’amplifie chaque jour, plus les conditions seront dures.
Il y a donc tout lieu de croire que, dans leur mtérêt, ils accepteront les conditions qui leur ont été imposées par le maréchal.

  • les enfants dans la rue faute d’école
  • l’électricité était là, enfin pas pour tous
  • le téléphone était là : les médecins sont prioritaires
  • Nantes est pionnière en conserves
  • Et elles sont utiles pour envoyer un colis au front !

  • les galoches
  • J’ai moi aussi connu les galoches pendant et après la seconde guerre mondiale.
    On vend de tout d’occasion, ici un sac… et beaucoup de prothèses pour les mutilés.
    Et les Américains vendent aussi comme après la seconde guerre mondiale !

  • Grippe, tuberculose et syphilis
  • et les remèdes !!!

    et un Michelin dans mon quartier de Pirmil !

    Enfin, n’oubliez pas que j’ai sur mon site le carnet de guerre de mon grand père Edouard Guillouard, avec les photos de son lieutenant.

    L’Ouest-Eclair, édition Nantes, 8 novembre 1918

    Depuis le 4 novembre 2018, je lis chaque matin le journal des jours qui précèdent l’Armistice. Voici ce que je note dans le journal du 8 novembre 1918

    Ce cri « ils ont bien mérité de la Patrie » s’échappe donc de tous les coeurs.
    Oui, honneur, trois fois honneur aux soldats, aux chefs, à G. Clemenceau, à Foch, au gouvernement de la République, et que nos enfants apprennent à louer leur mémoire.

    LES PLENIPOTENTIAIRES ALLEMANDS SIGNERONT L’ARMISTICE 1° PARCE QUE L’ALLEMAGNE EST VAINCUE 2° PARCE QUE LA REVOLUTION EST A SES PORTES

    Les rapatriés de Hollande
    Dieppe, 7 novembre. Le casino de Dieppe vient d’être réquisitionné par le sous-préfet en vue de recevoir les rapatriée français, venant de Hollande.
    Le premier bateau ramenant des rapatriés est attendu lundi prochain.

    Les pommes de terre pourrissent sur les quais
    On nous écrit :
    « Votre journal a fait une active campagne contre la réquisition générale des pommes de terre limitée à la Bretagne. Votre ténacité a eu des résultats intéressants, puisqu’elle a contribué à provoquer une interpellation à la Chambre, suivie de mesures satisfaisantes pour les producteurs. Ceux-ci, en effet, sont autorisés à effectuer des envois de 100 kilos, à raison d’un seul envoi par destinataire. Fort de cette autorisation, j’ai fait construire à la gare la plus prochc (13 km) un envoi de 100 kilos destiné a ma famille à Paris. Le chemin de fer a accepté la marchandise, comme il le devait, mais j’apprends aujourd’hui qu’elle est restée sur les quais de le gare, voisinant avec d’autres envois du même ordre. C’est véritablement une mauvaise plaisanterie. Je vous laisse à penser, pour peu que cette situation se prolonge, dans quel état partiront les pommes de terre et si clles n’auront pas à prendre une autre destination que cclle que je leur voulais donner. C’est très bien d’autoriser les expéditions de pommes de terre, mais à condition de les faire avant une les pommes de terre soient détériorées. Il est à craindre qu’il en soit de même un peu partout. Veuillez agréer, etc L. G. Le Pouldu (Finistère).

    Le retour des petits pains Avant-hier, à la devanture de certaines boulangeries, ils ont recommencé à montrer leur petit nez doré, que nous n’avions plus vu depuis bientôt deux ans.
    Un jour de décembre 1916, ils s’étaient éclipsés et leur départ, annonciateur des restrictions prochaines, avait coïncidé avec l’inclémence des temps qui venait assombrir nos perspectives d’avenir. Petite cause, grands effets. Les voilà revenus, et leur retour coïncidant cette fois avec l’éclatante série de prodigieuses victoires et d’événements inouis que chaque jour nous apporte, apparaît comme un signe précurseur d’abondance et de paix. En attendant on se les arrache.


    Eh oui ! les voitures sont récentes mais déjà vendues d’occasion !

    Enfin, n’oubliez pas que j’ai sur mon site le carnet de guerre de mon grand père Edouard Guillouard, avec les photos de son lieutenant.

    L’Ouest-Eclair, édition Nantes, 7 novembre 1918

    Depuis le 4 novembre 2018, je lis chaque matin le journal des jours qui précèdent l’Armistice. Voici ce que je note dans le journal du 7 novembre 1918

    L’ALLEMAGNE EST AVERTIE que le maréchal Foch attend ses parlementaires
    Washington, 6 novembre. – Le Secrétaire d’Etat fait publier le document suivant :
    Département d’ETAT, 5 novembre 1918.
    A M. Hans Sulzer, ministre de Suisse, chargé des intérêts allemands aux Etats-Unis.
    Monsieur,
    J’ai l’honneur de vous demander de transmettre la communication suivante au gouvernement allemand.
    Dans sa note du 23 octobre 1918, je vous informais que le Président avait transmis sa correspondance avec les autorités allemandes aux gouvernements avec lesquels le gouvernement des Etats-Unis est associé comme belligérant, et que le Président avait joint à cette communication la suggestion que si ces gouvernements étaient disposés à conclure la paix suivant les conditions et les principes indiqués, leurs conseillers militaires et les conseillers militaires des Etats-Unis devraient être invités à soumettre aux gouvernements associés contre l’Allemagne les conditions nécessaires d’un armistice qui protégerait complétement les intérêts des peuples engagés et qui assurerait aux gouvernements associés le pouvoir sans restriction de sauvegarder et de faire exécuter les détails de la paix que le gouvernement allemand accepte, pourvu qu’ils estimassent un tel armistice possible au point de vue militaire.
    Le Président est maintenant en possession d’un memorandum d’observations à lui adressé par les gouvernements alliés au sujet de cette correspondance, et dont voici le texte
    Les gouvernements alliés ont examiné avec soin la correspondance échangée entre le président des Etats-Unis et le gouvernement allemand. Sous réserve des observations qui suivent, ILS SE DECLARENT DISPOSES A CONCLURE LA PAIX AVEC LE GOUVERNEMENT ALLEMAND AUX CONDITIONS POSEES DANS L’ADRESSE DU PRESIDENT AU CONGRES, LE 8 JANVIER 1918, et selon les principes énoncés dans ses déclarations ultérieures.
    Ils doivent toutefois faire remarquer que L’ARTICLE 2 RELATIF A CE QUE L’ON AP PELLE COURAMMENT LA LIBERTE DES MERS, se prête à diverses interprétations dont certaines sont telles, qu’ils ne pourraient pas les accepter, en conséquence se réserver une liberté d’action entière sur cette question quand ils viendront siéger la conférence de la paix.
    D’autre part, LORSQU’IL a formulé les conditions de paix dans son adresse au Congrès du 8 janvier dernier, le Président a déclaré que les territoires envahis doivent être non seulement EVACUES et libérés mais restaurés. Les Alliés pensent qu’il ne faudrait laisser subsister aucun doute sur ce qu’implique cette stipulation. Ils comprennent par là, que L’ALLEMAGNE DEVRA COMPENSER TOUS LES DOMMAGES SUBIS PAR LES POPULA.TIONS CIVILES DES NATIONS ALLIEES ET PAR LEURS PROPRIETES, du fait des forces armées de l’Allemagne, SOIT SUR TERRE, SOIT SUR MER, soit en conséquence D’OPERATIONS AERIENNES.

  • L’assemblée parle de régions
  • Mais rien ne presse, et elles n’apparaîtront que bien après la seconde guerre mondiale.

    La réforme administrative à la Chambre
    Paris, 6 novembre. il ne peut y avoir tous les jours des séances enthousiastes. La Chambre a repris aujourd’hui la séria des longues séances du travail matin et soir, qui sont habituels à la fin da chaque année. On a commencé à 2 heures 30. On continuera demain toute la journée.
    Au début de la scéance, M. Deschanel annonce la mort de M. Ceccaldi, ami et avocat de M. Caillaux et qui venait de se marier, avec M. Deschanel comme témoin. M. Deschanel dit : « Son talent, son constant labeur et sa vaillance. » Ce Corse, ajoute-t-il, portait en toute sa personne, en toute sa nature, les traits essentiels de sa race le goût de la lutte, la bravoure, la fidélité. »
    Ces allusions transparentes sont très applaudies. Le président de la Chambre, entraîné peut-être un peu loin, ajoute : « Pascal Ceccaldi a pu, au cours de son existence, courte et orageuse, se faire des ennemis, provoquer, mériter même des colères. Personne ne me contredira si j’affirme que par sa générosité et son courage il était digne de tous les respects et qu’il emporte nos regrets unanimes. (Applaudissements.)
    La Chambre aborde ensuite longuement l’inutile débat amorcé l’autre jour sur les dispositions que compte prendre le ministre de l’Intérieur pour faire entrer dans le cadre d’une réforme administrative la division de la France en régions que poursuit actuellement le ministre du Commerce. On entend M. Valllère, M. J. Hennessy. qui attaque les Chambres de commerce. « Les Chambres ne sauraient représenter la France », dit M. Jean Hennessy.
    M. BOUVERI. Elles sont trop réactionnaires.

  • La grippe
  • Elle donne encore lieu à des publicités surprenantes pour guérir la grippe :

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    grippe espagnole

    Je crois que je vais faire bientôt une page qui récapitule tous les remèdes incroyables pour la grippe !!!

    Enfin, n’oubliez pas que j’ai sur mon site le carnet de guerre de mon grand père Edouard Guillouard, avec les photos de son lieutenant.

    L’Ouest-Eclair, édition Nantes, 6 novembre 1918

    Depuis le 4 novembre 2018, je lis chaque matin le journal des jours qui précèdent l’Armistice. Voici ce que je note dans le journal du 6 novembre 1918

  • Trois discours au Palais Bourbon
  • dont celui de Clémenceau très ovationné. En voici un extrait :

    Mais laissez-moi vous le dire IL FAUT ETRE HUMANITAIRE MAIS FRANÇAIS D’ABORD, car la France représente une conception idéatiste de l’humanité qui a prévalu dans le monde et qui fait qu’on ne peut servir l’humanité au détriment de la France. Je voudrais qu’au moment, où l’aurore des grandes et magnifiques victoires se lève, notre pensée soit une pensée d’union. ET QUI NOUS DEMANDE CELA ? LA PATRIE ELLE-MEME. Dans une grande croisade humanitaire où d’ailleurs vous ne serez pas seuls, je voudrais que nous promettions d’être frères et que modifiant un peu l’ancienne formule, si on nous demande qui nous a inspiré cette pensée, nous répondions LA FRANCE LE VEUT, LA FRANCE LE VEUT » [Applaudissements répétés et prolongés]

  • Le vocabulaire surprend :
  • Français, Anglais, Yanks volent de victoire en victoire Après Gand et Landrecies, la chute du Quesnoy

    Certes, je connaissais le terme « boches » que vous voyez ci-dessus vers la fin de mon encart, mais je suis ahurie de découvrir le terme YANKS car je connaissais YANKEE seulement. Et pire en voulant chercher sur internet je suis encore plus déroutée, car le terme n’est pas dans les dictionnaires de l’époque, donc un usage pour nommer les Américains en 1918.

  • La grippe
  • Elle donne encore lieu à une publicité surprenante

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    Pas étonnant que la grippe ait fait 100 à 200 millions de victime en 1918 (sur toute la planète) !!!

    Enfin, n’oubliez pas que j’ai sur mon site le carnet de guerre de mon grand père Edouard Guillouard, avec les photos de son lieutenant.

    L’Ouest-Eclair, édition Nantes, 5 novembre 1918

    Depuis hier, je lis chaque matin le journal des jours qui précèdent l’Armistice.

    A Versailles, les pourpalers se poursuivent : les Allemands n’acceptent pas les conditions, on s’achemine vers un ultimatum.

    Je poursuis dans ce journal les points autres, à savoir la grippe, la censure, et les armes nouvelles etc…

    • La grippe

    Je trouve 2 publicités de produits manifestement sans efficacité, mais qui se vantent :


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    est immédiatement guérie et enrayée par l’emploi de la
    BOISSON BLANCHE de l’Abbé MAGNAT


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    grippe espagnole

  • L’avancée technique des armes
  • Arrivée d’un nouveau canon américain plus fort que la grosse Bertha

    PARIS, 4 novembre. Le calibre des gros canons américains ne peut pes encore être dévoilé, mais ces armes peuvent tirer à une distance considérable. Elles sont plus formidables que les Berthas.
    De semblables canons auraient déjà été employés dans les régions de Saint-Quentin et Laon. Voilà qui promet. Les Allemands savent maintenant à quoi s’en tenir. S’ils ne capitulent pas avant que nous les ayons complètement chassés de France, les représailles sont certaines. On ne raisonne pas avec des assassins. C’est pour eux que la loi reconnaît le droit de mort. Les femmes françaises, les enfants au berceau qui furent victimes de leurs Berthas sont certains d’être vengés.

    Enfin, n’oubliez pas que j’ai sur mon site le carnet de guerre de mon grand père Edouard Guillouard, avec les photos de son lieutenant.