Procès verbal d’adjudication de la terre de Barillé en Ballots à Charles de Goddes saisie sur Jeanne Ernault veuve Auger, Angers, 1600

Devant le nombre de saisies judiciaires et adjudications qui s’ensuivent, j’ai ouvert une sous-catégorie SAISIE, ADJUDICATION dans la catégorie JUSTICE, pour la distinguer des TRANSACTIONS mais j’ai encore de l’ordre à y mettre.

Ce qui suit procède d’une tentative d’évaluation de la fortune de Renée Du Buat. Elle est issue de la branche aînée des Du Buat, et on aurait pu la croire aisée. Nous découvrons ci-dessous que la terre de Barillé, censée appartenir à cette branche, est aliénée depuis un certain temps…
Cette tentative d’évaluation sera longue, mais je suis patiente et pugnace…

Renée DU BUAT qui épouse début 1575 René PELAULT Sr du Bois-Bernier, est la fille aînée de Guillaume DU BUAT Sr de Barillé, de Chantelou, de Rochereul (Bazouges, 53), et de Grugé (Niafle, 53) † avant 1575, qui tua en duel Bertrand Guérif à Livré (53) en 1535
Il était fils de Clément DU BUAT et de Françoise DE LA ROCHÈRE
Il avait épousé le 15 novembre 1549 Jeanne de ROMILLÉ Fille de Georges de Romillé Sr de la Chesmelière (Désertines, 53), d’Ardennes et de Pont-Glou, et de Renée de Montecler

Une partie des biens de Guillaume DU BUAT aurait-elle été saisie suit à ce duel ? La question est ouverte !

Barillé : commune de Ballots, sur un affluent de l’Oudon – Terra C. de Barilleio, XIIe siècle (Cartulaire de la Roë, f°56). – Le domaine de Barillé, 1408. – Cass. – Les chanoines de la Roë y acquirent de divers particuliers, de 1150 à 1297, un moulin, qui n’est supprimé que depuis quel-ques années. La famille de Barillé, dite aussi de Saint-Aignan, possédait, dès le 13e siècle, le domaine que Marguerite de Saint-Aignan porta en mariage à Guillaume Du Buat, 1482. Ses des-cendants formèrent une branche de cette famille, éteinte en 1581. La terre est adjugée par décret sur Jeanne Esnault, veuve de René Auger, à Charles de Goddes, secrétaire du maréchal de Brissac, mari de Vincente Lefebvre, 1600 (Abbé Angot, Dict. de la Mayenne, 1900)

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales de la Mayenne, série E 158
• en marge : Adjudication par décret expédiée à la sénéchaussée d’Angers de la terre et seigneurie de Barillé, saisie à la requête des créanciers de Jeanne Ernault veuve de René Auger adjugée à Charles de Goddes –
• A tous ceulx qui ces présentes lettes verrons Pierre de Donadieu sieur de Puicharic comte de Donfront chevalier de l’ordre du roy conseiller du roy en ses conseils privé et d’estat capitaine de 50 hommes d’armes des ordonnances de sa majesté gouverneur de la ville et château d’Angers son lieutenant au gouvernement d’Anjou salut,
• scavoir faisons que ce jourd’huy en jugement la court et juridiction de la sénéchaussée d’Anjou et siège présidial à Angers tenant pour l’expédition de baulx à ferme et ventes judiciaires en l’assignation et inthimation prendante à huy par davant nous pour procéder à la vente et adjudication par décret de la terre et seigneurie appartenances et dépendances de Barillé sise en la paroisse de Balotz et composée des métairies de la Court et de Prinsé et des terres qui dépendent des métaires de la Fremandière prez chesnayes fief et seigneurie appartenances et dépendances de ladite terre de Barillé et comme René Lecordier à présent fermier en jouit sans aucune réservation en faire
• entre noble homme Gilles de la Chesnaye poursuivant cryoit de ladite terre et appartenances de Barillé noble homme Jacques Ernault poursuivant cryeoit de Charrotz a comparu ledit Ernault en sa personne et au regard dudit de la Chesnaye il n’a comparu ne aultre pour luy et de luy audiance ensemble Me Pierre Paytrineau son advocat et conseil en avons donné et donnons déffault en présence dudit Paitrineau qui a dict et requeris l’adjudication encores ont comparu Jeanne Ernault veufve de deffunt René Auger saisie en la qualité qu’elle procèdde par Me Robert Dufresne son advocat et procureur le chapitre de Craon par Me Fleury Harangot les religieux de la Roë par Me François Delaporte Me Jean Jacques Bellet curateur aux causes de noble homme Christofle de Chivré en sa personne noble homme Jehan Allain par Me Gabriel Bernard dame Guyonne Bonamy par Me Jean Mancourt noble homme Charles Goddes par Me René Verdier damoiselle Françoise Lefevre par Me Jehan Quetin maistre Thomas Lemercier par Me Jehan Lebreton Me Pierre Herreau en sa personne Me Georges Fiot par Me Pierre Lemaryé noble homme Pierre Du Bellay et damoiselle Barbe d’Asnières sa femme par Me Estienne Dumesnil et le chapitre St Martin opposant aux deniers qui pourront estre adjugés auxdits Du Bellay et d’Asnières par Me Christofle Dupin Jehan de la Bahoullière par maistre (blanc) Pierre Gault par Me François Letort et Me Pierre Letessier chapelain de la chapelle de la Lande aliàs la Fourmandière opposant affin de distraction pour raison de ce qui dépend du temporel de sa chapelle par Me François Delaporte leurs advocatz et procureurs respectivement et au regard de Mes Pierre Morin René et Gilles les Morins Louis Goisbault mary de Françoise Lefeubvre Jacquine Sinoye et René Martin héritiers par bénéfice d’inventaire dudit défunt Auger Me René Rousseau Me René Chevalier et Perrine Gohin n’ont comparu ne autre pour eulx et deux audiences attenduz et rapportez en la manière accoustumée en avons donné et donnons déffault nonobstant lequel après que Bellet audit nom a dit que dès le 10 juillet 1573 ledit deffunt Auger et deffunt Jehan d’Andigné vivant escuyer sieur du Bois de la Cour auroient vendu o grâce à la dame de Deroquetaillade la terre de la Motte Bourrager pour la somme de 3 000 escyz sol quelle somme ledit Auger auroit esté condamné payer avecq les intérestz à la raison de 700 livre spar an depuis l’année 1585 par sentence de nous du 1er juin 1586 confirmée par arrêt de la court du 31 août 1588 en vertu desquelz contractz et sentence et à deffault de principal et intérestz auroit esté par Daniel Blunaye sergent royal et général en France procédé par saisie establissement de criées bannies sur les biens dudit défunt Augers mesme de ladite terre et seigneurie appartenances et dépendances de Barillé lesdites criées vérifiées et publications faites desdites choses ledit Charles Goddes sans préjudice de ses droits comparant par ledit Verdier auroit enchéri et mins à prix lesdites choses cy-dessus spécifiées à la somme de 2 000 escuz évaluez à la somme de 6 000 livres dont luy aurions décerné acte et ordonné icelle enchère estre publiée tant au prosne de grande messe de la paroisse de la situation des choses que à ce siège l’audiance tenant et avons ordonné de la distraction requise par Delaporte pour ledit Letessier chapelain prendre communication desdites criées et banies pour venir procéder à l’adjudication à la huitaine, donné à Angers par devant nous Marin Boylesve chevallier Sr de la Maurouzière conseiller du roy notre sire lieutenant général en la sénéchaussée d’Anjou et le siège présidial dudit lieu le jeudy 10 février 1600,

    j’ai sans doute égratigné quelques noms qui me sont inconnus. Je suppose que tout ce monde est là au titre de créancier, et comme vous pouvez le constater, ils sont nombreux…

• et le jeudy 24 desditis mois et an ladite juridiction tenant ont comparu les parties comme dessus defaut desdits défaillants Delaporte pour ledit Tessier a persisté en son opposition affin de distraction des choses héritaulx qui sont la dotation et fondation de sa chapelle et que aucune des parties n’ont rien dict pour l’empescher,
nous avons audit Letessier chapelain susdit fait et faisons main levée et distraction des héritages de la fondation et dotation de ladite chapelle ordonné qu’il sera procédé à la vendition et adjudication du surplus de ladite terre et appartenances de Barillé dont avons fait faire lecture par nostre greffier
Verdier pour ledit Goddes sans préjudice de ses droits et sans comprendre les choses affectées à ladite chapelle a persisté en son enchère de 6 000 livres et comme ne s’est trouvé aultre plus haulte enchère nous ordonnons que ledit procès verbal desdites criées et bannies enchères et publications seront minses par devers nous pour voir et juger si les solempnitez de justice pour vente de biens de justice ont esté gardées et observées, donné à Angers par davant nous lieutenant général susdit lesdits jour et an
• Le mesme jour veu par nous ledit procès verbal desdites criées dudit 4 février 1587 vérifiées devant nous le 5 juillet ensuivant audit an contenant qu’aurons ordonné qu’il seroit procédé à la vente et adjudication desdites choses criées au plus offrant et dernier enchérisseur les solempnitez de justice gardées et obervées l’enchère minse par ledit Verdier soubz le nom dudit Goddes à la somme de 2 000 escuz évalluez à 6 000 livres publications de ladite enchère faicte par davant nous en jugement la juridiction tenant les 3 novembre et 12 décembre affichées par Pottier sergent royal publications faictes aulx prosnes des grandes messes parochialles des paroisses de La Selle Craonnaise et de Ballotz le 12 décembre dernier et au marché de Craon les 12 et 13 dudit mois
• disons les solempnitez de justice pour vente et aliénation d’héritages avoir esté gardées et observées qu’il sera procédé à l’adjudication de ladite terre et appartenance de Barillé à l’après diner de ce jour en l’audience.
• A laquelle presdinée en jugement ladite juridiction tenant les parties comparantes comme dessus lecture de ce faite en la forme de vente enchère et publications par nostre greffier et qu’aucun ne s’est présenté pour plus enchérir,

    PRESDINEE, pour après dîner, et comme le dîner est le déjeuner à l’époque, il s’agit de l’après midi

avons audit Goddes vendu baillé et adjugé vendons bailons et adjugeons ladite terre de Barillé contenue par ledit procès verbal cy-dessus pour ladite somme de 2 000 escuz sol évalluez pour 6 000 livres
• et à tous fors audit Goddes deffenduz et deffendons la jouissance à la charge toutefois qu’il ne pourra entrer en la possession jusques à ce qu’il ait consigné ladite somme de 2 000 escuz sol entre les mains du recepveur des consignations quelle somme avec les fruictz ou fermes du passé seront distribuez entre les créanciers dudit deffunt Auger par davant nous à qui il appartiendra
• cy donnons en mandement au premier sergent requis mettre ces présentes à exécution ainsi qu’elles le requièrent et pour l’exécution d’icelles faire tous exploitz de justice à ce requis
• donné à Angers par davant nous lieutenant général susdict ledit jour 24 février 1600

10 réponses sur “Procès verbal d’adjudication de la terre de Barillé en Ballots à Charles de Goddes saisie sur Jeanne Ernault veuve Auger, Angers, 1600

  1. Toujours à la poursuite d’indices :grâce à vos relevés sur Challain la Potherie vu René pel(l)aud sieur du Bois bernier parrain 2 fois :-21/11/1570 de Françoise Rousseau marr Françoise d’ Andigné et- 01/05/1589 de Renée de Juigné ,petites découvertes mais cela peut aider à reconstruire le puzzle…

  2. Dans le manuscrit de Morin de la Beauluère il est indiqué que Jean de Chazé escuyer sieur du Moulinet et du Bois Bernier est marié évec Marie du Buat fille de Clémént du Buat et de Jeanne Rambert vers 1502.
    Pensez vous que ceci est vrai?

    Note d’Odile :
    Nos esprits se rencontrent : En effet, vous allez voir ici ces jours-ci une question similaire concernant Perrine de Chazé épouse de René Pelaud, qui me laisse perplexe. Le manuscrit de Morin de la Beauluère m’y laisse dans le brouillard, et je crains qu’il ne faille retrouver une par une les pièces justificatives… à suivre…

  3. Perrine de Chazé et René Pelaud sont la mère et le père de René Pelaud, époux de Renée du Buat.
    Perrine de Chazé est la fille de Mandé de Chazé, seigneur de Bois-Bernier et de la Bataille, et de Louise de Champagné.
    Perrine de Chazé apporta Bois-Bernier à René Pelaud.

    Note d’Odile :
    Le dernier personnage à avoir compulsé les titres, et qui est feu André Sarrazin, a écrit que Perrine de Chazé était peut-être ? la fille de Mandé de Chazé et Louise de Champagné.
    En fait, je n’ai encore vu aucune preuve (document original) sur lequel il soit écrit que Perrine de Chazé est la fille de Mandé.
    Il ne s’agit donc que d’une présomption : car c’est elle, à travers son époux, qui rend aveu 33 ans après l’aveu rendu par Mandé de Chazé pour le Bois-Bernier. Cela est la preuve qu’elle en a hérité (en partie seulement vous allez le découvrir ici ces jours-ci) mais pas la preuve qu’elle en est la fille, car il y a plus d’un moyen d’hériter de manière collatérale.
    En outre Perrine de Chazé n’apportait pas la totalité du Bois-Bernier en mariage à René Pelaud, seulement une partie, et vous allez voir ces jours-ci les donations collatérales qui montrent que tout le Bois-Bernier n’était pas encore à René Pelaud en 1575 car d’autres de Chazé en possédaient une partie.
    Vous allez voir aussi à travers ces donations que des doutes sur la filiation peuvent naître… car d’autres titres disent autre chose…
    Je compte tout vérifier à partir de preuves… ce sera long, patience…

  4. nous sommes impatients de connaître la suite …
    dans l’Histoire de Candé par L’Esperonnière numérisée par vos soins, Perrine de Chazé épouse de René Pellault est cohéritière de Raguin à Chazé sur Argos, elle doit donc avoir pour mère ou grand-mère une Haton. C’est L’Esperonnière à l’article Bois-Bernier qui dit que ses parents sont Mandé de Chazé et Louise de Champagné.

    Note d’Odile :
    Oui, c’est monsieur de l’Esperonnière. Mais hélas le chartrier qu’il a consulté est en mauvais état et non communicable. Je considère toujours que je dois vérifier une ascendance avant de l’entériner et vous me connaissez assez sur ce point pour vous avoir démonté certains de vos ascendants !

  5. parmi les créanciers « damoiselle Barbe d’Asnières » en fait Barbe d’Aunières (alias Aulnières) épouse de Robert des Rotours puis de Pierre du Bellay, elle aussi cohéritière de Raguin à Chazé car fille de Bonaventure d’Aunières et de Françoise Haton.

    Note d’Odile :
    Voici l’extrait publié par M. de l’Esperonnière :

    René Pellault, sieur du Bois-Bernier, et aultres leurs cohéritiers…, héritiers, chascun en la qualité qu’il procède en ligne maternelle de deffuncte dame Renée Auvé, vivante espouze de hault et puissant seigneur messire Jehan de Chourses
    Puisque Barbe d’Aunières est présente dans l’acte concernant la terre de Barillé, je comprends que René Pelault, dans le partage de Raguin, agit au nom de son épouse Renée Du Buat, héritière par sa lignée maternelle de Renée Auvé. Ce René Pelaut, qu’il conviendrait de baptiser René II, fils de René et de Perrine de Chazé, avait épousé début 1575 environ Renée Du Buat. Et le partage dont on parle ici de la terre de Raguin, eut lieu en 1579.
    Ceci serait aussi une piste permettant de comprendre les liens de Renée Du Buat et René Hiret, liens que je tente d’élucider pour comprendre comment les 3 filles SIMONIN ont atterri à Bécon, là où René Hiret possédait le château de Landeronde, où il résidait une partie de l’année. Or, Renée Hiret dans son ascendance m’ammène vers les DINAN et AUVé. … à suivre… encore bcq à faire…

    Raguin, in C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876

  6. Sans interférer dans votre compliquée et minutieuse recherche, hors mes compétences , voici ce que dit André Sarazin, concernant Landeronde ( sans doute avez vous déja ces compléments…)
    La seigneurie de Landeronde relevait féodalement de la baronnie de Bécon et de Mantelon à Denée.Elle appartenait, en 1473, à Jehan Ferrand, époux de Jehanne de Vassé, seigneur également de Vauberger à St Denis – du- Maine. Leur fille apportera ces terres à son mari, Jehan de La Hune, époux d’Antoinette de Valory et l’un des cent gentilshommes de la Maison du roi : fréquentant la Cour, ce fut lui, sans doute, qui apporta ses embellissements renaissance au château,ou il demeurait en 1559.
    Leur fils François y vivait à son tour dès 1563, avec Marie de La Trémouille,son épouse, qu’il nomme dans un acte » sa chère femme »Il allait cependant la laisser veuve très tôt, avec un fils, François, encore mineur, et dans une situation financière catastrophique.Un riche marchand drapier d’Angers, François Fouquet, qui avait prêté beaucoup d’argent( et il était bien loin d’être le seul)obtint la vente  » par cryées et bannies » de Landeronde et de Vauberger. Ce marchand n’était autre que le grand-père du fameux surintendant Fouquet que Louis XIV envoya finir ses jours en prison pour avoir confondu ses caisses avec celles de l’Etat.
    La vente de Landeronde eut lieu en mars 1579.L’acquéreur, François Hiret, sieur de Malpaire, conseiller au Présidial d’Angers, avait été anobli deux ans auparavant par Henri III,roi de France et de Pologne, et précédemment duc d’Anjou.
    Pierre Hiret, son fils ,quoique encore étudiant à Paris, épousa ,en 1588, Marie Lejeune de Bonnevau: leurs enfants n’ayant pas fait souche, c’est aux Lejeune que Landeronde allait passer, après 1649, puis par le mariage en 1719 d’Anne Lejeune et de René de Meaulne, à la famille qui veille encore de nos jours sur le domaine.
    (Gens et Maisons du temps passé: André Sarazin)

  7. Vraiment très sympa cette participation de toutes et tous pour enrichir nos connaissances et résoudre l’énigme de cette filiation, sans doute ,probablement ,la mienne mais cela ne le serait pas que je me passionnerai aussi: nous sommes dans l’Histoire.

    Note d’Odile :
    Dans la famille PILORI voici la tante :

    Jacquemine Pelaud, épouse de noble homme François Lailler, et nièce de Pierre de la Barre seigneur de la Lucière (Vern, 49) et de la Roche de Noyant (Noyant, 49), mort sans hoirs de Marie de Champaigné, hérite de ce dernier la Lucière.
    Son époux, François Lailler, huguenot, a pris part en 1560 au pillage de la cathédrale d’Angers et est décapité place du Pilori à Angers en 1562.

  8. Pour donner suite à la question posée ci-dessus par Sainte-Marie, concernant le couple de Jean de Chazé et Marie Du Buat, nous sommes désormais plusieurs à avoir relu attentivement l’ouvrage de l’abbé Charles, LA MAISON DU BUAT. Il a consulté à la Subrardière les titres de cette maison, et il n’y a aucune alliance de Chazé.
    Dans l’état actuel des travaux de vérification, nous mettons tous en doute l’existence de ce couple, donné par MORIN DE LA BEAULUERE :

      Voit l’état des travaux sur la famille de Chazé du Bois-Bernier
  9. Vu ds  » Le château de La Roche Talbot et ses seigneurs »de Mr de Beauschene -Revue hist et arch du Maine p66- 67-, un paragraphe m’a interpellé : En 1568 ,les proches parents de Françoise de la Jaille( l’adjudicatrice de métairies )sont assignés devant le sénéchal du Maine pour donner l’autorisation » d’engager,vendre et aliener pour les deniers qui en proviendront en l’acquit de dettes de feu son père » ceux-ci sont pris « parmi les plus notables et apparents..;tous seigneurs de marque et de qualité »Deux ne sont pas assignés un est en procés avec cette dame pour un compte de tutelle ,l’autre est trop en vue ds le parti Huguenot.Mon interrogation: apparemment il fallait ,chez les nobles, l’accord de la famille pour une adjudication?,c’est sans doute pour cela de nombreuses personnes sont citées lors d’actes notariés .Et en cas de désaccord?

      Note d’Odile : Autrefois, aliniéner un bien de famille était tout bonnement mal, quelque soit le milieu, et ceci a perduré jusqu’à la fin du 20e siècle. Je me souviens d’une de mes tantes, et ceci sans noblesse du tout !
      Lorsqu’il y avait aliénation, tous les descendants de l’ancêtre ayant possédé le bien avait droit de retrait, encore dit « droit de retrait lignager ». Il est possible de voir sous cet angle la réunion de la famille, qui aurait pour but de sauver les biens et que celui qui a la possiblilité de racheter le bien s’annonce immédiatement. En quelque sorte, on empêche ainsi le bien de sortir de la famille.
      Maintenant, s’il y a eu compte de curatelle, sans doute est-elle encore âgée de moins de 25 ans. Il faudrait avoir une bonne connaissance de sa date de naissance. En effet, lorsque les parents sont décédés depuis longtemps, il n’est pas rare qu’on décrète majeur un orphelin de moins de 25 ans tout en limitant ses droits, ainsi le droit de vendre un bien. Dans ce cas, la réunion de famille est à voir, outre l’aspect précédent, sous l’angle de la curatelle aux biens. En cette période troublée, qui a divisée beaucoup de familles nobles, je ne suis pas surprise d’une telle décision communautaire.
      Et, dans tous les cas, je ne pense pas que les nobles aient eu un traitement différent des roturiers. Néanmoins, je veillerai à trouver ce point précis du droit, mais patience, l’hiver j’hiberne…
  10. Bonjour Madame
    Vraiment je vous admire, vos recherches sont vraiment instructives et quelle patience…
    Je fais des recherches sur les Hamelin René de Richebourg avocat au presidial et echevin de Angers en 1623 probablement fils de Yves marié à René Éveillard fille de Jacques Eveillard de la Gaynerie (dans vos genealogies.).
    Ici au Quebec nous avons un François Hamelin qui est né à St Mathurin sur Loire qui aurait vécu à La Guadinière et qui est dit Lagannière, il arrive au Quebec en 1676 et serait né vers 1658, avec son frère Louis, son père est Nicolas Hamelin et sa mère Jeanne Vasseur ou Le Vasseur.
    La Gaynerie Lagannière, je trouve la piste interessante, mais évidemment je suis pas mal loin pour faire de la consultation par chez vous.
    Si jamais vous avez la chance de rencontrer cette famille dans vos recherches ce serait formidable.
    En attendant, je continue de déguster vos histoires et merci
    Marie Leblanc

      Note d’Odile : Merci pour vos encouragements. Les articles que j’ai mais à Noël sur l’huile de noix, et le 1er janvier sur le péché d’orgueil autrefois à se souvenir de la date de naissance, sont pour moi de la plus haute importance pour comprendre non ancêtres autrefois.
      Je suppose que vous avez dépouillé le registre de Saint-Mathurin, qui commence en 1572 et qui est en ligne sur le site http://www.archives49.fr/
      Merci de nous dire ce que vous avez trouvé, et si vous le lisez vous devez lire tous les actes afin de trouver éventuellement mention de vos familles dans les parrainages, qui sont souvent bavards.
      Et merci de nous faire part ici de ce que ce registre vous apprend.

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