Erreur volontaire dans l’état civil : la manipulation des registres

Les registres paroissiaux comportent parfois des erreurs et j’en ai rencontré souvent au cours de mes recherches. On peut les imputer soit à la distraction soit à un mélange entre belle-mère et mère, lorque la mère est décédée il y a fort longtempts, etc…

    Voir ma page sur quelques types d’erreurs

J’ai également rencontré les erreurs que j’appellerais volontiers « volontaires ». Ainsi, à Châtelais, le plus ancien registre est manifestement un registre recomposé a postériori et volontairement manipulé probablement par Jean Cevillé lors de son année sabatique, et lors de la rédaction de son livre de mémoire.

    Voir ma page sur le livre de raison de Jean Cevillé
  • Voici un cas douteux, à Angers Sainte-Croix, 1498-1644 collection communale, vue 37
  • Mention ajoutée a posteriori au dessus de l’acte barré :

    « Les noms Brillet ont été efacés (sic) dans cet acte de bateme (sic) par quelqu’un de la famille Brillet qui ne désirait pas que son origine fut connue. Etienne Brillet étoit cordonnier à Angers. »

    et voici l’acte barré, qui est le 6 octobre 1519 :
    Il est en fait plus que barré, car les noms en question ont été rendus illisibles par un énorme gribouilli dessus.

    « Le 6 dudt moys fut baptizée Anne fille de (prénom plus que barré et en interligne « Estienne ») (nom plus que barré et en interligne « Brillet ») et de Ysabeau sa femme a esté parrain Jehan Leroy et marraines Anne fille de Louys Salourdin et Julienne femme de (prénom et nom plus que barrés et en interligne « Gabriel Brillet ») et fut baptisée par Me Pierre Moreau prêtre »

    Reste à savoir si cette surcharge est volontaire ou non, et ce qui s’est réellement passé.

    Vous avez certainement connaissance d’autres actes trafiqués.

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du droit d’auteur.

    8 réponses sur “Erreur volontaire dans l’état civil : la manipulation des registres

    1. Effectivement, certains régistres paroissiaux comportent des erreurs « volontaires ».
      J’ai le cas à Blain (44) où un des curés, qui voulait être noble, a modifié ou raturé tous les noms des parrains et marraines, ou même des parents identiques au sien, dont les métiers n’étaient pas digne d’un noble.

        Note d’Odile :
        Merci pour cette information.
        Je pense effectivement que la vanité fait faire bien des falsifications, et ce, sans doute encore de nos jours !
    2. Grand merci Mr Audouys.

      Ce registre de baptêmes de la paroisse Ste Croix d’ Angers,prescieux pour la conoissance de beaucoup de familles de cette ville,à été écarté du chartrier de la ditte paroisse,vers l’an 1616 et abandonné à la discrétion d’enfans du nom de mottin,,alors pensionaires,chez le curé du temps aux quels,vraisemblablement,il avoit été donné pour apprendre à lire les écritures anciennes.
      Ce registre,lors de la sortie de ces enfans de leur pensionat,ou à la mort du curé,sera resté avec les effets et autres livres de ses jeunes gens et emporté chez eux,ou il est resté du tems,et a ensuite passé dans d’autres familles successivement jusqu’à ce jourd’huy,que le sieur Audouys,généalogiste d’Anjou et historiographe en ayant la conoissance,en solicita la propriété,afin d’en extraire ce qui pouvoit convenir à son cabinet,ouvert gratuitement à tous,pour ensuite le déposer aux archives de la municipalité,qui est son lieu naturel.
      Ce registre,paroit commencer vers l’an 1498,il s’y trouve beaucoup de lacunes occasionnées par des feuilles détachées,rompues et égarées,et surtout une lacune de 15 années consécutives,commençant l’an 1570 et finissant l’an 1585,que l’on croit avoir été la fin de ce registre de batèmes.
      Le sieur Audouys,n’exige aucune reconoissance par écrit,de la reddition qu’il fait de ce registre en son lieu naturel,par ce qu’il ne le tient de personne et qu’il se félicite pour le bien public de l’avoir fixé du néant et des flames,où sans égard,il avoit été destiné.
      ( BMS 1498-1644.20 juin,Ste Croix )

    3. Merci beaucoup Marie pour ce passage très intéressant sur le devenir de certains registres paroissiaux lorsqu’ils n’avaient plus trop d’intérêt… Heureusement que dès ces temps reculés des gens soucieux des archives ont permis de les sauver !

    4. Hommage à une anonyme

      Récit du 10decembre 1793 au Mans
      ‘d’apres ‘l’Enquête’ écrit par des notables de la ville quelques années après les faits

      ‘La Maison du département ,celle de la municipalité furent forcés… ; quelques uns des Vendéens entrèrent dans le greffe ou étoit le depot des registres de baptême ,mariage et sepultures ,ils les jettoient par les fenêtres lorsqu’une jeune fille ou nièce du concierge leur cria que ces papiers etoient des registres publics qui constatoient l’état des citoyens ;ils cessèrent sur le champ mais la pluie qui tomboit alors les a beaucoup gatés ,il s’en est trouvé quelques uns de perdus malgré les soins que l’on aie pris pour les recueillir »

      « les batailles du Mans – le drame vendéen » André Levy

    5. -Note du curé de St Pierre,le 3 décembre 1680.
      « Les blancs qui suivent et qui sons barrés ont esté laissés par mégarde au soir à la brune rien ne manque à enregistrer le 3e décembre 1680 » ( vue 39)
      ( Angers St Pierre BMS 1680-1690)

    6. -Un Jean Mottin, seigneur de L’Airerie,secrétaire de l’Evêque d’Angers,époux de Julienne Jamet ?
      (« Les Officiers du Grenier à Sel d’Angers,sous l’Ancien Régime » (page 65).

    7. -On peut penser que » Jullienne Mottin,bonne fille » et » Jean Mottin,bon fils »,sont enfants du couple Jean Mottin x Jullienne Jamet ? (vue 99)
      -Ste Croix BS 1498- 1644.

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *