Pierre Lenfantin a hérité par sa femme de la seigneurie de la Lande, La Selle Craonnaise 1613

mais lors de l’acquisition faite par les parents de celle-ci, l’acte passé devant notaire avait omis de citer une rente due au prieuré des Bonshommes, et il y a 12 ans d’arriérés, ou plutôt « arrérages », comme on disait alors, et tous les héritiers ont été poursuivis, donc il faut s’entendre et l’acte qui suit est la transaction finale entre héritiers Fardeau x Jourdan, couple qui avait fait l’acquisition de la terre de la Lande, laquelle a été saisie pour cet impayée.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 7 juin 1613 devant nous Jullien Deille notaire royal à Angers furent présents et deument soubzmis honorables hommes Pierre Lenfantin sieur de Tousche Baron marchand demeurant au bourg de La Selle Craonnayse mary de Catherine Fardeau et se faisant fort de noble homme Jehan Heullin sieur de la Grange procureur fiscal de Craon et y demeurant au nom et comme père et tuteur naturel des enfants de luy et de deffunte Marguerite Fardeau,
lesquelles Fardeaulx filles et héritières pour leur part de deffuncts honorables personnes Jahan Fardeau et Marguerite Jourdan sieur et dame de la Chabossière
auquel Heullin audit nom ledit Lefantin promet et s’oblige faire ratiffier ces présentes dans ung mois d’une part
et Louis de Leviston escuier sieur de la Couldraye demeurant au bourg de Niaphle près Craon tant en son nom que au nom et soy faisant fort de damoiselle Marie de la Chesnaye son espouse et de René de Leviston son frère aussi escuyer et de damoiselle Anne de la Chesnaye son espouse et encores ledit sieur de la Couldraye curateur aux personnes et biens de Anthoine Mathurine et Françoise de la Chesnaye frère et soeurs desdites Marie et Anne de la Chesnaye, auquels Marie de la Chesnaye René Leviston et Anne de la Chesnaye sa femme ledit sieur de la Couldraye promet et s’oblige faire ratiffier ces présentes et en fournir audit Lenfantin ratiffication vallable dans ledit term d’un mois à peine de toutes pertes despens dommages et intérests ces présentes néanmions etc esdits noms et en chacun d’eulx respectivement seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens d’autre part
lesquels esdits noms confessent avoir en exécution de l’arrest d’ordre donné en la cour de parlement en la chambre de l’edit à Paris le 7 septembre 1612 entre lesdites parties touchant l’oedre des deniers procédés de la vente de la terre et seigneurie de la Lande de Niaphles, transigé et accordé comme s’ensuit, c’est à savoir que pour les arréraiges de 12 années echeues depuis l’année 1601 suivant ledit arrest de septiers de bled seigle mesure de Craon deuz par chacun an au prieur du prieuré des Bons Hommes sis en la forest dudit Craon au terme Notre Dame Angevyne sur la terre et seigneurie de la Denillière autrefois vendue par deffunts messire Jouachim de la Chesnaye seigneur de la Lande et dame Marguerite de Feschal père et mère desdites Marie et Anne de La Chesnaie

    je lis « Denillière », mais avec un doute. Cependant je trouve dans le Dictionnaire de la Mayenne, de l’abbé Angot, tome 2 p. 28, la Denillière en la commune de La Selle-Craonnaise, qui donne pour seigneurs en 1508 Emar de Seillons, en 1601 Jean Lenfantin. Il pourrait s’agir de ce lieu et Jouachim de la Chesnaye aurait été seigneur entre Emard de Seillons et Jean Lenfantin.

auxdits deffunts Fardeau et Jourdan sans charge de ladite rente
lesquels seroient demeuré pour le tout audit Lenfantin et sadite femme des biens de la succession desdits deffunts Fardeau et Jourdan,
ensemble pour les frais procédant de ladite rente à la descharge desdits de la Chesnaye au désir dudit arrest les dites parties en ont accordé et composé à la somme de 950 livres tournois en ce compris la moitié de la somme de 8 livres 9 sols 6 deniers tz restant dudit exécutoire de ladite criée aussi mentionnée par ledit arrest
laquelle somme de 950 livres ledit Lenfantin esdits noms prendra et recevra entre les mains de monsieur le receveur des consignations de ladite cour sur les deniers de ladite vente de ladite terre de la Lande conformément audit arrest et que ledit Leviston esdits noms consent et accorde et à cest effet promet et s’oblige faire donner à ceste fin et dilligences audit recepveur ès mains dudit Lenfantin ou son procureur dedans 2 mois prochains et faire cesser tous empeschements procédant à la délivrance desdits deniers autrement que du fait dudit Lenfantin à peine de toutes pertes despens dommages et intérests cesdites présentes néanmoins etc
le tout sans préjudice d’autres arréraiges de ladite rente procédans ladite année 1601 pour raison desdites instance en ladite cour de parlement contre les héritiers feu Me Pierre Chevalier cy devant fermier dudit prieuré des Bonshommes desdits arreraiges et demandes dudit proces en ce regard ledit de Leviston esdits noms sera tenu promet et s’oblige acquiter ledit Lenfantin esdits noms
et au moyen de ce ledit de Leviston esdits noms se pourra faire paier par ledit recepveur des consignations de ladite moitié de ladite somme de 168 livres 9 sols 6 deniers que ledit Lenfantin consent pareillement nonobstant qu’elle soit contenue par un arrest d’ordre audit nom d’iceluy Lenfantin lequel à cest effet il a constitué ledit de Leviston son procureur irrévocable
et demeure ledit Lenfantin tenu et chargé comme seigneur de ladite terre de la demande du payement et contribution de ladite rente de 3 septiers seigle mesure dudit Craon vers ledit prieur des Bonshommes sans que lesdits de Leviston et de la Chesnaye en puissent plus estre tenus ne recherchés
et à ceste fin fera ledit Lenfantin ratiffier ces présentes à ladite Fardeau son épouse dedans le temps d’un mois prochainement venant à peine de toutes pertes despens dommages et intérests ces présentes néanmoins
et au moyen du fournissement que ledit de Leviston esdis noms a consenti et fait audit Lenfantin de [ l’oppet de lourd ??? pas compris] passé entre luy et François Drouet mary de Béatrix Galliczon auparavant veuve de Me François Dumesnil sieur de la Proutière par devant nous le 18 novembre 1609 et ratiffication de ladite Galliczon dudit jour estant au pied dudit accord portant désistement de la demande d’interruption faite à ladite défunte Jourdan par lesdits Dumesnil et sa femme à cause de l’acquisition de ladite terre de la Denillière dont ledit Lenfantin se contante,
s’est iceluy Lenfantin esdits noms désisté et départy désiste et départ de la demande d’interruption fait par ladite Jourdan et ses h éritiers au sieur de Mont Martin pour les choses par luy acquises desdits de Leviston et de la Chesnaye et dont ils sont garants d’iceluy sieur de Mont Martin
et ce faisant demeure ledit arrest exécuté sans qu’il soit befoing pour l’effet desdites interruption et adjudications contenues par ledit arrest faire autres apréciations bailler caution ne relaisser aucuns fonds …
car ainsi les parties ont le tout voulu consenty stipulé et accepté, à laquelle transaction promesses obligations et ce que dit est tenir etc dommages etc obligent lesdites parties esditsnoms respectivement chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens leurs hoirs etc renonçant par especial au bénéfice de division discussion et ordre de priorité et postériorité foy jugement condemnaiton etc
fait et passé audit Angers maison du sieur de la Daviaye présents noble homme Nicollas de la Chaussée sieur de la Bretonnière advocat Angers et René Beluet domestique dudit sieur de la Daviaye tesmoings

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17 réponses sur “Pierre Lenfantin a hérité par sa femme de la seigneurie de la Lande, La Selle Craonnaise 1613

  1. Bonsoir,

    cet acte est aussi à rapprocher de cet autre acte de ce blog : « Insinuation du contrat de mariage de Jean Fouin et Cécile Jourdan, Angers 1602 ».

    Si le Jean Fardeau qui apparait dans cet autre acte comme le beau-frère de Cécile Jourdan, est bien le même que ce Jean Fardeau x Margueritte Jourdan, alors cette Margueritte Jourdan n’est pas la fille de Louis Jourdan x Mathurine Allaneau (voir votre étude sur les Allaneau), mais la fille de Pierre Jourdan x Michèle Chesneau (qui ont aussi dans cet autre acte un fils Louis Jourdan, peut-être celui x Mathurine Allaneau).

    Ce qui contredit des généalogies accessibles sur internet. Malheureusement, Margueritte Jourdan et ses descendants (dont je suis) ne sont pas alors des descendants directs des Allasneau. C’est sans doute bien dommage, mais il me semble plus probable que c’est ainsi !

    Cordialement,

    Luc

      Note d’Odile :

    J’ai vérifié ce que j’avais écrit et surtout trouvé par preuves véritables sur cette Mathurine Allaneau, et je constate que dans mon étude ALLANEAU je n’ai dit que ses 2 alliances dont je suis certaine car j’ai le remariage en 1588 avec Liberge, passé par Moloré notaire à Angers, et j’ai le baptême à Angers de Marguerite Jourdan fille de Louis Jourdan et Mathurine Allaneau, mais je m’étais arrêtée là, sans plus.
    Désolée pour vous si d’autres pistes vous ont embrouillé. Mais c’est tout à votre honneur de les déméler, et compte-tenu des dates, plus accessibles sur les registres paroissiaux d’Angers, entre autres, vous devriez avoir soit des baptêmes parlants à défaut de mariages.
    Mais, je n’ai rien d’autres, en particulier pas d’actes notariés concernant les JOURDAN, et suis bien désolée pour vous.
    Bon courage pour vos recherches.
    Odile
    Voir mon étude ALLANEAU

  2. Bonjour,

    Dans votre étude vous ne parlez effectivement que d’une Marguerite Jourdan fille de Louis Jourdan et Mathurine Allaneau, sans lui attribuer de mariage et de descendance. Je faisais référence à votre étude pour bien situer cette Marguerite Jourdan, et absolument pas pour remettre en cause votre étude, bien au contraire.

    Cela fait bien longtemps que je n’apporte pas de crédit à cette généalogie qui se trouve sur internet. Ce nouvel acte sur votre blog, m’a juste donné envie de faire part de mes anciennes réflexions. Et il y a dans cette généalogie une contradiction encore plus flagrante :

    Elle donne pour fille à Jean Fardeau et Marguerite Jourdan, Marguerite Fardeau mariée le 6 juin 1588 à Jean Hullin sieur de la Grange (on retrouve effectivement dans l’acte “Pierre Lenfantin a hérité par sa femme de la seigneurie de la Lande, La Selle Craonnaise 1613” cette Magueritte Fardeau, fille de Jean Fardeau et Marguerite Jourdan, mariée à Jean Hullin de la Grange).

    Mais si ce mariage de Marguerite Fardeau a bien lieu le 6 juin 1588, comme l’affirme cette généalogie, sa mère, Marguerite Jourdan, femme de Jean Fardeau, ne peut-être née en 1567, date de naissance de la Marguerite Jourdan présente dans votre étude, fille de Louis Jourdan et de Mathurine Allasneau.

    Cette généalogie n’indique pas le lieu de ce mariage en 1588.

    Cordialement,

    Luc

      Note d’Odile :

    OK
    merci de votre analyse, qui pourra être utile à d’autres, qui trouveront peut-être de quoi vous faire progresser dans cette branche Jourdan
    Odile
    PS : je sais que certains se sont souvent contenté d’un nom pour raccrocher une branche sans chercher les homonymes possibles (j’ai des noms précis sur la langue, qui étaient de vrais spécialistes des raccourcis), et c’est parfois compliqué de progresser en généalogie car il faut tout vérifier, même si les faiseurs d’erreurs sont minoritaires, le seul fait qu’ils existent fait qu’on doit se méfier de tout.

  3. En fouillant encore dans mes archives, je trouve 2 contrats de mariage Hullin, en 1619, l’un de Bonnaire l’autre Cormier, et ils sont très longs et bourrés de signatures, et comme généralement ce sont tous les représentants du clan familial élargi, je vous prépare les retranscriptions, car elles seraient susceptibles de vous ouvrir des horizons de recherche.
    Odile

  4. Bonsoir,

    je n’ai pas retrouvé dans vos relevés de Craon, lieu de prédilection des Hullin, une trace du mariage de Marguerite Fardeau et de Jean Hullin sieur de la Grange le 6 juin 1588. Par contre s’y trouve ce batpème :

    « 1602.05.06 HULLIN Mathurin fils de n.h. Jan Sr de la Grange procureur fiscal de Craon et de Marguerite Fardeau »

    Ce qui semble indiquer que Maguerite Jourdan, la mère de Marguerite Fardeau, ne peut être née en 1567, comme la fille de Louis Jourdan et de Mathurine Allasneau, mais bien avant. A moins que la mère (Marguerite Jourdan) et la fille (Marguerite Fardeau) aient eu leurs enfants à une moyenne d’age de 17,5 ans.

    Cordialement,

    Luc

      Note d’Odile :

    faîtes les recherches sur Craon en tappant JOURDAN car il semble y en avoir, ainsi à tout hasard, des sépultures :

    1620.09.09 HULLIN Katherine, 3 semaines, petite fille de Georges Hullin écuyer sénéchal de Craon et Delle Katherine Cormier, en présence de Nicolas Gastineau, Mathurin Jourdan
    1617.11.20 JOURDAN Anne fille de h.h.Mathurin et de Renée Hullin, en présence de Jehan Poisson
    1619.09.19 JOURDAN René, petit enfant fils de h.h. Mathurin et de h. femme Renée Hullin
    1616.04.14 JOURDAN un petit enfant de chez Me Mathurin Sr de Flée
    1624.02.10 JOURDAN une petite fille de Jehan et de Renée Guerin

    et des baptêmes :

    1617.10.09 p263v JOURDAN Anne fille de h.h. Mathurin Sr de la Houssaye et de Delle Renée Hullin
    filleule de Georges Hullin écuyer Sr de la Chabossière et de h. fille Françoise Domin (s)
    1610.11.09 p180 JOURDAN Marguerite fille de h.h. Mathurin Sr de la Houssais et de Renée Hullin,
    filleule de h.h. Me Mathurin Davi Sr de la Libaudière et de h. feme Renée Le Tourneux
    1616.02.09 p242 JOURDAN Mathurin fils de h.h. Mathurin Sr de la Houssaie et de h. femme Renée Heullin
    filleul de h.h. Julien Heullin Sr de la Fresnaie et de h. femme Jehanne Lenfantin fille de Pierre
    1606.04.04 JOURDAN Mathurin fils de h.h. Mathurin Sr de la Houssaye et de h. femme Renée Hullin
    filleul de Jacques Harangot chanoine et de h. femme Marguerite Jourdan
    1613.03.20 p206 JOURDAN Mathurin fils de h.h. Mathurin Sr de la Houssaye et de Renée Hullin,
    filleul de Mathurin Hullin (s) et de Marye Harangot (s)
    1619.03.13 JOURDAN Mathurine fille de Jehan et de Renée Guerin
    filleule de Mathurin Loget, et de Renée Chedasne
    1608.09.02 JOURDAN René fils de h.h. Mathurin Sr de la Housaye et de Renée Hullin, filleul de h.h. Pierre Hanrangot Sr de la Raynière et de h. fille Marye Hullin
    1619.08.28 JOURDAN René fils de h.h. Mathurin Sr de la Houssais controleur au grenier à sel de Craon, et Delle Renée Hullin, filleul de n.h. René Rousseau Sr du Tertre receveur des tailles à Laval, et de Delle Katherine Cormier (s) épouse de n.h. Georges Hullin Sr de la Chabossière
    1611.12.06 p190 JOURDAN Renée fille de h.h. Mathurin Sr de la Houssay et de Renée Hullin,
    filleule de Me Gilles Godier avocat Sr du Bignon, et de h. femme Françoise Gendron dame du Bois
    1605.03.13 JOURDAN Touenette fille de h.h. Me Mathurin et de Renée Hullin
    filleule de n.h. Jan Hullin Sr de la Grange et de h. femme Jacquine Lenfantin dame de la Renière

    Il semblerait que les JOURDAN et les HULLIN aient fait de nombreuses alliances ensemble, et il serait certainement intéressant pour vous de tenter de comprendre ces JOURDAN là, auxquels vous appartenez sans doute, enfin c’est une piste.

    Mon ordinateur va être indisponible ce jour pour cause de réaménagement total de son meuble. J’ai enfin trouvé une solution, qui est un meuble desserte à four à micro-ondes pour cuisine chez Fly, et ce jour on vient m’aider à le monter et l’installer.
    Je reprends donc les Jourdan demain matin.
    Odile

  5. Bonsoir,

    un autre élément que j’avais trouvé, à rajouter à ce dossier, et qui fait écho à l’acte “Insinuation du contrat de mariage de Jean Fouin et Cécile Jourdan, Angers 1602″. Bien qu’on n’y parle pas de ce mariage de Cécile Jourdan, mais de deux autres. Probablement postérieurs, puisque Cécille Jourdan est sous curatelle dans l’acte “Insinuation du contrat de mariage de Jean Fouin et Cécile Jourdan, Angers 1602″. Il s’agissait donc probablement de son premier mariage.

    Un extrait, p 284, de « Remarques sur la Vie de Guillaume Ménage Avocat du Roi au Siège Présidial d’Angers » dans « VITAE PETRI AERODII QUAESITORIS ANDEGAVENSIS ET GUILLELMI MENAGII ADVOCATI REGII ANDEGAVENSIS – scriptore AEGIDIO MENAGIO » :

    « Louis le Maistre, Sr du Pressoir : qui de Cécile Jourdan, sa femme, a eu Cécile Le Maistre, Dame du Pressoir : alliée à Paul Sorin, Avocat au Parlement, & Procureur fiscal de Sablé. Cécile Jourdan a épousé en secondes noces Ancelme Théard, Sr de Baraise, Avocat au Parlement de Paris ; fils de Jaques Théard, Sr de la Théardière, Avocat au Parlement de Rennes : lequel était frère de ce Michel Théard, Sr de Baraise, Avocat du Roi au Siége Présidial d’Angers, dont La Croix du Maine a fait mention dans sa bibliothèque. Cécile Jourdan se dit de la famille de François Jourdan, Docteur de Sorbonne, & Professeur du Roi en Langue Ebraïque, décèdé à Paris en 1599 & enterré dans l’Eglise des Minimes du Couvent de Notre-Dame de Toutes-Graces, dit Nigeon : car ce François Jourdan était Angevin : & Guillaume Du-Val, qui dans ses Professeurs du Roi le fait Normand, a été mal informé du lieu de sa naissance. Je crois même qu’il était d’Angers ; & non pas de Craon, comme l’a écrit Claude Ménard dans son Catalogue des Ecrivains Angevins. Il était fils ; pour le marquer en passant ; de Pierre Jourdan ; Hoste de l’Hostellerie de St Julien de la Ville d’Angers ; rue du Val de Maine ; et de Michelle Chesneau. Dans le partage des Biens de ce Pierre Jourdan & de cette Michelle Chesneau, il est fait mention d’une maison du Faubourg St Sanson de la Ville d’Angers, où « soulait » pendre pour enseigne le Fleuve Jourdan : ce qui donne sujet de croire que ce Pierre Jourdan était le fils d’un Jourdan, Hoste de cette Hostellerie du Fleuve Jourdan. François Jourdan, Docteur de Sorbonne & Professeur du Roi, avait pour frère, Pierre Jourdan, Sr de la Houssaye, Marchand, demeurant au Vau, paroisse de St Clément de Craon : & c’est ce qui a fait dire à Claude Ménard, que ce François Jourdan était Crannois. »

    Dans les relevés de Craon que vous indiquez on trouve souvent l’évocation d’un h.h. Mathurin Jourdan Sr de la Houssais (comme Pierre Jourdan frère de François) x Renée Hullin.

    Cordialement,

    Luc

      Note d’Odile :

    Voici le vieux verbe souloir :

    SOULOIR. v. n. Avoir de coustume. Les Romains souloient faire. Il ne s’est guere dit qu’à l’imparfait. Il est vieux. (Dictionnaire de l’Académie française, 1st Edition, 1694)

    Par ailleurs, je pense que l’hôtellerie Saint Julien a été étudiée par d’autres et vous allez avoir probablement des réponses fructueuses.
    Odile

  6. Péan de La Tuillerie,dit également.
    « Un peu en avant de la rue des Quatre- Vents,au coin de la rue de La Croix Blanche,l’hôtellerie Saint-Julien avait eu pour hôte Pierre Jourdan,dont le fils François Jourdan mourut,en 1599,professeur royal d’hébreu au collège de France. »
    (Péan de La Tuillerie.Description de la ville d’Angers.)

  7. Bonjour,
    concernant les enfants de Joachim de La Chesnaye nommés dans le passage suivant d e l’acte : « ledit sieur de la Couldraye curateur aux personnes et biens de Anthoine Mathurine et Françoise de la Chesnaye frère et sœurs desdites Marie et Anne de la Chesnaye », il sont un curateur ce qui laisse penser qu’ils sont mineurs. Ils ne sont pas nommés comme enfants de Joachim de de sa femme Marguerite de Feschal contrairement à leurs soeurs aînées Marie et Anne. Faut-il comprendre que ces trois enfants (Anthoine, Mathurine et Françoise) pourraient être issus du mariage de Joachim de la Chesnaye avec Leonor de la Porte (tante maternelle du cardinal de Richelieu) ?
    Cordialement,
    Denis Vrignaud

  8. Bonjour
    La curatelle est plus légère que la tutelle, mais s’applique bien à des mineurs, et elle a seulement pour but de pallier à leur impuissance à être eux-mêmes partie prenante.
    Rien dans cet acte ne permet de dire que ceux qui sont sous curatelle ont une mère différente de ceux qui sont majeurs. Pour moi, il faut comprendre qu’ils ont tous la même mère.
    Odile

    1. Bonjour,
      merci pour votre réponse. Ce qui me fait dire qu’ils n’ont pas la même mère c’est que tout simplement Joachim de La Chesnaye s’est remarié par contrat de mariage avec Léonore de LA PORTE le 20 octobre (ou novembre, date vue sur le site de la famille de Chivré) devant Me Mathurin Grudé notaire royal à Angers (Archives départementales de Maine-et-Loire, Actes d’Offices – A0679 – E1991) où il est bine appelé « Messire Joachim de La Chesnaye, sr de la Lande et de la Masselière, demeurant au dit lieu de La Lande, paroisse de Niafles » et elle  » dame Eléonore de La Porte, veuve de noble personne Messire François de Chivré, vivant seigneur du plessis de Chivré, demeurante au lieu du plessis de Chivré paroisse d’Estriché. » (Source : Geneanet Jean Roger). Cela implique le décès de Marguerite de Feschal avant 1589. Du coup pour que ces trois enfants de Joachim de La Chesnaye soient mineurs en 1613 … il faut qu’ils soient nés après 1588 …
      Cordialement,
      Denis Vrignaud

    2. Bonjour,
      désolé si cela fait doublon, mais j’ai l’impression que j’ai fait une fausse manoeuvre et que ma réponse n’est pas partie.
      Je complétais mon message en indiquant que Joachim de la Chesnaye, écuyer, sieur de la Lande de Niafles, de Congrier, s’est remarié par contrat passé le 20 novembre 1589 devant Me Mathurin Grudé, notaire royal à Angers avec Léonor de la Porte, veuve de François de Chivré, écuyer, seigneur du Plessis-Chivré [Sources : le blog de la famille de Chivré http://dechivre.blogspot.com/2014/05/francois-de-chivre-et-leonore-de-la.html et le site généanet de Jean Roger qui diffèrent toutefois sur la date du contrat entre 20 octobre et 20 novembre 1589 et qui donnent come source les archives du Maine-et-Loire E 2010 pour le blog et les mêmes archives Actes d’Offices – A0679 – E1991 pour Jean Roger]. Les enfants mineurs cités dans l’acte de 1613 sont nés au plus tôt en 1588, ils pourraient donc bien être issus de cette seconde union de Joachim de La Chesnaye. Sa second eépouse est dite décédée en 1597 sans précisions par le blog de la famille de Chivré.
      Cordialement,
      Denis Vrignaud

      1. Bonjour
        Je ne suis pas une spécialiste de ces familles, donc je ne peux pas les commenter.
        Mais j’ai un bon conseil cependant à vous donner, à savoir vous procurer le contrat de mariage qui ferait source, car il semble bien que ceux qui l’invoque n’ont pas tout à fait pris le temps de le retranscrire exhaustivement et l’analyser. Et même sans doute ne l’ont-ils jamais regardé, seulement recopié des inventaires ou autres sources, mais par vu l’original lui-même.
        Odile

        1. Merci c’est bien ce que je compte faire dès que j’aurai le temps de me rendre à Angers 🙂
          Cordialement,
          Denis Vrignaud

          1. Et si vous y parvenez, mais avez des difficultés de retranscription et analyse, je veux bien aider, si je suis encore de ce monde, car mes yeux, mes doigts et mes neurones fontionnent encore bien
            Odile

  9. Désolé, j’ai oublié l’année du contrat de mariage de Joachim de La Chesnaye et de Léonor de la Porte dans mon message : c’est 1589.
    Cordialement,
    Denis

  10. Bonjour,
    je suis enfin allé consulter le contrat de mariage passé devant maître Mathurin Grudé, notaire à Angers, de Joachim de La Chesnaye et de Léonore de La Porte, conservé sous la cote 5E 7/573 biset qui si je lis bien n’est pas du 20 novembr e1589 mais du 11 novembre 1589.
    Comment puis-je vous faire parvenir ce contrat ?
    Cordialement,
    Denis Vrignaud

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