Charles Du Plessis engage Souvigné et le Vivier, Denée 1621

et curieusement cette terre de Souvigné est donnée par le Dictionnaire de Célestin Port à Lucette Pelaude en 1408. J’ignore la place de cette Lucette Pelaude dans nos Pelaud.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 13 juin 1521 (Nicolas Huot notaire Angers) en la cour du roy notre sire à Angers etc personnellement estably maistre Pierre Fradin licencié en loix curé de Sarrigné au nom et comme procureur de noble et puissant messire Charles Du Plessis chevalier seigneur de la Bourgonnière ainsi qu’il nous est apparu par lettres de procuration dont la teneur s’ensuit etc soubzmectant ledit Fradin audit nom tous et chacuns les biens dudit chevalier présents et advenir quels qu’ils soient ou pouvoir ressort et juridiction de notre dite cour que adee (sic) confesse de son bon gré avoir vendu ceddé quicté délaissé et transporté, et encore par davant nous et par la teneur de ces présentes vend cèdde quicte délaisse et transporte dès maintenant et à présent à tousjoursmais perpétuellement par héritaige
à maistre Pierre Loriot licencié en lois sieur de la Gastonnière demourant à Angers qui a achaté dudit chevalier comme dessus pour luy et Jehanne de Blavou sa femme leurs hoirs etc
les lieux terres et seigneuries de Souvigné et du Vivier

    le mot Souvigné est écrit avec beaucoup de jambes, au total 8 jambes, ce qui pourrait faire Souvingue et je pense que c’est ce que je trouve cependant bien dans le dictionnaire de Célestin Port :
    Souvigné : commune de Denée, ancienne maison noble appartenant à Lucette Pelaude en 1408 – En est sieur Guillaume Du Plessis 1441, Jean Du Plessis 1452, 1471
    Puis cet ouvrage saute le temps jusqu’à l’année 1615, donc l’acte que je vous retranscrit ici est dans la période lacunaire du dictionnaire

avecques toutes et chacunes leurs appartenances et dépendances tant en fiefs nommés les fiefs de Souvigné du Vivier et de Baracé juridictions hommages cens rentes et devoirs maisons ayreaulx jardrins vergiers boys garennes prés pastures et autres choses quelconques, lesdites choses situées tant ès paroisses de Dené et Mozé qu’ailleurs et généralement tout ce que ledit chevalier a et peut avoir et qu’il luy peult compéter et appartenir et aussi à damoiselle Guionne de La Rochefoucault sa mère à cause desdites seigneuries et choses héritaulx dessus déclarées par quelques tiltres que ce soit et tout ainsi que leurs prédecesseurs leurs fermiers mestaiers et entremecteurs ont accoustumé les exploiter dès et depuis 30 ans sans rien en réserver
chargées lesdites choses des charges et debvoirs anciens et accoustumés non excédant 40 sols et 2 septiers 2 boisseaux de blé par an pour toutes charges
transportant etc la saisine etc avecques tous et chacuns les droits etc et est faite ceste présente vendition et transport pour le prix et somme de 3 500 livres tournois dont ledit achacteur a payé content audit vendeur au nom que dessus c’est à savoir audit Fradin qui a receu d’iceluy achateut la somme de 3 040 livres tz en 1 430 escuz soulleil 41 escuz couronne 6 doubles ducatz 6 ducatz comprins 18 escuz audit merc du solleil que devoit ledit chevalier audit achapteur pour vendition d’ung cheval, et le reste montant 460 livres sera ledit achacteur tenu payer audit vendeur ou audit Fradin son procureur ou autre procureur dudit vendeur en ceste ville d’Angers dedans le jour et feste de la Magdaleine prochainement venant
o grâce donnée par ledit achapteur audit vendeur de retirer et rescourcet lesdites choses vendues dedans d’huy en deux ans et demy prochainement venant en rendant et remboursant par ledit vendeur audit achapteur ladite somme de 3 500 livres tz ès espèces d’or et d’argent qu’il les aura payées et aux loyaulx cousts et mises
et sera pareillement tenu ledit chevalier vendeur ratiffier ces présentes et aussi les faire ratiffier et avoir agréable à ladite damoiselle sa mère dedans ledit temps de deux ans et demy et en bailler audit achapteur lettres de ratiffication vallable et en forme deue dedans celuy temps, à la peine de 1 000 livres tz à applicquer audit achapteur en cas de deffault ces présenes demourans néanmoins en leur force et vertu,
et a esté dit et accordé entre lesdits contractans que le bestial estans audit lieu de Souvigné et lequel on dit appartenir à ladite damoiselle mère dudit chevalier sera apprécié et estimé entre ledit achapteut et ledit procureur dudit vendeur au dire de gens à ce congnoissant pendant ledit jour et terme de la Magdeleine, pour iceluy bestial rendre par ledit achapteur audit vendeur audit prix qu’il sera prisé lors de ladite rescousse si ainsi est qu’elle soit faire dedans la grâce ou le luy payer à icelluy pris après ladite grâce finie,
et avecques ce sera tenu ledit chevalier bailler ou envoyer audit achapteur dedans ledit jour de la Magdalene tous et chacuns les papiers censifs adveuz et autres enseignements qu’il ses recepveurs et entremecteurs ont et peuvent avoir touchant et concernant lesdites choses vendues à la peine de tous intérests
aussi est dit et accordé que ledit achapteur pourra pendant le temps de ladite grâce faire les réparations nécessaires esdites choses vendues dont il sera remboursé en faisant ladite rescousse et en sera creu iceluy achapteur des msies qu’il y aura faites à son simple serment
à laquelle vendition etc garantir etc et aux dommages etc obligent lesdites parties l’une vers l’autre etc scavoir est ledit procureur soy et les biens et choses de sadite procuration présents et avenir etc et lesdits achacteurs eulx leurs hoirs etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
présents ad ce maistre François Belin chantre de St Martin d’Angers, Gilbert Vigne ?, René Jouanet licencié en loix, et Guillaume Richart marchand appréciateur tous demeurant à Angers tesmoings
fait et donné à Angers en la maison desdits achacteurs les jour et an que dessus

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog.

2 réponses sur “Charles Du Plessis engage Souvigné et le Vivier, Denée 1621

  1. E.3825.(Carton.)-2 pièces,papier.
    1635-1694.-ROCHEFOUCAULT (de La )

    -Acquêt par Catherine de La Rochefoucault,marquise de Senecé,dame d’honneur de la Reine,de le seigneurie de Maulmont;-aveu rendu à Longchamps par Françoise de La Rochefoucault pour sa seigneurie du Vivier dans la paroisse de de Lézigné.

  2. -Dame Lucette Pelaud était coquette.

    -LE CHATEAU DE LA BOURGONNIERE à Bouzillé.

    -Le Château de La Bourgonnière compte parmi les grandes demeures de l’Anjou,tant par la qualité architecturale de ses différents bâtiments que par son histoire.Celle-ci,hélas ! serait connue plus complètement si,à l’époque révolutionnaire,cinquante volumes de ses archives n’avaient été transportés à Angers pour y être brûlés-où va se nicher la bêtise humaine!-au cours d’une cérémonie prétendue patriote le 23 janvier 1794.
    -On sait cependant que dès 1340 existait ici déja une forteresse.
    -Advenue au chevalier Hugues Pelaud et à son épouse,Marguerite de Savennières,elle passera à leur fille unique,avec les seigneuries de Somloire,d’Erigné,Dieusie,Louzil,Souvigné,etc,etc.Cette Lucette Pelaud,épousera,en 1384,Jean Chaperon,sire de la Chaperonnière en Jallais,d’une famille qui s’était brillamment illustrée aux croisades pour le défense de la chrétienté et compterait,croit-on,parmi ses membres,saint Jean Capistran,dernier prédicateur de la croisade.
    -Jean et Lucette Pelaud,partageaient leur temps entre leurs divers domaines;c’est au château de Dieusie,à Rochefort,que dame Lucette dictera son testament,le 16 août 1421,léguant (elle devait être coquette) à ses fille et petite fille »sa houppelande vermeille,sa longue robe écarlate à surcot ouvert en long,cotte simple et chaperon long de velours »; tous deux seront inhumés dans l’église Notre-Dame de Jallais et la Bourgonnière passera à leur fille Annette,mariée à Jacques du Plessis.
    -Ces du Plessis conserveront la terre jusqu’à la fin du XVIe siècle;une première fois,vers 1550,ils reconstruiront le château;entourant une cour carrée,se voient encore un très beau donjon et divers bâtiments,dont une ancienne chapelle,les vestiges d’un pont-levis et des mâchicoulis;cet ensemble allait former la basse-cour,quand,au XVIe siècle,la Renaissance étant venue,un nouveau château sera bâti tout auprès du précédent.Incendié durant la Révolution(à peu près en même temps que les archives),il n’en subsiste qu’une très belle loggia à degrés contre laquelle vint s’appuyer,vers 1820,le château actuel.
    -Celui-ci,de style Empire,grande construction à péristyle néo-grec et ailes en retour terminées par des tourelles à toits plats,frappe par l’élégante et sobre harmonie de ses lignes;sa claire façade de tuffeau s’inscrit admirablement dans les masses sombres du parc qui l’enserre.
    -A quelques mètres de là,enfin,échappée par on ne sait quel miracle à la fureur des incendiaires,se découvre l’une des merveilles de notre patrimoine Angevin…et l’une des moins connues peut-être;la chapelle élevée vers 1508 par Charles du Plessis et Louise de Montfaucon,sa femme,véritable orfèvrerie de pierre où le maître d’oeuvre(peut-être Charles Lévesque,ancien architecte du Roi René)sut allier les voûtes ogivales aux nouveaux décors d’amours nus,de médaillons et de guirlandes repris de l’antiquité et que les Français,à la faveur des guerres d’Italie,étaient en train de redécouvrir.Les statues-Vierge à l’Enfant,saint Antoine,saint Sébastien,etc.-semblent bien du grand sculpteur Michel Colombe,mais ce qui fait de cette chapelle un des hauts lieux de l’Anjou,c’est l’immense et si impressionnant Christ de la Transfiguration,vêtu de sa longue robe dorée,le visage d’une souveraine sérénité,triomphant en dépit du supplice,tel peut-être,en un mot,que le voyait saint Jean Capistran,propagateur du culte du Sauveur.
    -Acquise en 1827,avec le domaine,par la famille de Saint-Pern,qui veille toujours soigneusement à sa conservation,la chapelle de La Bourgonnière,constitue bien,comme on l’a écrit »le plus précieux joyau du style Renaissance en Anjou »
    (Manoirs et Gentilhommes d’Anjou. André Sarazin.)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *