Les Bellanger des Giraudières baillent à ferme à Maurice Sureau et Nicole Thibault la Grande Benestière, Montreuil sur Maine 1676

il semble que ce bail soit directement à l’exploitant agricole, et si je me trompe merci de m’indiquer le métier de Maurice Sureau par ailleurs. En effet, dans cette région l’exploitant direct a le plus souvent un bail à moitié.

Ce Maurice Sureau est l’un des nombreux collatéraux des miens à Montreuil sur Maine.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 10 mars 1676 avant midi, par devant nous Françoys Crosnier notaire royal à Angers furent présents esablis et duement soubzmis noble et discret Me Nicolas Bellanger prêtre chanoine de l’église collégiale de saint Maurille de cette ville y demeurant paroisse de ladite église, et ayant charge comme il a dit de Me Mathurin Bellanger son nepveu sieur des Giraudières apothicaire du roy promettant qu’il ne contreviendra à ces présentes ains les ratiffiera toutefois et quantes si besoing est à peine etc ces présentes néanmoins etc d’une part, et Maurice Seureau mestayer demeurant au lieu et mestairie de la Grande Jousselinière paroisse de Montreuil sur Maine tant en son privé nom que comme se faisant fort de Nicole Thibault sa femme à laquelle il promet et s’oblige faire ratiffier ces présentes et la faire avec luy solidairement obliger à l’effet et accomplissment d’icelles et en fournir lettres de ratiffication et obligation vallables avec les renonciations requises dans 3 mois prochains à peine etc ces présentes néanmoins etc, et en chacun desdits noms solidairement renonçant au bénéfice de division d’autre part, lesquels ont fait et font entre eux le bail à ferme conventions et obligations suivants c’est à savoir que ledit Bellanger chanoine audit nom a baillé et par ces présentes baille audit Seureau esdits noms ce acceptant pour le temps et espace de 7 années et 7 ceuillettes entières et consécutives qui commenceront au jour et feste de Toussaint prochaine et finiront à pareil jour, scavoir est 2 closeries l’une appellée la Grande Benestière avec 2 quartiers de vigne en dépendant situés au clos de la Grandchesnays … des Gaudinières et une petite portion de pré au pré des quartiers et l’autre apellé les Giraudières avec ce qu’il y a de pré en dépendant situé audit pré des quartiers et la vigne aussi en dépendant, le tout situé en la paroisse de Montreuil sur Maine, ainsi qu’il se poursuite et comporte avec ses appartenances et dépendances sans en rien réservé de mesme qu’il appartient audit sieur des Giraudières et que les nommés Thibault et Picoreau en ont joui cy devant en conséquence des baux qui leur en ont esté faits par deffunte demoiselle Marie Pasty vivante femme dudit sieur des Giraudières l’un passé par Blondeau notaire du Lion d’Angers le 16 décembre 1656 et l’autre par Bonneau notaire du mesme lieu le (blanc) 1668, lesquelles choses baillées ledit preneur esdits noms a dit bien savoir et cognoistre, à la charge par luy d’en jouir et user durant ledit temps comme un bon père de famille doit et est tenu faire, sans y rien malverser, de les tenir entretenir et rendre à la fin du présent bail en bonne et suffisante réparation savoirleslogements de couverture terrasse et careau et le fons des terres des héritages clos de leur hayes fossés et autres clostures ordinaires, ainsi que le tout luy sera baillé ou fait baillé par ledit bailleur audit nom au commencement dudit bail, de n’abattre couper dy émonder dessus lesdits lieux aucuns arbres fructaux marmentaux ny autres par pied branche ne autrement fors les esmondables en temps et saison convenable, de payer chacun an les cens rentes charges et debvoirs seigneuriaux et féodaux anciens et accoustumés mesme le legs de 40 sols deu chacun an aux sieurs curé vicaire et chapelains dudit Montreuil sur Maine sur le dit lieu des Giraudières au terme du 22 mai, de faire lesdites vignes de leurs façons ordinaires en temps et saison convenables et y faire antant de provins qu’il en trouvera de bons à faire chacun an qu’il gressera bien et duement, de prendre au commencement du présent bail les bestiaux appartenant audit sieur des Giraudières sur lesdits lieux à prisage ensemble les sepmences y estant dont sera fait faire acte devant notaire suivant lequel ledit preneur esdits noms s’oblige de rendre à la fin du présent bail lesdits bestiaux pour pareille somme et espèces de bestiaux de pareil nombre et qualité et quantité suivant qu’il en aura receu, ledit présent bail fait en outre pour en payer et bailler de ferme chacun an par ledit preneur esdits noms solidairement comme dit est audit sieur bailleur audit nom en sa maison en cette ville la somme de 180 livres tz aux termes de Toussaint le premier payement commenczant au jour et feste de Toussaint de l’année que l’on comptera 1677 et à continuer tous les ans audit terme jusqu’à la fin dudit présent bail, et outre aux mesmes charges clauses conditions obligations portées et contenues par les baux cy devant raportés et datés à la réserve que ledit preneur esdits noms demeure déchargé de de fournir et payer les 200 de fagots, lesquels baux ledit preneur esdits noms a dit bien scavoir, sans que ledit preneur puisse céder ne transporter le présent bail à autre sans le consentement dudit sieur bailleur audit nom sinon à personnes dont il sera et demeurera garand, et fournira copie des présentes à ses frais audit sieur bailleur audit nom dans 8 jours prochains, par ce qu’ils l’ont ainsi voulu consenti stipulé et accepté, et à ce tenir etc dommages s’obligent lesdites parties esdits noms et qualités respectivement mesmes ledit preneur esdits oms et en chacun d’iceux seul comme dit est ses biens et choses à prendre vendre renonçant etc dont etc fait et passé audit Angers en nostre étude présents Me Nicolas Perdrix et Jacques Peletier demeurant audit Angers tesmoings

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4 réponses sur “Les Bellanger des Giraudières baillent à ferme à Maurice Sureau et Nicole Thibault la Grande Benestière, Montreuil sur Maine 1676

  1. E.3986.(Carton.)-7 pièces,papier.
    1664-1777.-SUREAU.
    -Testament de Gabrielle Loyaulté,veuve de Pierre Sureau,portant diverses fondations dans les églises des Récollets et des Cordeliers d’Angers;-prisée des meubles de la communauté de Gervais Sureau et de Gabrielle Bouhier;-partage de la succession de Jacques Sureau et de Perrine Coustis;-acquêts:par René Sureau de maison et vignes dans la paroisse de Brain-sur-L’Authion et dans la paroisse de Foudon;-par François Sureau d’une maison à Saumur.
    (Série E.Titres de famille.AD de Maine et Loire.C.Port.)

    -Les Sureau de Brain-sur_L’Authion sont miens.

  2. Bonjour madame.
    En réponse à votre question, Maurice Sureau est métayer i.e. exploitant d’une métairie.Il jouit de cette métairie par un BAIL A FERME,pour lequel ,il
    doit une FERME (fermage = montant ferme pendant la durée du bail) annuel de 18O livres
    Bien entendu,à cette époque, on trouve de nombreux baux A MOITIE
    Cordialement

      Note d’Odile :

    Bonjour Monsieur
    J’avais mal posée ma question, car l’acte ci-dessus est surprenant.
    Je vais donc tenter de vous exprimer mieux ce qui est surprenant dans cet acte, sachant que mon blog comporte 480 baux de terre agricole, répartis en direct et indirect, à moitié et à ferme, selon les catégories que vous trouvez dans la colonne de droite du blog, en faisant dérouler le menu déroulant CATEGORIE
    En Haut-Anjou, les baux à l’exploitant direct sont rarement à ferme, mais à moitié, et il existe en Haut-Anjou plusieurs familles de marchands fermiers qui sont les intermédiaires, prennent les baux à ferme et les rebaillent à moitié à l’exploitant direct.
    Mais, à côté de ces familles, il existe aussi des cas d’autres métiers qui se font un petit complément de revenu en obtenant la gestion d’un tel cas de bail à ferme en intermédiaire, et j’en rencontre dans mes ascendants alors qu’ils sont parfaitement dans un métier comme boucher ou autre. J’appelle donc ces cas de baux intermédiaires des compléments de revenu.
    Or, si vous relisez attentivement le bail ci-dessus, voici ce qu’il a de surprenant.
    Il est dit métayer à la Jousselinière, et c’est ce que j’avais observé autrefois et mis dans mon étude de la famille SUREAU. Vous verrez dans cette étude que j’avais observé qu’il était :

    Métayer à la Jousselinière en 1666-1681, métayer à Villedavy en 1706

    Or, le bail à ferme qu’il prend dans l’acte ci-dessus est celui de 2 closeries dans lesquelles manifestement il n’est jamais allé faire l’exploitant direct.
    De ce qui précède, j’ai donc supposé et je pense qu’on peut conclure, que ce métayer a pris lui aussi un complément de revenu, en prenant en bail à ferme, puis il a cédé à moitié ces closeries ensuite pour leur exploitation directe.
    Ceci est le premier cas de métayer que je rencontre prenant un tel complément de revenu.
    Et c’est probablement pour sa famille un début de changement social à l’avenir, car les compléments de revenu étaient le plus souvent une telle source.
    Maintenant, pour comprendre ma manière d’envisager les travaux généalogiques, je fais uniquement des retranscriptions intégrales, jamais de résumé, car seule l’analyse fine de tous l’acte permet de comprendre l’histoire sociale des familles, et c’est ce que mon blog tente de faire
    Bonne journée à vous
    Odile

  3. Bonjour

    Il me semble que vous avez raison Odile, sans doute une marque de confiance des Bellanger envers Maurice Sureau, pour trouver un bon Closier. D’autant plus que Maurice Sureau qui était bien Métayer à la Jousselinière (il l’était encore en 1678 Baptême de sa fille), connaissait sans doute bien cette terre, dans mon arbre, il est le gendre de Mathurin Thibault Closier à la Benestière dcd en 1675 à M/M et je descends d’un Jacques Picoreau Closier également dcd à M/M en 1675, ces terres venait de perdre ces 2 Closiers

    Cette phrase leurs fait sans doute référence:
    « nommés (Mathurin) Thibault et (Jacques) Picoreau en ont joui cy devant en conséquence des baux qui leur en ont esté faits par deffunte demoiselle Marie Pasty »

    « Blondeau notaire du Lion d’Angers le 16 décembre 1656 et l’autre par Bonneau notaire du mesme lieu le (blanc) 1668 »

    1668 correspond à l’arrivée de Jacques Picoreau sur M/M et son 3ème mariage.
    par élimination 1656 correspondrait donc à Mathurin Thibault (lui et sa femme Renée Bouvet son originaire de M/M)

    Bon WE
    Stéphane

      Note d’Odile :

    Bonjour Stéphane
    Je suppose comme vous que les Bellanger connaissaient très bien les capacités des Sureau pour les juger aptes à servir d’intermédiaires donc de machands fermiers, et en cette occasion ils leur offrait un complément de revenu.
    Merci pour toutes ces précisions
    bon WE
    Odile

  4. Madame,
    je recherche des éléments pour situer et en savoir plus sur la seigneurie de la Presleraye trouvée dans l’archive C 223 F) 184 aux ADML.
    Un de vos fidèle lecteur à peit être des éléments à me donner .
    Bonne journée .

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