Vente de la closerie de Brechouan, Saint-Clément-de-la-Place, 1644

Nous partons à la frontière entre Saint-Clément-de-la-Place et La Meignanne (en rouge mon complément à C. Port) :

Bréchouan – ferme commune de Saint-Clément-de-la-Place – Autrefois composée de trois closeries, appartenant en 1685 à Jean Ravary, par acquêt de Vincent et Pierre Bouvier. Acquise le 23 février 1644 par Jean Ravary de Jean Boumier, père de Vincent et Pierre. Il en dépendait une chapelle Sainte Anne, fondée le 15 mars 1641 par une dame Oudin, qui l’avait fait bâtir près la maison de la Gâcheterie, avec un logement pour le chapelain. (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876)

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici la retranscription de l’acte, avec mes commentaires en exergue et italique – Le 23 fevrier 1644 avant midy, par devant nous Nicolas Leconte notaire royal et gardenotte à Angers, a esté présent honneste homme Jean Boumier marchand demeurant à la Mosselière paroisse de la Meignanne lequel estably et deuement soubzmis lui ses hoirs a volontairement confessé avoir vendu vend quitte cedde delaisse transporte promis et promet garantir de tous troubles hypothèques et empeschemente quelconques et en faire cesser les causes
à Jean Ravary aussy marchand demeurant à la Tulanderye dite paroisse de la Meignanne présent, et lequel a achepté et achapte pour luy et Jeanne Boumier sa femme leurs hoirs le lieu et closerie audit vendeur appartenant au village de Brechuon paroisse de Saint Clément de la Place compozée de maison manable avec le logement des bestiaux le tout en un tenant et soubz un tainet ? couvert d’ardoise estant en forme de L joignant d’un costé vers soleil levant ou ledit vendeur a fait faire un pignon il y 2 ans ou environ,
de 4 jardins clos chacun à sa part et tout en un tenant, d’un verger aussy clos à part, de la moitié d’un autre jardin à prendre vers soleil levant l’autre moitié appartenant à Vincent Boumier petit fils dudit vendeur,

    l’acte donne 3 générations de Boumier, car on va voir en fin d’acte les deux fils de Jean

de 10 journaux de terre ou environ dont il y en a trois pièces de terre joinant l’une l’autre contenant 7 journaux ou eeenviron joitnant d’un costé la terre de la dame de la Meignanne d’autre costé la terre de Pierre et René les Poiriers abouttant d’un bout le chemin dudit Brechuan au Rasay et d’autre bout la terre des héritiers de Jean Gaultier,
et une autre pièce aussi close à part contenant 3 journaux ou environ joignant d’un costé et abouttant d’un bout la terre des Vincent Boumier filz dudit vendeur d’autre costé la terre dudit Vincent Boumier petit fils dudit vendeur et d’autre bout à ladite terre dependant de la chapelle Sainte Anne chascun par son endroit
d’un pré clos à part contenant 2 hommées et demies ou environ joignant d’un costé la terre de Jean Belseur d’autre costé et d’un bout la terre et pré dudit Vincent Boumier laisné et d’autre bout le chemin de la Haulte Bonnaudière à la Meignanne
et tout ainsy que ledit lieu avec ses appartenances et dépendances se poursuit et comporte et que ledit vendeur en est seigneur à tiltre d’acquest sans aucune réservation en faire, tenue du fief et seigneurie de la Moselière (sans doute la Moncellière à Feneu ?) aux cens rentes charges et debvoirs seigneuriaux et féodaux entiens et accoustumez non excédant 4 sols 10 deniers et une poule chascun an que ledit acquéreur paiera pour l’advenir sy tant s’en trouve estre deub, quitte du passé,
transporte etc la présente vendition cession et transport fait pour et moyennant la somme de 1 100 livres tournois sur laquelle somme ledit acquéreur aussy estably soubzmis et obligé par hypothèque spécial et priviligié réservé sur lesdites choses à promis et demeure tenu payer scavoir au chapitre saint Pierre de cette ville la somme de 104 livres en quoi il est obligé et tenu par contrat du 22 septembre 1633, à Nicolas Lebouvier chirurgien demeurant audit St Clément la somme de 120 livres qu’il luy doibt par contrat passé par devant Challain notaire audit Saint Clément le 27 décembre 1630, 40 livres à Michel Moreau sussi par contrat passé devant Challain etc…
et du surplus, montant 836 livres ledit acquéreur l’a présentement payé la somme de 236 livres bon payement courant suivant l’ordonnance du roy et le surplus montant 600 livres en plusieurs paiements pourveu que le moindre soit de 100 livres, et intérests etc…

    magnifique montage financier avec paiement de quelques dettes, un peu de paiement comptant, et un paiement à crédit. Comme vous pouvez encore le cosntater ici, les ventes de biens immobiliers aussi conséquent qu’une closerie, sont rarement payés comptant. Et ici, il y a un peu de tout, des dettes à payer, un peu de comptant, et beaucoup de crédit…

fait audit Angers maison de nous notaire en présence de Pierre et Vincent les Boumier fils dudit vendeur demeurant en ladite paroisse de la Meignanne et de René Verdon et de René Touchaleaume praticiens demeurans à Angers,
Signé Bommier, Touchaleaume, Verdon, Leconte

Image propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire, extraite de l’acte notarié série E5.Cette signature n’est pas celle d’un Bouvier comme le dit C. Port, mais celle d’un Boumier aliàs Bommier. Lorsqu’on compte les jambes, on ne peut pas lire Bouvier car il y a 2 jambes de trop ici.

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2 réponses sur “Vente de la closerie de Brechouan, Saint-Clément-de-la-Place, 1644

  1. Il est question d’un Vincent BOUMIER … Peut-être, ancêtre de mon époux ( ce Vincent est né vers 1629) et, est l’époux de Jeanne GOUPIL).
    Merci encore de ces articles quotidiens que chaque jour, je lis avec un intérêt jamais tari !
    Note d’Odile : j’ai trouvé des actes concernant des Goupil, autres que les chirurgiens du saint René Goupil, aussi je vais vous les mettre prochainement.

  2. Bonjour

    Je descend également de Vincent Boumier et de Jeanne Goupil
    Vous remarquerez que sur les registres de Grez, qu’il est souvent nommé comme frère / Oncle de certains membres de la famille Davy
    Au début je pensais oncle par aliance ou beau frère
    En recherchant sur ces familles Davy j’ai trouvé les parents de ceux ci
    J’ai associé leur mère Julienne Gaultier, à Vincent Boumier
    Donc Vincent Boumier est le fils de X Boumier et de Julienne Gaultier
    Par Hazard, en recherchant sur un autre patronyme sur St Clément de la place
    J’ai retrouvé les 2 mariages de Julienne Gaultier
    le 1er avec Mathurin Boumier le 13/01/1627 à St Clément de la Place
    il est le fils de Jean Boumier et de Jacquine Peluau
    le 2ème avec Michel Davy le 16/07/1632 à St Clément de la Place
    Elle est dite veuve de Mathurin Boumier
    Pour ma part je descends des 2 époux, ces donc plus facile pour moi de faire les recoupements
    Malheureusement il y a des lacunes sur la commune de St Clément de la Place, et je n’ai pas la naissance de Vincent Boumier
    le 13/09/1628 Jean Boumier naissait
    je dirais donc que Vincent Boumier est né en 1630
    le couple Davy Gaultier est arrivé sur Grez vers 1648

    Cordialement
    Stéphane

      Note d’Odile :
      Je ne descends pas de Vincent Boumier, mais d’un Marin Boumier. Je n’ai fait aucune recherche sur Vincent Boumier.
      Pour Saint Clément de la Place, je connais bien l’immense lacune, qui fait que j’y ai personnellement plusieurs ancêtres impossibles à remonter.
      Comme je vous dis pour les BRIANT ce jour, je ne fais pas de généalogie seulement avec les baptêmes et sans preuves de filiations.
      Mon blog donnent des actes notariés de tous les habitants du Haut-Anjou et pas seulement de mes ascendants qui ne représentent pas 1 % des actes que je mets en ligne.
      Odile
      PS : je tiens par contre au patronyme BOUMIER pour une autre raison. J’avais dépouillé une commune dans lequel il apparaît, et à la suite de mon relevé, j’ai reçu des insultes d’un habitant de la commune qui se disait mieux s’y connaître que moi, en particulier qu’il n’y avait pas de BOUMIER mais des Bouvier, et ce, sur un ton inimaginable !
      Alors, depuis, quand je le rencontre, je l’étale malicieusement en souvenir de l’engueulade que j’ai reçu pour avoir osé l’orthographier BOUMIER.

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