Clément Audusson a vendu 2 fois la même maison : Angers 1561

Naturellement, quelques années plus tard les problèmes font surface et il faut donc vendre définitivement à l’un et retirer à l’autre. Ici donc c’est Chevalier qui aura définitivement la maison.
Enfin, ne croyez pas qu’il la garde, car vous avez sur ce blog une vente de la même maison.

Jean Chevalier, chanoine de St Pierre, vend une maison : Angers 1560

Je me suis toujours demandée comment il n’arrivait pas d’erreurs autrefois en l’abscence de l’enregistrement, donc voilà un exemple de vente 2 fois, et ce par le même notaire !!!
Gageons qu’il existe aussi l’acte de reprise de la vente à l’autre acquéreur, et que Audusson l’aura remboursé.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 7 janvier 1560 (avant Pâques, donc 12 janvier 1561) (Michel Herault notaire royal Angers) comme procès soit meu ou espéré mouvoir entre Clément Audusson Me menuisier de ceste ville d’Angers demandeur d’une part, et vénérable et discret Me Jehan Chevalier prêtre chanoine prébendé ès églises collégiales de saint Mainbeuf déffendeur d’autre part, touchant ce que le demandeur disoit que à tiltre successif de ses père et mère il estoit seigneur d’une maison sise en la paroisse saincte Croix de ceste ville d’Angers, joignant d’un costé le portal et entrée de Saint Eloy, d’aultre cousté à une maison ou souloit demeurer feu André Quatroux sergent, abuté d’un bout la cour ou jardin de damoiselle Perrine de Blavou dame de la Quarte d’aultre bout au pavé et rue sainct Gilles tendant de l’église sainte Croix au portal Toussaint, concluoit par les moyens par luy deduits que ledit déffendeur soit tenu et contrainct l’en souffrir et laisser jouir pour l’advenir et luy faire restitution des louaiges du passé et à ceste fin en faire déclaration et oultre condemné en ses despens ; et par ledit Chevalier deffendeur estoit dit que dès le 7 juin 1553 il auroit acquit dudit demandeur ladite maison et appartenances pour la somme de 30 livres tz payée content o condition de grâce d’un an comme appert par contrat sur ce fait et passé ledit jour soubz la cour royale d’Angers par Pierre Poustelier notaire d’icelle, par vertu duquel contrat iceluy Chevalier auroit prins et apréhendé possession réelle de ladite maison par davant ledit Poustelier notaire susdit en présence de tesmoings comme appert par acte de la prise de possession du 26 janvier 1554, et que depuis Me René Collas chanoine en l’église d’Angers auroit dit avoir acquit ladit maison d’iceluy Audusson pour la somme de 150 livres tz payée content comme il faisait apparoir par contrat sur ce fait et passé soubz la cour temporelle du chapitre d’Angers par Quetin notaire d’icelle le 3 août 1551 précédent le contrat dudit Chevalier et par le moyen duquel contrat iceluy Collas disoit avoir esté fait seigneur d’icelle maison, que ledit Collas depuis auroit icelle maison vendue à Me Jehan Girault licencié ès loix pour ladite somme de 150 livres comme appert par aultre contrat sur ce fait le 7 juin 1556 passé par ledit Quetin soubs les contrat royaulx d’Angers, duquel Girault ledit Chevalier deffendeur, sans préjudice des droits s’il avoir en ladite maison par ledit contrat de vendition à luy faite par ledit Audusson dessus mentionné auroit acquis ladite maison et appartenances pour la somme de 150 livres comme appert par aultre contrat passé soubz ladite cour royale d’Angers par ledit Quetin notaire susdit le 2 août 1566 qui est en somme 180 livres tz que ledit Chevalier auroit payés pour ladite maison, disoit oultre qu’il luy estoit et est redevable en la somme de 12 livres tz pour raison de prest à luy fait comme appert par aultre obigation passée par ledit Poustelier notaire susdit le 23 mai 1556, et encores depuis auroit fait plusieurs frais tant en réparations que vidange de privaises de ladite maison et baillé oultre plusieurs sommes de deniers audit Audusson et aultres revenant en tout à la somme de 240 livres tz qui est la juste valeur de ladite maison ; partant concluoit à absolution et adesous ; et par ledit Audusson estoit dit qu’il convenoit desdits contrats de vendition d’icelle maison par luy faites tant audit Chevalier que Collas ensemble desdites sommes de deniers arrestées mais disoit que ledit Chevalier auroit prins les louaiges de ladite maison revenant à grand deniers offrant et offre iceluy Audusson soy départir de sadite demande pourveu que ledit Chevalier deffendeur luy encores suppléer ladite somme de 35 livres ; et sur ce estoient les parties en danger de tomber en involution de procès à quoi ils ont voulu obvier sur le conseil de leurs conseils et amis, pour ce est il que en la cour royale d’Angers endroit par devant nous Michel Herault notaire d’icelle personnellement estably ledit Audusson demandeur à présent demeurant au bourg de Pincé sur Sarthe comme il dit, et ledit Chevalier demeurant Angers paroisse saint Denis de ceste ville d’autre part, soubzmectant etc confessent avoir transigé et encores etc transigent et appointent de et sur ce que dessus en la manière qui s’ensuit, c’est à savoir que ledit Audusson a loué ratiffié et approuvé loue ratifie et approuve de point en point et d’article en article lesdits contrats de vendition par luy faits d’icelle maison tant audit Collas pour ladite somme de 150 livres que audit Chevalier pour ladite somme de 30 livres, après que de chacun des dits contrats luy avons fait lecture et qu’il a dit les savoir et entendre, et icelles sommes avoir eues receues mises et converties à son profit, ensemble ladite somme de 12 livres 12 sols 6 deniers cy dessus mentionnée, et encores du jourd’huy en tant que mestier est iceluy Audusson se tient à content et bien payé desdites sommes et de chacune d’ielles revenant à 250 livres, et quite lesdits Chevalier Collas et tous aultres sans que jamais à l’avenir il en puisse faire question ne demande … ledit Chevalier a payé solvé et nombré audit Audusson qui a prins et receu en présence et veue de nous la somme de 35 livres tz en or et monnaye pour ledit suplément par iceluy Audusson prétendu, et dont iceluy Audusson s’est tenu à content et bien payé et en quite etc ; à ce tenir etc et ladite maison et appartenances encores en tant que mestier est garantir etc oblige ledit Audusson luy ses hoirs etc renonçant etc foy jugement condemnation etc fait audit Angers par davant nous Michel Herault notaire royal en présence de maistres Jehan Bignon Pierre Boucault et Jehan Lepaislier tous demeurant audit Angers temoins

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Erreurs dans les registres paroissiaux et l’état civil : le curé d’Ingrandes a oublié d’enregistrer le baptême de Louis Guillot en 1708

Il faut dire qu’il est décédé illico après le baptême et n’a pas eu le temps de l’enregistrer.
Puis, les années ont passé, et pour se marier Louis Guillot a besoin de son extrait de baptême.
Mais il vit en fait à Montrelais où vivaient d’ailleurs ses parents en 1708, et Montrelais, le long de la Loire, est situé en Bretagne et de nos jours en Loire-Atlantique, tandis qu’Ingrandes est en Anjou, toujours le long de la Loire.
D’ailleurs j’ai assez souvent rencontré des baptêmes dans la paroisse voisine, lorsque l’église de la paroisse voisine est plus proche ou que le temps est très très mauvais. Ainsi citons à Gené des baptêmes de parents du Lion d’Angers etc…

Sur mon site vous avez mes pages GENEAFOLIE,
dont la page « Les erreurs dans l’état civil »

Et rassurez vous les erreurs existent toujours, même si elles sont sans doute beaucoup plus rares avec nos méthodes plus suivies.

Cet acte est en ligne sur le site des Archives Départementales du Maine-et-Loire, Registre paroissial d’Ingrandes-sur-Loire- Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

« Le 15 avril 1730, devant nous Jules Rigault prêtre curé de cette paroisse d’Ingrande diocèse d’Angers, a comparu Louis fils de deffuncts Jan Guillot marinier et de Janne Roulleau sa femme vivants demeurants à la Vue du Fraijeu ? paroisse de Montrelais diocèse de Nantes, disant que par nécessité il auroit été baptisé en notre église, et nous auroit requis l’extraict de l’acte de son baptême, que nous avons cherché avec toute l’attention et l’exactitude possible sur les registres de baptêmes mariages et sépultures de nostre dite église, sans les avoir trouvé ; à l’instant il nous a présenté les personnes de Jan et René les Guillots, mariniers, ses cousins germains du costé parternl, Mathurin Goguet mari de Perrine Davy aussi marinier de la dite paroisse de Montrelais, qui ont déclaré ne savoir signer, Claude Caillou menuisier mari de Marie Davy ses cousines germaines du costé maternel, de cette paroisse, soussignés, lesquels sont reconnu unanimement ledit Louis Guillot pour estre fils du légitime mariage dudit deffunt Jan Guillot et de ladite deffuncte Janne Roulleau leur oncle et tante, et celle d’honnête femme Janne Biotteau veuve en dernières noces de Jan Baptiste Deriaud, aussi de cette paroisse, qui nous a affirmé et asseuré qu’elle avoit tenu sur les fonds de baptême de notre dite église ledit Louis Guillot, avec feu Louis Marquin mari de defunte Perrine Couillau tante dudit baptisé du costé maternel le 20 décembre de l’année 1708, et que feu Messire Charles Bellanger prêtre curé notre père décéda immédiat l’avoir baptisé et avoit obmis d’en raporter l’acte sur le registre de ladite année, auquel nous avons attaché le présent, pour y avoir recours si besoin est, et en avons délivré un autant ? audit Louis Guillot pour luy valoir et servir par tout ou besoin sera ; fait en nostre presbitaire ledit jour et an que dessus en présence de René Aurillaud Me serrurier et Jan Giraud Me Cordonnier soussigné témoins à ce requis. »

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Mathurin Thibault, voiturier par eau à Orléans, livre de l’huile à Pierre Boisineust apothicaire à Angers : 1587

On ne sait de quelle huile il est question.
Sans doute avait-elle quelque vertu médicinale ?
Mais ici le problème est que Pierre Boisineux n’a pas reçu la quantité demandée, et il y a donc litige sur la livraison.

Je vous signale également l’un des témoins, Gervaise (pour « Gervais » à l’époque) Travers, orfèvre à Angers. En effet, j’avais autrefois étudié l’ascendance de Travers, l’historien de la ville de Nantes, qui était d’origine angevine, mais je ne me souviens plus si ce Gervais Travers était du nombre des ascendants. Le nom étant rare, sauf votre opinion contraire, on peut supposer un lien de parenté ?

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E2 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le mercredy après midy 11 mars 1587 par davant nous Guillaume Aubry notaire royal à Angers et en présence des tesmoings cy après nommés Mathurin Thibault voiturier par eau demeurant en la ville d’Orléans a descendu en la maison de sire Pierre Boisineux marchand Me apothicaire demeurant audit Angers 4 bieuts d’huile qu’il a dict luy avoir esté baillés par sire Jehan Cotté marchand demeurant audit Orléans pour mener conduire et livrer audit Boisineux, à l’endroit de laquelle livraison ledit Boysineux a dict estre requis peser lesdits bouls pour savoir si le nombre porté par le mémoire et missive qui a esté envoyée par ledit Thibault dabtée du 4 de ce mois soubzscript « lettre audit Jehan Coste » et subscript « à sire Pierre Boysineust marchand demeurant Angers » par lequel il met et employe envoyer audit Boysineux 4 bouts d’huile en l’ung desquels il est dit y avoir 156 livres en l’aultre 190 livres en l’autre 78 livres et en l’aultre 104 livres, lesquels 7 bouts sont merqués de l’ame percé J C Lefusellier et au bas P C avecques ancre, ce qui a esté fait et ont lesdits bouts estés pesés en présence dudit Thibault par sire Jacques Jebu marchand espicier demeurant en ceste dite ville, et a esté trouvé l’ung desdits bouts peser 156 livres, l’autre 107 livres, l’autre 77 livres, et l’autre 104 livres, qui est en nombre 443 livres, tellement qu’il deffauld sur lesdits 4 bouts pour revenir au nombre porté par la lettre et mémoire dudit Coste 75 livres, dont ledit Boisineux nous a requis acte ensemble audit Thibault de ce qu’il n’y a apparement qu’il en ait … (passage illisile de ratures) que ledit Coste en luy puisse imputé faulte ne demander payement du nombre porté par la lettre dudit Coste mais seulement de 443 livres que lesdits 4 bouts ont esté trouvés peser, dont luy avons octroyé pour luy servir ce que de raison, fait en la boutique dudit Boysineux en présence de Me Lhouvert de Vaulx praticien en cour laye et Gervaise Travers Me orfèvre demeurant audit Angers tesmoings ledit Thibault a déclaré ne scavoir signer

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Marguerite Serais, femme de Marin Louvel, acquiert une pièce de terre de Nicolas Barberel : Saint-Maurice (Orne, 61) 1679

Vous avez sur ce blog l’histoire de mes recherches sur la famille BARBEREL, dont je ne descends pas, mais pour laquelle j’ai oeuvré pour les Neo-Zélandais qui en descendent.

Vous avez également les LOUVEL, patronyme dont je descends, mais qui sont nombreux, et que j’ai tous reconstitués autrefois.

Enfin, vous avez tous mes ancêtres Normands sur l’une des pages de mon site, car mon site a plusieurs pages Normandes.

Maintenant, je tiens à signaler quelques points importants dans cet acte.
La pièce de terre vendue appartenait en fait à la femme de Nicolas Barberel, et on trouve son nom à la fin de l’acte, au moment où le notaire Normand insiste avec beaucoup de précautions qu’il faut respecter l’origine du bien de l’épouse. De même l’acquéreur achète pour sa femme, mais en Anjou, lorsqu’il en est ainsi, la femme est quelque peu (voir beaucoup) transparente, alors qu’ici, même si elle est absente, elle est nommée en premier lieu comme acquéreur.
Ce pour vous dire que mes recherches Normandes m’ont toujours montrée les différences de traitement des femmes selon les provinces autrefois. Certes, ici on pourrait conclure que les Normands respectaient mieux leurs épouses, pourtant force est de constater que les Angevins en fait traitaient mieux les dots des filles et leurs parts dans les successions.

Et j’en profite pour vous chanter par la pensée :

J’irai revoir ma Normandie …

On chantait beaucoup cette chanson quand j’étais petite ! Mais maintenant je ne bouge plus, et je ne reverrai pas Ma Normandie ! alors j’y pense et je lui dis que je l’aime à travers ce blog.

Cet acte est aux Archives Départementales de l’Orne, AD61-4E174 – notariat de Briouze – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 4 avril 1679 au Monthere paroisse de la Sauvagère après midy, fut présent Nicolas Barberel fils de feu Pierre de la paroisse de st Maurice, lequel a ce jourd’huy volontairement vendu quitté cédé et délaissé afin d’héritage prometant garantir à toujours mais à Marguerite Serais femme de Marin Louvel présent stipulant pour sadite femme et acquéreur pour eux et leurs hoirs c’est à savoir une pièce de terre labourable comme elle se contient avec les haies bois et fossés à icelle appartenant qui jouxte des 2 costés et d’un bout les héritiers de Jean Maheu et d’autre bout le chemin tendant au village de Lararsée et les héritiers feu Nicolas Louvel chacun en partie, ladite pièce nommée le clos de Ransards sise et située au terrier du village de la Rarsée dans ladite paroisse de St Maurice dans la tenue de la siderie et baronnie de la Ferté Macé, sans aucunes rentes ni subjections quelconques fors etc, et au surplus ladite venderesse l’a promis garantir de tous autres troubles empeschements etc ; et fut ladite vente faite pour le prix et somme de 70 livres tz en principal achapt franc et quite en les mains du dit vendeur, laquelle somme de 70 livres ledit acquéreur se soubmet et oblige payer audit vendeur dans la Pentecoste prochain venant et lors du payement d’icelle somme ledit vendeur s’est obligé remployer icelle somme en fonds d’héritage et qui sera fait mention dans le contrat qui en sera fait que l’argent est provenu du prix de la présente vendition qui tiendra pour le remplacement de Marie Guiboud femme dudit vendeur dont ledit acquéreur à ce présent stipulant comme dessus sera obligé de vuider ses mains de ladite somme de 70 livres ledit temps et lors que ledit vendeur aura trouvé à remplacer icelle somme pour la sureté de ladite Serais ; et au vin du présent marché 60 sols payés comptant et poura ledit acquéreur comme dessus faire et ensemencer sans que ledit vendeur puisse rien prétendre … ; et à ce tenir obligent respectivement biens et chosses etc présents René Bellenger, Gilles Barberel et Jacques Bellenger de la Sauvagère

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Les frères Gabriel et Jacques Guiboust amortissent une très ancienne rente foncière : Lonlay-le-Tesson (61) 1576

Nous sommes en Normandie aujourd’hui !
Le vocabulaire de ventes à rente foncière est FIEFFE que je vous ai mis selon le dictionnaire d’époque.

Et comme j’ai déjà expliqué ici, en Normandie ceux qui ne savent pas signer font un signe dit « marque », et vous allez voir plusieurs de ces marques.

Cet acte est aux Archives Départementales de l’Orne, Ferté-Macé (Orne, France) | 24/04/1576 – 09/04/1577 | AD61 4E172/1 vue 379/439 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Du jour et an [3 mars 1576] au lieu et manoir seigneurial du Grais, devant les tabellions, fut présent noble homme Jacques de Thyboust (s), sieur du Grais, lequel tant etc renonçant au droit de condition afin d’héritage et remis es mains de honnêtes hommes Robert et François dits Gabriel, frères, comme représentant le droit de François et Jacques dit Guiboust, fils de Michel, ainsi qu’il disent, et es mains de Jean Guiboust fils de défunt Guillaume, à ce présents, lesdits Gabriel, de la paroisse de Lonlay le Tesson et lesdits Guiboust, de la paroisse du Mesnil près Briouze, qui ont retiré entre eux, chacun tiers à tiers, c’est à savoir 50 sols de rente restant du nomre de 100 sols tz que ledit sieur du Grais disoit avoir droit d’avoir et prendre par chacun an sur lesdits Gabriel et Guiboust, à cause de fieffe d’héritages

Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500) http://www.atilf.fr/dmf/definition/fieffe
FIEFFE, subst. fém. Région. (Normandie) DR. FÉOD. « Concession d’un bien à perpétuité, moyennant le paiement d’une rente fixe perpétuelle »

baillés à ladite rente, assis en la dite paroisse du Mesnil … selon le contrat de la création de la dite rente qu’ils disent estre passé devant les tabellions de Briouze le 1er mars 1503 que ledit sieur du Grès promet rendre auxdits Gabriel et Guiboust comme quite et amorty et … aultre racquit que ledit sieur du Grès disoit avoir esté par cy davant fait d’une moitié desdits 100 sols de rente et tel effet que ledit contrat se contient pour toute garantie, sauf du fait et empeschement dudit sieur du Grès seulement ; et fut ladite rendue ainsi faite audit droit de condemnation que ledit sieur du Grès disoit estre porté par ledit contrat de création et en obéissance à iceluy, moyennant le prix et somme de 50 livres tz que ledit sieur du Grès cognait et confesse luy avoir esté payé et remboursé pour lesdits 50 sols de rente ainsi rendue par ce présent, dont ledit sieur du Grès s’en est tenu à comptant et bien payé et remboursé par devant lesdits tabellions, et a ledit sieur du Grès quité lesdits Gabriel frères et Guiboult de tous les arrérages deubz et escheuz de ladite rente ainsi rendue et de tout le temps passé au moyen des … payements qu’il confesse en avoir receuz pour lesdits arrérages dont il s’en est par semblable tenu pour comptant, et quant ad ce tenir obligent biens et … ; présents honnête homme Gervais (s) Héron Beaudouit, de la paroisse de Beauvain et Laurent Delange de la paroisse du Grais tesmoins.

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Vente de la terre de Bedain en Chazé-Henry : 1542

oui, l’acte est à Laval aux Archives Départementales de la Mayenne, comme beaucoup d’autres concernant parfois le Maine-et-Loire. Souvent, en effet, les chartriers sont classés là où le seigneur qui possédait la terre vivait à la Révolution. Et comme parfois les seigneurs possédant une terre pouvaient demeurés fort loin, les chartriers concernant un département ne sont pas tous classés dans le département, enfin une partie seulement.
Donc, autrefois, encore valide, il m’est arrivé de prendre la route de Laval, route transversale oubliée des grandes voies rapides. Il fallait partir de bonne heure, car à Laval, du temps des lecteurs de microfilm, peu nombreux, des Lavalois, habitués, avaient pris l’habitude de considérer tel lecteur de microfilm comme leur propriété absolue ! Et même si on arrivait avant eux sur une machine, ils venaient la réclamer, enfin cela m’est arrivé et je suppose que tous n’étaient pas aussi chauvins.
Entre-temps j’ai des contacts mainots plus fructueux et j’ai ainsi beaucoup de documents de Laval. Merci.

Cet acte est aux Archives Départementales de la Mayenne, AD53-204J21j – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Du jourd’huy 4 novembre 1542 nobles personnes Jehan de La Roche sieur de Bedain en la paroisse de Chazé Henry d’une part
et Mathurin Cherbonnier sieur de la Fauveltière demeurant au bourg de Grugé d’autre part,
lesquels confessent avoir ce jourd’huy fait entre eulx les promesses et accords l’un à l’autre qui s’ensuivent
c’est à savoir que ledit Jehan de La Roche a promis et par ces présentes promet audit Cherbonnier luy faire vendition et transport de ladite terre fief et seigneurie de Bedain tant du fief que du dhomaine tout ainsi qu’elle se poursuyt et comporte et que ledit de La Roche l’a eue de partaige de maistre Gervaise Hannes sieur de la Beheannière et que ledit de La Roche la tient et possède à présent, en ce non comprins les choses que ledit de La Roche a vendues par davant ce jour dépendant de ladite terre fief et seigneurie de Bedain toutefoix et quan il plaira audit Cherbonnier dedans Pasques prochain venant
en payant par ledit Cherbonnier audit de La Roche au jour de la célébration du contrat de ladite vendition de ladite terre et seigneurie de Bedain la somme de 2 657 livres 10 sols
et de acquiter ledit de La Roche vers Me Pierre Galliczon de la somme de 1 400 livres tournois en la rescousse de 20 livres tournois de rente par 2 contrats,
et à Jacques Brossart de la somme de 335 livres en l’admortissement de 20 livres tournois de rente
et envers Richard Leroy de la somme de sept vingt (140) livres tournois pour la rescousse de la piecze de terre et pré de la Roche sise près le bourg de La Chapelle-Hullin
et envers Me Jehan Corbin Gastesaye prêtre de la somme ce 100 livres tournois en la rescousse de 100 sols de rente
le tout dedans ledit jour de Pasques ou au jour de la célébration dudit contrat

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