Mois d’avril, carte postale 1904 – Art nouveau

Nous poursuivons les 12 mois !
Je n’en ai que 11 et peu sont identifiés;
Octobre – Novembre (sera à identifier) – Décembre – Janvier (sera à identifier) – Février – Mars – Avril (à identifier) – Mai (sera à idenfier) – Juin (sera à identifier) – Juillet – Août – Septembre

Attention, ce mois n’est pas identifié.
Je propose avril à cause des châtons. Merci de me donner votre opinion.

je vois 2 identifiants possibles :

châtons
il semblerait que les jours rallongent

mois à identifier : Avril ?
mois à identifier : Avril ?

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Saint Maurille, honoré le 13 septembre

Les fouilles archéologiques préventives de la place du Ralliement à Angers, en vue du futur tramway, ont permis des découvertes exceptionnelles.
Et la télé avant-hier d’ajouter que parmi les sarcophages découvers se trouvaient sans doute celui de saint Maurille. Décidément, le saint aura toujours suscité le merveilleux et les légendes, même à la télé en 2008 !

Voici sa vie, assez remplie de légendres tant cette époque manque de documents authentiques. Je me suis inspirée, en partie, de l’ouvrage de Jacques Levron, Les Saints du Pays Angevin, Arthaud, 1943

Maurille naît vers 335 à Milan dans une famille chrétienne, d’un père gouverneur de la Gaule transalpine. Saint-Martin de Tours, venu à Milan, l’enthousiasme au point qu’il n’hésite pas à le rejoindre à Tours.
Après 2 années de formation, il reçoit les ordres sacrés et est envoyé en Anjou.
Abbé de Chalonnes, il doit affronter les cultes païens encore existants, prêchant la vraie religion, et même guérissant les malades, enfin du moins guérit leur âme.
A cette époque, la succession d’un évêque se faisait par acclamation du peuple, or, Prosper, évêque d’Angers vint à mourir. L’évêque de Tours fait alors acclamer Maurille, qui doit alors abandonner son monastère pour répondre à cet appel des fidèles.
Mais les prodiges continuent, jusqu’à ce qu’une femme stérile, lui ayant demandé conseil, et ayant obtenu la grâce d’enfanter, lui amena son enfant à baptiser dans la cathédrale par un temps glacial. Hélas, l’enfant mourut avant d’avoir reçu le baptême, et Maurille, se croyant alors fautif et incapable d’accomplir sa mission, se démit de ses fonctions, quitta l’Anjou et serait même parti en Angleterre, à ce que l’on croit. Il y aurait travaillé comme jardinier dans un monastère.
Mais les Angevins restaient inconsolables de son départ. Ils croyaient même que si Maurille ne revenait pas leur cité serait détruite. Ayant eu connaissance du lieu de sa retraite, sans doute par un de ses innombrables pélerins, ils envoyèrent une délégation en Angleterre, mais Maurille ne voulut rien entendre.
Pourtant, il eut un songe la nuit suivante, et un ange lui serait apparu annonçant

qu’à l’enfant, il rendrait la vie

Maurille rentra à Angers, s’agenouilla devant la tombe de l’enfant pour prier. La légendre poursuit :

Sitôt que l’oraison faite
Fut, et Maurille se ressort
Lors l’enfant se lève de mort
Visiblement et devant nous…

Cette légende, dite de saint René, car « né deux fois », persistera durant des siècles… Il est vrai que dans ces temps, les documents font souvent défaut pour établir la vérité.
Poursuivant ses miracles, Maurille affronte bientôt des réunions païennes près de Rochefort. Chassant des mégères païennes du rocher de leur culte, il y fonde une dévotion à la Vierge : Notre-Dame du Marillais.
On dit même que les Angevins lui doivent la fête du 8 septembre, fête de la Nativité de Notre-Dame, plus connue sous le nom de Notre Dame Angevine. Outre les pélerinages et les fêtes, la date fut si importante en Anjou qu’on avait fait un terme pour les baux !
Est-ce Maurille lui-même qui donna ce nom de Notre Dame Angevine, nul ne le sait, certains le disent ?
Vers 426, alors âgé de 90 ans, il meurt, ayant demandé à être inhumé dans une crypte au milieu du cimetière de Saint-Pierre, qu’il avait eu soin de faire creuser pour lui.
Naturellement, le lieu devint bientôt un lieu de miracles !
Puis, dès le haut moyen âge, son corps est porté dans l’église bâtie en son honneur. Cependant, sous Charlemagne, il est transféré dans la cathédrale. Puis, au 13e siècle l’évêque Guillaume de Beaumont fait confectionner une chasse et Maurille y est déposé solemnellement le 16 août 1239.
Deux siècles plus tard, cette chasse fut jugée insuffisante par les chanoines, et ayant reçu l’accord du roi René, ils firent exécuter par Pierre de Bourges, orfèvre, une statue en or du saint, qui fut placée devant la châsse en 1473., où elle restera jusqu’au 18e siècle, largement décrite par les chroniqueurs.
La Révolution survenue, la châsse détériorée et les ossements dispersés !
Deux vitraux du 13e siècle, dans le chœur, des tapisseries, et une cloche, gardent le souvenir de saint Maurille à la cathédrale. Malheureusement restauré en 1858, l’un des vitraux est désormais mélangé à des scènes de la vie de saint Marin, tandis que le second le montre mettant en fuite le démon à Chalonnes.
La tapisserie, commandée en 1460 par les chanoines, est désormais incomplète, car après avoir disparu à la Révolution, seul un fragment fut retrouvé puis restauré. On y voit deux tableaux, sur l’un il bêche, sur l’autre il présente au roi d’Angleterre un plat de fruits. Cette image de Maurille à la cour d’Angleterre est pour le moins surprenante, car ce n’est certes pas là qu’il aurait établie sa retraite.
La seconde tapisserie, exécutée vers 1616, sans doute par des tapissiers d’Aubusson et de Felletin, de passage, comporte 4 tableaux, dont l’un consacré à la destruction du temple de Chalonnes.
L’église qui lui fut dédiée a disparu à la Révolution, mais une rue rappelle son emplacement.
Chalonnes de son côté a gardé la mémoire de saint Maurille.

Nous connaissons la paroisse saint Maurille pour avoir recherché dans ses registres paroissiaux. C’est donc un nom bien familier à travers ces registres, aux chercheurs.

C’est sans doute sur ce point que la découverte archélogique faite en 2008 place du Ralliement, apporte un élément nouveau. Cependant les sarcophages, qu’à la télé avant hier on disait ni plus ni moins renfermer sans doute saint Maurille, ne le contiennent très probablement pas ! Il avait été mieux honoré au fil des siècles !

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Bail d’un pré à Cantenay par Jean Touchaleaume, 1610

Je poursuis ma traque des Touchaleaume. Celui-ci est charpentier, et je ne le rattache pas aux autres.

L’acte notarié qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E6 – Voici la retranscription de l’acte : Le 18 juin 1610 en la court royal d’Angers devant nous Claude Garnier notaire d’icelle personnelement etablie honneste femme Jehanne Sourdrille femme et procuratrice de honneste homme Elie Lefebvre marchand demeurant Angers d’une part, et Jehan Touchaleaume charpentier demeurant en la paroisse de Cantenay d’autre, soubzmetant les parties respectivement eux leurs hoirs confessent avoir faict et font entre eux le marché qui s’ensuit
c’est à scavoir que ladite Sourdrille a baillé et baille audit Touchaleaume ce acceptant qui a prins et prend d’elle à tiltre de ferme et non autrement pour le temps et espace de 5 années et 5 cueillettes entières et parfaites et consécutives l’une l’autre sans intervalle de temps commenczant et qui ont commenczé au jour et feste de Toussaintz dernière passée et finissant à pareille jour scavoir est ung pré appelé le Courais situé ès communes de Cantenay et ainsi qu’il se poursuit et comporte et que ledit Touchaleaume en a jouy par cy-davant pour pendant ledit temps en prendre l’herbe et tonture et la couppe du bois qui est autour dudit pré qui appartient à ladite Sourdrille, (le foin ou les vaches dans le pré, et le bois de chauffage provenant de la taille des haies)
et a esté fait pur en payer et bailler de ferme par ledit Touchaleaume à ladite Sourdrille par chacun an la somme de 4 livres tz payable par les années dont le payement de la première année commencze au jour de Toussainctz prochainement venant et à continuer
et est accordé entre les parties que si ledit Lefebvre et ladite Sourdrille font ung lieu de leurs héritages qu’ils ont à Espinai en ce cas le présent bail demeure nul si bon semble à ladite Sourdrille advertissant ledit Touchaleaume 3 mois avant que l’on fauche en l’année qu’il sera adverti (j’ai compris que le bail cesserait si ladite Sourdrille construisait sur le lieu, mais je ne suis pas certaine de mon interprétation)
et a esté à ce présent et deument soubzmis soubz notre court ledit Lefebvre lequel a le présent marché pour agréable
et oultre promet ledit Touchaleaume baille audit Lefebvre et à ladite Sourdrille pour lesdites 5 années 8 livres de beurre net en pot payable par les années et s’il ne jouis les 5 années payera le beurre à la raison de ce qu’il jouira … (j’ai compris que les 8 livres sont pour le tout et non pas par année de qui ferait 4×5 soit 40 livres de beurre ce qui est énorme)
fait et passé Angers présents Me Anthoine Garnier François Marcillé clercs demeurant Angers et Michel Dupont demeurant Angers ledit Touchaleaume a dit ne scavoir signer

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Echange de biens à Lassay entre les frères Chesneau, 1627

Voici encore des Chesneau du Maine, et cette fois ils échangent des biens situés à la Croisette à Lassay-les-Châteaux (53). Le lieu ne figure pas dans le dictionnaire de la Mayenne de l’abbé Angot. Sans doute comme pour Sainte-Suzanne et ailleurs, suis-je encore dans les noms disparus…

Les 3 photos ont été prises par P. Grelier, septembre 2008 – Cliquez sur l’image pour l’agrandir

J’attire votre attention sur le notaire, car l’acte d’échange entre les 2 frères, nés à Lassay, de biens situés sur Lassay, est signé à Angers, chez un notaire d’Angers.
Je vous mets souvent des sources géographiquement éloignées, et vous ne bronchez jamais. Je me demande si vous regardez bien où est passé l’acte et où il est classé, car je donne toujours le lieu d’archives, et le nom et lieu de résidence du notaire. Ce paragraphe pour attirrer l’attention de ceux qui me demandent comment chercher dans les notaires. En effet, ma première réponse concernerait la méthode de recherche géographique, qui est très souvent impossible ou fautive tant nos ancêtres savaient fréquenter les notaires ailleurs que sous leur clocher.
Enfin, ici, l’un des deux frères est devenu avocat à Angers. Ce qui explique que l’acte soit à Angers, mais tout de même s’agissant de biens situés à Lassay, ils auraient pu aller chez un notaire de Lassay !

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E6 – Voici la retranscription de l’acte : Le 11 novembre 1627 après midy par devant nous Louys Coueffe notaire royal Angers furent présents establis et duement soubzmis honnorable homme Me Guy Chesneau Sr de Vieumont demeurant en la ville de Lassay, pays du Mayne, d’une part,

Vieux-mont, commune de Lassay : Logis du 16e siècle, à porte cintrée et fenêtre grillée, habité par le fermier… à Guy Chesneau seigneur de Vieuxmont, qui concourut en 1631 à la fondation des Bénédictines de Lassay – Mathieu Chesneau, avocat au Mans, héritier de René Chesneau, doyen de Lassay, 1726 – Julien Chesneau y meurt, laissant pour héritiers ses frères et soeurs : Mathieu, Marie-Anne et François, 1757 – Mathurin-Charles-Benjamin Chesneau de Vauvireau, officier aux eaux et forêts de la maîtrise du Mans, 1775 – Selon Abbé Angot, Dict. Mayenne)

et Me François Chesneau son frère advocat au siège présidial de ceste ville demeurant paroisse St Maurille d’autre, lesquels confessent avoir fait et font entre eux les échanges et contréchanges qui ensuivent, c’est à savoir que ledit Guy Chesneau a baillé et baille en échange audit Me François Chesneau sa part et portion du grand logis cour et jardin situé au lieu de la Croizette en la ville de Lassay à luy echeu et advenu de la succession de leurs defunts père et mère par les partages faits entre eux et leurs cohéritiers par devant Pierre Cosnard notaire audit Lassay, comme ladite portion est amplement mentionnée spécifiée et confrontée par lesdits partages, sans rien en réserver, en contréchange de quoy ledit Me François Chesneau a baillé et baille audit Guy Chesneau un corps de logis couvert d’ardoise, le pressouer y estant rues et issues jardin terres et prés qui en dépendent, le tout aussi situé audit lieu de la Croixette qui apartenait cy-devant à frère Guillaume Chesneau religieux, leur frère, auquel il estoit eschu par les mêmes partages depuis lesquels ledit Me François Chesneau l’en aurait requis de luy céder la portion de la petite prée mentionnée audit partage qu’il se réserve

comme lesdites choses respectivement baillées se poursuivent et comportent avec leurs appratenances et dépendances sans rien en réserver lesqeulles lesdites parties prennent et acceptent et promettent s’entre garantir de tout trouble et hypothèque éviction et empeschement quelconque, pour par eux leurs hoirs en jouir et disposer à l’advenir ainsi que bon leur semblera et à ceste fin sera dès à présent désaisi et cèddé et transporté tous droits et propriétés possession à la charge néanmoins de les tenir des fiefs et seigneuries dont elles relèvent et d’en payer et acquitter à l’advenir les cens rentes et debvoirs seigneuriaux, et féodaux anciens et accoustumés qui en sont deubs quittes des arrérages du passé jusques à ce jour, lesquels fief bien et rentes lesdites parties par nous adverties de l’ordonnance royale ont dit ne savoir … ce qui a esté stipulé et accepté par lesdites parties promettant etc obligent etc bien etc renonçant etc dont etc
fait à notre tablier présents Me Louys Collet et François Vallier demeurant audit Angers tesmoins

Cette image est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Je la mets ici à titre d’outil d’identification des signatures, car autrefois on ne changeait pas de signature.
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