Quittance de douaire, Daon-sur-Maine, 1575

Nous avons déjà vu le droit de douaire dans les contrats de mariage ou des pensions après démission de biens.
Nous avions vu qu’elles étaient souvent peu élevées, mais pour toucher cette somme annuellement, cela pouvait devenir compliquer s’il y avait éloignement.
C’est le cas Pour Julienne Trioche, veuve de Renée Noury, qui a droit à 10 livres par an au titre de son douaire, mais elle demeure à Daon-sur-Maine et la somme est payable à Angers !
Non seulement elle doit envoyer quelqu’un mais aussi il fait faire quittance devant notaire.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E2 – Voici la retranscription de l’acte : Le 6 août 1575 en la court royale d’Angers endroit par devant nous Marc Toublanc notaire de ladite court personnellement estably Michel Rafray demeurant en la paroisse de Daon sur Maine, au nom et comme procureur au pouvoir spécial quant à ce de Julienne Trioche veuve de défunt René Noury, demeurant au bourg dudit Daon, en vertu de procuration passé soubz la court de Saint Laurent des Mortiers le 3 du présent mois et an, signée Drain et Jabob, scellée en queue simple de cire verte, laquelle est demeurée a Jehanne Debonaire veuve de feu Jehan Thermière à ce présente, stipulante et acceptante, soubzmetant ledit Rafray audit nom les biens o choses de sadite procuration et biens de ladite Trioche confesse avoir eu et receu de ladite Debonaire la somme de 10 L tz pour le terme de Sainct Jehan Baptiste dernier passé pour le douaire de ladite Trioche qu’elle a par chacun an sur les biens dudit défunt Noury son maru de laquelle somme de 10 livres ledit Rafray audit nom s’est tenu et tient à contant et en a quité et quitte et promet acquiter ladite Debonnaire envers ladite Trioche et tous aultres temment que à ladite quittance et ce que dessus est dit tenir etc ledit Rafray s’en est estably soubsmis et oblige etc foy et jugement soubz ladite court royale d’Angers, etc renonçant etc foy et jugement etc condemnation etc
fait et passé audit Angers en présence de Jacques Raimbault marchand demeurant audit Angers paroisse Saint Maurille et Pierre Deschales clerc
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NANTES LA BRUME, Ludovic GARNICA de la Cruz, chapitre XV Les courses

Ludovic Garnica de la Cruz. Nantes la brume. 1905. Numérisation Odile Halbert, 2008 – Reproduction interdite.

  • Chapitre XV
  • Les courses
  • A sa fenêtre, René fouillait la foule qui s’acheminait à l’appel des cloches vers la cathédrale. L’air était d’une pureté remarquable pour la ville. Le soleil se bouffait d’or en la porcelaine bleu-ciel. Ainsi, chaque dimanche, il attendait Mme Lonneril et sa fille se rendant à la grand’messe. Il surprenait un sourire de son aimée. Ces jours maudits, il ne pouvait lui parler autrement.
    Or il arriva qu’en cette matinée de mai, Melle Lonneril se rendait seule vers l’église. Elle salua moins discrètement le jeune homme avant de franchir la porte monumentale qui se croûtait.
    René attendit quelques instants, puis, quand la place redevint claire et blanche de lumière nue il descendit et pénétra à son tour dans St-Pierre. Melle Lonneril était assise à l’angle d’un pilier. Se doutait-elle qu’il allait venir ? A chaque son du battant de la porte, elle détournait la tête. Ils se sourirent sous le regard banal du Suisse doré sur tranches. Il lui fit signe de sortir. Elle obéit.

  • Vous êtes seule ce matin ? demanda-t-il
  • Oui, ma mère est légèrement fatiguée.
  • Profitons-en, venez-chez moi termine la messe.
  • Chez René.

  • Permettez-moi, chère amie, d’enlever votre chapeau, votre ruche, de vous mettre à l’aise.
  • Il offrit des bonbons.

  • Croquez-moi ces petits gâteaux. Jamais, je j’ai été si gai que ce matin. Est-ce le beau temps ou le bonheur de vous avoir ? Peut-être les deux.
  • Elle sourit tendant ses lèvres au gourmand.

  • Savez-vous à quoi je pense, Jeanne, en vous voyant près de moi ?
  • Et à quoi donc, mon chéri, penses-tu.
  • Je pense que c’est aujourd’hui les courses de chevaux, que nous pourrions prendre une voiture et aller ensemble au champ de manoeuvre aux yeux de tous.
  • Tu sais bien que ce n’est pas possible.
  • Rien n’est impossible, au contraire.
  • Je ne pourrai plus rentrer chez moi.
  • C’est certain ; aussi je te garderai.
  • Oh ! non je n’ose pas.
  • On guérit de la peur. Je suis persuadé que vous y avez songé depuis quelque temps.
  • Elle baissa le tête. Il s’assit sur ses genoux, se fit câlin.

  • Veux-tu, petite Jeanne chérie, rester toujours avec moi ? Nous vivrons nuit et jour ensemble sans arrêter de s’aimer. Qu’as-tu à craindre ? Nous n’avons besoin de personne. Si les sots nous ennuient nous partirons loin, très loin. Quant à tes parents, on les enverra se promener tranquillement ; tu ne dépends pas d’eux.
  • Elle hésitait, mais ile en dit et en fit tant et tant qu’elle accepta. Ils allèren déjeuner au restaurant. Une voiture les prit à la porte pour les conduire aux courses.

    Les boulevards s’ensoleillaient embrouillés du vol des poussières. Les coups de fouet stridaient comme un flot de mouettes qui s’ébattent. Les automobiles cornaient ; leur passage semait des éternuements saccadés. Les bicyclettes glissaient légères ainsi que des abeilles qui bruissent. A la queue leu leu, un indéfinissable ruban d’aune en aune sous l’ombre vaine des arbres grisonnés des pellicules de la route.
    Les piétons arrivaient par bandes noires pailletées des spirales claires, vomis par tous les boulevards qui environnent le Petit-Port. Un joyeux enthousiasme mène les groupes ; les uns chantent, les bébés s’amusent, les amoureux s’embrassent, nul n’y fait attention. Des grues harnachées d’oripeaux éclatants se font huer le sourire aux lèvres. Et les chiens se poursuivent joyeusement entre les jambes.

    L’immense fourmilière sortie de Nantes a traversé sans obstacle les voies larges et spacieuses, franchi l’étroite rivière du Cens, escaladé la butte du champ de courses, et là, s’arrête, s’entasse devant les barrières qui fixent la limite de la piste. Le flot s’accumule sans cesse, se gonfle en un circulaire bourrelet, enlaçant l’arène d’une ceinture infranchissable. Les tribunes prises d’assaut reluisent de miroitements féeriques ; les pelouses sont piétinées. Les joueurs sont là, bavards ou silencieux, souvent grotesques, possédés de ce mail ridicule du jeu imbécile.
    Dans l’hyppodrome les voitures se promènent sur le ventre blanc du sol ; des cavaliers galopent. En des rais de lumières ils sembles des pantins de théâtres d’ombres. La piste fourrée d’herbes est envahie devant les triunes où des dames étalent fièrement d’insignifiants tickets rouges, comme des hochets de grandes maisons, où les lorgnettes agitent leurs yeux convexes.

    Le signal se hisse au poteau ; la piste se purifie. Les chevaux font leur entrée, montés par des jockeys aux couleurs brillantes et fantaisistes. Les magnifiques animaux déploient leur beauté ferme, leurs formes supérieures comme une étoffe splendidement ouvragée. Ils partent s’aligner dressant fièrement la tête, hénnissant d’orgueil ou d’éblouissement au soleil qui les salue d’une pluie d’or. Soudain ils partent, découpant leurs silhouettes sur l’horizon bleuté ; derrière les arbres les casaques des jockeys sèment des éclairs ; parfois butant, s’écroulant, sautant d’un élan les fossés et les haies, pour arriver au but les naseaux en sueur, la crinière flottante, écharpe de triomphe ou de dépit. La foule hurle, trépigne ; les fantoches humains sont mis en branle et la comédie ne s’arrête plus. Mais la closhe a tinté, la musique joue des morceaux que le vent emporte par bribes dans sa dorne. L’attente sable les allées de la patience et nivelle les enthousiasmes passés.
    Entre les épreuves, les ombrelles blanches versent des points joyeux sur la foule. Les dames passent re repassent des lignes de clartés dans les chemins d’ombres des hommes. Dans l’enceinte du pesage les chevaux obéissent, rêveurs, aux ordres des jockeys. Leurs yeux ovales sont emplis d’un monde étrange que l’on ne comprends pas, où parfois passent des lueurs brutales. Adoration de la bête dont l’homme se fait l’humble servant et dont il se parera la gloire : le geai volant toujours les plumes du paon. L’animation la plus diverse règne dans le vaste hémicycle du champ de courses où le soleil se mire orgueilleusement.
    Nonchalants en leur landau, Jeanne et René souriaient au bonheur d’être l’un près de l’autre à la face de tous. Il gardait la main de son amie dans la sienne ou tenait galamment son ombrelle. Ils se moquaient des regards ennemis qui les cinglaient à des carrefours de haine. Heureux, ils triomphaient. Le landau de l’amour victorieux écraisait les pierres de l’envie avec une suprême indifférence.
    Lorsque le soleil eut presque fini sa promenade d’après-midi, le départ commença. Les voitures prirent à la fille le long des boulevards bordés de curieux. De rares attelages éblouissaient ; quelques toilettes extravagantes ; des horizontales, la nuque sur des coussins, étalaient leurs oripeaux réclames. En réalité, une effroyable banalité que cette procession de chevaux de camion et de rosses de fiacres, que cete suite trop longue de voitures quelconques, bondées de personnes quelconques. Mais il est une coutume à laquelle les bons nantais s’en voudraient de manquer : voir le défilé des courses. Le long de la route de Rennnes, des badauds installent des chaises sur les trottoirs ; ils regardent placidement pendant deux heures, le bruit, le roulement, avalant la poussière, s’ahurissent d’une attente ridicule. Les aubergistes ont dressé des tables qui se garnissent rapidement de buveurs. Le vin blanc coule à flots, le « gros plant » et le « muscadet » de la Loire-Inférieure aussi émoustillants qu’une chaude fille du midi. De ses dernières lueurs mourantes le soleil semble emplir les verres bas de joyeux écus d’or.

    La voiture de M. de Lorcin, l’avocat, avait croisé celle de son neveu. René avait compris une colère terrible dans l’âme de son oncle, et il lui avait railleusement souri. Aux abords de la rue Noire, M. et Mme Lonneril longeaient tristement le trottoir. Ils baissèrent la tête, honteux au passage de leur fille. Jeanne ne les vit pas. Seul René avait eu, une seconde, quelque pitié pour ces braves gens, puis il haussa les épaules avec dédain. La voiture arriva au Pont-Morand, gravit la rue de Strasbourg encombrée. Le crépuscule venait attirant son couvre-chef sur cette journée ordinaire et sempiternelle des courses. Les courses de chevaux que petits et grands vont contempler béats, comme une merveille intéressantes, pour s’emplir les yeux quelques secondes du galop d’un animal inconnu pour le bénéfice d’inconnus… Résumé : ce sont les tramways qui mangent le refrain des rengaines.

  • Jeanne, il faut rester.
  • Je n’ose pas.
  • Si vos parents vous reçoivent mal ?
  • Je reviendrai.
  • A quoi bon. Le Tout-Nantes sait que vous êtes avec moi ; il n’est plus temps de reculer. Avez-vous peur ? Quand on aime vraiment, les qu’en-dira-t’on sont mesquines choses. L’amour lâche n’est plus l’amour, il frise le mariage commun.
  • Vous êtes méchant, René. Croyez-vous que ce ne soit pas grave de devenir officiellement votre maîtresse. Mes amies me tourneront le dos. C’est l’exil.
  • Un exil que j’envierais pour vous avoir toujours seule à mes côtés. Sois gentille, ma petite Jeannette, reste cette nuit, tu réfléchiras mieux demain. Nous nous aimerons librement pendant le sommeil de la terre, en le silence calme de la nuit. J’écouterai le tic-tac de ton coeur battre les minutes d’amour en baisant ton sein gauche. Laisse-moi dénouer ta ceinture, défaire ton corsage, laisse-moi arracher les épingles de tes cheveux, noyer mes doigts dans tes tresses blondes. Tais-toi, mon aimée, je veux te dévêtir moi-même, ôter les bandeaux qui me cachent ton corps… Je connais par coeur le maquis de tes lacets… Tu te souviens la première fois comme j’étais maladroit… Tes petits seins, je les embrasse tous deux… Un corset, c’est vite décrocheté… Qu’ils sont blancs tes pieds… Je les embrasse aussi, là, sur les ongles, sur les chevilles;.. Aussi tes genoux… Ta chemise, elle est jolie, mais trop difforme pour ta chair. Que je t’aime… Si je pouvais encore te mettre plus nue… Je te veux vite… tout entière… Approche-toi… les draps nous cachent… Tes lèvres… ta langue… enlace-moi… Entrer en toi… t’aimer… Jeanne sens-tu l’amour venir nous éblouir… Je t’aime…
    Des soupirs, doux comme des plaintes, se bercèrent en les rideaux, entr’ouvrant l’alcôve aux pas mystérieux du rêve des amants.

  • NANTES LA BRUME, Ludovic Garnica de la Cruz, 1905
  • : chapitre 1 : le brouillard 2 : la ville 3 : la batonnier et l’armateur 4 : le peintre 5 : le clan des maîtres 6 : rue Prémion 7 : labyrinthe urbainchapitre 7, suite8 : les écailles 9 : emprises mesquines 10 : carnaval11 : le cul-de-sac – chapitre 11 suite – chapitre 11 fin 12 : les portes de Neptune13 : Cueillettes d’avril – 14 : Moisson d’exil – 15 :

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    Rente foncière perpétuelle, Mathurin Bazin, professeur de philiposophie à Château-Gontier, 1748

    La vente à rente foncière annuelle perpétuelle et non amortissable, donnait lieu, lors de chaque succession et partages, à un passage chez le notaire pour que les nouveaux payeurs de la rente dont ils avaient hérité, sachent bien qu’ils devaient la continuer et s’y engagent.
    Cette rente faisait partie des dettes passives, avec bien d’autres comme les fondations etc…
    Ces actes ne sont jamais anodins, puisqu’ils sont une bonne occasion de comprendre combien d’héritiers étaient vivants. Ainsi, je savais que ce couple n’avait plus de postérité, le dernier de leurs enfants survivants étant décédé religieux.

    Mathurin BAZIN °Combrée 9.4.1684 †Noëllet 2.6.1713 Fils de Mathurin BAZIN & Jeanne MARGOTIN x Renazé 1.7.1706 Jeanne MALVAULT Elle x2 Combrée 3.12.1716 Julien Manceau

      1-Mathurin BAZIN °Combrée 23.8.1707 † 13.11.1756 au château de Lévaré (53) Il est inhumé « clerc minoré ». Il est donc mort sans avoir accédé à la prêtrise.

      2-Anne-Françoise BAZIN °Noëllet 2.12.1708 †idem 3.7.1710 Filleule de Mathurin Bazin maréchal Dt à Combrée et de Anne Cheussé femme de Jean Meignan Dt à Noëllet

      3-Jeanne-Louise BAZIN °Noëllet 12.5.1711 †Combrée 28.6.1738 Filleule de Louise Jacques Malvault maréchal Dt à Renazé, et de Jeanne Bazin de Combrée. Elle est inhumée « décédée à la Fossaie, âgée de 30 ans, en présence de Jeanne Malvault sa mère, Julien Manceau Md serger Dt à la Fossaie, son beau-père, Mathurin Gastineau » SA

      4-François BAZIN °Combrée 3.8.1713 †idem 25.8.1716 Fils de †Mathurin Bazin maréchal à Noëllet, filleul de François Bazin (s) maréchal Dt en ce bourg et frère dudit †Mathurin Bazin, et de Jeanne Douesneau

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E40 – Voici la retranscription de l’acte : Le 23 septembre 1748 par devant nous Toussaint Péju notaire royal en la sénéchaussée d’Anjou Angers résidant à Armaillé soussigné furent présents François Jallot, garçon majeur, marchand tanneur, demeurant au bourg et paroisse d’Armaillé au nom et comme procureur général et spécial de maître Mathurin Bazin ecclésiastique de ce diocèse et professeur de philosophie au collège de Château-Gontier, fils du premier mariage et héritier pour une moitié de défunte Jeanne Malvault, suivant sa procuration passée devant les notaires royaux de Château-Gontier le 4 de ce mois, la minute de laquelle contrôlée audit Château-Gontier le même jour par Delaage est demeurée cy-attachée, Sébastien Lemanceau garçon mineur de 25 ans fils du 2e mariage et héritier pour l’autremoitié de ladite défunte Malvault procédant sous l’autorité de Julien Lemanceau son père, aussi à ce présent, demeurants ensemble paroisse de Combrée, lequel dit sieur Jallot audit nom et ledit Lemanceau fils en son propre et privé nom ont reconnu qu’il est dû chacun an au terme de Toussaint à Pierre Bigot tailleur d’habits demeurant à la Maison-Neuve paroisse de Senonnes, héritier de défunte Jeanne Malvault sa mère et de Guillaume Bigot son frère, la somme de 16 livres de rente foncière annuelle et perpétuelle non amortissable, sur et à cause et pour raison de certains héritages situés à la Petite Riollaye et à la Maison Neuve et aux environs paroisse de Renazé, ladite rente reconnue par ledit Julien Lemanceau et par ladite défunte Malvault sa femme par acte passé devant Me François Rousseau vivant notaire royal le 5 décembre 1726 raporté en l’expédition contrôlée à Pouancé par de la Salle Barré le 11 suivant,
    dont ledit sieur Jallot audit nom et ledit Sébastien Lemanceau ont déclaré avoir eu lecture et communication au moyen de quoi promettent et s’obligent yceluy sieur Jallot audit nom et ledit Sébastien Lemanceau chacun d’eux solidairement l’un pour l’autre un seul pour le tout sans division de personne ni de biens renonçant au bénéfice desdits droits et à ceux de discussion et ordre sans novation de privilères et hypothèques de payer chacun an audit terme de Toussaint audit Pierre Bigot franchement et quittement en son domicile à Senonnes ladite rente conformément aux anciens titres dont le premier payement commencera à la fête de Toussaint 1749 ainsi continuer d’année en année au même terme pendant et si longtemps que ledit sieur Bazin et Sébastien Lemanceau seront propriétaires en tout ou partie desdits héritages de la petite Riollaye et de la maison neuve, circonstances et dépendantes, qui y demeurent spécialement et par privilège obligés et affectés outre le général de tout et chacuns leurs autres biens présents et futurs sans faire novation des privilèges et hypothèques aquits par ledit Bigot lequel a reconnu et confessé avoir cy-devant eu et reçu comptant hors notre présence en espèces d’argent et autres monnoyes ayant de présent cours dudit Bazin la somme de 14 livres 5 sols qui jointe à celle de 35 sols fait celle de 16 livres pour une année qui échoira à la fête de Toussaint prochaine de ladite rente de 16 livres, dont ledit Bigot se contente et en quitte ledit Bazin qui en este seul tenu suivant les arrangements faits entre lui et ledit Sébastien Lemanceau son frère utérin ainsi que ledit Sébastien Lemanceau le dit,
    fait et passé à Pouancé maison et demeure du sieur François Cherruau aubergiste en présence de Me Pierre Minier sieur de la Blottaye conseiller du roy au siège du grenier à sel de Pouancé et de Me Jacques Valas greffier en chef au baillage dudit Pouancé y demeurant

    Voici ce que cet acte m’apprend

  • Mathurin Bazin est bien l’unique héritier vivant en 1748 du couple Mathurin Bazin et Jeanne Malvault. Je le savais déjà, mais ceci confirme.
  • Mathurin Bazin est étrangement dénommé « eccécliastique », et non prêtre, et selon ce que nous savions il serait décédé sans avoir reçu la prêtrise, mais toujours « clerc minoré ». Je pense que ce terme d’ecclasiastique, confirme qu’il n’avait pas atteint la prêtrise.
  • Mathurin Bazin est professeur de philosphie au collège de Château-Gontier, ce que j’ignorais.
  • Mathurin Bazin a un demi-frère, et un seul : Sébastien Lemanceau.
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