Julien Pellault maître arquebusier à Angers, 1594

Ceux qui ont quelque peu suivi ce blog connaissent mon intérêt pour le patronyme Pelault, Pelaud, car je descends de ceux du Bois-Bernier, de manière dramatique d’ailleurs, digne d’un roman !
Or, voici un armurier contemporain, à Angers, sans doute issu des Pelault du sud de la Loire, certes peu nombreux, mais tout de même existants.

J’ai trouvé l’acte qui suit est aux Archives du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici ma retranscription : Le 22 août 1594 avant midy, en la court royal Angers endroict (Goussault notaire) par davant nous personnellement estably honnestes personnes sire Nouel Thoumas marchand et Louise Foucquault sa femme de luy suffisament authorisée par devant nous quant à ce, demeurant audit Angers paroisse de Saint Aignan soubzmettant eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division confessent etc debvoir et par ces présentes promettent rendre et payer dedans le jour et feste de Notre Dame Chandeleur prochainement venant à honneste homme Jullien Pellault marchand Me arquebusier demeurant audit Angers paroisse de Saint Michel de la Palluds présent et acceptant la somme de 80 escuz sol à cause et pour raison de loyal prest présentement fait par ledit Pellault auxdits establiz qui ont icelle somme en notre présence eue et receue en 3 ares saize quarts d’escus de 15 sols pièce et 3 francs de 20 sols pièce bons et du poids de l’ordonnaice royale dont il et chacun d’eulx se sont tenus à contant et l’en ont quité
à laquelle somme de 80 escuz payer etc obligent lesdits establis eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division renonçant etc et par especial au bénéfice de division d’ordre de discussion de priorité et postériorité et encore ladite Foucault au droit vélléin à l’épitre divi adriani à l’authentique si qua mulier et à tous autres droits faits et introduits en faveur des femmes que luy avons donné à entendre estre tels que femmes ne se peuvent obliger ne intercéder pour aultruy mesmes pour le faict de leur mari sans avoir expréssement renoncé auxdits droits autrement elles en pourroient estre relevées ce qu’elle a dict bien entendre foy jugement condemnation
fait et passé audit Angers en la maison desdits establiz, présents Me François Thommasseau et François Houssaye et Ollivier Grimault praticiens demeurant audit Angers tesmoins ladite Foucault a dit ne savoir signer

    mais il n’y a pas de signature Pellault, ce qui est surprenant, car normalement un armurier devrait signer

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8 réponses sur “Julien Pellault maître arquebusier à Angers, 1594

  1. Il fit baptiser un fils prénommé Jullien à Saint-Michel-la-Palud, Angers, le 1er avril 1590. Son épouse se prénommait Guillemine. Voir site des Archives Départementales de Maine et Loire, registres Saint-Michel-la-Palud, image 226.

    Ne pourrait-il pas être un cadet de René Pelaud, fils, ou un descendant de Mathurin Pelaud ?

      Note d’Odile :
      Merci André.
      Vos hypothèses sont probables, mais on aura du mal à trouver des preuves. Je suis surtout très étonnée de voir l’absence de signature de ce Julien Pellault. Voici l’acte entier :

    « Le dimanche 1er avril 1590 fut baptisé Jullien fils de Jullien Pellault et de Guillemine sa femme, furent parrains honorables Mathurin de la Croix (s) et Anthoine Dupuy (s) marraine Françoise Moreau »

  2. Le nom de famille de l’épouse de Jullien Pellaut est Guillemine Dupont. Son nom est donné dans l’acte de baptême de trois de leurs enfants, 1597, image 271, 1600, image 294 et 1603, image 310. On trouve aussi l’acte de baptême de deux autres de leurs enfants, 1591, image 232 et 1593, image 245. Tous ces actes se trouvent dans les registres de Saint-Michel-la-Palud, Angers.

      Note d’Odile :
      Merci, j’irai voir demain matin cela en ligne, car je suis sur Basse-Goulaine en ligne ce jour.

  3. En 1600 p294 en marge Pellaud -les parents de la baptisée (Magdeleine) sont Michel le pellau(pliure du registre) et nicolle liberge parrain Jean le pellaux (qui signe Lepelaux ) marraine renée Houd(.. ) et jeanne gallard -donc deux autres homonymes Pellaux (d) . Pour les autres baptêmes, à mon avis ,l’orthographe est bien Pellault …Bonne journée.

      Note d’Odile :
      Les Gallard, à une unique exception près, sont du Sud Loire, ce qui tendrait à orienter ces Pellault vers ceux du Sud, mais ceci reste une vague hypothèse de ma part.
      Odile
  4. L’acte de la page 294 que cite Elisabeth est celui daté de juillet 1600.
    Celui auquel j’ai fait référence est daté de septembre 1600, baptême de François, fils de Jullien Pellaut et de Guillemine Dupont, parrain François Lamy.

  5. L’acte de la page 294 que cite Elisabeth est celui daté de juillet 1600.
    Celui auquel j’ai fait référence est daté de septembre 1600, baptême de François, fils de Jullien Pellaut et de Guillemine Dupont, parrain François Lamy.
    Bonne journée!

  6. Au sujet de la branche des Pellaud du Boisbernier , se fixant probablement ensuite sur Bourgueil ,j’ai trouvé cet acte :

    ‘Archives départementales du Maine-et-Loire – Registres paroissiaux et d’état civil
    Blou – 1632-1668 – Baptêmes, mariages, sépultures (vue 43)

    ‘le dixième jour de novembre 1644 ,a été présenté une fille maure par jean doregepeau sieur de beauregard et de la durandiere et damoyselle marie de la gaubertière qui nous ont assuré la dite fille être suffisament instruite dans la foy catholique et romaine pour recevoir le saint sacrement de baptème que nous lui avons conféré en cette église en présence de messire pierre goupil curé de Brouage ,messire pierre de la lande pretre et messire jacque leduc aussi pretre et rené pelot escuier sieur de boisbernier et aultres ,la dite fille a été nommée par le dit la durandaire et la demoyselle de la gaubertiere Marie en temoings de quoi ils ont signé et nous rapporte que la dite fille est agée de vingt ans ou environ ‘

    La famille Dorgepeau demeure à Restigné ( 37) proche des De Chambes aussi (inventaire sommaire des archives départementales ant à 1790 :Indre et Loire )Jean Dorgepeau y est qualifié de capitaine enseigne d’une des compagnies de gens de pied entretenues pour le service du Roi en Brouage P 460.

      Note d’Odile :

    J’ai de petites variantes dans ma retranscription, que voici :
    « Blou (49) le dimanche sisiesme jour de novembre 1644 nous a esté présenté une fille More par Jean Dorgepo escuier sieur de Beaunynier et de la Durandaie et damoyselle Marie de la Gobetière qui nous ont asseuré ladite fille estre suffisamment instruite en la foy catholique apostolique et romaine pour recepvoir le st sacrement de baptesme que luy aurions confié en cette église en présence de vénérable et discette personne missire Pierre Goupil prêtre curé de Brouage missire Pierre de La Lande prêtre et missire Jacques Leduc aussi prêtre et René Pelot escuier sieur du Boisbernier et aultres laquelle fille a esté nommée par ledit sieur de la Durandaie et ladite damoyselle de la Gobetière ses parrain et marraine Marie en tesmoing de quoi en ont signé et nous raporté ladite fille estre à peu près agée de 20 ans ou environ »

    Jean Nicot: Le Thresor de la langue francoyse (1606)
    More, comm. gen. penac. Est proprement celuy ou celle qui sont de la province de Mauritanie en Affrique, Maurus, Maurusius. L’Espagnol et l’Italien disent aussi Moro, sont de couleur basanée, ou olivastre, differents du Negro, qu’on appelle, et met on pour enseigne aux hostelleries More: Mais c’est abusivement, car le Negro, que nous pouvons appeler noir, est de couleur parfaitement noire, pour le commun camus, et relevé de babines et grosses levres, payen et gentil de creance, residant en l’interieur de l’Affrique et en la coste exterieure d’icelle. Là où le More est de couleur tanée, de façon de visage commune, de creance Mahumetiste. Pour raison de laquelle religion Alcorane, le mot de More s’est estendu hors de ses premieres limites, à tous ceux presques qui sont de mesme foy, des Turcs en hors, lesquels retiennent le nom de Turcs, quoy qu’ils soyent Alcoranistes.

    Dictionnaire de l’Académie française, 1st Edition (1694)
    MORE. s. m. (Plusieurs escrivent Maure.) Ce mot ne se met pas icy comme le mot d’une nation, mais parce qu’il entre en diverses phrases de la langue.
    On dit prov. Traiter quelqu’un de Turc à More, pour dire, Le traiter avec toute sorte de dureté & sans aucun esgard. Je n’ay jamais peu tirer aucune composition de luy, il m’a traité de Turc à More. il en a usé de Turc à More.

    Ceux de Brouage avaient sans doute du commerce en Turquie ou ailleurs et auraient ramené cette jeune fille, probablement avec d’autres, et il faudrait voir l’histoire de Brouage.

    Maintenant, en ce qui concerne celui qui est dénomé « René Pelault sieur du Bois Bernier écuyer », je rappelle ici que le Bois Bernier a été vendu avant 1614 à la famille Coquereau et n’appartient plus à la famille Pelault. Il s’agit donc d’un titre qui ne ressemble à rien, comme bien des titres qui ne signifient pas ou plus « propriété » du nom de lieu.
    Odile

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