Marguerite Pelault fait les comptes des réparations du moulin des Treize Vouges, Bouchamps-lès-Craon 1605

Ce jour, 19 septembre, cela fait 401 ans que mon ancêtre Claude Simonin a été rompu vif à la barre de fer et mis sur la roue au Pilori d’Angers.
Son épouse, Marguerite Pelault, était décédée à Chérancé le 3 septembre 1607 et sa sépulture, écrite sur le registre a posteriori porte l’incroyable mention

« damoyselle Marguerite Pelault vivante femme de ce méchant La Fosse qui fut rompu sur la roe Angers, ladite Pelault trespassé au lieu et maison seigneuriale du Chastlier demye heure après qu’elle eut receu le sacrement d’extrême unction, sa fin en fut heureuse et fut enterrée davant l’autel de Notre Dame de ceste églize. Il y a une pierre escripte sur sa fosse par moy curé chappelain dudit lieu et aultres des paroisses circonvoisines, le 3 septembre 1607 elle donna le drap mortuayre de futaine »

Ils laissaient au moins 3 enfants en bas âge : Marie qui épousera Mirleau, Renée qui épousera Gasnier et Elisabeth qui épousera Pelletier. A ce jour, grâce aux actes notariés que j’ai trouvés, il semble que les 3 filles aient été élevées séparément, chacune par un parrain ou marraine, et certainement que Marie fut la moins bien lotie, car à mon sens, son parrain ne l’a pas élevé selon son rang, mais comme une domestique !

Ici, peu avant de mourir, Marguerite Pelault gère les biens, et cela n’était pas rien autrefois pour une femme. Il fallait se déplacer, le plus souvent en amazone à cheval. A ce titre, j’ai mis cet acte dans la catégorie FEMMES, car certes cela n’est pas la première fois que je rencontre une femme faisant les comptes de gestion avec d’autres, mais je dois dire qu’elles sont tout de même assez rares pour être signalées. Une chose est certaine, cela montre que dans ces milieux, les femmes étaient formées à gérer, et pouvaient à tout moment prendre la relève d’un époux, d’ailleurs c’est bien ce que faisaient les veuves.
En tous cas il y a exactement de Chérancé à Angers, car l’acte qui suit est passé à Angers et Marguerite Pelault est là ! Et je ne vous parle pas des distances jusqu’à Bouchamps où se trouve le moulin qui était en réparations ! car elle a manifestement suivi les réparations, et le tout toujours, ou quasiement toujours, enceinte !


Carte de Cassini – Cliquez pour agrandir – Le moulin des Treize Vouges est au milieu vers le bas, mais si vous remontez vers Pommerieux, vous trouvez le Coudray Simon, qui semble un nom blein curieux. Hélas, monsieur l’abbé Angot si complet et exact, ne cite pas ce lieu avec le qualiticatif de « Simon », pourtant bien lisible sur Cassini. Aussi il m’intrigue passablement ! S’agissant de trouver un lien avec des Simon ?

J’ai trouvé, grâce à mes longues recherches, cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Cette trouvaille ainsi que sa retranscription constituent un apport intellectuel au titre de la loi, s’agissant de textes anciens. Par ailleurs ce blog constitue une publication. Seule la copie personnelle est autorisée. La copie ou discussion ailleurs sur Internet constituent un vol de propriété intellectuelle. Voici la retranscription de l’acte :

Le 29 mars 1605 avant midy, par devant nous Julien Deille notaire royal Angers furent présents Christofle Dolbeau escuyer sieur de la Faye curateur ordonné par justice aux personnes et biens des enfants de défunts Pierre Lebel vivant escuyer sieur de la Jallière demeurant audit lieu seigneurial de la Faye paroisse de Saint Germain près de Montfaucon d’une part,
et damoiselle Marguerite Pelault femme séparée de biens d’avec Claude Simonain aussi escuyer sieur de la Fosse et autorisée par justice à la poursuite de ses droits en son nom propre et au nom de la personne et biens de Pierre Callot fermier judiciaire du lieu et seigneurie su Chastelier audit Simonain appartenant ès années 1602, 1603 et 1604 d’autre part,

    le Chastelier est ici dit appartenant à Claude Simonin, et mis sous bail judiciaire. Je pensais qu’ils ne vivaient au Chastelier que comme locataires à bail. Par contre, si Pierre Callot en est le fermier judiciaire, il est curieux que ce soit Marguerite Pelault qui s’occupe de ses biens, sauf à penser que Pierre Callot est en fait un prête-nom, ayant aimablement prêter son nom au bail judiciaire. Qu’en pensez-vous ?
    Par ailleurs, le patronyme est bien écrit Simonain, car j’avoue que nous sommes perplexes devant ce patronyme qui est parfois écrit Simon, parfois Simonin, et je me souviens qu’il signe Simon, et l’acte est sur ce blog.
    Voir mon étude de la famille SIMONIN
    Voir mon étude de la famille PELAULT

lesquels esdits noms deument establis et soubzmis soubz ladite cour leurs hoirs confessent avoir compté d’entre eux des fermes desdites trois années destites trois années revenant à 1 200 livres qui est à raison de 400 livres par an
faisant lequel compte ledit Dolbeau a prins et receu présentement comptant de ladite Pelault esdits noms la somme de 669 livres restant de plus grande somme employée à sa prière et requeste pour les réparations et réfections des moulins de Treize Voulges suivant l’escript par nous passé le 17 mai 1602 par une part,

Treize-Vouges, commune de Bouchamps-lès-Craon – Moulin – Olivier de Bouche-d’Usure donne aux religieux de la Roë une rente que lui devait Robert Poisson, XIIème siècle (Cartulaire de la Roë, fol. 98) – un enfant mort d’une épidémie est inhumé dans un jardin contigu au moulin, 14 octobre 1639 – acquis par Pierre-Louis-Jacques de Lantivy, 1721, donné à rente par Louis-André de Lantivy à René Granger, meunier, 1771 (Abbé Angot, Dict. de la Mayenne, 1900)

54 livres 11 sols pour les intérests au denier seize de ladite somme jusques aux jours et termes qu’elle auroit esté rendue sur les deniers desdits fermes aussi suivant ledit temps par autre
7 livres payées à Jehan Moreau pour de la chau (chaux) suivant son escript du 11 juin 1602 par autre
15 livres payées à Catherin Rousseau cherpantier par quittance du 28 août 1603 par autre
et pareille somme de 11 livres payées à Estienne Loyau menuisier par contrat du 2 décembre 1603 par autre
sept vingt seize livres pour la rente deue à la Toussaint de 11 septiers par an et ce pour l’année 1603 par quittance du 22 aoput 1604 par autre
6 livres pour le charroy dudit bled par quittance du 222 septembre audit an par autre
4 livres payées à Guillaume Laurans maczon par quittance du 22 novembre audit an par autre
12 livres baillées à Jehan Fouyn sieur de la Monnaye suivant et au mandement de damoiselle de la Jallière l’un des mineurs comme appert par la quittance de ladite damoiselle par autre
et encores 30 livres baillées audit Fouyn par sa quittance par autre part
24 livres pour de la chau fournie pour autres réparations faites desdits moulins comme appert par quittance par autre part
toutes lesdites sommes revenant à la somme de 992 livres de laquelle par le moyen des susdites quittances que ledit Dolbeau audit nom a prins et retenues et dont il s’est tenu comptant
et le surplus montant 207 livres 1 sol ladite Pelault esdits noms la solvée et payée contant audit Dolbeau audit nom qui l’a eue et receue en pièces de 16 sols et autre monnaie ayant cours suivant l’édit tellement que de toutes ladite somme de 1 200 livres pour lesdites 3 années de ladite ferme échues à la Toussaint dernière ledit Dolbeau audit nom en a quité et quite ledits Pelault Callot et tous autres ensemble de tout ce qui concerne ladite ferme sans préjudice à ladite Pelault de ce qu’elle prétend avoir payé en l’acquit dudit Dolbeau à Madeleine Bernier veuve feu Jehan Gendron et 7 livres qu’elle dit avoir payée à Mathurin Rousseau cherpantier pour réparations faites comme non compris au présent compte, promettant ledit Dolbeau luy faire remboursement de ce qu’elle justifiera légitimement avoir déboursé pour l’effet de ladite réparation
et sauf audit Dolbeau néanmoings à poursuivre contre ladite Beronne ou autres
dont et de tout ce que dessus lesdites parties sont demeurées d’accord et à ce tenir etc obligent etc renonçant etc foy jugement condemnation etc
fait et passé audit Angers en présence de Me Laurent Berthe et Morice Bernier clercs audit Angers tesmoins

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

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8 réponses sur “Marguerite Pelault fait les comptes des réparations du moulin des Treize Vouges, Bouchamps-lès-Craon 1605

  1. Merci beaucoup pour cet acte très intéressant, pour l’avoir trouvé et pour votre transcription
    Les notes du feudiste que vous rapportez précédemment ( 09/07/2009) sont assez précises « pour la ferme de deux années du lieu seigneurial du Chastellier situé paroisse de Charencé en Anjou suivant le bail judiciaire qui en a été fait audit Dolbeau devant le sénéchal de Craon, lequel il aurait cédé audit Simonnin et à sadite femme et à n.h. Michel de Beauvois Sr de Fontenelle »
    Les actes que vous avez trouvés ne signale pas l’existence de M de Beauvois , mais apparemment c’est Marguerite qui gère seule avec ce monsieur Callot.
    Je pense que C Simonin est un homme de guerre , la gestion comptabilité n’est pas son domaine .D’après l’acte que vous avez trouvé, on peut en déduire que Marguerite est une femme indispensable ,alors quand elle va décéder ,le pire est à venir…
    Permettez moi de me demander si on ne peut pas donner aussi un motif psy à tout ce qui va suivre ,de « sales » guerres au XX s ont brisé des hommes..

      Note d’Odile :
      Merci d’avoir fait le rapprochement avec cette cession du Châtelier, qui m’avait échappé, tant j’en brasse !
      Par ailleurs, ll se trouve que je suis en train de lire le dernier ouvrage de Jacques Attali « Tous ruinés dans dix ans ? Dette publique : la dernière chance ». Or, l’ouvrage commence par un historique bien fait de l’histoire des emprunts des princes, en particulier pour faire la guerre, et cela montre que les guerres coutaient fort cher à ceux qui la faisaient, et j’en conclue que ceux qui ont soutenu la Ligue ont beaucoup perdu d’argent. En effet, vous allez voir dans les semaines qui viennent d’autres actes concernant notamment les dettes collosales du couple Pelault x Du Buat, et une curieuse explication qui tendrait à démontrer que Renée Du Buat avait en fait hérité des dettes passives de son frère aîné Claude Du Buat, et que celui ci aurait dépensé probablement sans compter dans les guerres de la Ligue !
  2. Je crois que Claude Simonin ne fut jamais propriétaire de cette terre et que, dans cet acte, le notaire ne lui en attribue la propriété que par complaisance et parce qu’il est le mari de Marguerite Pelaud.
    En fait, Marguerite Pelaud ne fut que la locataire de cette terre et elle paya le loyer de « ses propres deniers » selon l’acte du 28 juin 1600.
    L’acte du 29 mars 1605, confirme, à mon avis, que Marguerite Pelaud tenait encore cette terre sous bail. Le premier bail signé en 1600 d’une durée de deux ans avait donc été renouvelé en 1602 et il durait encore le 29 mars 1605.
    Il est en effet curieux que ce Pierre Callot apparaisse comme fermier judiciaire dans le second bail alors qu’au premier bail Marguerite Pelaud transigea seule avec Christophe Dolbeau, René Hiret étant son bailleur de fonds. Peut être que ce Pierre Callot était-il simplement le fermier à qui Marguerite avait confié l’exploitation de ses terres.
    Marguerite Pelaud était certainement une femme de tête et elle gérait les finances de la famille.
    Comme plusieurs actes que vous avez fait connaître sur ce blog le démontrent, les guerres de religion et de la Ligue ont ravagé et épuisé les campagnes. Elles ont causé la ruine de paysans et de métayers et sûrement de petits seigneurs comme René Pelaud qui, sans revenus, durent participer à ces guerres et en supporter le coût.

      Note d’Odile :
      Je me suis également posé la question de la présence de ce fermier judiciaire. J’ai déjà rencontré des actes de ferme judiciaire dans lesquelles il y a manifestement un prête-nom, et c’est sans doute le cas de ce Pierre Callot. Je crois qu’une ferme judiciaire était adjugée au plus offrant, puisque l’entente que j’ai mise sur le blog il y a quelques jours entre François Babin et Zacharie Gallichon pour le bail de la terre de Rochefort laisse bien entendre de telles manoeuvres, c’est-à-dire un prête-nom lors de l’enchère publique.
  3. Claude Simon occupait le Boisbernier en Fevrier 1608 avec son fils (tous ses enfants ?)cf votre relevé BMS Noellet p30
    1608.02.20 GRIMAULT Charles « le mercredy… Charles Grimauld fils de honneste hommeMathurin Grimauld Sr de la Fontaine et de Michelle Moret son espouze fut baptizéledict enfant le vendredi ensuyvant par moy curé soubsigné fut parain noble homme
    Charles Symon filz de Mr de la Fosse et maraine Perrine Piccauld Dt à présent au BoisBernier » et en marge « dict la Fontaine »
    Mathurin Grimaud Un complice ?
    Perrine Piccauld est sa servante :
    1608.09.01 LAIZE Pierre « Pierre Layze illégitime fils d’Ysabeau Laizée fut parain noble homme
    René de Ballodez le Jeune Sr de la Grandvière et maraine Perrine Piccauld servante
    du Sr de la Fosse » et en marge « bastard
    Peut-on en déduire que c’est un enfant illegitime de C Simon .. ?
    Enfin ,encore des pistes de reflexion…

      Note d’Odile :
      Merci pour cette observation importante. En effet, je supposais que Claude Simon occupait militairement le Bois-Bernier, avec quelques compagnons d’armes, et je vois mal des enfants dans ce cadre. Charles, le fils de Claude, était né en janvier 1601, et n’a que 7 ans dans l’acte que vous rappellez. Et ce serait-donc que Claude Simon aurait pris une concubine et qu’elle s’est occupée des jeunes enfants au moins un an au Bois-Bernier. Et en outre que nous aurions un possible demi-frère naturel. Il est à suivre.
  4. Effectivement , si C. Simon,sans revenus, se refugie chez son beau père avec ses cinq enfants et que celui-ci manifestement est hostile à leur présence ,rapport à l’argent qu’il doit toujours à son gendre ,cela change notre regard sur le comportement des protagonistes.Cet homme a défendu ses enfants..
    Et le châtiment est affreux…
    …je ne trouve pas trace du petit Charles après ..

      Note d’Odile :
      Je pense qu’il a cependant chassé ses beaux-parents du Bois-Bernier, d’ailleurs on les retrouve à Angers à cette date
  5. Enfin , C Simon est resté au Bois Bernier pendant presque deux ans, sans que rien ne bouge à Angers !.Ce n’était pas la grande terreur à Noellet ,La population locale vaquait à ses occupations :il y a même des paroissiens de Challain qui amènent leurs enfants à baptiser à Noellet . Un seigneur pour un autre ..cela ne devait pas les choquer .On ne saura jamais ce qui a déclenché l’arrivée des troupes :les créanciers ?qui avaient leurs entrées au présidial …
    D’après ce que j’ai lu ,dans ce type de société ,ils n’avaient pas la même conception de la propriété que nous, le bien était familial et non individuel (Quoique dans l’affaire B qui occupe les médias en ce moment on peut en douter ….)
    Les Pelault ont peut être été priés ,manu militari, par leur gendre ,d’aller régler leurs affaires à Angers, ce qu’ils tentent de faire d’après les actes que vous avez trouvés, sans grand succès d’ailleurs …
    ; « qui veut noyer son chien l’accuse de la rage »
    Molière -Les Femmes savantes (1672), II, 5

      Note d’Odile :
      Pour ce qui est du droit de propriété, je suis restée mardi soir totalement sans voix devant l’émission à la télé sur les successions. On y citait 2 cas, dans le milieu de la terre agricole, où les garçons entendaient avoir le droit d’hériter de la terre, au détriment de leur soeur, et affirmaient haut et fort après des années de procès qui les condamnait à verser une indemnité financière à ladite soeur, qu’elle les avait volé de ladite somme ! Que de telles horreurs existent en 2010 est hallucinant !
      Pour ce qui est de l’émotion de la population à Noëllet, je pense que les guerres de la Ligue l’on acoutumée à supporter la présence de gens d’armes, et que, comme l’écrit Célestin Port, Claude Simon n’y est que pour le caractère défensif du Bois-Bernier grâce notamment à sa douve, car il se savait traqué et tentait ainsi d’échapper à d’éventuelles poursuites. Je suppose que la guerre étant terminée, il a fallu pour l’arrêter mettre en oeuvre des procédures spéciales d’arrestation, compte-tenu de la nature défensive du lieu, et que cela aura demandé du temps. Même de nos jours, on ne lève pas ainsi une compagnie armée !
      Enfin, concernant la fute à Angers des beaux-parents de Claude Simon, j’aime bien votre hypothèse, mais ils ont tout aussi bien pu être en désaccord avec le fait que leur gendre refuse de se rendre, et même en désaccord avec les violences ou vols qu’il a commis. Même de nos jours, le fait de cacher un fugitif recherché est puni, et qui sait, ils ont sans doute tenté d’échapper eux-mêmes à de telles poursuites, et c’est tant mieux, car au lieu d’un rompu vif on en aurait deux (pas trois, car ce supplice était épargné aux femmes)
      Enfin, je vois qu’on progresse.
  6. Mathurin Grimault et sa femme Michele Moret ont suivi Claude Simon au Bois Bernier :ils habitaient Chérancé en 1606 « Le 22 Decembre 1606 fut baptisé Marye fille de Mathurin Grimault et Michele Moret sa femme fut parrain Jean Peletier et Marye Simon » registre Chérancé AD53
    Peut être le même Jean Peletier parrain à Noellet avec Perinne Percauld la servante de C Simon sieur de la Fosse :
    « °1609.04.02 DUPONT Jean « Jehan Dupont fils de Jehan Dupont et de .. de la closerie duBois Bernier fur parrain honneste homme JEHAN PELETIER et marraine Perrine Percauld » vos relevés Noellet d’apres Ad 49
    Jean DUPONTque l’ on retrouve ensuite toujours sur le registre de Noellet
    « °1611.03.09 DUPONT Philippe « Phelippe Dupont fille de Jehan Dupont et de Francoyse Mestaier le parrain Guillaume Malherbe la marraine damoyselle Phelippe Pellault »
    « du Bois Bernier »
    Et , EUX AUSSI, arrivaient de Chérancé ! car sur le registre de cette paroisse 1606
    « Le 4 mois du dit an fut baptisée Marguerite fille Jean Dupont et Françoise Lemestayer sa femme fut parrain Samuel Houdesmon et Guillemine Robin » et en plus le prénom Marguerite…
    Donc ,il se pourrait que dans la troupe du sieur deLa Fosse nous ayons :
    -Mathurin Grimault
    -Jean Peletier
    -Jean Dupont qui s’en sort plutôt bien car il reste au Bois Bernier :cf le baptême précedent en 1611 et aussi en 1614
    « ° 1614.08.10 DUPONT Julienne « Jullienne Dupont fille de Jehan Dupont et de Françoize Le Mestaier sa femme fut parain Jullien Trouillault meusnier du Bois Bernier et maraine damoyselle Renée Dubuat dame du Bois Bernier » en marge « du Bois Bernier »
    A-t-il dénoncé pour avoir la vie sauve . . ?
    Cette histoire a tout l’air d’une Jacquerie ( avec femmes et enfants…) menée par un noble sans terre …
    Trop tôt dans l’Histoire..
    Qu’en pensez vous ? et qu’en pense vos blogueurs ?

      Note d’Odile :
      Merci pour vos recoupements avec mon relevé de Noëllet.
      Les guerres de la Ligue ont été localement une véritable guerre civile, et dans les cas de guerre civile lorsqu’un individu, par exemple le chef de famille, était d’un bord, femme et enfants étaient « mouillés » et suivaient.
      De nos jours, les journalistes relatent des faits en banlieues sensibles, et relatent aussi que des familles entières doivent souvent fuire dès qu’un des leurs n’a pas respecté la loi d’un clan et brisé l’omerta qui y règne.
      Quelque soit la cause de la guerre civile, les familles sont « mouillées » et subissent les conséquences, que ce soit pendant et après les guerres de la Ligue, ou de nos jours dans les banlieues…
  7. Une femme qui gérait les comptes de ses gens.

    E.2189.( Registre.)-in-8,papier,69 feuillets.
    1616-1619.- DAILLON (de).
    -« Livre des gages de nos jans »
    -en tête cette note:
    « Nauta que Monsieur de Luine n’est point écrit dans ce livre,qui s’an étoit alé dès le mois de may 1606.Yl avoit été sept ans à noz gages et gagnoit par ans 300 livres de gage;Yl a été depuis faict duc et conétable de France.;-Le 20 juillet 1608,M. de Branthe,frère de M. de Luine,s’an est alé d’auprès de M.le comte Du Lude,mon mary,qui luy donoît de gage 200 livres par an;Yl a été huict ans à nostre service,savoir quatre ans page et quatre ans jantilhomme;Yl a été depuis duc de Lusambour en aiant épousé l’éritière; »-sont inscrits au rôle des gages MM.de Villeneuve,de La Neuville,gouverneur des enfants,Du Mont,de La Faiolle,de La Coussaye,de La Lécune,d’Homet,de Murat,Chalvert,précepteur du sieur Des Châteliers,Riette,argentier,Jean Guillot,Péregrain,valet de chambre,Noël,chirurgien du comte Du Lude,Lebal,violon des enfants,Marin tapissier,Honoré pâtissier,Mercier secrétaire,Claude Viette,Jacques,Petit-Jean,Nicolas ,cuisiniers,Darinet et Jacques,garçons des chiens,Baudet,tailleur,les demoiselles de La Roche,de Bois- Lanfray,de Maillé,etc.
    E.2191.( Registre.)-In- folio,papier,89 feuillets.
    -1626-1638.- » Livre des taires et des rantes dont « je jouis' »écrit tout entier de la main de Françoise de Schomberg,veuve de François de Daillon,et contenant la recette des seigneuries d’Illiers,de Rillé,de Briançon,de la dîme du Ronceray,des vignes de La Marche,etc.

      Note d’Odile :
      Merci infiniement. Je pense en effet que beaucoup de femmes cogéraient les comptes avec leur époux durant le mariage et le cas advenant d’un veuvage elles étaient totalement opérationnelles. Cela chage un peu de l’image du pot de fleur qu’on pourrait en avoir !

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