René Bommard vend une vigne qui lui vient de sa mère Jeanne Guilbault : fief de Marcillé 1578

Il est probable que cette Jeanne Guilbault soit ma grand-mère puisque je descends de Jean Lefaucheux x ca 1570 Françoise Bommard. En effet il semble à la fin de cette vente qu’un certain Jean Faucheux demeurant à Ecuillé, qui pourrait être le mien, avait la ferme de la vigne vendue, dont une ferme en famille sans doute.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E36 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 23 août 1578, en la cour du roy notre sire à Angers et de monseigneur duc d’Anjou fils et frère de roy endroit par devant nous (Lepelletier notaire Angers) personnellement estably honneste personne René Bommard marchand apothicaire estant de présent en ceste ville d’Angers soubzmetant luy ses hoirs etc confesse avoir ce jourd’huy vendu quité céddé délaissé et transporté et encores par davant nous et par la teneur de ces présentes vend etc du tout par héritage à honneste homme Jehan Dutail marchand poissonnier demeurant en Recullé lez ceste ville d’Angers paroisse de la Trinité présent stipulant et acceptant et lequel a achepté et achepte pour luy et pour Mathurine Amcher ? sa femme leurs hoirs etc les choses héritaux qui s’ensuivent scavoir est ung loppin de vigne vulgairement appellé le Mortie contenant ung quartier et demy de vigne ou environ situé et assis au cloux de Marie paroise de Monstreuil joignant d’ung cousté et aboutant des deux bouts les vignes de Anthoine Delespine d’aultre cousté à ung ortus ? vulgairement appellé le Mortus et aux vignes de Me Jehan Leduc chacun par son endroit ; Item vend ledit vendeur audit achapteur qui a achepté et achepte comme dessus 5 planches d’aultre vigne en ung tenant contenant ung quartier de vigne ou environ vulgairement appellée la Guenaizière sise et située audit cloux de st Mars en l’endroit dudit cloux appellé Ardaine joignant d’ung cousté la vigne des hoirs deffunt Jehan Legaigneux d’aultre cousté la vigne qui fut Perrine Fontenay et de présent à Jaques Boutin abouté d’ung bout la vigne des hoirs dudit Legaigneux et d’aultre bout la vigne de Me Jehan Leduc, et tout ainsi que lesdites choses dessus vendues se poursuivent et comportent et leurs appartenances et dépendances sans rien en réserver et comme sont auxdits vendeurs lesdits choses demeurées des partages du décès et succession de deffunte Jehanne Guilbault sa mère, sises et situées lesdites choses au fief et seigneurie de Marcillé et tenues dudit fief aux cens rentes liges et debvoirs féodaux seigneuriaux et fonciers ordinaires anciens et accoustumés que les parties sur ce par nous enquises n’ont peu par ces présentes lettres déclaré, lesquels debvoirs deuz opur raison desdites choses vendues sera ledit achapteur tenu poier et acquiter à l’avenir et néanlmoins franches et quites du passé jusques à huy, tranportant etc et a esté faite la présente venditon cession et transport pour le prix et somme de 110 escuz sol sur et de laquelle ledit achepteur a poyé et baillé manuellement contant audit vendeur en présence et à veue de nous la somme de 10 escuz sol qu’il a pris et receuz en 10 escuz sol à 60 sols pièce et dont il l’en a quité, et le reste montant la somme de 100 escuz ledit achepteur deument soubzmis et estably à ladite cour a promis icelle somme de 100 escuz bailler et poyer audit vendeur incontinent après que ledit vendeur a fait quite et départy Jehan Faucheux demeurant à Ecuillé de la ferme que le dit vendeur luy a cy devant et naguères baillée desdites choses vendues et en luy fournissant et baillant préalablement par iceluy vendeur de quitance et de désistement vallable dudit Faucheux de ladite ferme aultrement et au plus tost ledit achepteur pourra estre contraint payer ladite somme de 100 escuz, à laquelle vendition et tout ce que dessus est dit tenir et garantir etc et sur ce oblige ledit vendeur luy ses hoirs etc foy jugement condemnation etc fait et passé audit Angers par devant nous Mathurin Lepeletier et Jehan Vandengeon notaire de ladite vour en présence de honnestes personnes Michel Sollibelle marchand demeurant audit lieu de Reculé, René Faucheux Julien Dutertre marchands demeurant en ladite paroisse de Monstreuil, et en vin de marché dons et prozenettes et pour les médiateurs qui ont oeuvré à ces présentes a esté poyé et deslivré par ledit achepteur du consentement dudit vendeur la somme de 4 escuz sol

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog

8 réponses sur “René Bommard vend une vigne qui lui vient de sa mère Jeanne Guilbault : fief de Marcillé 1578

  1. Bonjour

    vous avez raison, Jeanne Guilbault est bien votre grand mère,

    …. André Bommard Apothicaire à Angers fils et héritier en partie de défunt honnête personne André Bommard et Jeanne Guillebault sa femme, soi disant et affirmant être âgé de 27ans (il devait faire plus jeune que son age, le notaire devait le croire mineur) soubzmetant et confesse avoir ce jourd’huy vendu quitté cédé transporté perpétuellement par héritage à honnête personne Jean Lefaucheux Marchand demeurant au bourg d’Avrillé présent stipulant et acceptant à lequel a achapté et achapte pour lui et Françoise Bommard sa femme soeur germaine dudit établissant…….

    Jeanne Guillebault est dcd entre 1573 (marraine de Louis Lefaucheux en 1573) et 1578 acte de André et Françoise Bommard

    Cette famille Guillebault est sans doute originaire de Avrillé et a des liens avec Antoine Delepine et Jacqueline Guillebault sa femme ainsi que Jacqueline Delépine et Thimoté Brillet

    ils avaient des biens voisins (Etude Faucheux acte 1599)
    marraine de Jeanne Lefaucheux en 1578 Antoine Delépine
    parrain de Jacques Lefaucheux en 1579 Jacqueline Delépine femme de Thimothé Brillet

    Bon Weekend (attaché réforme oblige )
    Stéphane

    Je vous envoie l’acte de 1578

      Note d’Odile :

    Un très grand merci pour tout
    et un bon WE
    Est-ce que la nouvelle orthographe est obligagoire ou optionnelle ?
    Odile

  2. il signe BOUMARD sur l’autre acte à venir.
    et j’ai donc été voir la fréquence des patronymes BOMMARD et BOUMARD respectivement.
    Il en résulte que le plus fréquent et de loin et BOUMARD et que c’est le Maine et Loire qui en a le plus et de loin.
    En outre, il existe de nos jours une pâtisserie BOUMARD à Avrillé, et qui a même un site.
    Donc je conserve en mot-clef (tag) le patronyme BOUMARD
    et je regarde dans le Dictionnaire Etymologiques des noms de famille de Marie-Thérèse Morlet, en vain, elle renvoit d’abord à Baumier mais rien à Baumier.
    Odile

  3. Optionnelle, pas de 1ère importance car ils ont attendu 26ans pour sa mise en place… (décidé dans les année 1990). Ils ne pouvaient tout de même pas la rendre obligatoire

    J’avais également remarqué cette signature Boumard, nous avons donc au moins 2 frères et 1 soeur : Françoise André et René Boumard dont André né vers 1551.
    René & André sont Apothicaire sur Angers, leur père devait sans doute l’être…

    Stéphane

      Note d’Odile :

    Dommage qu’à Avrillé il y ait lacunes des B entre 1550 et 1568
    Je constate que mes DELAHAYE qui sont ceux qui s’allient aux LEFAUCHEUX, sont issus d’Avrillé, donc, on peut dire que cette ascendance DELAHAYE a une certaine continuité de clan local.

    Les apothicaires se comptaient alors sur les doigts des mains fin 16ème siècle pour toute la province, et ils sont bien entendu d’une classe sociale aisée et cultivée.

    Odile

  4. Je ne pensais pas que les apothicaires pouvaient avoir un statut social de la sorte et surtout être peu nombreux (pour beaucoup concentrées à Angers pour la province ?).
    Quelqu’un peut-il m’indiquer où trouver de la documentation sur ce métier en Anjou s’il vous plaît ?

      Note d’Odile :

    Pour le nombre et l’histoire, kje cherche dans ma bibliothèque car j’ai le livre pour la Loire-Atlantique, et je vous recontacte.
    Pour le statut social, voyez mes contrats d’apprentissage, car les études sont longues donc coûteuses.
    je recherche le tout
    à tout à l’heure
    Odile

  5. Bonjour à tous
    j’ai relu hier le merveilleux ouvrage que la Société d’histoire de la Pharmacie de Nantes, avait publié en 1979 pour le tricentenaire du Jardin des Plantes, qui fut jardin de plantes médicinales
    ces 64 pages, admirablement bien faites, résument bien les apothicaires fin 16ème et début 17ème, et comment ils faisaient venir les plantes médicinales nouvelles etc…

    Il y avait 15 apothicaires à Nantes en 1625, L’anjou vois au 16ème siècle la médicalisation de 12 villes satellites d’Angers et de Saumur. C’est en 1574 à Beaupréau que s’installe l’apothicaire Michel Boutiller.

    Pour ma part, je descends des Lescouvette, premiers apothicaires à Pouancé, et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle je me suis tant intéressée à cette profession à cette époque.
    J’ai aussi une page APOTHICAIRE sur mon site

    mais le mieux ne serait-il pas de faire appel à tous pour avoir les apothicaires (et leurs dates) fin 16ème et début 17ème dans tous l’Anjou ??? Si vous avez des connaissances merci de commencer avec moi leur tableau.
    d’avance merci à tous
    Bien cordialement
    Bon week-end (ce jour je lis dans la presse que l’Académie n’est pas d’accord avec la réforme du ministère de l’enseignement, qui s’était bien gardé de la consulter, alors je vous ai gardé le – )
    Odile

  6. Merci beaucoup pour ces informations.
    Pour ma part, je connais un peu la famille Grézil dont plusieurs membres ont été apothicaires à Angers au cours de la seconde moitié du XVIe siècle que certains documents que vous avez postés sur votre blog viennent illustrer.

    – François Grézil, né vers 1546 (fils de Jean Grézil et de Renée Mireleau), épouse Christoflette Jouvelin puis Catherine Demone. De la première union, il eut notamment Aubine Grézil épouse Jean Chever dont le contrat de mariage de 1595 (http://www.odile-halbert.com/wordpress/?p=11665) stipule bien le métier du défunt père.

    – Etienne Grézil, né vers 1575, fils du précédent, devenu aussi apothicaire à Angers (http://archivesetmanuscrits.bnf.fr/ead.html?id=FRBNFEAD000100698&c=FRBNFEAD000100698_N10158&qid=eas1446402094391), marié à Anne Ganche (CM chez Guillot notaire à Angers le 16 février 1600)

      Note d’Odile :

    Merci
    je vais tenter de mettre les apothicaires de cette époque sur ma page HTML de mon site
    Il y a aussi les Doisseau de Mme de la Hardouinais etc… mais certainement moins de 15 personnages vivant à la fois
    Odile

  7. Bonjour à tous
    j’ai relu hier les B du début d’Angers la Trinité
    et je vais encore les relire ce jour en regardant encore de plus près tous les parrainages qu’il est possible de lire car le registre est abimé et les actes souvent tronqués faute de papier rongé.

    J’ai vu hier l’acte suivant :

    Françoise Bommard est marraine à Angers la Trinité le 11 février 1573 « fut batizée Marye fille de Michel Lefaulcheux et de Mathurine Demont et fut parrain Me René Girault et marraines Marie Demont et Françoise Bommart ».

    Ce qui laisse supposer un lien de parenté entre ce Michel Lefaucheux et notre Jean Lefaucheux alors époux Bommard.
    Qu’en pensez-vous ?
    Bonne journée
    Odile
    PS ce matin, au décolage, mon ordinateur s’est pris pour le concorde ou l’airbus, et j’ai dû couper le courant faute de meilleure solution.
    c’est reparti, mais je suis dubitative sur son état !

  8. Bonsoir Odile

    Très intéressant, aujourd’hui, nous n’avons rien sur ce Jean Lefaucheux, les quelques baptêmes sur Avrillé ne donnent pas grand chose.
    Oui, vous avez sans doute trouvé une piste à creuser

    Merci
    Stéphane

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