Les procurations sont nombreuses dans les actes notariés.
Généralement considérées comme des actes mineurs, et à ce titre, elles sont le plus souvent laissées de côté, elles peuvent être une source intéressante de filiation, au même titre que les rentes obligataires, car elles donnent des éléments précis, ou tout au moins, attestent de liens de parenté certains.
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En effet, les personnes nommant le procureur ont un intérêt commun, donc, un lien familial, le plus souvent pour défendre une cause par suite d’héritages.
Même si les liens ne sont pas explicités, l’ensemble constitue un élémént de preuve filiative probable, donc rien n’est à négliger pour reconstituer les filiations, surtout au 16e siècle, généralement pauvre par ailleurs dans les registres paroissiaux.
Les personnes qui nomment un procureur font généralement tellement confiance au notaire, que le nom du procureur est laissé en blanc. J’espère pour vous que vous ne signez jamais, en 2008, de texte laissant un blanc. En tout cas, cela montre qu’autrefois les relations de confiance existaient.
C’est le cas dans l’acte qui suit, le nom est en blanc.
La procuration ci-dessous est extraite des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7 – Voici la retranscription exacte de l’acte : Le 21 juin 1572, en la court du roy nostre sire à Angers endroit par davant nous Mathurin Grudé notaire de la dite court personnellement establys
tous demeurant Angers soumettant confessent avoir ce jourd’huy par ces présentes nommé (blanc) leur procureur …
fait et passé Angers en présence de honnestes hommes Pierre Duguat et Louis Duboys marchand demeurant Angers. Signé de tous.
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