Vente de vignes, Rablay, 1557

Voici encore mon ancêtre René Boucault, mais cette fois au lieu d’être châtelain de la Cour-de-Pierre en Rochefort, il est châtelain de Saint-Lambert-du-Lattay.

    Voir mon étude de la famille BOUCAULT

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici la retranscription de l’acte : Le juillet 1557 en la court du roy nostre sire Angers endroit par davant nous (Rabeau notaire royal Angers) personnellement estably honorable homme Me Pierre Delepinière licencié ès loix demeurant en ceste ville d’Angers soubzmettant confesse avoir vendu quitté ceddé delaissé et transporté et encores vend quite cèdde délaisse et transporte dès à présent
à honorable homme maistre René Boucault chastelain de Saint Lambert du Latay présent stipulant et acceptant pour luy ses hoirs

4 quartiers de vigne ou environ en ung tenant situez au cloux des Esnaudières paroisse de Rablay joignant d’un cousté aux vignes de noble personne Claude de Boys Péan d’autre cousté la vigne Jehan Pierre abouté d’un bout le chemyn tendant de Saint Lambert à Rablay et d’autre bout le boys Jehan Chaillou et tout ainsi que lesdits 4 quartiers se poursuivent et comportent et que ledit vendeur les a précédament acquis dudit de Boyspéan et de noble homme Jehan de Blavou Sr de la Chauvelière et de chacun d’eulx seul et pour le tout avecques renonciation …

et est faite cette présente vendition pour le prix et somme de 100 livres tz que ledit acheteur a promys doibt e est tenu payer et bailler audit vendeur ses hoirs dedans le jour et feste de Toussaintz prochainement venant,
aussy a ledit vendeur céddé et transporté audit achepteur acceptant pour luy ses hoirs tous les fruitz qui luy peuvent estre deubz et eschus desdites choses de tout le temps passé jusques à huy avecques tous les droictz et actions qu’il a et peult avoir pour raison desdits fruits …

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5 réponses sur “Vente de vignes, Rablay, 1557

  1. Je cherche à identifier les Boispéan, seigneur de Mirebeau, à Rablay. En effet, deux familles de ce nom ont existé, la rennaise (Fercé) et la nantaise (Frossay).
    Voir sur la base « Initiale » l’aveu de Claude Boispean de 1544.
    Merci.

      Réponse d’Odile :

    Bonjour monsieur
    Merci de votre question, à laquelle je vais m’efforcer de donner le peu de lumières que je possède car je connais seulement Fercé pour avoir étudié l’alliance en 1613 de Thugal Hirel avec Marie Du Boispéan, de Fercé.
    Merci par ailleurs de m’avoir permis de découvrir la base INITIALE dont je mets ici le lien en la recommandant vivement à tous mes lecteurs, car elle met en ligne la photo originale de l’aveu de 1544 de Claude Boispéan, qui est en série J188 aux AD49, preuve que les AD49 ont ainsi en ligne d’autres documents très certainement, et sans doute susceptibles d’interesser mes lecteurs.

    Malheureusement, sur cette base, la photo est une photo réduite qu’il n’est pas possible d’agrandir, pour être lisible totalement, et je suppose qu’il faut des droits, mais je ne trouve pas comment, or, il se trouve que la photo réduite montre bien que Claude Boispéan liste ses sujets en 1544 dont Jean Chaillou, qui concerne directement l’un de mes lecteurs. Pouvez-vous nous indiquer comment avoir accès à la vue détaillée de cet aveu ? ou comment être lecteur agréé de cette base ?

    Donc, selon le Dictionnaire du Maine et Loire de Célestin Port, 1ère édition et la meilleure mais parfois quelques petites erreurs, datée de 1876 :
    Mirebeau, commune de Rablay : … en est sieur Erard Salahadin 1414, Pierre de Boispéan 1436, Jeanne Plumaugat, sa veuve, 1457, René de Boispéan 1475, 1486, Perrine de Boispéan qui fonde en 1510 une chapellenie dans l’église du prieuré de Doua, René Duvau, mari de Florence de Boispéan, 1561, 1581, Ennemond de Courtet …

    Denais, dans son armorial de l’Anjou, ne cite aucune famille du nom de Boispéan, ce qui me laisse pour le moins songeuse.

    Selon le Dictionnaire de l’ancien comté nantais, de Macé de Vaudoré, 1836, article Frossay, page 47 et suivantes :
    En 129, Gilles Tournemine, seigneur de la Hunaudaye, possédait la seigneurie de Saffré en la paroisse de Frossay …

    Or, cette famille est possessionnée dans la région de Fercé !!! Ce qui pourrait signifier un lien entre les Boispéan de Fercé et ceux de Frossay, à savoir que la famille Tournemine aurait pu envoyer l’un de ses vassaux du nom de Boispéan à Frossay, où celui-ci aurait donné son nom au château qu’il habitait à Frossay.
    L’historien Jean-Claude Meuret est spécialiste de cette région de la Hunaudaye et/ou de la famille Tournemine, entre autres. L’avez-vous consulté ?
    Je vous autorise à lui copier ce que je viens de vous émettre comme hypothèse, car ce monsieur me connaît et je pense qu’il connaît aussi mes « compétences », même si je ne suis pas historienne par le diplôme.

    En conclusion, pour le moment, au vue de ce qui précède, je ne suis pas tout à fait certaine qu’il ait existé 2 familles distinctes du nom de Boispéan.
    Bien à vous
    Odile

  2. Sans doute cette cote a t’elle étée consultée ?
    E.1721.(Carton.)-1 pièce,papier.
    XVIIIe siècle.- BOISPEAN. (de)
    Note d’Audouys sur la famille de Boispéan,seigneur de Mirebeau en Rablay.

  3. Merci Odile, pour votre réponse détaillée et documentée. Effectivement l’aveu de Claude de Boispean n’est pas lisible sur la base Initiale qui relève surtout la décoration des manuscrits…
    Ce document provient bien des archives de la seigneurie de Brissac (188J) que j’avais eu l’occasion de consulter en partie (seigneurie de Marchais Ravart), travaillant à une étude sur la famille bretonne de Keroullay possesseur de ce petit fief à la fin du XIVe s.
    C’est aussi un Breton, Erart Salahadin qui détient au début du XVe s. Mirebeau à Rablay, laquelle passe ensuite aux Boispéan. Peut-être Erart a-t-il épousé une fille de cette maison?
    Il y a bien eu deux familles de Boispean en Bretagne : une rennaise (Fercé, Martigné et de Marcillé-Robert) et l’autre nantaise (Frossay). Je penche pour la première mais ce serait à confirmer … peut-être par les armoiries … : La première porte écartelé aux 1 et 4, d’argent semé de fleurs de lys d’azur, aux 2 et 3, d’argent fretté de gueules de six pièces ; l’autre, d’argent à un arbre de sinople, accosté de deux lions affrontés de gueules.
    J’ai aussi sous les yeux un document, E 1721 des ADML, note du généalogiste Audouys sur la famille de Boispéan, seigneur de Mirebeau en Rablay, où il a transcrit partiellement les aveux de 1540 et 1593. Le premier concerne « Claude de Boys pean escuyer seigneur de Myrebeau en la paroisse de Rablay » … Le second les héritiers de « deffunte Dlle Florance de Boispean vivante dame de Mirebeau, mariée à feu noble homme René du Vau » …., probablement une fille de Claude.

      Note d’Odile :

    Merci de nous apprendre que Erart Salahadin était Breton.
    Il en était de même pour les de Plumaugat.
    De mon côté je vais encore chercher.
    Odile

  4. je reviens sur la mention de Jean-Luc Deuffic ci-dessus :

      C’est aussi un Breton, Erart Salahadin qui détient au début du XVe s. Mirebeau à Rablay, laquelle passe ensuite aux Boispéan. Peut-être Erart a-t-il épousé une fille de cette maison?

    car il me vient à l’esprit que dans le droit coutumier Angevin (j’ignore ailleurs) si Erart Salahadin possédait Mirebeau, puis avait épousé une Boispéan, Mirebeau n’aurait pu être transmis à un Boispéan, car sans hoirs du couple, les biens de monsieur allaient aux collatéraux de monsieur, ici les Salahadin, et les biens de madame aux Boispéan.
    Il faudrait donc supposer que Erart Salahadin aurait été mentionné ici comme seigneur de Mirebeau en omettant de préciser que c’était du fief de sa femme, et que Mirebeau était donc aux Boispéan avant lui.

  5. Merci Odile pour cette précision. Sur ce point précis il faudrait voir les archives de Brissac dans le 188J des ADML qui doit certainement contenir les documents de succession de cette terre de Mirebeau (consultés par C. Port, semble-t-il)…. Hélas je suis loin d’Angers …

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