La Roche-d’Iré, in « Histoire de la baronnie de Candé » par le Comte René de l’Esperonnière Angers, Lachèse Imprimeur, 1894, tome 2 page 519-520

Guillaume de la ROCHE-d’IRÉ, chevalier (miles), auquel Guillaume de Thouars, seigneur de Candé, fit dont, en 1243, de la part qu’il percevait dans la coutume et le péage de la ville de Candé (1).
Il décéda avant 1253, laissant deux fils :
1° – Amaury ;
2° – Renauld, qui suit.
Amaury de la ROCHE-d’IRÉ fut chanoine de Tours et ratifia devant l’Official d’Angers l’acte par lequel son père et Hervé de Marans avaient donné au prieuré de Champigné le droit de chauffage dans la forêt de Longuenée, qu’ils possédaient en commun. Ces lettres furent scellée le premier vendredi de l’an 1264 (Preuves, X).
Renauld de la ROCHE-d’IRÉ, chevalier, hérita de la seigneurie. Avec l’assentiment de Renauld de Bolle, chevalier (Raginaldus de Bolleio, miles), il fit don à l’église de Nyoiseau de son moulin de Vicelle (2), en 1253 (3).
Le samedi avant la Quasimodo 1299, il confirma, par lettres revêtues de son sceau, l’accord passé, en 1218, par son grand-père Renaud d’Yré et l’abbé de Pontron (4).
Au mois d’octobre 1299, il fonda, d’accord avec sa femme Marguerite de Bailleul (Margarita de Baillolio), une chapelle dans le monastère de Pontron.
Voici la traduction des principaux passages de ces lettres de fondation, écrites en latin :
« A tous ceux qui les présentes lettres verront et orront, Renault d’Iré, chevalier, et Marguerite de Bailleul, sa femme, salut en Dieu. Sachez tous que désirant nous rendre participants et associés aux bonnes oeuvres et aux prières qui se font et se feront par la suite dans le monastère de Pontron, de l’ordre de Citeaux, au diocèse d’Angers, et l’un comme l’autre veiller utilement au salut de nos âmes, pour le salut et le remède d’icelles, de celles de nos parents, de nos amis et de ceux qui nous ont obligés, d’un accord et consentement mutuel, nous établissons et fondons, dans ledit monastère, une certaine chapelle qui sera desservie, à l’avenir, par l’un des moines dudit monastère, à raison de trois messes par semaines, savoir : une du Saint-Esprit, une de la Bienheureuse Marie, et l’autre pour les défunts, tant que nous vivrons, nous et le survivant d’entre nous. Et après le décès du survivant d’entre nous, il sera célébré, chaque semaine, trois messes de Requiem pour le salut et le remède de nos âmes, de celles de nos parents et de nos amis…
Et pour la fondation et l’établissement de ladite chapelle, nous destinons, assignons, donnons et condédons aux religieux, à l’abbé et à la communauté dudit monastère, cent sous de monnaie courante, payables annuellement et perpétuellement. Lesquels nous promettons et nous obligeons rendre et payer en totalité auxdits religieux et à leurs successeurs, tous les ans, le lendemain de la fête de la Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie, sur les cens et à prendre sur nos cens de la Roche-d’Iré … Et en ouvre, pour l’augmentation de ladite chapelle, nous donnons, condédons et accordons, en notre nom et au nom de nos héritiers et successeurs … et laissons auxdits religieux et à leurs successeurs tous les revenus des maisons qui appartiennent auxdits religieux dans la mouvance de … ( ?) en la ville de Candé. Et pour que toutes ces promesses soient entièrement tenues et inviolablement observées et qu’aucun changement n’y soit apporté pour quelque cause que ce soit, nous nous obligeons envers lesdits religieux et leurs successeurs, nous et chacun de nous, ainsi que nos héritiers et ceux qui leur succéderont, et tous nos biens, meubles et immeubles présents et futurs, en quelque lieu qu’ils soient situés, et sous quelque droit et nom ( ?) qu’ils soient déclarés, spécialement et expréssement. En témoignage
(1) Voir tome 1er, p. 41
(2) VICELLE, moulin, commune de Sainte-Gemmes-d’Andigné
(3) Dom Morice, Preuves, I, 955
(4) Archives départementales de Maine-et-Loire, H, 1444, parchemin 12 (charte en latin)

La Roche-d’Iré, in « Histoire de la baronnie de Candé » par le Comte René de l’Esperonnière Angers, Lachèse Imprimeur, 1894, tome 2 page 518

Marie de la Roche-d’Iré, puis accorda deux sous de cens annuel aux moines de Saint-Serge qui demeuraient à la Roche-d’Iré (voir PRIEURÉ de la ROCHE-d’IRÉ)
Il épousa Lucie, dont il eut :
Renauld, qui confirma la donation de son père (1197-1210 circa) et qui passa, en 1218, l’accord suivant avec l’abbé de Pontron :
« A tous les fidèles du Christ qui la présente charte verront, Renault d’Yré salut dans le Seigneur. Sachent tous que l’abbée de Pontron, avec le consentement et la volonté de son couvent, m’a baillé à perpétuité toute la dîme que lesdits moines tenaient de moi à Vern, et toutes les autres dîmes dans lesquelles ils prenaient leur part avec moi, savoir : la dîme de la Roche-d’Yré, d’Espiers, de Vesovre et de Montfolor … Ils me concédèrent toutes ces choses à moi et à mes héritiers, moyennant dix-huit setiers de blé qui devront être annuellement payés auxdits moines après la fête du bienheureux saint Michel, savoir : VI setiers à Vern, deux d’avoine grosse et IIII de froment. Et dans ma dîme de la Roche-d’Yré, VI setiers de froment à Loiré. Et si dans la dîme de Vern ladite mesure d’avoine ne peut être trouvée, elle sera complétée avec d’autre blé. Et si dans lesdits lieux la mesure de froment ci-dessus indiquée ne peut, en aucune sorte, être trouvée, le seigneur de la Roche-d’Yré sera tenu de compléter les dix-huit setiers de blé dessus dits ; il devra acquitter ce blé à la mesure de Candé.
Et affin que ce soit chose ferme et stable, j’ai scellé la présente charte de mon sceau, en témoignage de la vérité.
Fait en l’an de grâce 1218.
Dans cette convention se trouvent IIII setiers de froment que les moines prenaient : II dans ma dîme de Loiré et II au couvent de la Roche-d’Yré (1). »
Renault d’Iré fut probablement le père de :
(1) Archives départementales de Maine-et-Loire, H, 1444, parchemin 12 (charte en latin).

La Roche-d’Iré, in « Histoire de la baronnie de Candé » par le Comte René de l’Esperonnière Angers, Lachèse Imprimeur, 1894, tome 2 page 517

qu’il donne à Saint-Nicolas, du consentement de son suzerain Hubert d’Iré …
« Témoins : le comte Geoffroy (1) : l’évêque Eusêbe (2) ; Thierry (3), abbé de Saint-Aubin (4) »
Ce même Cartulaire nous apprend que quelques années plus tard (1095 ou 1096) Rainaud d’Iré fortifiait le château de Candé avec Geoffroy Rorgon (5). – De sa femme, appelée Orrigon, il avait eu un fils, Chauveau, en bas âge à cette époque.
Vers 1120 ou 1126, Baudoin de Vern, partant pour Jérusalem, partagea ses biens entre sa femme Hildeburge, sa fille Esteial et son frère Rualen, ou Rivallon. Parmi les témoins de cet acte, figurent Albéric d’Iré et Geoffroy d’Iré (6).
Dans le courant de l’année 1126, la fille de Baudoin de Vern fut présentée au monastère du Ronceray par sa mère, son oncle et son frère Brice. A cette occasion, ceux-ci donnèrent à l’abbaye les dîmes que Baudoin partageait avec Geoffroi d’Iré et Normand le Ferle, au Gatinay et à la Masure des Colliberts (7).
C’est probablement ce Geoffroi de la Roche-d’Iré qui épousa la seconde fille de Gauthier, surnommé Haï, seigneur de la Guerche et de Pouancé, comme nous l’apprend le P. du Paz (8).
Guillaume, seigneur de la ROCHE-d’IRÉ, vivait dans la seconde moitié du XIIe siècle. Il fit le voyage de Saint-Jacques et, avant son départ, condéda la « petite dîme de Loiré » à l’abbaye de Saint-Serge et à la chapelle de la Vierge
(1) Geoffroy II, Martel, comte d’Anjou
(2) Eusèbe Brunon, évêque d’Angers (1047-1081)
(3) Thierry, abbé de Saint-Aubin (1055-1060)
(4) Archives départementales de Maine-et-Loire, Cartulaire de Saint-Nicolas d’Angers : Analyse des chartes
(5) Voir CANDÉ
(6) Bibliothèque d’Angers, Cartulaire du Ronceray, rotule V, charte 50
(7) Idem, idem, rotule III, charte 4
(8) Histoire généalogique …, par A. du Paz, p. 51

La Roche-d’Iré, in « Histoire de la baronnie de Candé » par le Comte René de l’Esperonnière Angers, Lachèse Imprimeur, 1894, tome 2 page 516

ROCHE-D’IRÉ (la) – Village et château – Ire, 1055 (Cartulaire de Saint-Nicolas) – Rocha d’Ire, 1198-1264 (Cartulaire de Saint-Serge) – Rupes de Yreyo, 1218 (Archives départementales, Pontron) – Roche-d’Iray, 1409 – La Roche-d’Iré, 1456
Cette seigneurie, titrée au XVe siècle de châtellenie et mouvante de la baronnie de Candé, appartenait au XIe siècle à une maison de chevalerie qui paraît en avoir pris le nom et que remplacèrent plus tard des familles non moins illustres : les Rougé, les du Perrier, les la Trémoille.
Dès cette lointaine époque, la Roche-d’Iré constituait l’un des fiefs les plus importants de la province d’Anjou et l’un des plus étendus par sa féodalité. Sa situation sur les confins de la Bretagne l’exposé, pendant une longue période, à tous les hasards des rencontres sanglantes : au temps de la guerre de Cent Ans, les Anglais et les Bretons vinrent battre les murs de sa forteresse, la plus puissante de tous le pays, et, deux siècles plus tard, les luttes religieuses qui bouleversèrent la France au début du règne de Henri IV y amenèrent les troupes royales à la poursuite des Ligueurs. Par la grandeur des familles qui la possédèrent et la variété des événements dont elle fut le théatre, son histoire présente donc un intérêt tout particulier.
Le premier seigneur dont nous ayons connaissance fut Hubert d’Iré (1) qui vivait en 1055. Le cartulaire de Saint-Nicolas, qui nous précédemment donné de curieux détails sur les origines de Candé, renferme le passage suivant, relatif à ce personnage :
« Ernaud, surnommé le Concubinaire, frère de l’abbé Hilduin, n’ayant pas d’enfant qui pût lui succéder, institue pour héritier universel Rainaud, surnommé Grossin ; … toutefois, il excepte de ce legs une terre située à Étriché
(1) IRÉ (d’), de la Roche-d’Iré : D’argent semé de fleurs de lis de gueules au lion de même, armé, lampassé et couronné d’or.

Atlas historique de l’Anjou

Je relis divers ouvrages pour pleinement analyser l’histoire des DELAHAYE au vue de  ce que j’ai déjà sur eux, et qui est important.
J’ai aussi consulté autrefois, il y a plus de 25 ans de cela, un usuel important (pour moi) des Archives Déparementales du Maine et Loire :

l’Atlas historique de l’Anjou.

Ne pouvant plus aller à Angers, je tente de voir ce que je trouve sur Internet sur cet ouvrage important qui m’a tant apporté autrefois et je découvre :

qu’il est encore en vente d’occasion, mais je ne peux plus
et un article : Cartographie : une occasion manquée : l’Atlas historique de l’Anjou, par Serge Chassagne  paru dans les  Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest Année 1975

Car, de mémoire, c’est dans cet ouvrage que j’ai lu et compris le cas très particulier de l’Anjou en matière de postes, et je vous en avais parlé un peu autrefois et je recherche mes articles, et voici en particulier :

Tarif d’une nuit à l’hôtellerie Sainte-Barbe, Angers 1606

Et si vous tappez sur MESSAGER ci-dessous en mot-clef vous accédez à d’autres articles concernant les messageries en Anjou, car je vais vous en parler ces jours-ci
et je vais commencer par le cheval.
En vous précisant que je suis née dans le cheval, car mon père était marchand de foin et avoine ! J’ai donc passé mon enfance à jouer dans les balles de foin, enfin les balles d’autrefois, qui n’avaient rien à voir avec les balles rondes et immenses actuelles, car elles étaient bien plus petites, par ronde du tout !

Candé ancien et moderne, par Perron-Gelineau. 1886

J’avais autrefois acheté cet ouvrage, et comme tout évolue, je viens de constater qu’il est maintenant en ligne sur GALLICA

Candé ancien et moderne, par Perron-Gelineau. 1886

Alors, je vous propose de faire un récapitulatif de tous les livres de l’Anjou qui sont en ligne ?
Qu’en pensez vous ?
Odile

BOUTAVANT H. Abbé, Notice sur la commune et la paroisse de Brain-sur-l’Authion (Maine-et-Loire), Angers 1909 1909
JOUBERT André, Recherches historiques sur Daon et ses environs, 2e édition… augmentée d’après des documents inédits, 1879
JOUBERT André, Une Famille de grands prévôts d’Anjou aux XVIIe et XVIIIe siècles : les Constantin de la Lorie, Angers, 1890
JOUBERT André, Liste et analyse sommaire de vingt-six lettres de rémission accordées par les rois de France à des habitants des châtellenies de Château-Gontier et de Craon (XIVe-XVIe siècle), 1891
Tous ses livres y sont, et il a beaucoup écrit sur notre Anjou, et dire que j’avais autrefois acheté à grand peine quelques uns !